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 evil preacher | scar

Fidelio Capulet
https://shotatthenight.forumsrpg.com/t194-but-the-horror-the-hor
capulet


Fidelio Capulet
J'veux un monde avec que des miroirs; Une radio qui passe que ma musique; Vous avez besoin d'un sauveur mais moi, je veux que m'amuser; J'étais déjà bien égocentrique; Quand j'avais dix balais de moins; Ça vous dit pas d'être un peu plus stylés ? J'en ai marre de parler de moi. - Lomepal

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☾ pseudo : mohnstad (jomily, emy)
☾ avatar : tarjei sandvik moe
☾ querelles : 560
☾ destiny : 29/09/2017
☾ territories : Dans l'immensité nordique du territoire Capulet. Vomissant l'opulence qu'il accueille comme la vieille amie qu'elle est. Géante villa, gigantesque vie.
☾ dustland dreams : Il veut tout, devenir le plus grand, aspirer au pouvoir et dorer encore, le blason de sa famille. Jusqu'à en crever.
☾ relationship : evil preacher | scar 13.33

Axiane Capulet - Mother
Orphea Capulet - Twin sister
Bonnie Capulet - Little sister
Raven James - Cousin
Silas Capulet - Cousin
Alexis Davis - Pain lover
Abel Montaigu - Ennemi, chantage
Ace Montaigu - Nemesis


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du er ikke alene



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bang bang
. ✦ ⊹ Lun 12 Mar - 0:15 ⊹ ✦ .

Mars 2017

« Les fidèles de Night Vale ne sont pas qu’une grande famille, c’est une entité. Nous, Capulet et vous les témoins des bienfaits qui nous galvanisent tous ensemble. Melchior Capulet, mon cher père et investigateur de notre cause commune est le digne représentant d’un monde plus juste, d’une ère nouvelle que nous devons tous construire ensemble. Il me doit de continuer son dur labeur, notre dur labeur, au nom de cette communauté vivifiante qui ne fait que croitre de jour en jour. Bien sûr, vous avez douté, vous douterez encore certainement, mais ce qui nous réunit aujourd’hui sous le soleil salvateur de notre ville chérie, c’est votre foi. Cette foi, inébranlable et sincère. C’est elle qu’il vous doit de visualiser quand les chimères et spéculations souillent vos certitudes. A vous de comprendre que ce qui pousse les aveugles à nous discréditer, bien que nous sachons tous de quoi il s’agit : l’ignorance. Ils réfutent les bienfaits évidents et vous jalouse en tentant de vous arracher à vos privilèges. Sachez, que ces privilèges vous sont gratifiés par votre engagement sans faille dans la cause commune qu’est ce rassemblement aujourd’hui. Votre promesse ne doit pas sombrer dans la perfidie des ignorants qui eux sont perdus. C’est pourquoi notre démarche doit balayer ces attitudes réfractaires à notre profession de foi et que nous devons nous acharner, toujours plus, pour que notre engagement pour le bien commun soit entendu du plus sourd d’entre nous. La famille c’est ce qui nous unit, car vous êtes la nôtre et nous sommes la vôtre. Au-delà du sang et liés par une entité bien plus supérieure qu’il faut écouter avec la plus grande parcimonie. A nous d’en trouver le chemin aussi ardu soit-il, en dépit des fausses rumeurs, des aberrations perpétuelles, tel est notre credo.  Aut viam inveniam aut faciam ! »

Il lève les bras vers le ciel purificateur comme un véritable annonciateur de bonnes nouvelles. Comme si ce Dieu invisible pouvait l’attraper par les mains. Un regard vers son père, légèrement en retrait. Bientôt, il fera un discours officiel, dans quelques mois, en tant que nouveau roi. Il sourit, il se force, voit leurs visages tous plus naïfs les uns que les autres. Ces moutons de Panurge sans discernement. Il ouvre les bras, pose une main sur son cœur, ferme les yeux un instant. Comme si ça le touche vraiment. Il quitte l’estrade et décroche le micro collé au revers de sa veste pour aller accueillir le verdict du paternel, celui qui dirige tout. « T’as pas assez insisté sur l’aspect perfide des rumeurs. », lui dit-il un sourire franc aux lèvres. Tout ça c’est une mécanique bien huilée, que de se faire des reproches le sourire aux lèvres en public. Une manipulation experte depuis son enfance, le sourire figé aux lèvres et les larmes dans les yeux. Mais à présent, plus aucune larme ne tente de perler au bord de ses azurs et Fidelio hoche la tête. C’est jamais assez mais c’est une habitude trop bien rôdée que de se faire constamment reprendre sur le fil. Alors, acquiesce encore en silence. Il a appris à ne jamais trop parler. Son père le gratifie d’une accolade père-fils chaleureuse, devant tout le monde, tandis qu’il sent la poigne de fer lui écraser les doigts le plus fort possible. Histoire de bien lui faire comprendre qu’il n’a pas encore été au sommet de ses espérances, ça le paralyse un peu. Alors tandis qu’il l’attrape à l’arrière de son cou d’une poigne de fer, Fid écoute les nouvelles instructions, « Je veux que tu ailles voir Shelby, tu lui donneras ça de ma part. » C’est là qu’entre ses mains, son père lui glisse un pilulier doré. Bien, il irait.

