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 lie to me, lie with me (scar)

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bang bang
. ✦ ⊹ Jeu 5 Oct - 23:36 ⊹ ✦ .

lie to me, lie with me
scar & ronnie
- chaos -


L’âpreur de la nicotine, soigneusement coupée à l’herbe, lui brûle la gorge. Une douleur foutrement salvatrice dont l’enfant terrible ne peut désormais plus se passer. Lorsqu’une cendre incandescente dévale sur son avant-bras, Gray ne réagit pas. Ses pensées divaguent, son esprit ère dans les méandres d’un fantasme qu’il ne peut malheureusement plus caresser de la pulpe de ses doigts. C’est le bordel dans sa tête. Ça l’a toujours été … et ça le sera sûrement toujours. À l’extérieur, le vent souffle. Tempête de sable. Les bourrasques emportent les particules de roches. Ça tournoie dans le ciel avant de retomber violemment au sol. Le manège se poursuit, durant d’interminables minutes. Vingt pour être plus précis. Pendant ce temps, les opales du môme sont rivées sur ce chaotique spectacle. Et à la manière d’un putain de rapace, il ne lâche rien. Il observe, détaille, épie. Les atomes qui s’élèvent - tourbillonnent - pour venir mourir contre la fenêtre de sa boutique. Triste sort, à l’image de sa propre destinée. Night Vale ou comment reculer pour mieux sauter. Pourtant, au beau milieu de cette valse confuse, la tachycardie du tatoueur s’apaise. Le calme avant le cataclysme, la plénitude avant l’anarchie. Son palpitant lui joue des tours, ce n’est pas nouveau. Mais cette ironie le ferait presque marrer - une pagaille extrême pour un peu de quiétude volée. Cher payé non ?  
Ronnie débloque. Il part dans ses réflexions à la con, ronge son frein, peste contre le monde et ses affres. L’échine courbée sous le poids des remords, il écrase nonchalamment son joint dans le cendrier et quitte finalement son fauteuil. Vingt-deux heures, comme si quelqu’un allait se pointer pour se faire piquer à l’encre colorée … Client régulier des nuits torrides de Night Vale, l’enfant terrible passe un blouson de cuir et verrouille la porte de son atelier. La tempête s’apaise. Un souffle tiède s’engouffre dans les ruelles de son quartier. Le sud … berceau de disgrâce, fleuron de la déchéance. Les disgracieuses baraques, qui étaient autrefois de bonne facture, sont à l’image de leurs habitants ; désenchantées, mais authentiques.  
La rue se réveille, la clarté des néons l’oblige à plisser les yeux, les prostituées changent de trottoir et aguichent les prospects de leurs vertigineuses chutes de reins. La débauche reprend ses droits. De son côté, le texan longe les murs - désireux de se faire oublier, pour ce soir, il accélère la cadence, pour finalement se réfugier dans sa vieille chevrolet. Chaque nuit, c’est toujours le même rituel. Quelques bornes à bord de son rutilant bolide. Les pneus épousent l’asphalte à mesure que ses doigts s’encanaillent sur le levier de vitesse. Toujours plus vite, toujours plus loin. Pour aller où ? Peu lui importe. L’essentiel demeure dans l’expérience et non pas dans la destination. Prince noir des temps modernes à bord d’un ostentatoire carrosse, Ronnie se jette corps et âme dans les avenues, trace sur le boulevard, comme si sa vie en dépendait, comme si cette route droite bordée de lumières lui offrait d’infinies possibilités. Fuir. L’idée est tentante pour ce loup en cage.
C’est alors que tout bascule. Bercée par la clarté rougeoyante d’un feu tricolore, une silhouette se dessine. La belle sort de l’obscurité, à la manière d’une délicieuse starlette qui monterait sur scène. Kitty … Moue boudeuse, grands yeux blasés, guibolles frêles, chevelure de lionne. Putain. Tout y est. La ressemblance est telle qu’elle lui glace le sang. Kitty … Comète parmi les étoiles. Le rythme de son palpitant redouble de violence et Gray, il aurait presque envie d’en crever. Il verrouille ses rétines sur cette divine apparition et s’abreuve de souvenirs qui remontent en masse dans sa gorge. C’est bon et fâcheux à la fois ; car cette fleur de trottoir n’est pas Kitty. Les secondes défilent, mais Gray savoure ce ballet de sensations. Elle allume, complimente un gars qui passe, glisse ses mains sur son cul bombé. Elle se fait chatte et s’étire, bande sa silhouette pour qu’il puisse en profiter davantage. Et lorsque la catin s’agite, Ronnie se surprend à baisser la vitre.
Il se sent con le dealer, et l’astre qui se pavane face à lui, le prive de tous ses chants. Il déglutit, non sans difficulté, et cherche une échappatoire. Une fenêtre de tir qui lui permettrait de décamper de ce merdier. Le texan feint (mal) le détachement avant de se ressaisir et d’adopter la solide contenance qui lui est propre. Ne rien esquisser. Ne rien laisser paraître. Une stratégie qui a maintes fois fait ses preuves. La courtisane s’appuie sur le rebord de la fenêtre mais Ronnie, il se la joue roc. « monte… »


Dernière édition par Ronnie Gray le Mer 18 Oct - 10:24, édité 1 fois
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Scar Salinger
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night vale


Scar Salinger
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☾ querelles : 704
☾ destiny : 28/09/2017
☾ territories : le sud après avoir grandi à l'ouest
☾ dustland dreams : gravir la tour d'opale de l'échelle sociale et jouer au sale môme qui bousille la fourmilière rien que pour le plaisir de noyer le désert sous les rivières pourpres

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bang bang
. ✦ ⊹ Dim 8 Oct - 18:25 ⊹ ✦ .
La ruelle glauque, la saleté, l'odeur de la rue, cette effluve de vice, d'ordures et de pauvreté qu'elle hait, le dernier sous-sol de l'échelle sociale. C'est là qu'on lui a dit de se rendre et il ne faut pas être une lumière pour piger que c'est une gentille tape sur le museau avant la vraie remontrance. Le dernier avertissement à une Scarlette sourde, aveugle et insoumise qui ne cessera jamais d'en faire qu'à sa tête et tant pis si ça les emmerde, Razvan et sa surveillance tendue, Haaken et ses molosses qui sont loin de l'effrayer autant qu'ils le devraient. Parce que la môme, elle est née baisée, les dés pipés d'avance et la vie s'est déjà tant chargée de la laisser sur le carreau que ce qu'ils peuvent lui faire, c'est rien qu'elle n'aurait déjà subi. Elle partie du bas, élevée à la seule force de ses bras ambitieux, de sa matière grise prolifique ... et de son minois enjôleur, battant des cils et entrouvrant savamment les lèvres tandis qu'à l'intérieur, c'est la glace qui domine.
