(flashback) tuesday night, glazed over eyes; ainhoa

tuesday night,
glazed over eyes

ainhoa & laz
- two years ago -

la musique résonne, bien trop forte s'en doute, à s'en arracher les tympans pour toute personne normalement constituées. mais c'est bien, comme ça. ça empêche de penser à des trucs trop négatifs, ça empêche de penser à la vie, en général, aux emmerdes et aux problèmes toi, ça t'empêche de penser à ton père qui te met la pression, à ton père qui menace chaque jour un peu plus, sans que tu saches ce qu'il vise réellement et les risques que tu encours à rester près de lui un peu trop longtemps. soupir sur tes lippes, verre entre tes doigts, alcool entre tes lippes. tu as perdu le compte, perdu le fil du temps tandis que la nuit est tombée depuis de nombreuses heures déjà, que minuit semble avoir sonné il y a quelque temps maintenant. tu aimes cette sensation de flottement, cette sensation d'être dans un autre monde, de ne plus avoir à faire attention à rien. c'est presque jouissif, comme sensation. sourire béat sur tes lèvres, tandis que tu as tout de même un peu de mal à savoir réellement ou tu te trouves. tu te mords l'intérieur de la joue et te pinces les lèvres, fronçant légèrement les sourcils, te dirigeant finalement vers une silhouette connue de loin, jamais réellement approchée. un nom parmi d'autres, un patronyme pas des plus donnés, il faut bien l'avouer. ainhoa ! tu souffles en arrivant à sa hauteur, un peu trop fort sans doute, pour pouvoir couvrir la musique. sourire sur les lippes. sourire sincère, désinhibé, clairement. ça fait du bien, d'boire et d'oublier qu'il faut être bien au quotidien. j'pensais pas te croiser ici. tu ajoutes après quelques secondes de réflexion, passant un bras sur son épaule sans t'en sentir gêné, te sentant juste toi-même. ou peut-être pas, mais tu veux faire durer l'illusion le plus longtemps possible. tu te pinces légèrement les lèvres et tu termines ton verre d'une gorgée, le posant sur la table à proximité. il risque d'être oublié la, c'est bien dommage. tant pis. tes doigts viennent glisser dans tes cheveux, masse incohérente et désordonnée de boucles que tu n'as jamais réellement réussi à dompter. la longueur n'arrange rien et ce n'est qu'une question de temps avant que tu ne les coupes. que ce sot de toi-même ou parce que ton père va faire une remarque comme quoi, c'est pour les nanas, les cheveux. tu fronces légèrement les sourcils, secoues la tête, sortant de tes pensées, posant une nouvelle fois ton regard sur la jeune femme. sourire charmeur au bout des lèvres.

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tuesday night,
glazed over eyes

ainhoa & laz
- two years ago -

" m'attend pas ! " de ce cri perçant, elle quitte l'appartement qu'elle partage depuis peu avec danae. elle a enfin retrouvé sa meilleure amie. après ce temps passé en froid à cause de l'autre là, elles sont enfin réunies. c'est con de se brouiller pour un mec. vraiment. heureusement que l'amitié passe avant. abel n'a été qu'une erreur de parcours, une tâche sur le chemin de sa vie sentimentale. bien sur depuis le temps elle ne lui en veut plus. enfin elle n'en a jamais réellement voulu au montaigu. le temps a fait son devoir, celui de les séparer même s'il en a rajouté un peu en la trompant. l'égo en a pris un coup, mais c'est du passé. ce soir elle sort s'amuser, comme elle le fait depuis quelques temps déjà. le sourire aux lèvres, elle parcourt la ville à la recherche du lieu de débauche de ce soir. vêtue d'une mini jupe en simili cuir, d'un tee shirt chipé à sa coloc et de bottines à talons, elle est prête. sur le dos évidemment, elle porte son blouson en cuir noir. cette rose et ce serpent qui s'entrecroisent, sont les seules choses stables dans sa vie. il est vieux, il semble abîmé, mais ce n'est pas gênant. c'est ce qui fait leur union. les crimson, sa famille, celle qui lui reste, la seule à présent. son oncle vient de décéder, il ne reste que les trois frangins. du moins deux. le plus vieux est toujours en intermittence. parfois il est là, parfois il disparaît. frère à mi temps. c'est triste. ce besoin de revanche qui le bouffe, pourtant elle peut le comprendre noa. mais ce soir, elle n'a pas envie d'y penser. elle veut juste s'amuser. alors elle rentre dans cette soirée qui bat déjà son plein. l'ambiance est là, elle ne va pas s'ennuyer. son premier arrêt se fait au bar. l'alcool, c'est quand même utile. le verre en main, elle plonge ses lèvres dans la boisson sucrée. goût si doux qui masque l'amertume de la vodka pourtant bien présente. une gorgée, puis deux, et trois, jusqu'à ce qu'une voix parvienne à ses oreilles. elle se tourne et le voit, le jeune montaigu. sourire qui prend place sur son visage alors que le brun se colle à elle. " j'ai trouvé la sortie de ma grotte. enfin. mais je peux te retourner l'affirmation. " non c'est vrai, elle ne pensait pas le croiser par ici. laz il est différent. pour elle du moins. elle ne le voit pas comme un gosse, plus maintenant qu'il a eu une belle poussée de croissance. parait que ça tarde chez les mecs. faut croire que le temps l'a rattrapé. elle le voit ce sourire, ça l'amuse la gosse. " t'es là pour quoi ? boire jusqu'à plus soif, trouver une nana, taper sur des abrutis ? " y'a toujours de la vermine qui s'infiltre par ici, même si on est dans le sud. là où l'air est moins respirable. mais les rats, ça traîne de partout. un vrai fléau. elle termine son verre, attend la suite de la soirée. noa est contente d'être tombée sur lui.

