lust for life (thalia)

three years ago.
tes yeux secs. bien trop secs pour la situation. aucune larme. rien. t’étouffes. ta cage thoracique qui te brûle. ton coeur qui bat bien trop vite. chaleur qui se glisse dans ton sang. tes doigts qui viennent décoller ton t-shirt de ton torse. sentiments en conflit. tornade à l’intérieur. tu brûles, tu sues, tu as envie de cogner. le mur, le sol, tout ce qui est à proximité. pas de tristesse. pas de trou dans le coeur. pas de manque. pourtant tu t’y étais préparé. tu pensais que ça allait venir. toutes ces conneries que tu entends. la mort qui révèle de nouveaux sentiments, qui fait ouvrir les yeux. ce manque qui apparait quand on finit par perdre la personne. mais rien. toujours rien. ta mère que tu hais encore plus d’avoir crevé. parce-qu’elle a été suffisamment lâche pour baisser les bras, pour pas se battre et pour clamser en vous laissant derrière. toi et roman. seuls contre tous. cette vérité qui prend un nouveau sens maintenant. juste vous deux dans cette jungle. et tout ce que tu ressens maintenant c’est juste de la colère, de la rage contre eux. ces putain de capulets qui viennent de la prendre. ils viennent de la tuer avec leur poison de merde. et t’as rien pu faire. tu l’as vu devenir l’ombre d’elle-même un peu plus chaque jour. et elle est six pieds sous terre. capulet un. hayes zéro. tu soupires. t’as besoin de faire quelque chose de tes mains. ça te démange. ça t’obsède. t’attrapes ton téléphone. t’es à deux doigts d’appeler ton frère. lui dire que t’as besoin de sortir, d’oublier, de te bourrer la gueule mais tes doigts passent son numéro sans s’arrêter. tu peux te gérer vio. tu l’as fait depuis tout ce temps et tu continueras de le faire. puis… thalia. un fin sourire sur tes lèvres. une photo d’elle peu habillée en contact. prise à son insu. et tes doigts qui tapent rapidement le message. tu sais pas si c’est une bonne idée. probablement que non. mais tu peux pas rester seul. pas maintenant. sinon tu finiras par aller faire cramer sa tombe ou la villa des capulet. t’es pas rationnel. et thalia, elle glisse dans ton esprit à ce moment-là. elle est morte. court, simple, efficace. sans vraiment de sentiment. plus froid tu meurs. et avant même d’avoir une réponse, tu sors de chez toi et tu montes sur ta moto. les kilomètres qui s’affichent. vite. trop vite. tu gares ta bécane un peu plus loin. les derniers mètres que tu fais à pied. les poings dans les poches de ta veste en jean. t’es bien loin de tes quartiers. le nord qui t’est si familier. pourtant depuis que t’as croisé la route de thalia, tu traines plus souvent ici. l’est. quartier des scorpions. et tu grimaces à cette pensée. bordel ce que tu ferais pas pour voir son visage angélique et son corps de déesse… tu t’avances, tu passes par l’entrée des artistes. la non officielle. celle que t’as appris à utiliser pour éviter de croiser un argentis. pour éviter de mourir décapiter sur leur palier. tu balances des cailloux sur sa vitre. comme un amoureux transi. sauf que non, toi t’as juste envie d’exploser le verre mais t’évites. t’es pas sur ton terrain. faut te la jouer discret, vio. tu sors ton téléphone, un nouveau message que tu lui envoies. ouvre. tu montes sur son balcon en t’agrippant aux branches de l’arbre centenaire qui prône dans le jardin. et tu te demandes comment tu feras s’ils décident soudainement de le couper. fenêtre ouverte. belle blonde qui t’accueille. ton coeur qui s’arrête un moment. la colère qui se dissipe tout juste. « et si tu demandais à ton pseudo père d’adoption d’installer un escalier pour que je puisse venir plus facilement ? j’manque de me foutre en l’air à chaque fois. » tu siffles froidement. accueil qui en dit long sur ton humeur du soir. tu viens essuyer tes mains sur ton jean. tes doigts qui viennent sur sa hanche alors que tu déposes un semblant de baiser sur le coin de ses lèvres. « j’prépare un coup pour cramer les capulet un par un. les faire tous clamser. chacune de leur putain de tête d’abeille. sans aucune exception. » que tu lâches, furieux. ton poing serré. la rage au ventre. « t’en es ? » tu viens t’effondrer sur son lit. dos sur le matelas. tes doigts qui viennent sortir une cigarette pour la glisser entre tes lèvres.

three years ago.
Sortie de douche, les cheveux encore trempés, la serviette enroulée autour de son corps et le téléphone qui vibre. Vio. elle est morte elle reste figée, interdite face à ces trois mots. Pas besoin de plus de précisions ou de blabla inutile. C’est pas le genre d’Hayes, et c’est pas non plus le sien. Elle sait parfaitement de qui il parle. Elle se laisse tomber sur le lit, en soupirant, à se demander dans quel état il se trouve. Thalia, elle a jamais été très douée pour ramasser les gens à la petite cuillère. Elle est plus du genre à leur gueuler dessus s’il el faut pour qu’ils se reprennent. Comme avec sa mère. Mais c’est pas n’importe qui, c’est Vio. Pas franchement un petit ami, mais peut-être plus qu’un plan cul. Un ami particulier, une présence rassurante qui comble ce besoin de tendresse occasionnel. Celui dont elle ne parle jamais. Viens. qu’elle envoie après quelques minutes avant de se lever du lit, prête à parier qu’il est déjà en route, peu importe qu’il est vu sa réponse ou non.