---

C’est dans l’hopital poussiéreux qu’il écoute la femme parler sans grand intérêt, mais un sourire poli étire ses lèvres. Quelle tarée. Il pose ses mains sur les siennes. « Vous savez, c’est normal de se perdre de temps en temps, souvenez-vous que les aveugles et les sourds à notre parole… » Ils finissent la phrase en même temps, « ... ne sont victimes que de l’ignorance de notre bienfaisance. » Il acquiesce d’un air satisfait. Ils s’adonnent corps et âmes pour que les déclarations et les discours reprennent des paroles redondantes. Pour marquer les esprits ou les brouiller d’autant plus. Il reste passif quand il lui glisse le pilulier doré entre ses mains et qu’il fouille dans sa poche pour trouver le dépliant des rassemblements prochains. « C’est un cadeau pour vous, en gage de notre reconnaissance pour votre fidélité. Vous nous êtes particulièrement très chère, Shelby. Peut-être même plus que les autres, vous un pilier essentiel des Fidèles de Night Vale. », ment-il dans un calme olympien. Il n’a envie que de s’en aller et de retrouver Emma, au lieu de faire croire à ces bouseux qu’ils sont plus spéciaux que les autres. Un cliquetis vers la porte de la chambre. Il n’aime pas être dérangé dans ses après-midi de prêche absolu, les personnes plus vulnérables lorsqu’elles ne sont pas dérangées par une voix raisonnable. Ou vengeresse.
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Scar Salinger
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night vale


Scar Salinger
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☾ avatar : suki
☾ querelles : 704
☾ destiny : 28/09/2017
☾ territories : le sud après avoir grandi à l'ouest
☾ dustland dreams : gravir la tour d'opale de l'échelle sociale et jouer au sale môme qui bousille la fourmilière rien que pour le plaisir de noyer le désert sous les rivières pourpres