Alors oui, elle a peut-être laissé un client en plan la veille et aussi la semaine dernière, d'accord, elle a commencé à prendre ses aises, s'affranchissant d'un système qui la débecte parce que Scar, ce n'est pas une pute. Elle a un putain de job prestigieux et le tapis rouge enfin déroulé sous ses pas félins, prêt à la conduire jusqu'au sommet, jusqu'à l'échec et mat qu'elle attend pour mieux renverser le plateau. Son but n'a pas de prix et c'est pour lui qu'elle sacrifie parfois (souvent) cette dette titanesque à éponger pour des abrutis euthanasiés des neurones. Et si leur réponse est ça, un client sordide dans une rue dégueulasse, ou inversement, elle prend. Peu importe, ça fait longtemps que Scarlett s'est désolidarisée d'elle-même, qu'elle flotte là-haut, éthérée et indifférente aux assauts des uns et des autres. Elle s'oublie, elle clôt son esprit plus aisément que ses paupières et tout coule sur son corps miroir, lisse et sans prise. Alors les pouilleux assez fous pour ramasser des nanas dans des rues immondes, elle les attend comme les autres, murée dans son indifférence royale, le menton relevé, dressé, dans une posture farouche qu'ils se plaisent tous à faire flancher, à froisser. Ça les énerve généralement, cette flamme dans ses yeux, celle qui murmure qu'elle les emmerde, qu'elle les méprise, sans jamais le dire. Scar, elle rompt pas, jamais, tu peux tout lui faire subir, elle persistera à te cracher métaphoriquement à la gueule à la fin, parce que c'est tout ce qu'elle a et qui n'appartient qu'à elle.
Pourtant, elle joue le jeu, dans ses envies jamais éteintes d'humilier ces bêtes qui ressemblent à des hommes mais n'en sont pas tout à fait. Elle allume au lieu de toiser, laisse ses doigts glisser le long de ses courbes et s'offre aux oeillades appuyées. C'est au dernier moment, que la rose retrouve ses épines et s'amuse à planter toutes griffes dehors leurs ego déjà mal en point pour les réduire en miettes. Souvent, elle feint le désintérêt let plus total face à ceux qui prennent ses reins en éructant comme des boeufs. Même si c'est parfois bon dans un plaisir charnel que son corps éprouve là où sa tête le récuse, elle mime le contraire dans une simulation inversée. Parfois, elle va toiser leurs corps nus avec une pointe de moquerie, un soupçon de dégoût, de quoi faire évanouir la plus brute des érections. Mais ce qu'elle préfère le plus au monde, c'est les mots poignards, les syllabes venins, les lances plantées droit dans la suffisance de ces petits voyous qui pensent que le monde leur appartient et elle en premier. Et c'est bon, de les remettre à leur place, encore plus lorsqu'ils s'imaginent en terrain conquis. Par leur fric ou par ses propres sourires encourageants au moment de la cueillir, comme si tout était gagné d'avance. Scarlett n'est jamais aussi divine que dans les montagnes russes émotionnelles.C'est à ses talents d'appât doucereux qu'elle s'exerce pour passer le temps, au lieu de perdre son énergie à converser avec ces filles abîmées par la vie, victimes plus que guerrières, neurones baisés par les drogues et les hommes. Elle devrait éprouver un rien de compassion pour ces nanas qui pourraient être son armée, mais la vérité c'est que l'égoïsme de Scar est à la fois son armure la plus étincelante, son épée et son bouclier. Alors elle s'isole et allume le chaland jusqu'à croiser son regard.
Elle le harponne, la belle, consciente du poids de ses rétines sur ses courbes dénudées. Elle joue une scène seulement faite pour lui, avale la distance jusqu'à sa bagnole rutilante et s'accoude innocemment à sa portière, aguicheuse assumée. Il lui ordonne de monter sans un regard et Scar s'exécute avec son détachement habituel, dans un ballet appris par coeur pour ceux d'en haut, malheureusement exercé temporairement pour la lie de Night Vale. Elle se glisse côté passager et darde ses opales pénétrantes sur le profil qu'il lui offre, cherchant à évaluer ce qu'il peut bien souhaiter. Jeune, objectivement désirable même si ces mecs-là, ceux qui payent et prennent ne l'ont jamais, jamais, attirée pour autre chose que des rêveries de bain de sang. Visage fermé et mâchoires contractées, il ne ressemble pas au client type qui viendrait se vider les bourses dans une ruelle crade. Reste deux options, toujours valables. Le golden boy au fantasme hardcore ou déviant qu'il n'oserait pas imposer à une femme, mais à une pute bien payée, aucun problème bien sûr. Ou l'inadapté. Celui qui a une queue minuscule ou disgracieuse, qui bande mal ou éjacule en deux secondes, le précoce qui a honte, le puceau quadragénaire, celui qui est repoussant ou demeuré congénital au point que le cul, pour lui, s'arrête au porno et aux baises tarifées quand la fin du mois n'est pas trop difficile. Les premiers finissent par laisser des bleus à l'âme à force de marquer le corps, les seconds, eux, égratignent les patiences et son self-control. Elle a souvent envie de bousiller les dominants et d'écraser les faibles, Scar, de buter les deux sans distinction. Les premiers pour leur dégonfler l'ego, les seconds dans une forme primitive de sélection naturelle. C'est à ce point qu'elle les hait tout en continuant, parce que malgré son instabilité, ses imprudences de petite conne et sa tête brûlée qui n'obéit à rien, Scarlett sait pertinemment que le choix ne lui revient pas. Sa lucidité la force même à penser qu'une fois ses phalanges glissées dans l'engrenage, c'est elle toute entière qui finira broyée : même après quinze mille dollars, elle n'est pas certaine de s'éclipser du système. Qu'à cela ne tienne, tant qu'elle emporte la machine entière dans sa chute.
Face au silence de son client potentiel, Scarlett poursuit son observation de ses traits, sans pudeur, sans gêne, prête à écarter les chairs pour fourrager à l'intérieur si elle laissait sa curiosité toute sociologue prendre le dessus. Elle ne décroche pas un mot, imitant le comportement mutique de l'homme car elle a rapidement appris à les laisser mener la danse : faudrait pas non plus qu'ils percutent que ce n'est pas seulement un sexe, un cul, des seins, une bouche, mais qu'il y a une vraie personne dedans, pas une poupée inanimée dédiée à leurs fantasmes. Ça l'arrange, Scar n'est pas loquace. Elle fait la conversation lorsque c'est obligatoire, se montre moins farouche avec eux que dans l'intimité de son cerveau militaire, mais les laisse toujours démarrer les échanges. Une politesse de pute, qu'il paraît. Une règle immuable. Une qui ne l'ennuie pas trop. Sauf qu'il l'intrigue dans sa façon d'être totalement absent de cette scène, caché quelque part en lui dans un exercice qu'elle reconnaît chez ses pairs, pour le pratiquer au quotidien. Généralement le client lambda, surtout celui de bas-étage, il te reluque comme un porc, se fend d'une ou deux grossièretés rétrogrades et ne résiste pas très longtemps à l'idée de te toucher avec le même empressement que si tu étais un steak bien saignant. Et lui ... il l'ignore ostensiblement, écrasé par une tension qu'elle perçoit. Elle se montre observatrice, Scar, c'est ce qui l'a aidée à se hisser loin de cette vie merdique qui l'a pourtant happée à nouveau. Elle voit sa mâchoire contractée, ses phalanges blanchies à force de cramponner le volant et la respiration trop hâtive qui fait se soulever en rythme sa poitrine. Elle la discerne, palpable, cette faille béante au sein de laquelle s'immiscer, sans pour autant la comprendre ou en mesurer les abysses.