Elle saute dans un jean, le premier débardeur ça fera bien l’affaire alors qu’elle continue de fixer l’écran de son téléphone. Les minutes passent, et le bruit habituel des cailloux contre la fenêtre se fait entendre. Elle peut pas s’empêcher de sourire, toujours aussi amusée par cette manière de faire. Le téléphone qui vibre, qui la presse alors elle se dépêche de rejoindre la fenêtre pour lui faciliter l’accès. Elle se penche, le regarde faire, se pinçant les lèvres pour ne pas éclater de rire. Ce serait pas le plus discret. Thalia finit par se pousser lorsqu’il est à sa hauteur, le laissant rentrer dans sa chambre. et si tu demandais à ton pseudo père d’adoption d’installer un escalier pour que je puisse venir plus facilement ? j’manque de me foutre en l’air à chaque fois. « Ca t’empêche pas de venir. » répond-elle du tac au tac, sur un ton neutre. Peut-être qu’en temps normal, elle l’aurait un peu cherché, elle l’aurait taquiné en trouvant une connerie à dire. Pas ce soir. Pas lorsqu’il est de cette humeur là –à raison. « Mais j’suis sure qu’il serait ravi de savoir pourquoi je lui demande ça. » le sarcasme qui fait son retour. C’est trop lui demander que de répondre normalement. Elle peut pas s’en empêcher. Il s’approche, les doigts qui glissent sur sa taille, comme tant de fois auparavant, mais le baiser au coin de ses lèvres est trop bref. Pourtant Thalia, c’est pas le genre de filles trop expressives. Pas franchement tactile en dehors d’un lit, ni même démonstrative. Mais avec Vio, elle aurait presque appris à l’être. A se montrer délicate, peut-être plus chaleureuse que ce qu’elle laisse paraitre. Peut-être pas aimante, mais au moins attentionnée. j’prépare un coup pour cramer les capulet un par un. les faire tous clamser. chacune de leur putain de tête d’abeille. sans aucune exception. « bah voyons. » lache-t-elle en soupirant. Ca sent la connerie à plein nez. La mission suicide guidée par un surplus d’émotions qui l’aveuglent. Elle a pas l’habitude de le voir comme ça. Les traits tendus, la rage qui se lit sur son visage. Mais c’est pas non plus tous les jours qu’on perd sa mère. Ils ont au moins ça en commun. Une relation pas franchement au beau fixe avec leur génitrice, mais dont la disparition laisse des traces, pour des raisons complètement différentes. t’en es ? Il s’écroule sur lit, glisse une clope entre ses lèvres, et thalia se penche pour y récupérer le poison. Quelques pas vers sa commode, et elle allume la clope, en tire une première taffe avant de revenir vers Vio, et s’asseoir à califourchon sur lui. La clope de retour entre les lèvres du brun, elle l’observe, réfléchit à sa proposition suicidaire. «  tous hein ? Ton meilleur pote avec ? » Thalia va pas se faire prier, mais s’attaquer aux abeilles, tous autant qu’ils sont, une bande foutus consanguins arriérés à ses yeux, c’est de la folie. Pas quand sa propre famille est censée être de leur côté. « Tu veux t’y prendre comment ? Foncer dans le tas et crever avec ? » Elle laisse ses mains glisser sur ses bras, jusque dans ses mains pour y entrelacer ses doigts aux siens, en les ramenant au dessus de sa tête. Penchée, elle frôle ses lèvres, pourtant sans le moindre sourire, juste son aura habituelle, la tentation, jouer un peu plus avec les nerfs de vio, même si ça a un tout autre gout ce soir. Elle a dans l’idée de lui changer les idées, de l’apaiser, peu importe la manière. « tu sais que c’est une proposition que je peux difficilement refuser, mais ça, c’est du suicide. Alors pour le moment, le seul coup que tu vas entreprendre, c’est celui de rester en vie, disons… pour l’année à venir. » elle sait pas le temps que ça lui prendra de s’en remettre, si ça arrivera même un jour. Mais la colère finira forcément par redescendre. Sans doute pas ses envies de vengeance, mais au moins la colère. « et j’aime assez peu qu’on ne m’écoute pas. » cette fois, elle a un léger sourire sur le coin des lèvres. Même si elle a dit ça sur le ton de l’humour ça n’en reste pas moins vrai. Etre élevée par les Argentis ça laisse des traces. L’autorité coule dans leurs veines. Plus encore dans celles de Blaze qu’elle a sans doute un peu trop côtoyé.

bien loin de roméo qui grimpe au balcon de juliette par amour. bien loin de cet imbécile heureux qui s’est foutu tout seul une balle dans le pied en tombant amoureux d’elle. le con. complètement idiot d’avoir envisagé une fin heureuse alors qu’il a osé poser ses yeux sur elle, l'ennemi. pourtant il aurait dû le savoir. impossible que des sentiments puissent faire oublier un nom de famille, un héritage, une haine viscérale. il a été bien trop con c’est tout. et toi, tu te retrouves à grimper de la même façon. tes pieds sur les branches de l’arbre pour éviter de venir t’étaler au sol et réveiller l’ensemble de la maison. une belle blonde élancée qui t’attend en haut. pas juliette, pas cette vierge effarouchée, suffisamment conne pour épouser le fils de l'ennemi. juste thalia. ta thalia. tu la vois admirer tes compétences d’escalade et tu tentes un doigt d’honneur vers elle. parce-que tu sais que t’as l’air con. comme à chaque fois. mais c’est le seul moyen que t’as trouvé jusqu’ici pour t’infiltrer dans sa chambre à n’importe quelle heure. alors tu siffles que ça te fait chier de faire ça, que tu tiens un minimum à ta vie. « Ca t’empêche pas de venir. » touché. t’es là, devant elle, sur son balcon, en pleine nuit, alors que tu viens d’enterrer ta mère. et peut-être qu’une personne normale ferait autre chose. sans doute. pas toi. « Mais j’suis sûre qu’il serait ravi de savoir pourquoi je lui demande ça. » qu’elle te balance. évidemment. vous savez tous les deux qu’il vaut mieux pas qu’il sache qu’un membre du nord se faufile dans la chambre de thalia. sans doute que tu risquerais de finir avec un flingue sur la tempe. « Ouai, oublie. Je continuerai de grimper, au moins j’suis sûr de rester en vie. » tu lui dis avec un fin sourire. ta main qui glisse sur sa taille. geste si familier, si habituel. tes lèvres sur le coin des siennes. juste un avant-goût. une intimité bien trop brève entre vous. alors tu lui annonces fièrement ton plan. le seul moyen que tu as trouvé pour faire ton deuil. tous les tuer. un par un. ces putains d’abeilles qui tuent des pauvres connes comme ta mère avec leur poison maudit. « Bah voyons. » qu’elle soupire. tu sais