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 hell is empty : all the devils are here (amar)

Scar Salinger
https://shotatthenight.forumsrpg.com/t135-witchcraft-and-wolf-sc
night vale


Scar Salinger
hell is empty : all the devils are here (amar) ZcMZprvW_o
☾ avatar : suki
☾ querelles : 704
☾ destiny : 28/09/2017
☾ territories : le sud après avoir grandi à l'ouest
☾ dustland dreams : gravir la tour d'opale de l'échelle sociale et jouer au sale môme qui bousille la fourmilière rien que pour le plaisir de noyer le désert sous les rivières pourpres

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bang bang
. ✦ ⊹ Mer 7 Fév - 22:33 ⊹ ✦ .
Ce soir, elle n'a pas envie.
Ce n'est pas rare pour Scarlett, objet de fantasme qui ne préfère rien de mieux que déplaire, irriter les épidermes dénudés comme un acide bien chargé et agir comme elle l'entend, déesse païenne arrachant l'ego de murmures vindicatifs. Elle aime le sexe, oui mais seulement celui qu'elle maîtrise à la perfection d'un maestro, celui qu'elle choisit, qu'elle décide. Les gestes enchanteurs savamment orchestrés, le pouvoir au creux des reins et les hommes à genoux, à sa merci, aisément terrassés lorsque la beauté érotique se mêle au divin dans les danses charnelles. Si elle se soumet bien volontiers aux plaisirs, Scar lui préfère l'emprise, les liens invisibles qui assujettissent ceux qui osent goûter à sa peau satinée : à ses yeux désillusionnés trop jeunes, trop vite, le feu au creux de ses reins a toujours été son arme et les feulements de l'abandon ... un bonus appréciable. Mais un supplément seulement. Car le plaisir n'est jamais une fin en soi, non. Pour la stratège en culotte courte qui avance sur l'échiquier de sa vengeance, le sexe n'est qu'un moyen efficace pour atteindre une fin, une bombe a(na)tomique suffisamment ravageuse pour être usée jusqu'au point de non-retour. Mais c'est tout. Alors se soumettre aux désirs de dégénérés en ne gagnant rien d'autre que le droit de poursuivre sa route dans le sable chaud est un supplice auquel Scarlett ne se plie pas aisément. Elle butine, la guêpe déguisée en abeille, teste son dard sur les épidermes et s'enfonce profondément dans les failles béantes. Langue qui siffle et mots perfides, elle abîme les plus faibles jusqu'à la reddition, la queue basse ou les coups frustrés et se marre de leur drapeau blanc. C'est aisé avec les baisés complets, ceux qui cherchent entre les bras d'une prostituée ce qu'ils ne peuvent chérir eux-mêmes. La lie de la ville, les rebuts de la société, les laids, les vierges, les impuissants, ceux qui ne tiennent pas deux minutes devant des courbes enjôleuses, ceux qui rêvent d'humiliations, qui ont juste besoin de chaleur humaine, un contact, pas même du cul. Ceux-là, elle les dévore sans jamais offrir ses reins et prend un plaisir certain à les priver du leur. Malgré sa position peu enviable, la chatte joue de ses griffes sur les proies les plus faibles et se hisse jusqu'à un trône de fortune, qui sent le vice et la honte. Or, elle embrasse le premier et ignore la seconde, Scarlett aux oeillères gigantesques. Scarlett qui ne vit qu'en pointillés, au service d'un plan de destruction minutieux pour lequel elle sacrifie tout, elle en premier, sans l'assurance de voir un jour le fantasme devenir palpable.