Alors pour lui, ou plutôt pour elle, elle déroge aux règles immuables de la bonne catin docile, qui conserve le silence jusqu'à ce qu'on lui dise le contraire. « Tu m'emmènes où comme ça ? » Son timbre caressant, sucré, sonne comme une caresse, de pair avec le sourire paresseux qui vient chatouiller la commissure de ses lèvres. Scar s'en fout, ça n'a aucune importance. Au contraire, elle pige mal ceux qui font l'effort de la suite de luxe, Ce n'est rien que du vent, qu'un effort vain d'insuffler une once de normalité dans un acte tarifé qui n'a rien d'un coup d'un soir classique. Quelle différence entre baiser dans un lit, une rue, ou sa bagnole ? Dans des draps en coton égyptien luxueux ou dans un taudis ? Le cul reste le même, lui reste le même client assoiffé du désir qui lui colle au corps et elle est identique, faussement docile, disposée à se soumettre à ses envies parce qu'il a payé pour. Mais elle pose quand même la question, Scarlett, parce que ce type n'a pas relâché la pression sur la pédale, comme s'il envisageait de la conduire à l'autre bout de la terre. Et ça, c'est mort. Si Night Vale est son cauchemar, si elle rêve de quitter cette ville dont on ne sort pas vivant, elle ne le fera pas. Pas avant de l'avoir réduite à néant, à feu et à sang.
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bang bang
. ✦ ⊹ Mer 18 Oct - 15:40 ⊹ ✦ .
Putain d’audace. Ronnie ne se reconnait pas dans ses actes. Il a laissé le cœur l’emporter sur la raison - et à mesure que la scandaleuse approche, Gray réalise péniblement qu’il lui est impossible de faire marche arrière. C’est à visage découvert qu’il s’est fait prendre dans ses filets et si à l’avenir, la belle le croise dans les dédales de Night Vale, celle-ci pourra mettre un faciès sur cet élan de lâcheté. C’est déjà un paria … Inutile d’engrosser la honte qui préside au-dessus de son crâne. Et puis, Ronnie, il assume … Tous ses choix, toutes ses conneries. Tapit dans l’habitacle de sa caisse, le fauve la laisse avancer. Ses stilettos percutent l’asphalte avec violence et détermination ; un putain de concert qui le prend aux tripes. A croire que les rôles s’inversent et que c’est finalement la louve qui va bouffer l’agneau. Solaire, Kitty se pend à sa portière pour lui offrir un ballet d’œillades langoureuses et de battements de cils incessants. C’est tellement elle ... C’est tellement bon.
Deuxième déferlante de remords qui lui donne la gerbe. Pathétique.
Côté passager, l’amazone colonise déjà l’espace. Alors que les effluves sucrés de son parfum masquent les restes d’herbe coupée, ses prunelles dardent rapidement l’habitacle et ses multiples rangements. L’oiseau de nuit tient à savoir à qui elle va ouvrir ses cuisses ce soir. Réflexe primitif qui démontre une certaine habitude du « métier » et de l’endroit tordu qu’est Night Vale. Puis, visiblement satisfaite de sa petite inspection, elle pointe ses mirettes sur la carrure étonnamment fébrile du tatoueur. A cet instant, Ronnie paierait cher pour savoir ce qu’elle pense de lui. Provoque-t-il le dégoût ? La peine ? Donne-t-il l’image d’un accro au cul, incapable de se permettre autre chose qu’une vulgaire pute ? Elle ne baisse pas le regard l’insolente, aussi, Gray demeure silencieux. Décontenancé … Lâché en pâture par ses propres pulsions. Et puis, son self-control fout le camp. Intérieurement, c’est le cyclone qui se réveille. Ce que cette petite conne pense, ses jugements, Ronnie s’en branle. Il veut juste se la faire. La baiser, chauffer son épiderme au tison, la marquer juste assez pour retrouver les attitudes de sa Kitty. Kitty sauvage, Kitty amoureuse … C’est ce qu’il attend de sa traînée, même si ça le brûle de sortir l’oseille pour une simple coucherie dégueulasse et désespérée.
Triste tableau. Exilé et pute. Gueule cassé et visage d’ange. Le couple s’esquisse dans le cliché qu’est cette ville cataclysme. Rien d’original, si ce n’est que la courtisane ressemble à son défunt amour. Si ce n’est que le grain de sa peau pourrait se mêler à l’ivoire le plus pur. Si ce n’est que sa voix chaude et sensuelle le ramène quelques années en arrière, le nez dans ses conneries.
Kitty s’hasarde à connaître leur destination. « chez moi. » Ses propos fusent, presque acerbes de ne rien avoir à lui offrir de mieux qu’un lit aux lattes défoncées. L’exil, en plus du déshonneur, c’est aussi ne pas avoir de thunes. A dire vrai, l’enfant terrible n’a même pas de quoi s’offrir une pipe - mais cette révélation ne franchit pas le seuil de ses lèvres. Si la catin aspirait à coucher dans une luxueuse suite, elle se fout le doigt dans l’œil. Le sexe c’est primaire. Nul besoin d’y mettre les formes.
Paumes défoncées par la violence de sa prise sur le volant, Ronnie relâche d’abord la pression et trace sur le boulevard. Promis à une autre échappatoire, il détache ses rétines du désert et bifurque sur la gauche en direction de son appartement. La fugue attendra … Même si celle-ci le condamne définitivement. Une dernière nuit d’ivresse avant la revanche. Avant de pointer, de son canon, les responsables de ses psychoses, de ses cicatrices, du trou béant qui se tient à la place de son cœur. Qu’ils crèvent. Tous. Comme des chiens.
Le scénario se démêle pour finalement ébaucher une ligne conductrice. Croquis destructeur. Toile crayonnant l’apothéose de sa démence. La rage, le sang, pour un dénouement funeste mais nécessaire. Un inquiétant sourire traverse sa bouche et se meurt dans un soupir. Les pièces du puzzle reconstituées, l’aliéné oublie pendant un court instant, la chatte qui ronronne à ses côtés. Nimbée dans l’obscurité, le texan se permet alors de la reluquer, conscient de manquer franchement de finesse et de tact. Beauté éthérée, astre du jour, démone des nuits sans lune, objet de luxure, la garce endosse chaque rôle à la perfection. Ses yeux fardés de noir croisent les siens et semblent crier qu’elle peut-être ce qu’il souhaite … Qui il souhaite. Bordel. Ronnie, il a le myocarde au bord des lèvres et s’il s’écoutait, il la prendrait sur le champ. Dans sa caisse, à même le sol … Qu’importe. Le souvenir de Kitty lui est bien trop vital pour perdre davantage de temps.