bien que c’est pas très raisonné. demain tu auras probablement réfléchi un minimum et tu auras un moyen plus adulte de la pleurer. sauf que t’es pas connu pour ta maturité. tu t’écroules sur le lit. tu sors une clope qui t’échappe bien vite. ses doigts qui l’attrapent, elle vient l’allumer et la glisse entre ses lèvres. son corps qui vient au dessus du tien. tes mains sur ses hanches sans même y réfléchir puis tu viens récupérer la clope. « Tous hein ? Ton meilleur pote avec ? » et putain c’est comme si elle savait. Silas. son prénom qui résonne dans ta tête depuis plus d’une semaine. tu lui as pas parlé. tu l’as évité. « Il fait partie de cette connerie de  ruche. Son nom brille de mille feux sur le nord. Il est tout aussi coupable. Alors ouai. Lui aussi. » que tu craches. la voix qui brûle. cette amitié qui s’effrite aussi facilement. mais t’aurais peut-être dû le voir venir. à force de voir ta mère si dépendante de cette merde, c’était à parier qu’elle allait en crever. « Tu veux t’y prendre comment ? Foncer dans le tas et crever avec ? » un fin sourire sur tes lèvres alors que tu viens lâcher un nuage de nicotine dans le vide, en faisant gaffe de ne pas être trop proche de son visage de poupée. « Ouai, foncer dans le tas c’est bien. Dangereux, sexy et complètement immature. Ca me correspond pas mal non ? Ils doivent crever. Tous. La ville est infectée de leur putain de poison. » tu t’énerves. l’image de ta mère étalée au sol qui revient. un plan qui se dessine dans ton esprit. thalia qui risque de le modifier pour le rendre encore plus spectaculaire, t’en es sûr. puis tu viens lâcher le mégot sur le cendrier au bord du lit. ses mains qui viennent glisser le long de tes bras. tendresse si familière. ses doigts qui viennent entrelacer les tiens pour les amener au dessus de ta tête. tu te laisses faire. complètement. t’aimes beaucoup trop quand elle mène la danse. toujours avec sensualité et dévotion. le poids de son corps plus prononcé quand elle se penche au dessus de toi. elle vient frôler tes lèvres. tentation. sensualité. tes yeux rivés sur sa bouche. et bordel tu sais qu'elle peut en faire des choses avec... « Tu sais que c’est une proposition que je peux difficilement refuser, mais ça, c’est du suicide. Alors pour le moment le seul coup que tu vas entreprendre c’est celui de rester en vie, disons… pour l’année à venir. » et tu t’y attends à sa réponse. forcément qu’elle te suit pas. elle est plus jeune mais plus censée que toi, thalia. tes yeux qui trouvent les siens. un silence que tu laisses s’installer. et tu souffles doucement. « J’te manquerai trop ? C’est ça que t’essayes de me dire ? » un air bien trop sérieux sur ton visage. une intensité que tu veux dégager. alors qu’au fond tu veux juste te foutre d'elle gentiment. éclater cette atmosphère si macabre. parce-que tu sais pas encore ce que tu vas faire. t’es à deux doigts de faire le con et d’aller faire le héros avec une mission suicidaire. « Et j’aime assez peu qu’on ne m’écoute pas. » un léger sourire sur son visage. tes doigts qui quittent les siens pour attraper ses hanches et la soulever légèrement pour la plaquer sur le matelas. t’es au dessus d’elle, à quatre pattes, sans la toucher. tes mains de chaque côté de son visage. « Je suis pas très discipliné, tu devrais le savoir. » que tu lui dis, ton regard planté sur le sien. tes doigts qui glissent dans ses mèches de cheveux. douceur passagère. « J’te jure qu’ils vont payer Thalia. Je ne les laisserai pas s’en tirer. Pas cette fois. » tu siffles de rage. la vengeance qui se dessine sur tes traits. ton corps qui bout de nouveau. ton visage qui se penche vers le sien. tes dents qui viennent mordiller sa mâchoire. « Va choper une arme aux Argentis pour moi et j’irai faire une massacre à l’industrie. » tu souffles contre sa peau. une envie de tuer tous ceux qui sont liés à la fabrication de ces putain de pilules. et tu peux arriver à la persuader de te fournir une arme. alors tu comptes sortir toutes tes cartes.

three years ago.
Ouai, oublie. Je continuerai de grimper, au moins j’suis sûr de rester en vie. « Ouais, continue donc de m'impressionner. » et de rester en vie. c'est bien plus utile. Thalia, elle se voit mal aller demander à son parrain d’installer un quelconque dispositif pour faciliter l’accès à vio. Ou à qui que ce soit en réalité. Et puis, elle doit le reconnaitre, ça l’amuse pas mal de le voir grimper comme ça, comme un amoureux transi. la main sur sa hanche, le baiser est trop bref à son gout, sans doute trop impatient de lui annoncer son plan. Forcément que la colère et le chagrin le pousse à se venger. Evidemment qu’il veut foncer tête baissée. Alors thalia, elle est là pour le raisonner. Elle est là pour lui faire comprendre que oui, il aura sa vengeance, mais pas n’importe comment. Thalia, elle est là pour sauver son cul d’impulsif en essayant de le faire réfléchir. Mais elle sait mieux que personne que chacun gère le deuil d’une manière différente. Certains restent terrés, d’autres un besoin obsessionnel de s’occuper, de se bouger, et de faire payer à tout le monde ce qu’il vient d’arriver. Mais elle se questionne. Les Capulet, c’étaient eux son entourage. Son meilleur ami, c’est l’héritier, le golden boy des abeilles. Alors il en fait quoi de lui ? Nom rayé et amitié calcinée. Vio récupérer la clope entre ses lèvres, et elle soupire. Il fait partie de cette connerie de  ruche. Son nom brille de mille feux sur le nord. Il est tout aussi coupable. Alors ouai. Lui aussi. y’a ses neurones qui bouillonnent à thalia, à se demander si le moment venu, vio sera réellement capable de l’éliminer. Une seconde d’hésitation, et ça pourrait se retourner contre lui. Ouai, foncer dans le tas c’est bien. Dangereux, sexy et complètement immature. Ca me correspond pas mal non ? Ils doivent crever. Tous. La ville est infectée de leur putain de poison. clope écrasée dans le cendrier au pied du lit, et thalia secoue légèrement la tête. « c’est complètement toi. » elle a l’impression de pas franchement aider. Et si elle l’a déjà vu énervé, jamais pour cette raison là. Jamais à cause d’un deuil. Thalia, elle sait pas comment gérer. Et le voir s’énerver, ça lui donne envie de le calmer, sans franchement savoir comment. Alors elle le fait à sa manière. A leur manière. Elle attrape sa machoire entre ses doigts délicats