night will be our; ace.

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ace & laz

capulets territory

trente minutes. c'était le temps que vous étiez censés prendre pour aller récupérer un paquet chez les capulets. le temps que le père d'ace vous a accordé pour cette petite course improvisée chez vos ennemis. ton cousin t'a appelé pour l'accompagner et t'as sauté sur l'occasion pour échapper à ton propre père, attrapant ton blouson en cuir. pas n'importe lequel, celui qui possède un long serpent brodé dans le dos. pas de doute possible sur ton appartenance à la famille montaigu. sourire arrogant au bout des lèvres, alors que tu grimpes côté passager, la portière de la voiture claquant rapidement. fenêtre baissée, tout c'est bien passé pour le moment. tu jettes un coup d’œil dans le rétroviseur. silhouette de capulet qui s'évanouit finalement au tournant de la rue. sourire sur tes lèvres, une bouteille de rhum extirpée de la boite à gant. planquée la un peu plus tôt, avant d'aller saluer ton oncle. et maintenant elle va servir à fêter cette virée en territoire inconnu que tu trouves particulièrement excitante. gamin qui déroge aux règles. tu portes le goulot à tes lèvres, buvant une gorgée de liquide, avant de tourner la tête vers ace. c'était plus simple que c'que je pensais. tu lâches. fenêtre toujours ouverte, le vent qui vient fouetter doucement ton visage. tes pieds que tu viens poser contre la portière, à moitié à l'extérieur. la musique sans doute bien trop forte qui résonne dans l'habitacle. tu as déjà tendu la bouteille à ace, même s'il conduit. s'il a vos vies entre ses mains. pas grand chose à foutre, de la sécurité. tu te pinces légèrement les sourcils, tandis que tu observes la route. tourne à droite. tu lâches soudainement, te redressant, agrippant le volant pour le faire tourner sur une grande allée. ton regard de nouveau sur ton cousin. quoi ? c'est pas marrant sinon. t'as perdu ton âme d'aventurier ... ? tu souffles, légèrement provocateur, un sourire sincère sur les lèvres. c'était sans doute une mauvaise idée. sans doute une connerie que de faire ça. de rallonger le chemin, vous enfoncez un peu plus dans le territoire des capulet. risquer votre vie. encore et encore. putain de gamins inconscients.

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nord

1er février 2018
Sur quatre roues, Ace a embarqué son cousin, coup de fil, gueule de con, distraction. Bagnole des enfers qu'ils pourraient crasher sans que ça fasse un pli à personne. La radio qui beugle de la musique à tue-tête, Ace qui se fait un plaisir de réveiller Capulets et habitants sur son passage. La nuit leur appartient, aux gamins qui jouent aux caïds, bordés de cuir aux effigies sacrées des crimson, armés, toujours, encore plus lorsqu'ils traverses les lignes adverses. Flingue à la taille, lame à la cheville, poings toujours flanqués à ses côtés, les meilleurs gardes du corps qu'un type peut porter sur lui. Ils ont fait leur deal, le vieux Montaigu sera satisfait, pense Ace, doutant vraiment que son père puisse être fier de lui, c'est pas un petit échange sans merder qui va changer la donne. Laz plonge sa main dans le coffre à gants pour en extirper de quoi étancher leur soif de vivre. « c'était plus simple que c'que je pensais.» qu'il laisse tomber, sous un regard approbatif d'Ace. La bouteille fait son chemin entre eux, brûlant les boyaux du premier fils Montaigu, sans même qu'il ne flanche, préférant tout de même quand son sang bouille de rage plutôt que d'alcool qui purifie son âme. Laz a les pieds au vent, toutes les fenêtres sont ouvertes pour chasser la chaleur du désert qui colle au métal du véhicule. « tourne à droite. » propose Laz, une idée derrière ses yeux clairs. À droite, c'est pas leur territoire. C'est s'enfoncer de plus en plus chez ces enfoirés de Capulets. Ace voudrait cracher sur leurs tombes, ça ne prends qu'une seconde avant qu'il ne tourne le volant. « quoi ? c'est pas marrant sinon. t'as perdu ton âme d'aventurier ... ? » blague son cousin, alors que la bagnole amorce son changement de trajectoire. Ace prends une nouvelle gorgée, pointant le goulot de la bouteille vers Laz, pour intimer que c'est son tour. « tu vas regretter tes paroles. » qu'il prévient son cousin. Il roule trop vite, écorchant les caps de roues sur le trottoir, passant tellement proche d'un boîte aux lettre qu'elle a frôlé les pieds de son cousin. « faudrait marquer notre passage, pour que les capulets ne dorment plus sur leurs deux oreilles sans surveiller leurs terres. » propose Ace, arrêtant devant un entrepôt qu'il sait appartenir à ses ennemis jurés. La voiture grince sous le coup des freins. Ace ouvre l'appuie-bras pour en sortir deux canettes de peinture en aérosol. Il en lance une à Laz. « viens, on va faire une oeuvre d'art. » lance Ace, sortant de la bagnole, la laissant en marche, portière encore ouverte, secouant la canette, avant de s'approcher de la caméra de surveillance pour en noircir la lentille avant de reporter son attention sur le canevas immaculé. Il commence par y signer les initiales des crimson, un CP en grosses lettres brutales, avant de tenter une rose un peu bancale, dégoulinante de noir, fleur sur fond de brique.