Le moteur rutilant cesse sa complainte infernale. Les phares de la vieille Chevrolet éclairent un bâtiment délabré, typique des quartiers sud de Night Vale. Typique de la misère qui rôde sournoisement dans le faubourg. Ronnie efface les quelques mètres qui le sépare de la porte d’entrée et grimpe les trois étages, son ange sur ses talons. « ça craint par ici, je te raccompagnerai. » En temps normal, le môme n’agirait pas de la sorte, mais là, c’est de Kitty dont on parle. De Kitty et de sa foutue sécurité. La putain oscille entre surprise et dédain (résultant d’une fierté un peu trop mal placée sans doute) – elle semble réprimer quelque chose que Ronnie ne perd pas de temps à comprendre. Enfant des rues, la liane est sûrement familière à toute cette violence, nourrie à l’agressivité, bercée dans la haine et dans l’acharnement de vouloir connaître un meilleur dénouement. Il ne sait rien d’elle mais derrière ses grands yeux effarouchés, Kitty ne ressemble en rien à une demoiselle en détresse.
Leurs respirations saccadées sont happées par l’ouverture de la porte. Tagguée et ravagée de coups de poings, celle-ci n’annonce pas un intérieur en meilleur état. Et pour cause, celui-ci est trop souvent victime des crises de folie du môme. Croquis au sol, canapé défoncé, encres dégoulinantes sur le parquet, l’endroit est chaotique, à l’image de Gray, qui pénètre impassible dans son salon. Dans l’encadrement de la porte, la créature se fige, perce le mystère des lieux de ses rétines inquisitrices. Puis, telle une poupée qui maîtrise à merveille les rouages de la séduction, Kitty laisse tomber son chemisier, préalablement déboutonné, au sol.  
Un pas, puis un deuxième … Mais Ronnie stoppe le train en marche. « attends … je veux te regarder. » S’imprégner, graver dans son crâne la délicatesse de ses courbes, le galbe parfait de sa poitrine enlacée de lingerie fine, la longueur de ses guibolles perchées sur des escarpins de douze. Sa beauté lui coupe le souffle et par la même occasion, l’envie de se flinguer.
Un pas, puis un deuxième. Rassasié par cette vision enchanteresse, le texan s’approche de l’ange et glisse ses doigts sur l’attache de son short en jean. La tension est palpable, électrique … Il se consume déjà pour elle. Kitty … Foutue obsession.


Dernière édition par Ronnie Gray le Lun 30 Oct - 14:33, édité 1 fois
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Scar Salinger
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. ✦ ⊹ Sam 21 Oct - 0:28 ⊹ ✦ .
Il l'emmène chez lui.
Bien noté. Elle esquisse une légère moue circonspecte, un rien allumeuse et se désintéresse immédiatement de sa question. Scarlett n'est pas douée pour faire la conversation. Elle ne sait pas dissimuler les lames derrière ses mots, le mépris derrière le sucre de son timbre et tout ce que lui inspire sa condition, temporaire mais lourde de conséquences. Elle est primitive, Scar, comme un animal sauvage elle hait la contrainte sous toutes ses formes et imagine constamment les bains de sang dans lesquels noyer tous ces clients inopérants et les bourreaux qui n'en ont pas le panache. Mais ... sa relation avec ses nouveaux cours du soir est ambivalente. Elle déteste être réduite à ça, un corps, une pute, elle qui a tout fait pour s'élever loin de la crasse du sud, du destin réservé aux jolies plantes sans argent ni cervelle. La sienne allait la mener haut, loin, elle allait l'aider à tous les baiser ... pas le sens inverse. Et puis ... d'un autre côté, Scarlett aime détester être réduite à faire la pute sans en être une. C'est un bon moteur à sa haine, à sa colère, à sa rage trop souvent tempérée par l'indifférence nocive qui gagne chaque jour du terrain en elle. C'est un bon remède à l'apathie, à la routine, à l'abattement face à une tâche trop grande. Ca l'aide, finalement. A maintenir le cap, à se souvenir de la raison pour laquelle elle est revenue s'enterrer ici, dans ce cimetière à ciel ouvert. Alors ce n'est pas si mal, ce n'est pas si grave. Il lui suffit de s'oublier, de ne se montrer docile qu'en substance et de briser les ego dès qu'on lui laisse un peu trop de mou.
Le trajet en voiture s'éternise et la belle n'a pas de prise. Le client ne se manifeste toujours pas. Il reste là, en silence, mains jointes sur le volant à s'en péter les jointures et regards appuyés sur ses courbes dénudées, par intermittence. Plus les minutes passent plus il bascule dans la seconde catégorie. Les inadaptés de tous horizons. Scarlett espère simplement que ce n'est pas l'un des types qui payent pour être écoutés, pour raconter sa vie sexuelle minable et attendre de trouver un réconfort, le genre qui espère seulement qu'on flatte sa queue comme le crâne d'un petit chien docile pour lui redonner confiance en lui. Parce que les malheurs des autres l'attaquent comme un verre d'acide en pleine gueule. Scar, elle a assez des siens, elle est mal armée contre les coups que la vie lui balance depuis l'enfance  et si elle résiste, si elle reste debout, le menton fièrement dressé et le regard de chat sauvage qui feule et pourrait te mordre si t'approchais trop près, elle n'a pas les épaules assez solides pour supporter d'autres déboires. Ceux des autres. Et à côté de ça, on ne va pas se mentir, elle s'en moque. Elle est trop baisée pour l'empathie, trop brisée pour éprouver pour autrui autre chose qu'une froide indifférence et parfois, souvent, des sentiments encore moins nobles que son désintérêt profond. Alors si c'est ce qu'il veut, elle ne promet pas de rester éveillée toute la nuit à l'écouter se plaindre, se morfondre sur ses menus problèmes et sur combien toutes les femmes sont des salopes. Pitié. Heureusement, ils arrivent à destination, coupant court aux élucubrations qui naissent bien trop vite à l'intérieur, petite maligne qui se rêve sociologue du cul. L'inconnu vit dans son quartier et le constat arrache sur ses pulpeuses un maigre sourire. Les bâtiments tagués, défoncés, les marques de poings contre les murs et les portes endommagées, rien n'impressionne Scarlett qui suit presque docilement l'homme jusqu'à chez lui.
Un intérieur délabré qui n'intrigue qu'à peine ses prunelles. Elle connaît la laideur du sud, son dénuement, la pauvreté qui ensuque comme du pétrole. Seuls les croquis échoués contre un sol dégueulasse attirent son attention. La belle étire son corps de liane, se penche dans un spectacle saisissant pour se saisir d'un dessin, du bout des doigts. Une abeille. Une foutue abeille. Elle tressaillit, Scar, lâche la feuille comme si le contact contre ses phalanges l'avait cramée. Le tracé est élégant, étonnamment fin pour un type de sa carrure, mais elle tait les compliments derrière ses dents d'opaline serrées. « Quitte à baigner là-dedans, je t'aurais davantage imaginé chez les Crimson.. » note-t-elle, timbre suave et opales moqueuses rivées sur lui. « Enfin peu importe, je fais pas là-dedans. » Elle feule Scar, elle crache presque, ne dissimulant rien du mépris profond qu'elle éprouve pour tous ces abrutis enlisés dans une guerre sans se souvenir réellement pourquoi. « J'ai des standards. » Impératrice en culotte courte mais dénuée de couronne, capable de rabaisser d'un regard noir et d'un ton sans appel en affirmant qu'elle baise pas les ploucs, elle la traînée qui n'est pas supposée faire la fine bouche. Elle provoque, teste ses griffes sur la peau de l'inconnu qui l'entrave d'un regard intense, pesant, comme s'il discernait en elle un truc qu'elle est incapable de voir et qui l'agace comme un insecte trop proche de son oreille.