et pourtant ferme, pour venir lui voler un baiser avant de glisser ses mains dans les siennes, remontées au dessus de sa tête. « vio… calme toi. Tu dois d’abord y réfléchir. Pas foncer tête baissée. Et si tu le fais pas, je t’assomme. » et là-dessus, il ferait bien de la prendre au mot. ses doigts entrelacés dans les siens, elle est penchée, le poids de son corps un peu plus présent contre celui de Hayes. Elle vient frôler ses lèvres, le calmant à sa manière. Il se fait jamais prier. Il s’abandonne toujours volontiers entre ses mains. A son corps. J’te manquerai trop ? C’est ça que t’essayes de me dire ? elle se retient de pas sourire, thalia. Y’a son visage qui se rapproche, ses lèvres qui glissent le long de sa mâchoire, et qui parle pour elle pendant quelques secondes. Thalia a toujours été plus douée pour agir que pour s’exprimer. Evidemment qu’il lui manquerait. Sa tête de cons et ses yeux perçants. Ce bleu hypnotisant au fond duquel elle aime se plonger plus que de raison. Sans savoir réellement comment, Vio a réussi à se faire une place dans sa vie. Elle y tient sincèrement. C’est sans doute pas l’homme de sa vie, mais un ami sur lequel elle peut compter. Et inversement. C’est pas franchement ce qu’elle aurait imaginé en le rencontrant. Un plan cul tout au plus. Mais ce soir, elle sait qu’il se moque gentiment, alors elle compte bien faire la même chose. « Toi, j’sais pas trop… certaines parties de ton corps par contre… » lache-t-elle avec le même air sérieux qu’il vient juste d’afficher. Mais elle tient pas bien longtemps avec ce faux air sérieux sur le visage. Encore moins lorsqu’il dégage ses doigts des siens pour venir les poser sur ses hanches. Elle se laisse faire la môme. Elle s’abandonne aux mains de Vio, qui la soulèvent pour venir la plaquer sur le matelas. Au dessus d’elle, à quatre pattes, elle le fixe, le visage impassible. Je suis pas très discipliné, tu devrais le savoir. impossible de ne pas sourire. Elle le sait mieux que personne, et ce serait mentir que de dire que ça ne lui plait pas. « Va falloir que je m’occupe de ton éducation. » y’a ses doigts qui se promènent doucement dans ses mèches, et elle soupire. C’est plaisant, et ça la détend complètement. J’te jure qu’ils vont payer Thalia. Je ne les laisserai pas s’en tirer. Pas cette fois. retour à la réalité, elle plante une nouvelle ses prunelles dans celles de vio. « je sais. » un simple murmure. Elle aimerait l’aider. Réellement l’aider. Pas se lancer dans une mission suicide complètement irréfléchie. Ses dents contre sa peau, et un frisson le long de son échine. Le corps qui réagit facilement face à Vio. Va choper une arme aux Argentis pour moi et j’irai faire une massacre à l’industrie. un rire nerveux qui s’échappe de sa bouche alors qu’elle tourne légèrement la tête, l’invitant à continuer, à descendre dans son cou. « Ca ressemble étrangement à un plan à la con et irréfléchi. » il a clairement pas lâché l’idée et le contraire l’aurait étonné. « et si ça tourne mal… pas catastrophique où tu te fais tuer, mais juste mal… c’est sur nous que ça va retomber si t’es retrouvé avec nos armes. » et elle a assez peu envie d’envoyer les capulet à la suite des siens. Pourtant, l’idée d’aider vio et sa mère à se venger est plaisante. Mais elle doit être étudiée, réfléchie, et pas tout faire péter directement, dans tous les sens. Sa main glisse le long de la joue de vio, pour qu’il redresse légèrement la tête, alors qu’elle affiche un regard interrogatif, mais néanmoins amusé. « mais t’essaierais pas un peu de m’amadouer là ? » avec ses lèvres qui glissaient doucement contre sa peau, qui la titillaient un peu plus à chaque assaut.  Il doit pourtant savoir que c’est sa technique, à elle. Et qu’il en faut plus que ça pour la faire plier.  

l’incertitude qui te gagne depuis quelques jours. tout qui s’écroule devant toi sans que tu puisses rien faire. ton quotidien chamboulé par cette merde qui te pourrit la vie depuis que t’es né. cette drogue qui a emporté ta mère. la seule personne qui était censée s’occuper de toi, s’inquiéter et te guider comme elle pouvait. elle n’a jamais été capable de le faire. bien trop obnubilée par ses pilules, par son amour pour les abeilles, par sa dévotion aveugle pour la ruche. tous les principes qu’elle a essayé de t’inculquer qui semblent se briser un à un depuis qu’elle s’est éteinte devant toi. t’es paumé. complètement perdu. t’as envie de fuir le nord. ce nord qui t’a pris celle qui t’a mise au monde. ce nord qui s’est bien foutu de votre gueule. ce nord auquel tu as juste envie de foutre le feu. mais tu te sens pas à ta place ailleurs. le sud est hors limites. jamais tu n’y pénétreras. autant laisser pourrir les crimson seuls dans leur coin. et dans cette perte de repères, tu finis à l’est. terre des silver. terre des traitres sudistes. terre de thalia. l’est qui semble être ton asile pendant quelques heures. pour poser tes idées, pour réfléchir, pour oublier. cette familiarité que tu viens chercher désespérément. une nécessité alors que ton monde se meurt progressivement. et elle est là, au dessus de toi. corps élancé, regard malicieux et chevelure blonde. ton repère pour ce soir. cette stabilité dont tu as besoin. ses doigts qui glissent sur tes bras. cette facilité qu’elle a de comprendre que tu veux juste la sentir contre toi, que tu as besoin d’elle pour oublier. sa manière à elle que tu es venu chercher. ses doigts contre ta mâchoire. ses lèvres bien rapidement sur les tiennes. baiser volé. rien de plus. caresse à peine savourée. mains qui amènent les tiennes au dessus de ta tête. ton corps sous le sien. position qui met en valeur sa sensualité et qui lui laisse prendre le dessus. quelques instants. et ton plan qui se dessine sur tes lèvres. elle n’aime pas ce qu’elle entend. tu le comprends très vite. décision précipitée et irrationnelle. une envie de tout faire exploser. sans penser aux conséquences. tu veux juste foncer dans le tas. les faire payer. « Vio… calme toi. Tu dois d’abord y réfléchir. Pas foncer tête baissée. Et si tu le fais pas, je t’assomme. » ses doigts entrelacés aux tiens. sa voix qui se veut autoritaire. tu lâches un léger rire. qu’elle t’assomme la gosse. elle se fera plus mal qu’autre chose. « T’es pas intimidante et tu le sais. » tu la taquines doucement. ta voix qui souffle contre son visage.  