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la nuit vous appartient. dés que vous avez quittés les petites ruelles de la ville. dés que tu as décidé de sortir cette bouteille, de boire directement au goulot avant de la tendre à ton cousin. la lune est reine, tandis qu'ace roule sans trop faire attention. tu lui dis de tourner. pas envie de rentrer. pas envie de jouer au bon garçon. pas envie de dormir, fermer les yeux, laisser le moment s'échapper et ne devenir que souvenirs. tu récupères la bouteille tendue par ton cousin. presque frère. tu vas regretter tes paroles. un rire s'échappe de tes lèvres quand la voiture tourne et que tu manques de t'écraser contre la portière. (quelle idée de ne pas mettre ta ceinture) et tu sursautes quand tes pieds manquent de se prendre une boite aux lettres. c'est sympa d'vouloir me péter une cheville, mais c'est pas pratique pour marcher après. tu glousses en rentrant tes jambes dans l'habitacle, tu sais bien qu'ace maîtrise plus ou moins. mais on est jamais certains de rien avec de l'alcool en jeu. faudrait marquer notre passage, pour que les capulets ne dorment plus sur leurs deux oreilles sans surveiller leurs terres. totalement. tu opines en buvant une nouvelle gorgée. brûlure significative de l'alcool dans ta gorge. les pneus de la voiture crissent et vous vous retrouvez devant un entrepôt. en plein cœur du territoire capulet. excitation au creux du bide. tu récupères la bombe de peinture lancée par ace. viens, on va faire une oeuvre d'art. sourire sur tes lèvres, tu sors de la voiture peu après ton cousin. portière ouverte, tu arrives à ses côtés une fois qu'il a bombé la caméra de surveillance et que les initiales des crimson sont peint en grosses lettres sur le mur de briques. ainsi qu'une rose. elle est dégueulasse ta rose. tu pouffes en t'approchant, secouant la bomb de peinture puis t'as oublié le serpent. tu siffles en commençant à peindre le mur à ton tour. reptile qui rejoint la rose, un peu maladroit lui aussi. l'alcool commence à faire effet, bouteille que t'as d'ailleurs embarqué avec toi. ça peut toujours servir ... d'une manière ou d'une autre. tu te recules pour admirer votre oeuvre. vous êtes dans la merde, si on vous découvre. mais ça t'plait bien. putain on voit que dalle. tu grognes. lumière de la reine lune qui n'est pas assez puissante pour vous éclairer totalement. soupir sur tes lèvres. t'as pas un briquet sur toi ? tu demandes, avisant la bouteille dans ta main. et une poubelle un peu plus loin. idée qui s'annonce au fond d'ton esprit. ton regard de nouveau posé sur ton cousin.

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1er février 2018
Les cousins au sang noir, comme les roses qu'il arborent de partout, blouson, épiderme, myocarde. Ils appartiennent à la nuit, confidentes de leurs conneries, de leurs folie, de leurs secrets, des choses qu'on ne peut pas avouer à personne, encore moi à soi-même. Les roues qui souillent de leur passage les rues endormies du nord. La bagnole qui frôle le métal, le béton et la brique, amoureuse de la destruction, appréciant la quiétude avant l'ouragan. Les pieds de Laz passent proche d'y passer. c'est sympa d'vouloir me péter une cheville, mais c'est pas pratique pour marcher après. qu'il ronchonne le Montaigu, encore intact. Ace rigole un peu, loin d'en avoir quelque chose à faire, s'il fallait faire un drame chaque fois qu'ils passent proche de perdre un morceau ou qu'ils saignent un peu plus que de normale, leur vie serait une tragédie grecque. Après un temps, à force de vivre avec le vent dans le dos, il n'y a plus la sensation d'aller vite, mais la chute n'en sera que plus brutale. Sauf que Ace, il aime pas y penser, alors il appuie encore un peu, pour se faire croire que c'est pas assez, qu'il y a toujours plus haut, toujours plus loin.

Ace a les doigts d'ébène, mais c'est pas important. Une mèche indolente lui barre le front, alors qu'il observe son affront, indélébile contre le mur immaculé de ces enfoirés aux poches bien remplies. Ce ne sont que des meurtriers, pires que la réputation que les citoyens imputent aux crimson. Cette réputation trempée d'injustice. Personne n'est vraiment doré, ils sont toujours pourris de l'intérieur, un cancer pour cette ville, les mains carmin, le coeur de jais. " elle est dégueulasse ta rose. puis t'as oublié le serpent. " commente Laz, alors qu'Ace hausse un sourcil, regardant l'art de son cousin,dubitatif, profitant de la pose pour poser ses lèvres sur le goulot de la bouteille, s'abreuvant au feu liquide. " ouais, je sais pas, le serpent, je trouvais ça un peu phallique, comme image, on dirait qu'on leur laisse le message qu'on en a une plus grosse. mais t'es pas mieux que moi, ton serpent on sait même pas différencier sa tête de son cul. " se moque bruyamment Ace, ayant depuis longtemps oublié la subtilité. Il se tape la cuisse d'hilarité, ajoutant quelques épines à sa rose, trouvant qu'elle est pas si moche au final.