Elle n'a pas l'habitude, tout simplement. De l'attitude de l'inconnu. De son calme de façade. Son silence défiant. Normalement, dès la porte refermée, les hommes se dévoilent. Ils se racontent, offrent leurs perversions sans honte aucune et prennent ce qui leur revient de droit, parce qu'ils ont payé cher pour ça, de la baise sans l'enrobage, sans séduction, sans vaines paroles qui t'embobinent, sans promesses. Sans respect, aussi. Et lui ? Il ne fait rien. Tout juste lui propose-t-il de la raccompagner comme un gentleman derrière sa gueule cassée, arrachant à la vénéneuse un rire sans joie. Il se prend pour qui, avec son accent du sud à couper au couteau ? Elle, elle est d'ici, elle connaît la rue, l'a appréhendée dans toute sa complexité, ses codes, sa violence. Scarlett connaît Night Vale jusqu'à son âme marquée au fer rouge. Elle connaît ses baisers brûlants qui mordent la peau, ses hématomes qui écrasent les chairs, elle sait les secrets tapis dans l'ombre et l'horreur qui guette à chaque coin de rue. « Merci mais non merci, on n'est pas tous aussi facilement impressionnable ... » note-t-elle de son timbre de miel où rôde la mélodie d'ongles sur un tableau noir, dissimulé dans les recoins de son sourire de petite connasse aguicheuse, fière de te provoquer, de mordre même la main qui cherche à la caresser, à la relever. Elle devrait se montrer plus tendre, Scar, mais le manège de l'inconnu la désarçonne et ses bas instincts prennent le dessus, la forcent à attaquer pour se défendre parce qu'elle ignore tout de ses mécanismes, à lui. Il économise ses mots, la ramène chez lui sans la sauter, la regarde avec une forme de dévotion mélancolique dans le regard, un truc étrange qui ne colle pas. Ni à lui et à la brutalité sauvage de son visage qui pue le sexe, ni à elle et à sa fierté. Poings serrés sur ses hanches enivrantes, Scarlett fixe l'inconnu, cherche à gratter le vernis de ses intentions. Lui qui n'a rien des empotés de seconde catégorie mais n'est pas non plus pétri des airs prédateurs qu'ils se donnent tous, parce qu'ils croient avoir le dessus. Qu'ils sont cons. Ils ont beau la soumettre, l'insulter, ils ont beau la salir et croire qu'ils la baisent comme des dieux en réalité, c'est elle qui a le pouvoir. C'est elle qui est en contrôle, toujours, et qui ne leur donnera jamais ce qu'ils veulent : son plaisir, son essence, sa reddition. Ce sont eux qui s'abandonnent à ses soins quand elle, elle le prétend seulement. C'est elle qui maîtrise leur plaisir, qui pourrait l'achever d'un coup de dents bien senti. Et en plus de ça, elle les emmerde. Lui, comme les autres.
L'homme n'avance pas, n'agit pas, usant sa patience inexistante et Scarlett s'effeuille en attendant qu'il se décide. Peut-être qu'il va la sauter rapidement, la prendre pour un second round et la laisser débarrasser le plancher avant la fin de la nuit. C'est ce qu'elle espère, pour ne pas lui donner plus qu'il ne mérite. Alors elle se fait plus désirable, entrant dans la danse qu'elle connaît par coeur, pour l'avoir si souvent effectuée. Ses gestes se font plus lents, mesurés, maîtrisés, équivoques, aussi sensuels que ses opales troubles qui le fixent sans ciller alors qu'elle se frôle, s'effleure, se déshabille. Le chemisier glisse le long de ses courbes enchanteresses jusqu'à fouler le sol et consciente du pouvoir érotique de ce simple geste, Scarlett dénoue sa crinière qui vient se dérouler en cascade le long de sa colonne vertébrale bien dessinée. Ses gestes enivrants sont suspendus à ses prunelles à lui et finalement, elle s'avance, brisant la maigre distance qui les séparait en quelques pas félins, qui roulent des hanches et viennent se calquer contre les siennes. « Tu m'as suffisamment regardée, tu ne crois pas ? » souffle-t-elle à voix basse, ses pulpeuses frôlant imperceptiblement la chair fine, tendre, de son oreille. La rondeur de ses seins encore partiellement dissimulés par de la lingerie fine effleure son torse et elle esquisse un sourire en coin, pour allumer les braises avant de lui offrir les rênes. Les siennes. Scarlett elle cherche seulement à abréger la nuit, à l'épuiser au plus vite pour abandonner la comédie, ce rôle parmi tant d'autres. A moins qu'elle ne cherche autre chose ... un but moins louable : sa propre vulnérabilité, pour s'exfiltrer sans le baiser. Non pas que le sexe soit un supplice, c'est l'exact contraire : c'est le besoin de déplaire qui est plus fort encore, qui la vrille plus loin que les orgasmes offerts presque contre son gré, ceux qu'elle ne veut pas donner, qu'elle retient dans le creux de sa gorge pour feindre un ennui mortel, un désintérêt profond supposé grignoter leur fierté.
Il s'anime enfin, la fixe comme s'il n'y avait qu'elle, comme si elle comptait et Scarlett arque un sourcil décontenancé, fendillant son masque de poupée inconsciente, alors qu'il l'attire à elle par le biais de son short. Docile, elle se presse contre sa silhouette nerveuse, empoigne son t-shirt, retrace la courbure de sa clavicule. Scar cajole comme une amante attentionnée, alors que ses mots glacent ce qu'elle vient de chauffer au fer rouge. « Si tu me veux ... il faut payer. Et je doute que t'en aies les moyens. » balance-t-elle, sourire mauvais vrillant ses pulpeuses charnues. Ses prunelles orageuses viennent bousculer les siennes, avant de se perdre sur le spectacle désolé de son appartement. Elle ignore ce qu'il désire, attend qu'il exprime ce qui danse à l'intérieur pour chiffrer ses fantasmes. Scarlett, aux épales écrasées par sa dette à rembourser, elle n'est pas prête au coup de poker, à l'empathie qui ne l'a jamais étouffée ou pire encore au bénévolat. Peu importe, si l'attitude de l'inconnu tranche avec les clients, peu importe s'il aiguise ses instincts prédateurs, ses envies d'écorcher la chair pour dévoiler l'intérieur et tout ce qui s'y cache. Elle reste une financière. Alors ses doigts aimantés à sa peau brûlante cessent leur ballet et sans s'éloigner un seul instant, elle entretient l'électricité qui transite entre leurs peaux ...
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bang bang
. ✦ ⊹ Ven 3 Nov - 13:50 ⊹ ✦ .