puis tu continues. tu lui demandes si tu finiras par lui manquer. l’atmosphère plus douce, moins pesante. vos corps toujours plus proches. vos respirations qui s’entremêlent. patience, sensualité. tes nerfs qui se délient. « Toi j’sais pas trop… certaines parties de ton corps par contre. » et elle a osé. tu viens la pincer aux hanches avant de la soulever pour la poser contre le matelas. corps si maniable, si frêle, si familier. tu te glisses au dessus d’elle. sans la toucher. une ombre sur son corps. ses yeux sur ton visage. et tu joues avec elle. doucement. tu la fais sourire. « Va falloir que je m’occupe de ton éducation. » qu’elle annonce comme si c’était l’idée du siècle. tes doigts qui glissent dans ses mèches. caresses agréables. pause tendresse alors que la vengeance reprend le dessus sur ton corps. « Et une gamine comme toi aurait quoi à m’apprendre ? » tu lui demandes presque sérieusement. t’es plus âgé, tu devrais être celui qui lui fait découvrir des choses. mais la gosse, elle est cultivée, elle va à l’université alors que toi tu pourris dans le désert comme un moins que rien alors que peut-être qu’elle pourrait t’en apprendre des choses. tes lèvres qui viennent contre sa peau porcelaine. tes dents qui viennent mordiller sa mâchoire. tendresse pour l’amadouer, pour glisser plus facilement tes pensées plus sombres dans le creux de son cou. la possibilité d’avoir une arme en sortant d’ici qui te traverse l’esprit. t’es chez les argentis. tu devrais pouvoir t’en procurer une. non pas toi. thalia. elle est là l’opportunité. ce corps en dessous de toi qui se laisse approcher si facilement. un petite rire qui s’échappe de ses lèvres alors que tes lèvres continuent leur chemin dans son cou. caresses, léger suçon, mordillement. « Ca ressemble étrangement à un plan à la con et irréfléchi. » tu te contentes de lâcher un léger son contrarié à ses mots même si elle a raison. c’est complètement ça. irréfléchi, suicidaire et un plan qui te mènera à ta perte. mais t’as rien d’autre là tout de suite. tes mains qui viennent se glisser sous son haut alors que tes lèvres sont toujours dans son cou. « Et si ça tourne mal… pas catastrophique où tu te fais tuer, mais juste mal… C’est sur nous que ça va retomber si t’es retrouvé avec nos armes. » bien trop raisonnée la petite. tu sais que ça serait la foutre dans la merde de lui demander une arme. elle n’est pas une vraie argentis et peut-être qu’ils pourraient la foutre dehors. tu sais pas trop quelles sont les conditions pour qu’elle reste ici mais armer un membre du nord pour aller tuer la ruche ça doit pas être dedans. « Ca tournera pas mal. Fais moi confiance. Je serai... prudent. » le dernier mot qui semble avoir du mal à s’échapper de ta bouche. pas habitué à être prononcé. ton souffle chaud qui vient faire frissonner sa peau puis sa main qui vient sur ton visage pour te détacher d'elle. « Mais t’essaierais pas un peu de m’amadouer là ? » un fin sourire sur tes lèvres. tes mains sur son ventre. « J’ai pas le droit d’être tendre sans arrière pensée ? » tu lui demandes, faussement blessé par sa question. parce-qu’oui clairement, tu cherches juste à utiliser tes lèvres et tes doigts pour repartir avec une arme ou avec un plan pour les détruire. tes yeux ancrés dans les siens. tes neurones qui tourbillonnent. « Une arme. Il me faut juste une arme, Thalia. Tu diras que vous avez été volé… Ils ne s’en apercevront même pas j’suis sûr ! » tu lui dis presque exaspéré. t’es persuadé qu’ils doivent en avoir une collection en bas. une de plus ou une de moins, ça ne se verra pas. « Qu’est-ce que je peux faire pour te convaincre ? » tu lui demandes plus doucement. tu viens te pencher pour l’embrasser tendrement. un baiser dont les filles raffolent. tes lèvres contre les siennes. caresse passionnée. « Trouvons un arrangement... » tu souffles alors que tes lèvres sont encore contre les siennes. tu l’auras à l’usure.

three years ago.
Position de domination éphémère. Juste pour le calmer, lui donner envie d’autre chose que de tout faire péter dans le nord. Thalia, prête à utiliser son corps pour la bonne cause. Ou n’importe quelle cause. C’est pas comme si ça la dérangeait vraiment de plaquer Vio contre son lit. Ou n’importe où. Il se moque gentiment vio, mais la môme lève les yeux au ciel, malgré son léger sourire sur le coin des lèvres. T’es pas intimidante et tu le sais. « Certains affirmeraient le contraire. Et tu le sais. » qu’elle lache sur le même ton, se rapprochant légèrement de son visage. Mais forcément, quand il s’agit de Hayes, c’est autre chose. Ils passent leur temps à se chercher, et il tente toujours par tous les moyens de la faire céder. Bingo. Si Thalia ne se laisse jamais avoir par la belle gueule d’un mec, c’est tout autre chose quand ce mec est vio. Elle le laisse faire. Depuis le début. En rentrant dans son jeu, un peu plus à chaque fois. Son souffle chaud qui se mélange à celui de vio, son bassin qui bouge contre le sien. A peine. Juste assez pour l’éveiller et le détendre en même temps. Sa réplique a l’effet escompté et elle se met à rire lorsqu’il la pince doucement avant de la retourner, les positions inversées. Ses yeux plantés dans les siens, il joue avec elle, se rapproche, sans pour autant la toucher. Et il sait ce que ça lui fait. Il sait qu’elle veut le sentir contre elle, l’emprisonner entre ses jambes interminables. Mais vio, il en fait toujours qu’à sa tête. Avec elle ou avec tout le reste. Mais lorsqu’il passe ses doigts dans ses cheveux, thalia, elle en oublierait presque ce qu’elle dit. Et une gamine comme toi aurait quoi à m’apprendre ? retour à la réalité, caresses oubliées, elle arque un sourcil. « La gamine elle t’apprendrait à réfléchir. Pour commencer. » elle aurait bien continué thalia. Elle lui aurait bien fait une liste de tout ce qu’elle aurait pu lui apprendre, mais vio la déconcentre trop facilement. Il sait ce qu’il fait, et elle aussi. La perturber, qu’elle perde le fil de ses pensées, qu’elle en oublie jusqu’à son bon sens lorsqu’il vient mordiller sa machoire, lorsque ses lèvres se perdent sur son épiderme. Qu’elle imagine ce que serait la suite. Mais à continuer comme ça, elle ne va pas vouloir que l’imaginer. Et peut-être que c’est elle, avec ses méthodes personnelles, qui lui fera oublier ses plans à la con. Sa vengeance irréfléchie et