Ace admire leur jolie fresque, avec l'instinct qu'il faudrait filer, sauf que Laz ne semble pas en avoir terminé. " t'as pas un briquet sur toi ? " qu'il demande. Ace sors une clope de sa poche, l'allume et tends ensuite son briquet à Laz, pas certain qu'il le lui rendes. " tiens, tu fous quoi, parce que je crois qu'il va falloir qu'on déguerpisse rapidement. " lance Ace, voulant s'étendre sur tout le nord, par qu'un petit pan de mur, pour qu'au matin, ils aient laissé leur trace, que les capulets ragent à s'en arracher les cheveux. " je crois que je suis pas assez bourré. " lance Ace, amoureux de cette bouteille, amoureux de la nuit, avec un peu de joie artificielle qui coule dans ses boyaux.

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tu ne tiens pas à perdre l'usage de tes jambes - tes chevilles du moins - alors tu préfères les rentrer sagement dans l'habitacle et t'asseoir sagement. enfin. si on prend en compte la bouteille d'alcool entre tes doigts et ton air déjà à moitié bourré après seulement quelques gorgée. mais tu tiens mieux que ça. tu l'sais bien. t'as encore les idées claires, quand tu bois. tu connais tes limites. enfin, en général, tu arrives à ne pas les dépasser. voiture qui termine garée face à un entrepôt d'abeilles. moteur en marche, tu descends, rejoins ton cousin et sa rose approximative, ornée un peu plus loin des initiales cp. vous êtes passés par la et c'est impossible de ne pas le savoir. un serpent approximatif qui rejoint la rose déjà dégueulasse. ouais, je sais pas, le serpent, je trouvais ça un peu phallique, comme image, on dirait qu'on leur laisse le message qu'on en a une plus grosse. mais t'es pas mieux que moi, ton serpent on sait même pas différencier sa tête de son cul. tu arques un sourcil, incertain, la bouteille entre les doigts, le goulot entre les lèvres. on sait tous les deux qu'on en a une pleur grosse que la leur. tu lâches en riant, secouant la tête de gauche à droite, le regard vague durant quelques secondes, le temps d'assimiler ce qu'il se passe autour de toi. tu avises ton serpent. bon. c'est loin, très loin d'être du grand art. puis vas-y si t'avais des bombes de peinture plus précises aussi, on pourrait différencier sa tête de son cul. tu marmonnes en venant exagérer une des extrémité de l'animal, lui dessinant une tête. content ? tu marmonnes en direction d'ace. rose elle aussi améliorée. c'est p'être pas si mal, finalement, pour deux mecs bourrés. un briquet que tu demandes à ton cousin. parce que ça te démange d'allumer le tout. au sens propre du terme. tu récupères l'objet tendu par le brun. tiens, tu fous quoi, parce que je crois qu'il va falloir qu'on déguerpisse rapidement. ouai ouai, j'arrive. tu marmonnes. tu attrapes le briquet, sort un papier de ta poche. inutilité des plus totales. consignes données par ton oncle. le père d'ace. soupir sur tes lèvres, feuille qui s'enflamme bien rapidement. je crois que je suis pas assez bourré. les paroles incertaines derrière toi, rire sur tes lèvres, papier bien enflammé lâché dans une poubelle à proximité. tu t'éloignes de quelque pas. le contenu ne tarde pas à s'enflammer. rapidement. bien trop rapidement. putain y'avais quoi la deda... tu fronces les sourcils, ok. tu sais définitivement pas ce que contenait cette poubelle, mais la voir exploser a été carrément kiffant. et bruyant. détonation dans la nuit. tu te tournes soudainement vers ace, subtilisant la bouteille de ses mains. j'crois qu'on a intérêt à s'casser. et rapidement. tu lâches en riant, buvant une gorgée, te dirigeant déjà vers la voiture. un peu trop rapidement. tu dois bien avouer qu'une part de toi est flippée d'être pris en flagrant délit. pneus qui crissent déjà au loin.