Vénéneuse ...
Le môme sonde chacun de ses gestes. Chacune de ses réactions. La courtisane est une lionne en cage. Ses sourires médisants se veulent furtifs tout comme ses œillades inquisitrices – mais rien n’échappe au texan et au bleu acier de ses rétines affûtées. La tentatrice n’est pas nette … elle n’est pas saine. Elle est peut-être même aussi barrée que lui. Et ça, ça l’interpelle Ronnie. Cette folie qui s’émane de ses pores, si opaque que l’on pourrait la trancher au couteau. C’est que cette démence, palpable, le ferait presque bander. Les esprits allumés, torturés, c’est sa madeleine de Proust. A force d’avoir trainé dans les tréfonds misérables qu’offrent la rue et l’abandon, on en devient cinglé, parano ; et derrière son attitude revancharde, Kitty cache de lourdes plaies qui traînent à cicatriser. Le spécimen est intéressant ; bien plus qu’une pute, bien moins qu’un idéal avec qui on se plairait à pavaner. La nymphe reste néanmoins désirable, dans sa complexité, bonifiée par ses gestes félins. Du bout de ses ongles peints d’un mauvais vernis, l’objet de ses convoitises a sûrement tout compris. Elle est l’Harley Quinn de Night Vale, la Poison Ivy des quartiers, griffant et feulant contre les hommes qui cherchent à la soumettre. Un morceau de choix pour le lion baisé qu’il est.
Ses membres s’allongent avec grâce, ses doigts s’emparent d’un croquis qu’elle rejette instantanément au sol. Surprise, dégoût … Ronnie ne cerne son mépris pour les Capulets que lorsque d’acerbes paroles filent entre ses lèvres maquillées. Bien sûr, quelle évidence. Les ravages de cette guerre l’ont touché, elle aussi. Mais dans quelles mesures ? Curieux, le texan l’observe jouer à la connasse dédaigneuse, peu surprise de sa situation et encore moins par l’endroit dans lequel elle se trouve. « easy veux-tu ? je m’en contrefous de tes standards. j’baigne dans rien. rien qui puisse t’intéresser du moins … » Des standards  ... Kitty se la joue impératrice et ça le fait marrer. Comme si on avait le choix dans cette putain de ville. L’insolent réprime un sourire carnassier avant qu’une douce vague de vengeance ne vienne lui chatouiller le sang. Brise légère. Omniprésente depuis le meurtre de son ange. Annonciatrice de tempête, de chaos et d’apocalypse. Gray montrera les crocs, d’ici peu. Il s’y prépare. Dans son esprit, le plan est incroyablement bien fuselé. Il ne manque seulement que quelques pièces à son funeste puzzle. Mais pour l’heure, l’enfant terrible cesse de tergiverser. Préférant concentrer son attention sur Kitty, il croise les bras, lorsque celle-ci l’échaude pour finalement le renvoyer dans ses buts. « c’est pas comme si je t’avais demandé ton avis. » Le loup gronde, exaspéré par les caprices de la courtisane. Main de fer dans un grand de velours, il en va de même pour sa voix ; teintée d’acide et de miel. Kitty, elle déchire autant qu’elle caresse …
Le temps s’efface à mesure que l’atmosphère s’alourdit, entre leurs deux silhouettes ça pue le sexe et le vice. Ronnie la sait décontenancée … autant qu’il l’est lui-même. Il n’a plus l’habitude de tout ça. Des étreintes, des soupirs d’extase, du point de non-retour. Il ignore s’il doit la ménager, satisfaire son plaisir au détriment du sien. Car au fond c’est ce qu’elle mérite, une baise magistrale qui n’aurait d’égale que sa beauté. Il se sent con, dépossédé, vidé de tout bon sens, si bon sens il en avait. Ses prunelles dardent ce corps si familier, appréhendant sûrement le fait de le toucher. Parce qu’elle n’est pas Kitty. Parce qu’elle n'est qu'une vulgaire pute aux airs d’enchanteresse. Et pourtant …
La sirène prend les choses en main. L’effeuillage commence et Gray la bouffe des yeux. Ces images, ô combien délicieuses, percutent sa cervelle ankylosée avant de lui arracher le cœur. Cette initiative était nécessaire, sinon il n’aurait pas bougé, la renvoyant sûrement sur le trottoir de l’avenue. Ses talons foulent le parquet de son salon et sa chorégraphie languissante vient mourir contre son corps massif. De ses mouvements calculés - pour les avoir maintes fois répétés – Kitty épouse ses courbes féminines contre son torse. Un simple geste qui condamne le tatoueur au trépas. Il sent ses entrailles s’embraser, déchainées par la moue de salope qu’elle vient de lui balancer. Elle murmure qu’il l’aurait déjà trop regardé. Mensonge … Ca ne lui suffit pas. Cette nuit, avec elle, ne suffira pas à calmer ce qu’elle vient de réveiller. « non … » Gémissement de douleur, qu’il tente de feindre. L’attention de la belle se porte sur cette soudaine faiblesse qu’il laisse éclater au grand jour. Mais rapidement, le môme reprend vie. Ses doigts sur le tissu de son short, il l’attire davantage vers elle, désireux de se repaître du sucre de sa peau.
L’attrait de la putain pour l’argent le sauve finalement des autres questions qu’elle s’apprêtait à lui poser. Sans le vouloir (peut-être ?) Kitty lui rappelle amèrement la nature de leurs échanges. Tout ça, ce manège dégueulasse … c’est pécuniaire, destiné à la rendre davantage « marchandise » à ses yeux. Ronnie soupire. Il aurait préféré qu’elle ferme sa gueule au lieu de lui rappeler la précarité de sa situation. C’est dans la rue qu’il l’a récupéré … alors oui, l’insolent était plus que conscient du prix qu’entrainait cette virée en voiture.
Kitty le tease. Une énième fois. Elle enfonce son ongle dans une plaie béante et se plait à le torturer. Ses canines acérées, prêtes à déchiqueter, se dissimulent derrière un sourire suffisant. Et Ronnie, il aurait presque envie de lui ravaler la façade. Elle n’a rien de la poule de luxe, elle n’a rien de ce qu’il ne pourrait pas s’offrir … Alors, sa voix annonciatrice de tonnerre s’apaise et s’enveloppe d’une étrange douceur. « ton prix sera le mien. »
Le gamin n’a rien à perdre. Elle pourrait le plumer ce soir, qu’il s’en amuserait presque. Alors que Kitty valse dans ses retranchements, Ronnie s’empare de sa main et l’invite à le suivre devant une porte close. « la salle de bain est par là. » Signe de tête vindicatif. « je t’attends dans le salon. » Et il se barre l’insolent. Laissant sa belle aux bras d’un vœu qu’il n’a clairement pas exprimé. La rudesse de son attitude est représentative de la misère dans laquelle il se trouve. Et puis, leurs embrassades ne regardent qu’eux. Il n’a pas à sentir le parfum des autres mâles qu’elle a sauté. Il n’a pas à être un numéro de plus sur une liste de débauches.