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bang bang
. ✦ ⊹ Lun 12 Mar - 0:26 ⊹ ✦ .
Elle a la boule au ventre, Scarlett.
Et la sensation d'être à nouveau cette môme mutique aux grands yeux tristes, qui ne comprend rien. Rien aux élucubrations de maman, aux coups de maman, rien à ses cris gutturaux, à ses éclats de rire hystériques, à ses yeux f(l)ous ou à sa façon constante de danser sur le fil. Souvent négligente, parfois violente. Rarement douce. L'enfance de Scar est un champ de bataille aux plaies béantes. Elle s'est faufilée entre les mines en trébuchant sur la vie, sans ne rien piger à ce qui affectait une génitrice à la fois aimée et haïe, sorcière de conte de fée mais bête sauvage à apprivoiser. Le plus triste, c'est qu'elle n'a jamais cessé d'essayer. Scarlett à la violence organique n'a jamais levé la main sur sa mère, n'a jamais élevé la voix, compté les bleus au corps et au coeur. Elle n'a jamais pleuré non plus, jamais rien demandé d'autre que des pourquoi sans réponses. Pourquoi j'ai pas de papa, pourquoi tu m'aimes pas, pourquoi tu parles toute seule, pourquoi tu dis que je suis méchante, pourquoi à l'école ils disent qu'on va plus vivre ensemble, pourquoi pourquoi pourquoi. Des litanies d'interrogations de gamine perdue au milieu des ravages de la maladie. Une maladie diagnostiquée sur le tard, incomprise et au traitement coûteux. Son fardeau. Sa responsabilité. Elle a essayé de s'en défaire pourtant, d'ignorer les bruits qui couraient sur Shelby Salinger, de la laisser se noyer dans les drogues et ses délires mystiques pour tenter de se construire, de s'en sortir. Mais au lieu de ça, Scarlett a décidé de détruire, de laver les affronts originels, la loterie de la vie qui a décidé qu'elle en aurait un destin merdique. Elle a flingué papa. Pour elle, pour ses rêves de gosse qui imaginait un chevalier qui viendrait l'arracher au croque-mitaine maternel. Mais pour maman aussi, l'adolescente abusée et enceinte, prête à se lacérer le ventre des heures durant en espérant chasser la mauvaise graine farouchement plantée dans sa chair. Elle. Rien n'est sain dans leur relation, encore moins son internement forcé dans cet hôpital austère et dégueulasse, le seul qu'elle peut lui offrir en manipulant des connards qu'elle déteste.
Et comme à chaque fois qu'elle se force à en franchir le seuil, Scarlett sent sa démarche fluide se raidir, ses pas se lester et tout son être se tendre sous la tension insidieuse et les injonctions de son cerveau, dernier organe fonctionnel : barre-toi. fais demi-tour. ça ne sert à rien. Et c'est vrai. Ça ne sert à rien, pas même à soulager sa conscience de toute manière trop anesthésiée pour se manifester. Shelby est tellement sédatée qu'elle est bien incapable de la reconnaître une fois sur deux et lorsqu'elle parvient à la distinguer clairement ... ses mots confus, poisons, se mêlent seulement aux insultes dans une temporalité friable qui n'appartient qu'à elle. Mais elle persiste, Scarlett, davantage pour vérifier comment les médecins la traitent et s'assurer que l'influence des Capulet et leurs dérives christiques n'a pas atteint le seuil de cette institution délabrée. Elle s'avance et si ses traits demeurent sobres, c'est le bordel à l'intérieur, à mesure que ses foulées chaloupées avalent la distance qui la sépare de sa chambre. Scar, elle souffre d'une affliction inconnue jusqu'alors : une forme de trac. Une réaction physiologique qui n'en a aucune (de logique) mais qui fait battre son palpitant faiblard un peu plus fort contre sa poitrine, dans une certaine forme d'appréhension qui la révulse. Elle ne connaît rien à l’angoisse Scarlett, arme des faibles qui s’acoquine mal avec sa férocité et reste longuement devant la porte close de la chambre, à se composer un autre visage. Charmant, affable, inoffensif, tout pour éviter de déclencher les ires maternelles, tout pour apaiser le chaos tragique à l’intérieur et tous ses efforts s’écroulent subitement en tombant nez à nez avec un visiteur impromptu. Fidelio Capulet. L’ascenseur émotionnel dégringole sévèrement et et Scarlett rive sur l’indésirable des prunelles fauves. Si ses traits sont souvent indéchiffrables, ils ressemblent à cet instant à une carte aux trésors et celle-ci n'indique le chemin que d'une chose : une déception cuisante, une colère mal contenue et une haine brûlante qui rêve de prendre corps, de se déverser hors d’elle pour cramer le connard princier qui vient jusque dans les tréfonds de l’est répandre son vomi verbal dégueulasse. Elle ne prononce pas un mot, Scarlett, dévisageant l’ennemi de ses opales ambrées devenues orage, comme si elle allait le flinguer. Elle pensait que l'hôpital serait un