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ainhoa & laz
- two years ago -

c'est rare pour toi, de sortir. c'est rare que tu arrives à échapper à la surveillance de ton père. tu as enfilé une tenue assez simple. un jean que ton père jugerait bien trop moulant s'il te voyait. un simple haut et ton éternel blouson en cuir, même s'il ne fait pas totalement froid, aujourd'hui. tu te mords l'intérieur de la joue et tu ne tardes pas à te diriger vers une silhouette connue. ainhoa. brune que tu as déjà croisée à plusieurs reprises, volontairement ou non. tu viens glisser ton bras autour de son épaule. parce qu'elle semble carrément moins bourrées que toi. tu as perdu le compte des verres bu depuis bien longtemps. j'ai trouvé la sortie de ma grotte. enfin. mais je peux te retourner l'affirmation. un rire s'échappe de tes lèvres, et tu secoues un peu la tête, te mordant l'intérieur de la joue durant quelques instants. ouai, c'est vrai, qu'on ne te voit pas souvent à ce genre de sorties. en général, c'est plus tes sœurs. tes doigts glissent dans tes cheveux. j'ai échappé à la surveillance parentale. tu lâches en riant, un peu trop fort sans doute. tu essayes de te redresser un peu, et ça te fait toujours un peu étrange d'être maintenant plus grand que la plupart des personnes que tu côtoies au quotidien. satanée poussée de croissance. t'es là pour quoi ? boire jusqu'à plus soif, trouver une nana, taper sur des abrutis ? tu fronces légèrement les sourcils, comme si tu y réfléchissais réellement. tu te pinces les lèvres et retiens un léger soupir. tes doigts viennent glisser contre ta joue que tu grattes distraitement. j'ai la flemme de taper ce soir. puis j'suis trop bourré pour le faire correctement. tu lâches finalement, tes pensées ralenties par le taux d'alcool se trouvant dans ton sang. boire, c'est bien. tu ajoutes finalement, un rire incertain sur les lèvres. t'as juste voulu échapper à la surveillance de ton père, t'as juste voulu t'amuser. t'es majeur, maintenant, il n'y a pas de raisons pour que tu ne te prennes pas une cuite monumentale si t'en as envie. y'a pas de raison pour ... pour que tu restes si loin des filles. tu te mords l'intérieur de la joue et tournes la tête vers la jeune femme. et toi, alors ? tu lâches, ton esprit te rappelant soudainement que tu n'es pas seul. t'es venu chercher un beau mec ? tu souffles, taquin, ton visage se retrouvant à quelques centimètres de celui de la jeune femme. proche. bien trop proche ... pensées qui s'effritent finalement. tu retiens un léger soupir, te pinçant les lèvres.

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ainhoa & laz
- two years ago -