Le verrou de la porte traduit l’abdication de sa belle. Et lui, il retourne à ses croquis. L’encre coule, la plume effleure le nacre du papier et les courbes de Kitty apparaissent malicieusement sous ses yeux nostalgiques. Le galbe d’un sein, les ondulations de sa chevelure, cette risette mutine. Ronnie se laisse happer par le souvenir, par le spleen de cet amour perdu. Il s’acharne sur sa feuille jusqu’à négliger la nymphe qui pénètre quelques instants plus tard, dans la pièce. Celle-ci s’avance. Il sent sa présence et le poids de son regard sur son croquis. La courtisane peut aisément y lire le prénom de Kitty, avant que celui-ci ne soit déchiré par une nouvelle vague d’amertume. Abruptement, Gray se lève. Ses gestes sont brusques, ses rétines s’enflamment. Et c’est avec le palpitant crevé, qu’il vient plaquer la lionne contre son corps et écraser violemment ses lèvres contre les siennes. Game on.
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Scar Salinger
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bang bang
. ✦ ⊹ Dim 12 Nov - 22:49 ⊹ ✦ .
Scarlett, elle n'est jamais dans la spontanéité, dans l'abandon, le naturel ou le relâchement le plus total. A l'intérieur, ça bout en permanence, ça analyse, ça réfléchit, ça calcule ses coups pour s'assurer une victoire finale, quand bien même elle n'ait rien à gagner. C'est le cas, ici. Une relation tarifée ne nécessite pas l'intégralité de sa matière grise aux abois ni même ses regards faucons qu'elle darde partout autour d'elle comme un profiler sur une scène de crime. Pourtant, rien n'échappe à ses rétines acérées, l'appartement délabré, comme son propriétaire énigmatique et en fermant les yeux, elle serait capable de retracer n'importe lequel de ces putains de meubles mornes. N'importe lequel des dessins qui jonche le sol, également. C'est sur l'abeille qu'elle referme ses griffes, jetant une oeillade ravageuse à l'homme beaucoup trop serein pour ne pas lui donner envie de trouver la faille et de l'exploiter jusqu'à s'y noyer. Elle cherche Scarlett, l'imagine déjà Capulet déchu, petit prince tombé de sa tour d'ivoire jusqu'à s'écraser sur le trottoir. Mais il n'en a pas le faste, l'inconnu, avec sa belle gueule cassée par la rue et son accent sudiste à couper au couteau. Il n'est pas d'ici, et ceux qui osent se perdre à Night Vale ne le font jamais par hasard. Alors peut-être qu'il ne baigne dans rien qui ne le rapproche des Capulet ou des Montaigu mais il baigne forcément dans quelque chose. Et Scarlett qui s'intéresse assez peu aux hommes qui peuplent l'arrière-plan de son existence mais ne s'élèvent jamais jusqu'aux rôles clefs, elle le fixe farouchement. Férocement, avec l'air de dire que quoiqu'il dissimule à l'intérieur, elle finira par lui arracher. Elle y parvient toujours. "Peut-être bien que ça m'intéresse ..." raille-t-elle, ses pulpeuses railleuses en demi-lune. Il n'erre pas les bas-fonds par hasard et Scar, elle rêve d'offrir un autre dessein à sa vengeance, fantasme parfois une armée levée contre tous ces tarés, l'adrénaline et l'odeur de la poudre à ses ordres pour détruire les gangs. La revanche des victimes, un truc du genre bien qu'elle n'en pense pas un mot. Elle tient un concept marketing, la jolie manipulatrice, prête à rouvrir les plaies de ceux qui ont souffert pour les transformer en bombes humaines, en chair à canon prêtes à saccager les lignes ennemies. Un gang contre les gans .. elle en goûte la saveur contre ses lèvres sucrées, ses opales réflexives caressant distraitement le visage qui lui fait face.
Et elle abdique, Scarlett, bien décidée à écourter les nuits fauves pour regagner son antre. Elle s'anime contre lui, l'allume de loin en libérant ses courbes sous ses rétines animales et se tend l'espace d'un instant contre ses lèvres qui suintent la détresse. Le non qu'il expire douloureusement, elle le saisit en vol et s'en repaît. Scar, elle vient d'effleurer les contours de ce qui fait mal chez lui, de ce qui ne va pas, de ce qu'elle apprécie plus que tout dévoiler, déchiqueter. Elle s'apprête d'ailleurs à y planter ses griffes mais le client l'en empêche, préférant plaquer son corps contre le sien dans une diversion perdue d'avance. Scar, elle n'oublie rien. C'est parce qu'elle n'oublie rien que l'argent s'invite dans la conversation, meurtrissant les traits de son partenaire d'un soir. La rage s'invite sur ses traits et elle bande déjà les muscles, convaincue que l'éruption est proche, qu'il se sent insulté, assez pour rebrousser chemin et la recoller sur le trottoir en la traînant par les cheveux. Mais non. Le velouté tranchant de sa voix demeure maîtrisé, proche de son propre timbre satiné et Scar esquisse un sourire de connivence alors que ses phalanges colons s'insinuent dans sa poche pour en retirer son porte-feuilles. Elle l'ouvre sans lui demander son avis, reine de pacotille, et compte les billets verts pour mesurer ce à quoi il peut prétendre. Elle prend tout, Scarlett, glisse un porte-feuille allégé dans le renflement de son jean et s'amuse de la liasse entre ses paumes. L'argent disparaît dans son propre sac, elle s'éclipse et lorsqu'elle revient, c'est pour mieux faire tomber ses dernières défenses. Elle cherche ce client anonyme, elle ondule contre son bassin, effleure sa peau de sa poitrine partiellement dénudée. Scarlett, elle attend qu'il s'anime, qu'il décide, qu'il la prenne, qu'elle se barre. Dans cet ordre-là, même si un autre lui irait tout autant. Sauf qu'à la place d'échauffer son bas-ventre, d'aiguiser ses sens et des envies animales, il n'agit pas correctement. Il la freine, le con, entrave son poignet et Scarlett darde sur lui des opales plus attentives, un sourcil arqué dans sa direction, presque plus railleur qu'interrogateur. C'est quoi encore, son putain de problème ? Elle conserve la maigre distance qu'il insuffle entre eux, sans chercher à la réduire mais encore moins à l'entretenir. Elle reste là, une moue circonspecte aux lèvres, un soupçon railleuse même si elle ne devrait pas, parce que c'est plus fort qu'elle : elle les méprise bien trop pour ne pas se moquer d'eux dès qu'elle en a l'occasion. Il prend la parole et ses pulpeuses teintées de rose esquissent un sourire reptilien, trop pour se montrer séduisant. Monsieur exige une douche et ça la fait doucement marrer, dans un éclat mauvais qu'elle cherche à réprimer, parce que Scar se montre faussement docile avec les clients. En règle générale. Mais elle n'y peut rien, malgré son ton autoritaire, malgré la froideur monotone de son timbre neutre, il lui donne l'air d'un gosse perdu qui ne sait pas quoi faire d'un corps chaud et souple contre le sien. Elle rêve de répondre, Scarlett, de lui dire qu'elle en sort, de la douche, et que s'il s'attend à baiser la Vierge Marie, immaculée, jamais touchée, il peut toujours la foutre à la rue parce que ça n'est pas prêt d'arriver. Mais elle se tait, elle clôt ses lèvres au sourire acide et hoche doucement la tête. "Tes désirs sont des ordres." qu'elle lance le plus sérieusement du monde, de sa voix de miel, qui susurre au lieu d'irriter. L'irrespect luit partout, dans son timbre, sur son visage, au fond de ses opales enflammées qui le mordent plus qu'elles ne le regardent. Scarlett, elle se fiche gaiement de sa pomme et de ses envies idiotes mais ça lui convient. Il veut une douche ? Très bien. Elle s'y délassera aussi longtemps qu'elle le désire, après tout, ils sont rares, ceux qui la payent à jouir d'une eau brûlante sur sa peau d'opaline. Sans s'écarter de lui, ni le quitter de ses prunelles féroces qui persistent à le dominer alors qu'elle devrait être soumise, acquise, Scar le provoque. Elle s'effeuille lentement, des mêmes gestes de cabaret qu'elle a esquissés plus tôt, elle laisse la pulpe de ses doigts glisser sur sa peau douce, flirter avec la bretelle de son soutien-gorge, couler le long de ses cuisses. Et elle se déshabille, à faible distance de ce client peu décidé à la toucher, qui, dans son inaction, lui laisse de quoi prendre la main et s'il ne fait pas attention, bientôt elle lui broiera les burnes.