rempart suffisant pour préserver la vulnérabilité de sa mère de cette secte nauséabonde. Mais c'était mal mesurer le potentiel de nuisance de ces insectes. "Tu manques à ce point de fidèles pour venir harceler des malades qui n'ont pas besoin de ça ? Le mépris est total, glacial. Les abeilles bienveillantes aux mots empoisonnés ont leurs entrées partout, même loin de leur ruche. "Scarlett … ? J’aimerais de l’eau." Scarlett abandonne Fidelio l’espace d’une micro-seconde, surprise par la voix rauque, abîmée et fragile qui s’élève dans son dos. Sa mère, presque douce. Elle cherche la bouteille en verre sans quitter des yeux le Capulet, remplit un verre et le tend à Shelby dans l’ombre d’un sourire. Elle est encore jeune, elle qui semble déjà si âgée, visage parcheminé, tordu par l’angoisse d’un monde cauchemardesque où les hallucinations auditives se mêlent à la dureté d’une société qui l’a toujours maltraitée. Scarlett caresse doucement son front et ignore la grimace de recul, le visage qui se fige et le regard de biche traquée pour tendre le verre d’eau … jusqu’à ce que la pilule dorée entre les doigts noueux ne lui saute aux yeux. Comment ose-t-il ? Et elle, tendre par intérêt, maligne lorsqu'il le faut ?
D’un geste leste, elle arrache la pilule des mains de Shelby qui se met à hurler des insanités incompréhensibles comme un animal égorgé. Mais Scarlett n’entend rien. Tout ce qu’elle distingue dans l’obscurité de ses rétines rétrécies par la haine, c’est Fidelio et sa gueule de con. Elle ne devrait pas s’emporter, elle le sait, en a pleinement conscience. Sa descente aux enfers est déjà programmée et le bras armé bien en place sous les traits d’une petite-amie adorable. Scarlett est pragmatique, patiente et composée. Mais pas quand il s’agit de sa mère, pas quand elle est en vrac d’être là, fragilisée par un retour dans le passé pour lequel elle est mal armée. Elle n'avait pas prévu la météorite, la comète, l'impact douloureux mais nécessaire. Celui qui assainit et puis ranime parce que finalement, ce minable cloporte qui souille son univers, il agite quelque chose en elle et sa violence est toujours préférable à son abattement pathétique, sa détresse de chialeuse. Les vociférations de Shelby qui lui hurlent qu’elle est le diable, qu’elle est perdue et tout un tas de plaintes cryptiques attisent le brûlant corrosif de ses veines et les battements erratiques de cet organe mort qui bat par illusion. Et l’empêchent de réfléchir convenablement à ce qu’il conviendraitde faire. Ignorer Fidelio tout au plus, peut-être même l’approcher sans heurts, le manipuler par le bout de la queue et l’envoyer au plus vite rejoindre Emma. A la place, ses phalanges se referment autour de la bouteille d’eau et d'un geste précis, rapide comme l'éclair, Scarlett éclate le verre contre l'angle de la table de fortune dans un bruit strident, pour n'en conserver qu'un tesson affûté et se glisse derrière le prêcheur maudit. La pulpe de ses doigts libres glisse dans sa crinière blonde et Scar tire en arrière pour libérer l’accès à la peau fragile de la nuque. "Dégage avant que je ne vérifie si les voies du Seigneur sont si impénétrables que ça." susurre Scarlett d'un timbre doucereux, presque érotique s'il n'était pas agrémenté d'un sourire de connasse, reptilien, dopé à la violence. Elle ne déconne pas, jamais. Et s’il ne décampe pas d’ici, elle va le saigner et lui faire avaler sa pilule de merde. Muscles bandés et palpitant erratique, elle a le souffle court et la bile au bord des lèvres en voyant le triste spectacle de sa mère, yeux révulsés et hurlements déments à l’idée qu’elle abîme son … enfant ? Son enfant ?! Elle loupe un battement Scarlett, sans parvenir à se détacher du spectacle hypnotique, horrifique de la silhouette chétive se débattant comme un beau diable avec les liens qui entravent ses poignets, par mesure de sécurité. "Mais bon sang, tu t'entends ? C’est moi ton enfant, pas lui. Lui c’est rien qu’un enfoiré qui profite de ta faiblesse pour t’endormir, te piquer ton fric et te gaver de merdes qui te rendent cinglée." Toute patience envolée, Scar donne des coups dans le vide, offre un discours rationnel à quelqu'un qui ne l'est plus depuis longtemps, la confronte au lieu d'user de son doigté habituel.
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Fidelio Capulet
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Fidelio Capulet
J'veux un monde avec que des miroirs; Une radio qui passe que ma musique; Vous avez besoin d'un sauveur mais moi, je veux que m'amuser; J'étais déjà bien égocentrique; Quand j'avais dix balais de moins; Ça vous dit pas d'être un peu plus stylés ? J'en ai marre de parler de moi. - Lomepal