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nord

1er février 2018 Les deux bruns aux crinières comme les abysses, leur connerie en étendard, la nuit en manteau, rien d'autre que la sensation d'être plus fort que le vent, intouchable, impossible à capturer. Et Ace, il est jamais autant lui-même que quand il est avec Laz, c'est que son cousin, mais il en est plus proche que son propre frère. Laz, il est toujours là pour le calme et la folie, pour rire à en pleurer, pour rester un peu en silence en attendant le soleil. Sauf que ce matin, le soleil, ça sera l'aube enflammée qui s'incendie de leur destruction.on sait tous les deux qu'on en a une pleur grosse que la leur. déclare Laz, alors qu'Ace rigole bruyamment. L'éternelle querelle, la plus grosse, le plus de couilles, et la mère de l'autre qui est une pute. puis vas-y si t'avais des bombes de peinture plus précises aussi, on pourrait différencier sa tête de son cul. commente Laz, ajoutant ce qu'il faut pour faire passer le message. on, ouais, t'es un vrai picasso. lance le fils Montaigu, admiratif du brutal doigt d'honneur métaphorique qu'ils laissent à leurs ennemis pour leur souhaiter un bon réveil. content ? lance le plus jeune, sous le regard satisfait du plus vieux. ouais, ça ira, tu deviendra pas michelangelo en une nuit, ils vont comprendre qu'on était là. Ace fais quelque pas vers la voiture, alors que Laz semble avoir autre chose en tête.

Le montaigu trouve de quoi faire flamber des ordures et ça brûle comme une sorcière au bûcher, brodant d'ambre la nuit étoilée. Ça s’anime à quelques coins de rue, sois les flics, sois les capulets, peu importe, c'est mauvais signe. Ace agrippe le volant, attendant à peine que Laz ait les deux pieds dans la bagnole pour appuyer sur l'accélérateur. j'crois qu'on a intérêt à s'casser. et rapidement. qu'il gronde, alors qu'Ace lui lance la bouteille d'alcool, le vent s'engouffrant dans la bagnole comme un ouragan, leur offrant une tête parfaitement dépeignée que les coiffeurs passent des heures à perfectionner sur ces jolies gueules qui se font payer beaucoup trop cher pour être pris en photos. Ace va beaucoup trop vite, laissant des marques sur le goudron du quartier nord, passant proche d'accrocher les murs à chaque tournant. Il reconnait les lieux, et en un moment de folie, il lance à Laz tiens le volant. lâchant tout pour sortir son flingue, visant la façade vitrée d'un bar où se tiennent les capulet habituellement. Un coup, dans le vide. le deuxième, fait éclater la vitre, dans un vacarme pas croyable, les éclats de verre jonchant la rue, leur bagnole déjà bien loin. Ace reprends le volant, lançant l'arme à Laz. allez, fais-voir si tu peux tirer l'ampoule des lampadaires, comme dans les films pas possible. le défie Ace, trop gavé d'adrénaline pour réaliser qu'ils laissent une piste grosse comme un avion sur leur passage, pas grave, ils regretteront plus tard, le moment présent, il faut le vivre.

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une soirée qui semble parfaite. une soirée loin de tout, un peu trop proche des conneries, surtout. une part de toi n'est pas certaine que tout ceci est réellement bien, mais t'en as globalement rien à foutre. ça t'plaît de savoir que les capulets vont vriller en découvrant votre œuvre. on, ouais, t'es un vrai picasso. tu lèves les yeux au ciel et un long souffle s'échappe de tes lèvres. t'as trop bu pour essayer de dessiner ne serait-ce que correctement. tu te mords l'intérieur de la joue, essayant de rattraper ton oeuvre un peu comme tu peux. ouais, ça ira, tu deviendra pas michelangelo en une nuit, ils vont comprendre qu'on était là. tu tournes la tête vers ton cousin. nooon, tu crois qu'ils vont comprendre ? tu lâches en arquant un sourcil, riant doucement, mais quand même trop fort, parce que tu commences à avoir trop bu, et que t'as pas tellement envie d'avoir à gérer ton flot de parole en plus du fait d'essayer de paraître comme un mec qui n'a pas tant bu que ça. soupir sur tes lippes. une nouvelle idée un peu branlante derrière la tête. un briquet. une poubelle. le feu qui se propage et l'explosion qui a du s'entendre dans tout le quartier. si ce n'est plus. silence de la nuit soudainement brisé, éclaté en mille morceaux. et tu te bouges le cul pour grimper dans la voiture, fermant la porte alors qu'ace vous emmène déjà loin. grabuge dans la rue. tu attrapes la bouteille d'alcool de justesse, buvant une gorgée avant de la laisser tomber à tes pieds. elle était quasiment vide, de toute manière. le vent s'engouffre autour de vous, tes mèches volent et tu te cramponnes quelques instants à la portière, essayant de ne pas perdre l'équilibre durant un virage un peu trop rapide. tiens le volant. tu fronces les sourcils, te penchant tout de même pour attraper le volant, le gardant droit grâce à dieu sans doute, vu la vitesse et ton temps de réaction grandement diminué par le taux d'alcool courant dans ton sang. tu éclates de rire en voyant ace faire, tirer dans un bar en passant devant, faisant exploser la fenêtre. j'aime ta discrétion. tu lâches en attrapant le flingue, lâchant le volant par la même occasion. allez, fais-voir si tu peux tirer l'ampoule des lampadaires, comme dans les films pas possible. tu arques un sourcil, vérifiant le nombre de bal dans l'arme. t'as d'quoi le recharger, j'espère. tu lâches en remettant les balles à leur place, terminant par te pencher à la fenêtre pour viser un lampadaire au loin, suivant le mouvement tandis qu'il se rapproche de vous. premier balle qui termine dans le vide, insulte au bord des lèvres. mais avec la vitesse, t'as bien du mal à viser. seconde balle. troisième. et finalement, tu te laisses retomber contre le siège. ok j'abandonne le coup la. tu marmonnes simplement. ton corps tourné vers ace, tu fronces légèrement les sourcils et te retournes pour observer la route derrière vous. putain bouge ton cul, on est suivit. tu marmonnes finalement. les flics ou les capulets, dans les deux cas ça craint réellement. course poursuite qui s'annonce bien trop excitante, bravant le danger et l'interdit, défiant les abeilles, créant un nouveau gouffre et enveniment un peu plus encore cette guerre puérile de celui qui en aura la plus grosse.