suicidaire. Elle frissonne quand ses lippes passent dans son cou, resserrent ses cuisses contre son bassin, à le vouloir contre elle. Thalia, elle réfléchit comme elle peut, à tenter de lui faire comprendre que ses idées, il ferait mieux de les oublier. Elle le sait que ça le contrarie. Il soupire, reste silencieux. Pas bien longtemps. Ca tournera pas mal. Fais moi confiance. Je serai... prudent. elle se retient de pas éclater de rire, thalia, en voyant la tête qu’il tire. « Ca va, ça t’as pas trop arracher la gueule de dire ça ? » la prudence, c’est pas franchement son truc, et ils le savent tous les deux. Alors niveau conscience, pour ça, ça frôle carrément le zéro. Si elle lui met une arme entre les mains, elle est certaine qu’il foncera vers le nord à peine le dos tourné. Il foncera dans le tas, sans réfléchir, peu importe ce qu’il est en train de lui dire. Alors y’a sa main qui glisse, pour le forcer à reculer légèrement sa tête. Thalia, elle a du mal à réfléchir quand y’a les lèvres de vio qui se promènent sur sa peau. J’ai pas le droit d’être tendre sans arrière pensée ? Haussement de sourcil peu convaincu. « Je dois vraiment répondre ? » S’il lui arrive de l’être, ce n’est certainement pas le cas ce soir. Plus encore parce que c’était son idée à elle de l’amadouer en se mettant sur lui, de lui changer les idées, l’apaiser à sa manière. Alors utiliser des baisers et quelques caresses pour l’empêcher de réfléchir correctement et la faire changer d’avis, elle connait. Une arme. Il me faut juste une arme, Thalia. Tu diras que vous avez été volé… Ils ne s’en apercevront même pas j’suis sûr ! L’agacement qui pointe le bout de son nez, thalia qui se crispe, parce que ça l’irrite. Elle a jamais supporté qu’on lui dise quoi faire. Qu’est-ce que je peux faire pour te convaincre ? il s’adoucit, et elle soupire avant de se laisser embrasser. Tendrement d’abord. Et la passion s’emmêle. A chaque fois. Elle prolonge, glisse sa main sur nuque. « Sale con. » c’est bas de la faire taire comme ça. C’est un sale coup que de l’embrasser de cette manière pour l’adoucir. Trouvons un arrangement... Ses lèvres contre les siennes, elle a envie de le mordre. De chopper la charnue entre ses dents et tirer. Juste assez pour lui faire mal, pour l’énerver. Pour l’exciter. « Si t’as cru que c’était avec un baiser et deux caresses que t’allais m’amadouer… Il va te falloir bien plus que ça. » la main qui glisse sur son cou alors qu’elle sourit contre ses lèvres, le plaque contre son bassin à l’aide ses jambes nouées dans le creux de ses reins. « Te méprends pas, le sexe fait forcément partie de l’arrangement. Et vaut mieux pour toi que ça soit bon. Mais si tu veux un flingue des Argentis… » elle fait semblant de réfléchir thalia, mais elle sait déjà ce qu’elle va dire. Elle sait déjà quelle connerie monumentale va passer la barrière de ses lèvres. Et pourtant, une part d’elle est sérieuse. « ça me semblerait logique que tu les rejoignes, non ? » elle laisse glisser ses doigts dans les cheveux de vio, d’abord doucement, délicatement, avant de serrer, à deux doigts de tirer. « Tu rejoins les rangs, et je t’offre tout ce que tu veux. T’en penses quoi ? » y compris les armes les mieux garder, son corps à disposition. Peu importe. Ce qu’il veut. Ses lèvres qui viennent caresser les siennes, mais qu’il tente pas de la prendre pour une idiote, elle sait toujours quand il ment.

jeu subtil. sourire glissé, caresses données, mots soufflés. une intimité déconcertante dans sa chambre d’ado. celle qu’elle abandonne quand elle va jouer à l’étudiante intello à plusieurs kilomètres du désert. une autre réalité, un autre monde bien loin de celui auquel tu es habitué. un doigt d’honneur à sa famille d’adoption qui traine pas loin. toi, membre du gang capulet qui se glisse dans les draps de la silver. foutage de gueule. provocation silencieuse. tu apprécies bien trop ce secret. cette relation qui n’est connue de personne. pas de son côté en tout cas. elle risque gros s’ils venaient à apprendre qu’un capulet embrasse sa peau à sa guise. probablement qu’ils la priveraient de sortie et que tu ne pourrais plus venir la rejoindre quand t’as envie ou besoin d’elle. cet interdit qui donne une saveur sucrée à vos rencontres. ces quelques heures passées ensemble qui sont bien trop agréables. ton corps qui surplombe le sien. tes yeux qui rejoignent les siens. tes doigts qui glissent une mèche de cheveux derrière son oreille. tendresse rare. en général la passion et la précipitation prennent le dessus. mais ce soir t’as besoin d’elle. pas juste de son corps. t’as besoin de l’entendre, de la sentir, de l’avoir contre toi. t’as besoin de ce confort qu’elle te donne. cette familiarité qui t’apaise. un repère que tu recherches désespérément depuis que t’es devenu orphelin. alors tu joues. encore, toujours. tu lui demandes ce qu’elle pourrait bien t’apprendre. parce-qu’elle est plus jeune, parce-que t’es incorrigible. et que ça semble impossible que tu puisses changer. « La gamine elle t’apprendrait à réfléchir. Pour commencer. » qu’elle te dit en arquant un sourcil. ce faux air sérieux qui se dessine sur son visage. et tu sais qu’elle a sans doute pleins d’autres choses en stock. la liste doit être longue. t’as beaucoup à apprendre vio. patience, réflexion, maturité. mais c’est trop tard. on te changera pas. tu ne le veux pas. t’as besoin d’être con pour pourrir ici. n’importe qui aurait fui depuis longtemps. mais toi t’arrives pas. tu ne prendras jamais ton envol. et tu l’admires thalia pour le faire. pour partir la semaine, pour étudier, pour penser à son futur. elle a tout gagné et toi t’as perdu avant même d’avoir lancé la partie. tu t’es foutu tout seul sur le banc de touche. échec et mat. tu mourras à Night Vale. comme ta putain de mère. pas d’une overdose mais peut-être d’une balle en plein coeur ou alors d’une baston qui tourne mal. et tu réponds pas. tu souris simplement. tu te noies dans son odeur. tes lèvres qui se perdent sur sa peau pour la rendre docile. tu veux qu’elle se perde dans ses pensées. tu veux qu’elle réfléchisse uniquement avec son corps. tu veux la voir pliante. tu veux qu’elle acquiesce. peu importe ce que tu proposes. alors tu glisses ta vengeance. tu lui dis que tu seras prudent. mais ça sonne faux. même toi t’y crois pas. et tu vois bien qu’elle ne sera pas