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☾ territories : Dans l'immensité nordique du territoire Capulet. Vomissant l'opulence qu'il accueille comme la vieille amie qu'elle est. Géante villa, gigantesque vie.
☾ dustland dreams : Il veut tout, devenir le plus grand, aspirer au pouvoir et dorer encore, le blason de sa famille. Jusqu'à en crever.
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Axiane Capulet - Mother
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bang bang
. ✦ ⊹ Jeu 29 Mar - 0:50 ⊹ ✦ .

Mars 2017

Tu manques à ce point de fidèles pour venir harceler des malades qui n'ont pas besoin de ça ? Une envie soudaine d’hurler de rire face à la scène. Face à cette pétasse blonde qui se pense bien forte. Il fait que sourire, il se tient un peu. Malgré l’envie lancinante de se marrer à perdre haleine et de lui balancer le boitier de pilules à la gueule. Juste pour la rabaisser encore. Alors qu’elle est déjà bien bas, la gamine blonde qui pense qu’elle peut lui parler sur ce ton. Il dit rien, il la regarde juste, un sourcil haussé, le sourire figé sur ses lèvres pâles. Scarlett a la rage vivace, il sait très bien qui elle est. Il a une envie lancinante de lui en mettre une mais le geste de recul de Shelby quand elle approche ses doigts feutrés s’en occupe à sa place. Il toise l’horreur grimaçante sur le visage de la vieille. Cette femme consumée jusqu’à l’os. Il se dit que son père est un homme atroce et qu’il l’admire pour ça. Qu’il a usé des femmes sans vie. Les souvenirs lui remontent dans la gorge avec un goût amer qui lui pique la langue. Apeuré, éploré dans les bras de Maé, trop jeune pour avoir peur de pleurer. Fermer sa gueule, fermer les yeux. Parler d’une éloquence de feu dans les oreilles des plus fragiles. A la manière des phrases et des conseils vertueux de Melchior dans son oreille d’enfant. Des chimères qu’il répétait, qu’il répète encore. Dans une mélodie familière pour embrumer les esprits désireux d’échappatoire. Et pourtant tout ce qu’ils ont de plus à leur offrir c’est une prison pareille à celle qu’ils ont déjà. En plus doré, en plus clinquant. Mais une prison quand même.

Nourris à la pilule dorée, la bienheureuse qui les immobilise.
Pour son plus grand salut.

La blondasse capte les fameuses dorures. Son sourire en coin ne se réprime pas : il entend les vociférations de la mère. Il se dit qu’il fait bien son travail, que son père sera fier de lui. Il pense à rien. Il pense pas à partir, ni à éviter Scar. C’est le claquement de verre, ses cheveux tirés en arrière qui le tirent de ses pensées. « Dégage avant que je ne vérifie si les voies du Seigneur sont si impénétrables que ça. » Il la regarde d’un air sérieux. Ecarquille les yeux, comme s’il était apeuré. Mais bien vite, le ricanement usuel monte dans sa gorge et il glousse comme un connard, le verre près de la peau de sa gorge. Précieuse gorge. « Range ça tu vas te blesser. », murmure-t-il dans le même souffle presque tendre. Le verre contre sa gorge l’effraie pas. Les hurlements hystériques de Shelby sont presque plus terrifiant que la menace de Scar. Son enfant. Même lui, rien qu’un instant, une fraction de seconde, s’alarme de l’atrocité de la scène. La bouche légèrement entrouverte devant ce spectacle funeste qui semble consumer plus d’une âme dans cette chambre aseptisée d’hôpital. Qui sent le savon bon marché et la bétadine. Les gants de plastique, la bouffe sous vide. Scar hurle.   Mais bon sang, tu t'entends ? C’est moi ton enfant, pas lui. Lui c’est rien qu’un enfoiré qui profite de ta faiblesse pour t’endormir, te piquer ton fric et te gaver de merdes qui te rendent cinglée. Y’a l’ancien Fidelio, celui de quinze ans, qui lui crie de s’en aller, loin de la famille déchirée. Mais ce qu’il a forgé aujourd’hui est trop profond, trop loin. Il profite de l’émoi intensifié de Scar pour s’extirper, un recul naturel qui fait résonner ses pompes hors de prix sur le carrelage désinfecté. « Est-ce que tu vois du fric quelques part ? », demande-t-il en écartant les bras, un sourire satisfait aux lèvres. « C’est un cadeau pour Shelby, pas pour toi. » Il désigne les pilules. Il reste calme, toujours. Il se rapproche à nouveau, se moque de la furie. « Tu voudrais priver ta pauvre maman de ses cadeaux ? Tu la prives déjà de beaucoup de choses, n’est-ce pas ? » Il dirige son regard assombri vers la folle de mère et elle acquiesce. Il tourne comme un lion autour de sa proie. Mais Scar n’est pas fragile. Peut-être aussi tarée que sa mère. « Tu y trouverais un intérêt toi aussi. » Prononciation telle une sentence. Un marché bien avisé. Un ton bien plus menaçant.
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