Reste la seconde catégorie. Les prédateurs du désert, les dominants, les désaxés, ceux qui payent plus que de raison une pauvre fille pour se délivrer de leurs démons, de tout ce qu'ils n'oseront jamais demander à une nana de leur entourage, encore moins à la leur. Ceux-là sont les pires, dopés à la violence, aux refus, ils se gargarisent des regards enflammés, se marrent des attaques et apprécient les caractères volcaniques. D'humeur ombrageuse, il ne faut pas longtemps à Scarlett pour savoir dans quelle catégorie glisser l'ombre qui pénètre dans la chambre austère. Elle l'ignore ostensiblement, poursuivant son essai économique comme si elle n'entendait pas ses pas feutrés ou sa respiration déjà hâtive. C'est un dégénéré récalcitrant, apparemment fasciné et irrité à la fois par sa résistance exceptionnelle à la douleur. Un taré, avec la gueule qui va avec, des fentes reptiliennes pour rétines et des paumes toujours ceintes de gants en cuir, qui laissent une sensation désagréable sur la peau. Il s'avance comme si la chambre lui appartenait, arrache le bouquin entre ses griffes et lui lance un costume (?!) entre deux ordres laconiques. Enfile-ça. Ca, c'est une chemise de nuit immaculée, le genre qu'une gamine aurait pu porter il y au moins cinquante ans. Scarlett se relève pour lui faire face, l'éclat mauvais scintillant au creux des prunelles alors qu'elle froisse le tissu dans une provocation évidente. Lingerie pourpre et indécente, elle ressemble à Lilith là où il la rêverait angélique. Il poursuit, peu troublé par son évidente mauvaise volonté. Il ne lui demande rien d'autre que de prétendre dormir, quoiqu'il fasse. Il la rêve assoupie, incapable d'agir et l'idée saugrenue apparaît à Scarlett comme un fantasme déviant, prédateur versus proie sans défense. "Si mes souvenirs sont bons, il y a des chances pour que je m'endorme réellement." siffle la plante vénéneuse dans l'ombre d'un sourire narquois. Pas difficile de lire entre les lignes : oui, il n'est pas mémorable et rien ne devrait empêcher l'ennui de prendre réellement possession d'elle. Toujours mauvaise, inconsciente des dangers, elle s'immisce jusqu'au point de non-retour dans les conflits qu'elle affectionne, rappelle à ce type que rien ne l'oblige aux jeux de rôles, le dénigre en lui rappelant qu'elle est là pour se faire sauter, pas pour suivre les scénarios propres aux pornos bas de gamme. Scarlett refuse son costume victorien et finit par se plier aux exigences de monsieur. Elle s'allonge sur le matelas inconfortable, accentue ses moues de salope bienheureuse pour le simple plaisir de l'agacer, lui qui semble rechercher l'ange à abuser et ferme les paupières.
Il se penche au-dessus d'elle, longuement, sans esquisser un geste. L'inaction lui coûte, elle qui ne vit que pour son contraire le plus absolu et finalement, il s'agite. Caresse longuement l'épiderme du bout des doigts comme s'il craignait réellement la réveiller. Et putain, c'est ridicule et après ce qui lui semble une éternité, elle ricane Scar. D'un rire mauvais, faux qui naît pile sous ses doigts pour envahir la pièce. Elle n'a pas l'humour chevillé au corps, Scarlette, l'âme trop sombre pour les grands éclats de rire libérateurs. Celui-ci n'en est pas, mais il reste irréfrénable, poison qui se paye la tête concentrée du connard dans son fantasme dégueulasse proche du viol mais joliment aseptisé. "Ca t'fait rire sale conne ?" Oui, manifestement ça la fait rire et entendre sa voix contrite n'arrange rien. Elle ne se calme pas Scarlett, dédaigneuse devant l'éternel, odieuse jusqu'à l'os. Le premier coup n'est d'aucune utilité et les suivants auraient suivi le même cheminement s'il n'usait pas de toute sa force pour la clouer au pieu, main contre sa gorge. Les flammes dansent dans les prunelles de Scar, qui le défient de continuer. Tu t'épuiseras avant moi, c'est ce qu'elles murmurent en se dardant droit dans les enragées fixées sur elle. Sauf que le scénario s'efface au profit du réel. Le client vexé drapé dans sa rage la maintient d'une main pour s'immiscer entre ses reins et Scarlett, capable de s'en foutre dans une situation similaire, entre pourtant dans une lutte à mort. Elle a éraflé