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1er février 2018
Les éclats de verre jonchent les rues du nord, comme des épines de cristal prêtes à se planter dans le talon d'un capulet qui marche la tête en l'air, tous des prétentieux. j'aime ta discrétion. comment Laz, bordé d'ironie alors que le vent leur fouette le visage et que la bagnole grince contre la route. Ace rigole un peu, la discrétion, c'est pas son deuxième prénom, ni le troisième, ni le quatrième, en fait, qui que ce soit qui ait passé plus de trois secondes avec le fils montaigu peut affirmer qu'il n'en a pas une once, grand voyou qui parle toujours trop fort et qui laisse une piste grosse comme le ciel derrière son passage. si tu voulais passer inaperçu, fallait pas embarquer avec moi. je peux toujours te débarquer au coin de la rue si c'est trop pour toi. l'emmerde amicalement Ace, proche de gueuler pour contrer le vent qui s'engouffre par les fenêtres ouvertes.

Son cousin tente de viser, mais à cette vitesse, ça serait un coup de chance. Il y aura peut-être quelques dents dans la brique du nord, mais les lumières sont encore vives, les lampadaires intouchés. t'as d'quoi le recharger, j'espère. demande le brun, alors qu'Ace hausse un sourcil, l'air de dire, mais pour qui tu me prends. sous le banc, t'as une boîte de munitions et un second flingue. lance Ace, toujours armé jusqu'aux dents. Quand on attire les ennuis, ça devient seconde nature, et ça se révèle plutôt pratique.ok j'abandonne le coup la. lance Laz, face à cette mission impossible. Ace a les yeux sur la route et son cousin lui fait remarquer l'évidence avant même qu'elle ne se présente dans son rétroviseur. putain bouge ton cul, on est suivit. gronde le plus jeune, alors que Ace sens son coeur qui bondit dans sa poitrine, dopé à l'adrénaline. C'est pas la police, probablement les hommes de mains des capulets. Peut-être que cet entrepôt était pas aussi déserté qu'ils ne l'avaient cru et que leurs conneries à voix haute ont alerté les cabots du nord. tu tire leurs pneus ou tu tiens le volant ? propose Ace, lâchant la route pour lancer un regard à son presque frère. Il veut pas mettre Laz dans une merde pas possible, et pour ça, faut semer ces abeilles qu'ils ont au cul. tiens-toi bien. finit par lancer Ace, alors que Laz décide, entamant un virage sec à travers les ruelles du centre de la ville. Ils ne sont plus au nord, c'est déjà ça, mais ils sont loin d'être à la maison et il n'est pas question que Ace mène les soldats des capulets à leurs portes. Leur meilleure chance, c'est le désert qui pourra les bouffer pour le reste de la nuit. Les ruelles sont pas bien larges, les rétroviseurs créent des étincelles contre la brique, menaçant de s'envoler à chaque impact. Ils vont s'en sortir, Ace pourrait le jurer, mais dans quel état, c'est un tout autre pari.