avoir. thalia, elle te connait. et la prudence est loin d’être ton fort. « Ca va, ça t’a pas trop arracher la gueule de dire ça ? » tu roules les yeux vers le haut. évidemment. évidemment que ça ne serait pas si facile. « Ta gueule. » tu lui dis en souriant doucement. « Je peux l’être. Enfin essayer. Ne me sous-estime pas Moreno, tu pourrais être surprise. » tes yeux qui brillent de fierté. t’es imprévisible quand tu le veux. surtout si c’est pour prouver que tu as raison. sa main qui vient te repousser légèrement. et t’as envie de croire que tes lèvres la déstabilisent. et tu t’offusques doucement quand elle laisse supposer que tu cherches à l’amadouer. même si c’est complètement vrai. « Je dois vraiment répondre ? » qu’elle te demande. et tu ris faiblement. « Non, la réponse me plaira pas. Tu vas me faire passer pour un connard qui pense qu’au cul alors que je te couvre de baisers et de tendresse. » tu t’indignes presque. parce-que tu sais qu’elle en est capable. et au fond, elle s’est juste fait avoir. t’as retourné la situation. t’es au dessus d’elle. tes lèvres qui ont effleuré sa peau. son palpitant qui a augmenté. et ses pensés qui se sont éparpillées. et tu profites de ce moment pour tenter de nouveau. tu lui parles d’une arme qu’elle peut te fournir. et tu sais très bien qu’elle est capable de te l’amener. et c’est pas gagné. jamais face à thalia. surtout que ton plan est instable et tordu. elle risque gros dans cette affaire mais tu tentes le tout pour le tout. alors tu t’adoucis. tu lui demandes doucement comment tu peux la convaincre parce-que tu y arriveras forcément. tes lèvres qui glissent contre les siennes naturellement. douceur qui laisse place à la passion. baiser plus violent, plus profond. sa main qui glisse dans ta nuque. « Sale con. » un point pour vio. tu souris. tu la connais. tu sais quoi faire pour la faire taire sans l’enrager. alors tu te contentes de lui laisser le choix. tu sais que vous pouvez trouver un moyen d’être tous les deux satisfaits. forcément. « Si t’as cru que c’était avec un baiser et deux caresses que t’allais m’amadouer… Il va te falloir bien plus que ça. » ses jambes qui poussent ton bassin contre elle. vos corps collés l’un à l’autre. ta dent qui vient mordiller sa lèvre inférieure. « Te méprends pas, le sexe fait forcément partie de l’arrangement. Et vaut mieux pour toi que ça soit bon. Mais si tu veux un flingue des Argentis… » tes yeux dans les siens. tu l’écoutes. tu roules des yeux quand elle ose prétendre que le sexe peut être mauvais. ton bassin que tu viens rouler délicieusement contre elle. « Comme si t’avais déjà été déçue… » tu souffles. et tu apprécies bien trop sa dernière phrase qui reste en suspens. cette possibilité qu’elle dise oui. et pendant quelques secondes, tu te dis que ça sera facile, que tu vas pouvoir repartir d’ici avec une arme. puis viennent les conditions. forcément. c’était trop beau. « Ca me semblerait logique que tu les rejoignes, non ? » et tu restes impassible. t’attends le moment où elle éclatera de rire. mauvaise blague qu’elle te balance. ses doigts qui glissent dans tes cheveux. tu te laisses doucement avoir. légère pression exercée. « Tu rejoins les rangs et je t’offre tout ce que tu veux. T’en penses quoi ? » ses lèvres qui viennent contre les tiennes. tu te laisses emporter par sa sensualité. et tu te dis qu’elle est la clé de ta vengeance. thalia. elle te permettra d’aller foutre le feu au nord. de tous les cramer. tu te détaches suffisamment d’elle. juste assez pour que tes mains glissent sous son débardeur pour le faire remonter. « Parce-que tu crois vraiment qu’ils vont vouloir de moi ? Un membre capulet ? Ils vont vouloir me tuer plutôt que me recruter. » tu souffles contre son visage. tu viens mordiller sa lèvre. « Et depuis quand tu gères les nouveaux membres ? T’as monté en grade depuis que tu joues à l’étudiante ? » tu te fous légèrement de sa gueule. tu te relèves. tu viens enlever ton t-shirt. parce-que tu sais très bien que la négociation risque de prendre du temps alors autant te mettre bien… « Si je dis oui, j’ai tout ce que tu veux t’as dit ? Niveau arme et niveau sexe ? » tu lui demandes en souriant. tes doigts qui viennent déboutonner son jean. tes lèvres sur son ventre. « Ecoute bien Moreno car la liste va être longue… » tu marmonnes. son jean qui finit à terre. tes mains qui glissent sur ses cuisses puis sur ses hanches. et ça devrait pas t’intéresser autant sa proposition. tu devrais pas réellement y réfléchir. t’es un capulet. tu seras jamais silver. même pas pour les beaux yeux de thalia.

three years ago.
Thalia, bien plus jeune qu’hayes, et pourtant plus mature sur bien des aspects. Plus mature, plus réfléchie, peut-être plus intelligente, mais mieux que personne, elle sait qu’à Night Vale, ça fait pas toujours la différence. Ici, faut être rusé, débrouillard, faire preuve d’une intelligence différente, presque vicieuse. Pas besoin d’avoir la tête dans les bouquins pour réussir ici. Mais peut-être qu’il le faut pour s’en échapper. Sauf que Thalia, elle le fera pas. Sa vie, elle est ici. Gamine quasi orpheline, et pourtant, les Argentis sont sa deuxième famille. Ou la première, pour ce qu’il en est. Au fond, la seule qu’il lui reste. Elle peut les laisser. Elle se voit pas non plus s’éloigner de Vio. C’est peut-être pas l’homme de sa vie, mais il en est l’un des piliers. Qui l’aurait cru. Alors elle se contente de ses escapades à la fac, de ses weekends au milieu du désert, de l’odeur de vio qu’elle retrouve à chaque fois. De sa manière de l’enivrer à chacun de ses baisers. Y’a un sourire amusé qui se dessine sur le coin de ses lèvres. « Ta gueule. » éclat de rire qui s’échappe malgré elle de sa bouche. « Je peux l’être. Enfin essayer. Ne me sous-estime pas Moreno, tu pourrais être surprise. » « Oh… je t’en prie. Surprends moi, Hayes. » mais thalia, sur ce point là, elle y croit que moyennement. S’il peut être imprévisible sur bien des gens, elle doute qu’il puisse la surprendre avec un soudain élan de prudence. Seulement pas le temps de développer qu’il en a profité pour la retourner, reprendre le dessus. Le corps du brun au dessus du sien, ses lèvres qui réveillent doucement son épiderme en faisant s’accélérer le rythme de son palpitant. Foutu Hayes. Irrésistible. Trop pour son propre bien. Et surtout pour elle. Parce qu’il sait