il rit. lui aussi est là sans que ça ne paraisse être une habitude. il faut sortir des sentiers battus, tenter de combattre la routine dans laquelle on peut s'enfermer. ici c'est compliqué. la vie bouge bien plus vite qu'on ne peut s'y attendre. le temps file et défile, il faut juste savoir où prendre le train, le bon wagon et ne pas se ramasser sur les rails. c'est le plus important. la chute peut être douloureuse. " tu te la joues rebelle, je suis impressionnée. " échapper aux parents, c'est quelque chose qu'elle a fait noa. et plus d'une fois. même si elle aurait aimé pouvoir profiter un peu plus, de pouvoir désobéir encore. mais la vie est ce qu'elle est. il faut s'y faire. ça fait déjà huit ans mais elle a l'impression que c'était hier qu'on lui a annoncé que ses parents étaient décédés. on ne peut pas s'attendre à ça. on ne peut pas se lever un matin en se disant qu'aujourd'hui, notre vie allait être bouleversée. quoiqu'il en soit, le passé est passé. on ne peut pas revenir dessus. le présent à son importance et cette soirée s'annonce plus intéressante que prévue. elle s'enquiert de connaître la présence de laz par ici. la raison. si tenté qu'il y en est une. pas la pour taper, elle sourit. il est bourrée. amusant. " t'as raison, boire c'est bien. " et comme pour approuver ses dires, elle glisse quelques gorgées de son cocktail dans sa gorge. ce n'est que son premier verre et il lui en faut pas mal pour être bourrée. mais la soirée ne fait que commencer après tout. tu finis le gobelet, le dépose sur le plateau qui circule à vos côtés. voler dans les bras d'un serveur qui ne leur prête aucune attention. ce qu'elle elle fait là. c'est une bonne question. mais il se rapproche, il entre dans son espace vital. " mec ou nana tu sais que je ne m'attarde pas là dessus. " non, c'est connu et elle ne s'en cache pas. ou plutôt ne s'en cache plus. elle est bien assez âgée et surtout majeure maintenant. et surtout elle ne risque plus de se faire maudire par ses parents. un putain de cercle vicieux. " pourquoi ? tu as une idée, t'as vu quelqu'un capable de me satisfaire ? " elle joue la gosse, elle se colle un peu plus près de lui, glissant sa main dans sa nuque. " t'as grandit c'est vrai. " c'est une constatation comme une autre mais le sous entendu est là. elle ne le considère plus comme un gamin. c'est fini cette époque, elle est révolue.

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ainhoa & laz
- two years ago -

la boisson. pour le moment, c'est ton seul vice. tu n'as que dix-huit ans, après tout, mais tu n'as jamais réellement fumé. tabac ou autre chose, d'ailleurs. ça ne t'attires pas plus que ça. toi, tu préfères te brûler la gorge avec de l'alcool, laisser tes déraper et ne plus contrôler tes gestes. c'est comme ça. ça te permet de te libérer de l'emprise de ton père, ça te permet d'être toi-même pour quelques minutes ou quelques heures. tu te la joues rebelle, je suis impressionnée. un rire s'échappe de tes lèvres. t'as trop bu. tu t'es échappé de la surveillance de ton père, évidemment que tu as trop bu, que t'es complètement bourré et sans doute qu'on se demande comme tu fais pour tenir encore debout avec la quantité d'alcool qui rampe dans tes veines. pour une fois. même si j'crois que demain, j'vais le regretter. la gueule de bois et les cris du paternel ça fait pas bon ménage. une grimaces déforme tes lèvres. parce que t'es vachement lucide quand même, pour un mec bourré. faut croire que ton corps a compri que t'avais besoin de t'éloigner de ta vie et que pour en profiter pleinement, t'avais besoin d'être un minimum lucide malgré tout. t'as raison, boire c'est bien. tu hoches la tête, comme pour approuver ses dires, alors que noa ne fait qu'approuver les tiens. tu t'sens bien, la, à moitié collé contre la jeune femme, sans trop savoir pourquoi tu t'es autant collé à elle, à la base. tu t'en fiches bien, soupir au bord des lèvres, tes doigts glissent maladroitement dans tes cheveux. mec ou nana tu sais que je ne m'attarde pas là dessus. tu hausses vaguement les épaules. c'est vrai. tu approuves. elle s'en fiche bien, noa. elle a de la chance de pouvoir le faire, d'ailleurs. la chance de pouvoir être comme elle l'entend, de se ficher de l'avis des gens et de vivre pleinement sa vie. quelques pensées qui viennent obscurcir ton esprit. tu veux pas penser à ça, toi. t'es pas venu ici pour penser à ça. doutes et questions enfouies au fin fond de ton cœur et de ton esprit. son espace vital que tu viens envahir soudainement. pourquoi ? tu as une idée, t'as vu quelqu'un capable de me satisfaire ? tu arques un sourcil en l'observant. ton regard légèrement vitreux quand tu sens ses doigts glisser dans ta nuque. t'as l'impression que les petits cheveux dans ta nuque se hérissent soudainement. t'as grandit c'est vrai ton regard qui vient rencontrer le sien une nouvelle fois. ta main que tu viens poser contre sa hanche. c'est maintenant que tu t'en rends compte ? tu souffles en riant. parce qu'il y a quelques mois encore, t'avais un corps de gamin. t'as fais du sport entre temps. t'as grandi, physiquement, psychologiquement. tu deviens peu à peu un homme, un vrai. il paraît. ton visage toujours à quelques centimètres de celui de la jeune femme. j'peux te montrer, si tu veux. tu ajoutes après quelques secondes, la voix peut être un peu tremblante. parce qu'après tout, tu es rarement comme ça. ce n'est pas totalement toi. et ... ouai, t'es p'être encore puceau. encore un garçon. tu te mords l'intérieur de la joue. tu termines par incliner légèrement la tête, pour venir attraper ses lèvres avec les tiennes. au pire, tu te prendras un râteau. c'est pas un drame, si ?

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