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c'était censé être simple. tu étais censé partir avec ton cousin récupérer un colis chez les capulets. rien de plus. juste un colis pour son père. âmes effarouchées, vous retrouvez maintenant à rouler à tout allure dans les rues de la ville, brisant la vitre d'un bar à coup de pistolet et tu tentes de faire sauter l'ampoule d'un lampadaire sous le défi de ton cousin. vraiment très judicieux de votre part. mais vous êtes comme ça. jeunes et cons. totalement inconscients des ennuis que ça pourrait apporter. enfin, pas totalement. mais l'adrénaline a prit le dessus et t'es pas certain de te rendre compte de tout. tu te mords l'intérieur de la joue, abandonnant finalement, tu sais bien que tu n'y arriveras pas, à éclater une ampoule. pas à cette vitesse, pas en pleine nuit, pas en mouvement. tu sais tirer, bien évidemment, mais pas dans ces conditions. pas pour viser quelque chose d'aussi précis. sous le banc, t'as une boîte de munitions et un second flingue. parce que t'as demandé à ace s'il avait de quoi recharger le flingue un peu plus tôt. tu te mords l'intérieur de la joue en te rasseyant correctement et tu attrapes la boite en question, t'occupant de recharger le flingue avant de lancer un regard derrière vous. voiture qui se rapproche bien trop rapidement. voiture qui menace dangereusement. et merde. tu te mords l'intérieur de la joue. tu tire leurs pneus ou tu tiens le volant ? pneus. tu réponds rapidement. mais tu n'as pas le temps de t'exécuter. tiens-toi bien. tu voles à moitié quand il tourne soudainement, un virage bien trop serré pour toi. tu te rattrapes tant bien que mal alors que vous vous engagez dans une ruelle à peine assez large pour que la voiture passe sans s'exploser contre le mur. tu te contentes de charger l'arme, attendant le moment ou ace s'échappe de ses ruelles en direction du désert. et, à peine le dernier mur à ton niveau, tu te penches déjà hors de la voiture, vers l'arrière, pointant l'arme en direction de la voiture qui vous suit. t'as un peu de mal à viser, mais tu termines par tirer. la première balle qui vient se loger dans le pare-chocs. trop haute. une insulte s'échappe de tes lèvres et tu viens chasser les mèches de ton front, les retenant d'une main, visant avec la seconde. tu tires une seconde fois et la balle se fracasse contre la jante de la voiture. sérieusement ?! tu hurles presque.tu tires une troisième fois et la balle se loge dans un de leur pneus. et tu vois la voiture virer soudainement. tu te laisses tomber dans ton siège. une de moins. tu lâches en grognant légèrement, frottant ta nuque douloureuse à cause du vent. et de la vitesse à laquelle roule la voiture. tu jettes un coup d’œil dans le rétroviseur. vous n'êtes pas vraiment encore dans le désert, mais la poussière se soulève déjà derrière vous. ils étaient seuls, tu crois ?! tu lances à ace, parlant fort pour couvrir le bruit du vent. tu serres toujours le pistolet entre tes doigts. c'était trop facile. tu ajoutes, presque pensif. ils n'ont même pas essayés de répliquer, après tout. mais tu as envie de te dire qu'ils ne s'y attendaient pas. que vous allez pouvoir rentrer tranquillement, maintenant.

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nord

1er février 2018
Le volant tremble entre les jointures blanches du montaigu, sa concentration embuée par la bouteille partagée quelques instants plus tôt, commençant à se faire sentir dans ses mouvements. C'est un miracle qu'il n'ait pas crashé la bagnole contre les murs de brique qui semblent se resserrer dangereusement. La voiture est enfin relâchée dans une avenue déserte qui permet à Laz de s'extirper par la fenêtre pour viser tant bien que mal leurs assaillants. Une balle claque dans un bruit sourd, logée quelque part. La seconde frappe du métal dans une résonnation aiguë. La troisième, Ace ne l'entends pas, mais le bruit des pneus qui crissent contre l'asphalte et de la tôle en collision lui parvient à l'oreille. Ses yeux cherchent le rétroviseur pour trouver une trace de la bagnole qui était à leur cul, rien. " une de moins. "confirme son cousin, alors que Ace tends un poing pour Laz y cogne le sien, félicitations silencieuses. " good, c'était chaud. " qu'il convient, plutôt soulagé qu'ils aient plus d'abeilles au cul. Ça se serait mal terminé et son père aurait ragé. Au moins, s'il n'y a pas de dépouilles pour compliquer l'histoire, ils peuvent prétendre que tout s'est bien passé, Ace rigole un peu pour relâcher la tension, toujours sur ses gardes, ses jointures blanches, ses os crispés, le volant au cuir brûlant.

Ace commence à réaliser que son petit jeu, il est dangereux. La voiture est toute égratignée et une odeur de pneus cramés réside dans l'air peu importe la vitesse à laquelle ils filent. " ils étaient seuls, tu crois ?! " finit par demander Laz. Ace hausse un peu les épaules avant de répondre à son cousin. " je sais pas, mais on va pas rester dans le coin pour vérifier. " qu'il déclare, tournant abruptement pour se retrouver aux abords de la ville. Il cherche un endroit particulier. Un grand buisson suivi de deux cactus, puis une ouverture assez grande pour y engouffrer la bagnole. Ils ont quitté la route et le véhicule ne semble pas apprécier le terrain. Ça grince de tous les côtés, laissant un nuage de poussière sur leur passage. " c'était trop facile. " commente Laz, probablement encouragé par le fait qu'ils ne semblent avoir personne à leurs trousses. " ouais, tant qu'on reste hors de vue et qu'on revient pas en ville avec cette bagnole, il devrait pas y avoir de problème. " lance Ace, un peu distrait, concoctant un plan sur le vif, alignant les possibilités, et les chances de s'en sortir sans être la déception de son père. Ace conduit comme il peut dans le sable, la rocaille et les cailloux, pour finalement rejoindre la route qui mène à la ville voisine, déjà à près d'un kilomètre de Night Vale. " j'espère que t'avais pas de plans de fin de soirée parce qu'on se fait un petit road trip impromptu, ce serait trop suspicieux de revenir maintenant, tu peux annuler tes plans, ou prévenir ta soeur, je sais pas. " blague Ace, la deuxième suggestion étant plus probable. Le fils montaigu doute que son cousin ait une fille qui l'attendes quelque part ce soir. Ace a jamais vu son presque frère faire de l'oeil à une demoiselle, mais il se dit que c'est sa timidité ou un truc du genre qui l'en empêche, et il va pas le pousser dans le lit de la première venue, chacun son bon moment, chacun sa bonne personne, il est pas là pour juger. Ace inspire une bonne bouffée d'air épais du désert, la lune bien haute qui guide leur passage dans ce no man's land.