Métaphoriquement, seulement.Entièrement dénudée, dénuée de fausse pudeur inutile, Scarlett est glorieuse, en contrôle. Tu lui donnes une phalange, elle t'arrache le bras, c'est comme ça, c'est sa revanche sur la vie que d'abuser de ceux qui laissent du mou à la laisse invisible autour de son cou gracile. "Tu peux venir, si tu veux." Elle s'adresse à lui comme elle aurait proposé un bonbon à un môme, l'infantilisation au bord des lèvres de ce timbre qu'on use seulement avec les bébés, les animaux ou les dégénérés congénitaux. Et sans ajouter un mot, un regard, elle pivote sur ses jambes graciles et tourne les talons, assez cambrée pour lui offrir de quoi regarder, bonne joueuse. Scar fond sous la douche spacieuse, tout en laissant la porte ouverte, parce qu'elle s'en moque. Qu'il vienne ou non, qu'il la mate ou pas, toutes ces considérations ne la bouleversent pas le moins du monde, tandis que l'eau chaude roule sur sa peau nue et lui laisse échapper un soupir d'aise. Putain, que c'est bon. Chez elle, le cumulus est minuscule, à moitié bousillé, il y a une chance sur deux de se laver à l'eau froide et même quand ce n'est pas le cas, la cabine de douche est si petite qu'elle fait office de sarcophage et t'offre une sensation d'asphyxie gratuite au bout de deux minutes. Le tout dans une pièce étroite, sans fenêtre, bouffée par l'humidité et les moisissures. Elle prend tout son temps, Scarlett, et même pas pour emmerder ce client qui l'attend pour une obscure raison qu'elle n'est pas certaine de saisir. Non, elle traîne seulement parce que c'est bon, parce que le tout délie ses muscles et apaise pour un temps seulement l'ouragan qui vit à l'intérieur d'elle-même.
Et puis, elle revient. Elle se réapproprie l'espace comme une impératrice en culotte courte, seulement vêtue d'une serviette subtilisée dévoilant l'aurore de sa poitrine voluptueuse, parce que Scarlett elle n'oublie pas sa place dans la société comme dans cette pièce. Une pute. Une traînée. Un morceau de barbaque qui se balance au bout de la chaîne alimentaire et se rebiffe enfin quand tu le penses inoffensif. Elle ondule jusqu'au canapé et se plante devant, dominant le mystérieux client de toute sa (faible) hauteur. Son visage démaquillé a perdu quelques années et a le malheur d'être juvénile, innocent. D'une douceur qui n'est qu'illusion, parce que douce elle ne l'a jamais été. Elle n'en a jamais eu l'occasion, certes, mais c'est ainsi : il ne faut pas croire la fragilité qu'elle dégage et surtout, il ne faut jamais s'y fier. Scarlett est vulnérable, ouais, mais ses failles immenses, ses plaies béantes, n'avalent pas qu'elle-même, elles aspirent dans leur trou noir tous ceux qui ont le malheur de s'en approcher. Ses opales félines papillonnent dans la pièce jusqu'à se poser sur lui, son pygmalion d'un soir, dans l'attente de son prochain caprice. Que peut-il vouloir maintenant qu'elle est propre, nue et que sa peau veloutée sent la fleur de coton ? "Je suis davantage à ton goût, maintenant ?" note-t-elle, le sarcasme au bord des lèvres. Elle cherche une réponse dans son regard, ni gênée par sa nudité et encore moins par la vulnérabilité affichée de son visage sans artifices. Et ça la frappe. Son truc, c'est peut-être les mômes à peine pubères, les mineures, celles qui ont les traits nus et frais. Ça ne l'étonnerait qu'à peine, tous ceux qui viennent se perdre entre ses cuisses sont cinglés. Seul le degré diffère et elle s'amuse à les catégoriser dans la grande valse des sentiments humains qui l'effleure si peu.
Sauf que ses prunelles radar avisent bien rapidement le dessin sur lequel il s'acharne jusqu'à froisser le papier et blanchir ses jointures. Une silhouette féminine, belle et farouche, à l'air fier et insoumis. Kitty. Scarlett ancre ce prénom à l'intérieur, s'abreuve des courbes de cette inconnue, la clef capable de l'ouvrir de haut en bas, jusqu'à ce qu'il sorte de sa torpeur. L'homme se réveille et libère le fauve à nouveau, pour endormir les suspicions ... Elle le devine, Scar, mais l'accueille comme il se doit. Presse ses courbes contre son torse massif, glisse une main hâtive dans ses cheveux, répond à son baiser avec une brutalité vorace, jusqu'à finir à bout de souffle. Contre ses lèvres entrouvertes, la succube flirte et écorche, effleurant sa bouche de la sienne d'une douceur pétale tout en portant le premier coup. "Tu peux m'appeler Kitty si tu veux." Elle offre un sourire carnassier et s'écarte de son corps incandescent. Scarlett recule d'un pas, observe la vue d'ensemble, la toile de maître de la souffrance et de la détresse, le seul spectacle capable de l'attiser. De l'attirer. "T'essayes d'oublier dans les bras d'une pute la salope qui t'a brisé le coeur ?" C'est d'un cliché. C'est ce que murmure son visage silencieux tandis qu'elle défait la serviette qui ceint ses courbes, un vague sourire aux lèvres. Scar, elle est déjà dopée à tout ce qui danse dans ses prunelles anonymes, la violence mal contenue, le tumulte des sentiments, la rage et le désespoir qui brûle. Elle cherche les marques de cette Kitty sur ses traits esquintés, dans ses gestes, sur ce papier déchiré à la hâte ... pour mieux l'incarner. Pour mieux le perdre.
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