y faire. Pourtant, Thalia, c’est pas une mince affaire. C’est la tête avant le reste –les trois quarts du temps, la distance et la réflexion. Mais les lèvres de Vio, c’est une gourmandise dont elle raffole. Un plaisir qui l’amène loin. La façon dont ses lèvres glissent parfaitement sur sa peau. Légèrement puis plus appuyé, là où elle est le plus sensible. Mais c’est pas au hasard. Pas aujourd’hui. Pas après ce qu’il vient de lui dire. Et la môme, ça la fait rire, parce qu’ils utilisent les mêmes armes pour obtenir ce qu’ils veulent. Seulement ça rend la manœuvre moins discrète. « Non, la réponse me plaira pas. Tu vas me faire passer pour un connard qui pense qu’au cul alors que je te couvre de baisers et de tendresse. » un sourire amusé qui laisse sous entendre beaucoup de choses mais dont elle se fout pas mal. Elle le connait trop bien vio. Elle l’a jamais pris pour un connard. Mais ce serait mentir que de dire que le corps de la silver ne l’intéresse pas. « mes plus plates excuses si je me trompe. Je t’en prie, continue ce que tu fais. » lache-t-elle en riant alors qu’il effleure de nouveau sa peau. C’est loin d’être désagréable. Au contraire. Son corps réagit trop vite, à chacun de ses assauts. Un frisson le long de l’échine alors qu’il continue sa pseudo manipulation. La divertir, l’endormir à sa manière pour obtenir ce qu’elle veut. Que la lionne soit plus conciliante, qu’elle soit docile et obéissante. C’est pas gagné avec Thalia. Trop forte tête pour ça. Et pourtant… Il se démerde. Elle se laisse faire. Elle se laisse avoir par ce baiser trop tendre qui la fait rapidement fondre avant qu’il ne s’intensifie. Un baiser qui ressemble un peu plus à ce qu’ils connaissent mais qui la ramène aussi étrangement à elle avec une idée bien précise en tête. Ca s’annonce comme une négociation serrée, alors les termes, elle les annonce au compte-goutte, et bien évidemment, la partie plus simple en premier, en laissant la suite en suspens, quelques instants. « Comme si t’avais déjà été déçue… » Elle prend sur elle, pur avoir l’air le plus crédible possible, bien que distraite par son bassin qui frotte contre le sien. « Je simule peut-être très bien. » lache-t-elle en haussant légèrement les épaules, l’index qui court le long de sa joue, taquine. Evidemment que c’est des conneries, et elle serait surprise qu’il ait un quelconque doute malgré ce qu’elle vient de dire. Et le reste des conditions arrivent avant qu’il ne s’imagine déjà que la partie est gagnée. Pourtant, aux yeux de la gosse, les conditions ne lui semblent pas si inachevables. Rejoindre les rangs des Sivler Chapel pour jouir de leur ressource. Ca semble logique, et Vio pourrait être un atout. Mais il reste impassible ace à sa proposition, attendant sans doute le moment où elle finirait par éclater de rire en lui disant que c’est une connerie. Pas vraiment. Elle est plutôt sérieuse Thalia. Surtout lorsqu’il s’agit des Silver. Mais forcément qu’elle doit rendre l’offre plus alléchante. Forcément qu’elle doit l’attirer dans ses filets en y mettant du sien. Elle donne de son corps Thalia, toujours, pour obtenir ce qu’elle veut. Mais avec Vio, c’est plus du plaisir qu’un réel effort. Comme lorsqu’elle glisse ses lèvres contre les siennes, tendrement, pour appuyer ses mots. Impossible qu’il refuse sa proposition. Elle est trop belle. Trop intéressante à tous les niveaux pour qu’il la décline complètement. Il se détache légèrement, assez pour passer ses mains sous son débardeur, en le faisant remonter par-dessus sa tête. C’est bien la seule chose pour laquelle elle est docile. Elle a le sourire aux lèvres, sachant pertinemment que c’est maintenant que les réelles négociations vont commencer. « Parce-que tu crois vraiment qu’ils vont vouloir de moi ? Un membre capulet ? Ils vont vouloir me tuer plutôt que me recruter. » elle aurait bien répondu, mais sa lèvre se retrouve coincée ente ses dents, le corps entier qui frissonne contre celui de Vio. « Et depuis quand tu gères les nouveaux membres ? T’as monté en grade depuis que tu joues à l’étudiante ? » elle lève au yeux ciel avant de les reposer sur son torse désormais nu. Si elle sait comment l’appâter, il sait tout autant comment obtenir son attention et foutre en l’air sa concentration. « Quelque chose comme ça. Ce serait si surprenant ? J’ai leur confiance… et tu sais bien que j’suis pas trop mauvaise pour avoir ce que je veux. » c’est un euphémisme. Et si elle peut aider à gonfler les rangs de sa famille adoptive, elle le fera sans hésiter. Mais les membres sont triés sur le volet. Que ceux en qui elle a réellement confiance. Pas ouvert aux premiers cons venus. Thalia, avec Vio, elle joint l’utile à l’agréable. « Et je vois pas pourquoi ils ne voudraient pas de toi. Oui t’auras tes preuves à faire, mais au contraire, tu peux être un sacré avantage. Si tu fais pas le con. » qu’elle ajoute, comme une mise en garde alors que les doigts de l’ancien capulet viennent déjà se glisser le bouton de son jean. « Si je dis oui, j’ai tout ce que tu veux t’as dit ? Niveau arme et niveau sexe ? » elle frémit sous ses lèvres qui parcourent son ventre, le désir qui grimpe en flèche, le corps attentif et réactif. Evidemment qu’il a retenu cette partie là, le contraire aurait été étonnant. « J’ai bien dit tout ce que tu veux. et puis... t'aurais plus à passer par la fenêtre. » qu’elle répète, ses prunelles fixées sur les siennes. « Ecoute bien Moreno car la liste va être longue… » le jean qui finit à terre, les mains du brun qui remonte le long de ses cuisses, sur ses hanches, et le dos de la gosse qui se cambre naturellement. Elle laisse sa jambe glisser le long de son bassin, le rapproche d’elle alors qu’elle se redresse légèrement, en appui sur ses coudes. Ses lèvres qui viennent titiller les siennes, volant un baiser ou deux. « T’as toute mon attention Hayes. Réfléchis bien à ce que tu veux. » elle la sent déjà la chaleur qui irradie de son corps, celle dont elle rafolle. Alors elle glisse sa main derrière sa nuque pour venir l’attraper subitement et l’embrasser sans retenue alors qu’elle retombe sur le matelas, et lui sur elle. « T’auras jamais de meilleure offre. » qu’elle murmure contre ses lippes. Son bassin qui bouge contre le sien malgré la présence encombrante du jean de vio. Ça non plus, comme leurs négociations, ça va pas faire long feu.