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good, c'était chaud. tu hoches la tête après un dernier regard dans le rétroviseur. plus personne derrière vous et c'est tant mieux. tu retiens un léger soupir. tu te pinces les lèvres et te laisses finalement tomber contre ton siège. tu lasses ace conduire. tu ne sais trop quoi penser de toute cette situation. mais l'adrénaline n'a jamais fait de mal à personne et, pour être honnête, ça fait des semaines que tu ne t'es pas sentis aussi vivant. tu te mords l'intérieur de la joue. tu ne sais pas s'ils étaient seuls ou non. je sais pas, mais on va pas rester dans le coin pour vérifier. tu hoches la tête et t'agrippes à la portière quand il tourne brusquement, s'échappant de la route pour terminer par rouler dans le sable. tu fermes un peu ta fenêtre pour éviter d'étouffer dans le sable soulevé par la voiture. tes doigts glissent contre ton visage et dans tes cheveux. tu te mords l'intérieur de la joue et ferme les yeux quelques instants, essayant de rassembler tes esprits. tu as souvent du mal à réfléchir correctement dans ce genre de situation. jeunesse qui explique tout. ouais, tant qu'on reste hors de vue et qu'on revient pas en ville avec cette bagnole, il devrait pas y avoir de problème. tu hoches la tête. espérons. tu souffles en te pinçant les lèvres. vous vous éloignez de plus en plus de night vale. et tu dois avouer ne pas savoir à combien de temps de route se trouve la ville la plus proche. vous vous éloignez de plus en plus, avalant les kilomètres avec vitesse. j'espère que t'avais pas de plans de fin de soirée parce qu'on se fait un petit road trip impromptu, ce serait trop suspicieux de revenir maintenant, tu peux annuler tes plans, ou prévenir ta sœur, je sais pas. tu lèves les yeux au ciel. on s'en va pas à l'autre bout du monde, esmée survivra sans moi pendant une soirée. tu souffles en riant un peu. tu tournes la tête vers ton cousin. j'avais pas de plans toute manière. mais c'est ton père qui va te tuer parce qu'on était censés ramener le truc ce soir. tu marmonnes en riant. tu secoues la tête, t'es encore à moitié bourré et tu ris pour rien. pour pas-grand-chose, en tout cas. tu te laisses glisser un peu plus contre le siège, t'affalant totalement et ramenant tes genoux contre ton torse. parce qu'à la base, vous n'étiez pas chez les capulet par pur plaisir. il va nous tuer. tu ris un peu plus fort en secouant la tête de gauche à droite, un peu trop rapidement sans doute, parce que ta tête tourne un peu. t'as de la thune pour un motel ? tu termines par demander en te redressant, tandis que la ville la plus proche se dessine enfin à l'horizon.

the night will be ours

and we will be the kings

laz & ace

nord

1er février 2018
Ace a le vent dans ses cheveux qui tourbillonnent dans tous les sens, léchés par le vent. Il sait pas trop pourquoi mais le calme qui les laisse filer à toute allure entre deux mers de sable lui donne envie de se lever pour gueuler plus fort, pour prouver à milles lieues à la ronde qu'il existe, qu'il est bien vivant. Il sait pas trop si Laz pense pareil, mais qui sait, peut-être qu'il est pas seule dans cette connerie, dans ces états d'âme. " on s'en va pas à l'autre bout du monde, esmée survivra sans moi pendant une soirée. " commente Laz. Le fils montaigu se demande si on remarquera son absence. Certainement pas. Plus personne ne l'emmerde quand il passe la nuit dehors, même que ça les arrange, ses vieux, d'avoir la paix. Ace, il se sens pas désiré entre ces murs, mais il arrive pas à les quitter. Il devrait se louer un petit endroit, mais il sait pas être seul, s'occuper de lui-même, ou même faire de quoi troquer sa faim. Alors il reste, parce qu'il a jamais rien connu d'autre que cette maison, que cette ville. " ouais, pense plutôt une nuit, et le temps qu'il faut pour trouver quelqu'un qui va racheter cette caisse. " commente tout haut Ace, certain que ça sera pas facile, mais qu'il vaut mieux ça que de revenir avec le véhicule du crime. Le montaigu, il a envie de rire, de toute casser, de retourner faire face à ces enfoirés, mais il reste sur la route, droit devant. Ils en ont encore pour une heure ou deux, à se laisser porter par la mécanique douteuse d'une voiture sans propriétaire. " mais c'est ton père qui va te tuer parce qu'on était censés ramener le truc ce soir. " enfonce Laz dans la plaie. Ace grogne un peu, il sait bien qu'il va y passer au retour, mais il peut rien y faire. C'est pas comme s'il se faisait des idées sur ce que son vieux pense de lui. Il est pas le premier fils qu'il aurait voulu. Ace, il a le coeur sur la main, sur le poing, et il est pas prêt de s'arrêter de vivre pour se ranger, pour être sérieux, pour s'oublier sous un blason qu'on lui a cousu sur le coeur dès qu'il a été assez vieux." m'en parles pas. " déclare le plus vieux, certain que ça lui reviendra sur le dos et que Laz s'en sortira tout blanc. Si quelque chose a foiré, ça sera la faute d'Ace, comme toujours. t'as de la thune pour un motel ? demande Laz, probablement pas très enchanté à l'idée de dormir campé dans un cockpit avec son cousin. " ouais, t'inquiète, mais le seul motel à des kilomètres, il est pas bien glorieux, je te jure, tu vas pas aimer. "

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La fille au comptoir leur tends une clé accrochée à une babiole de plastique qui ne ressemble plus à rien. Elle leur jette un regard suspicieux qu'Ace ne comprends pas trop. Elle semble trop jolie pour un job pareil, réceptionniste de nuit dans un motel dans un presque village. Ça lui creuse sous les yeux, sous ses faux ongles néon. Alors Ace lui donne l'argent, avant de se diriger vers la porte huit et de la pousser ouverte pour inviter son cousin à entrer. " je sais pas si les draps sont propres, mais le mini-bar est toujours plein. " commence Ace, allumant une télévision préhistorique qui joue des infomercials, comptant les heures avant le petit matin et l’ouverture du garage le plus proche. " avoue que c'est ton idée de la nuit parfaite, un motel insalubre en mon agréable compagnie. " blague Ace, refusant de retirer sa veste de cuir avant de s'allonger sur le lit, par dessus les draps.

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ace & laz

capulets territory

tu ne t'attendais clairement pas à ça, quand tu as débarqué avec ace dans le quartier des capulet. le danger qui vous ronge, qui vous habites l'un et l'autre. tu te mords l'intérieur de la joue, vous roulez à toute vitesse dans le désert, vous éloignant de night vale pour les heures à venir. ç'est toujours étrange comme sensation, de s'éloigner sans vraiment partir. de quitter le sang et la misère pour quelque temps. ne plus être un montaigu. être une âme perdue dans le désert, un grain de sable dans cette étendue immense. ouais, pense plutôt une nuit, et le temps qu'il faut pour trouver quelqu'un qui va racheter cette caisse. tu hoches vaguement la tête et te mords l'intérieur de la joue. revendre la bagnole, c'est une bonne idée. encore faut-il trouver un moyen de rentrer, après ça. tu soupires doucement, tu tournes la tête pour observer l'horizon qui se dessine au loin. ou qui ne se dessine pas, d'ailleurs. parce qu'il n'y a rien, à l'horizon. et sans doute que vous allez devoir passer la nuit dans un motel minable du fin fond du désert. tu te mords l'intérieur de la joue, ace et toi (surtout ace sans doute) allez vous faire complètement défoncer quand vous allez rentrer. tandis que vous devriez déjà être devant son père. m'en parle pas. tu hoches la tête. ouais, t'inquiète, mais le seul motel à des kilomètres, il est pas bien glorieux, je te jure, tu vas pas aimer. tu pouffes doucement. tant qu'il y a un semblant de matelas. tu pouffes un peu. et tu laisses ace rouler jusqu'au fameux motel. [...] tes doigts glissent dans tes cheveux quand tu suis ace dans le bâtiment qui ne donne déjà pas envie. tu le laisses s'avancer vers le comptoir et tu fusilles du regard la réceptionniste quand elle vous lance un regard ... à la fois étrange et ... lubrique ? sérieusement ? bordel. tu ne dis rien et tu te contentes de suivre le brun jusqu'à la chambre dont vous avez écopés. je sais pas si les draps sont propres, mais le mini-bar est toujours plein. tu viens te laisser tomber sur le lit, les bras croisés derrière ton crâne. bourrons-nous la gueule jusqu'à l'aube. tu lances en plaisantant, mais t'es déjà pas mal attaqué par l'alcool de la bouteille que vous avez descendus sur la route. avoue que c'est ton idée de la nuit parfaite, un motel insalubre en mon agréable compagnie. tu pouffes un peu et te redresses, ton regard se posant un instant sur la télévision qui semble archaïque. évidemment. mon rêve ultime est de passer toute ma vie à tes côtés. tu lâches en te levant pour venir t'échouer contre lui, l'écrasant à moitié par la même occasion, juste pour le faire chier, avant de t'éloigner et de manquer de t'écrouler sur le sol. tu soupires un peu, te redressant sur tes jambes pour te diriger vers le mini-bar. tu fronces un peu les sourcils. tu veux quoi ? tu demandes finalement à ton cousin.

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