son vernis jusqu'à la puanteur qu'il dissimulait et elle entend bien ne rien lui offrir. Rien. Que dalle. Elle n'est pas une victime. Elle ne sera jamais une victime. Elle a résisté, depuis le putain de premier jour. A la folie de maman, la dureté du foyer, à une famille déviante, une société écrasante et moralisatrice, à la folie des gangs, le mépris des riches et la haine des pauvres. Elle est passée littéralement entre les balles, a appris à danser sous l'orage, à commander la foudre ... elle n'est pas son fantasme dégradant, la môme sans défense vêtue de blanc. Elle est une putain de reine et si elle n'a pas encore trouvé sa couronne, elle en a tout le reste. Alors Scarlett, elle feint la reddition, prétend pour une seconde devenir le corps inanimé qu'il a tant désiré, juste pour faire baisser sa garde, calmer sa contrainte. Ca fonctionne, il se concentre sur sa braguette et elle frappe. Attrape la lampe à sa portée qui s'arrache à la prise et lui en assène des coups violents contre la tempe. Elle se brise, et les éclats de verre tranchent aveuglement, la peau satinée comme la vermine attaquée. Il réplique mais il est sonné, ses gestes désordonnés et elle prend l'ascendant, éternelle David habituée à combattre les Goliath, à les voir mordre la poussière, colosses aux pieds d'argile. Instinctive, primitive, elle bondit sur lui, Scar, bascule à la renverse à ses côtés et entoure sa nuque du fil de la lampe. Elle serre sous ses coups, accusant les chocs grâce à cette maladie qu'elle a toujours considérée comme une tare la privant de sa propre existence. C'est la première fois qu'elle réalise pleinement son potentiel. Ce n'est pas seulement une malédiction qui l'a contrainte à la noirceur, au détachement. C'est davantage que ça et elle mesure son pouvoir tandis que l'homme perd en répondant, privé d'oxygène. Il parvient néanmoins à la désarçonner et sans réfléchir, Scarlett utilise les armes à sa portée. Il n'y aucun objet contondant dans les chambres et les filles sont fouillées minutieusement, comme les clients. Alors acculée au sol, elle réussit à arracher le stiletto échoué sous le lit et le plante comme une lame, talon en avant. Elle s'enfonce dans la nuque et l'homme s'effondre sur elle, mêlant la rivière pourpre de son cou abîmé à celui qui macule déjà sa peau pâle.
"Merde, merde, merde." s'exclame-t-elle en repoussant le corps mou qui obstrue le sien. Scar se relève, les muscles tremblants d'avoir été tant sollicités. Ses jambes en coton ne lui permettent qu'un équilibre précaire, et ses serres se referment sur l'angle d'un meuble pour se maintenir à flots. Elle cherche son pouls fuyant, sans le trouver et observe longuement la scène, d'un oeil prudent. Du sang partout, probablement le sien plus que celui du client. Et possiblement un cadavre sur les bras. Elle n'est pas une tueuse, Scarlett, mais une stratège. Elle n'a ôté la vie qu'une seule et une unique fois, au terme d'une première vengeance conduite à terme. Papa. Elle se souvient de tout. Du poids de l'arme contre sa paume, de sa fraîcheur létale, de la sensation grisante du pouvoir absolu, d'une volonté de puissance orgasmique et de son envie d'appuyer sur la gâchette. Elle a dû se retenir, se contenir, jouer avec lui. Faire naître l'espoir dans ses yeux pour mieux le lui reprendre en l'abattant de dos, comme l'homme lâche qu'il avait été. C'était calculé, réfléchi, sans accroc. Acceptable. Pas comme ce soir. Pas comme ce regrettable accident. Scarlett ne s'émeut pas de la mort d'autrui, n'étouffe pas sous l'empathie qui ne l'effleure pas, trop brisée par la vie dès ses prémices pour se soucier des autres, obstacles sur sa route sinueuse. Non, ce qui l'ennuie, c'est qu'elle est trop exposée. A tout moment, quelqu'un va ouvrir la porte, conduire un nouvel abruti et découvrir le carnage. Elle est déjà sur le fil, Scar, trop indocile pour écarter les cuisses aussi librement que dans le Nord, trop insoumise pour satisfaire aux ordres d'un gang d'abrutis loin d'être des lumières. Ils ne lui pardonneront pas cet affront et putain, si son sort ne lui importe peu, si vivre lui semble dérisoire, elle ne peut pas mourir. Pas maintenant. Pas avant d'accomplir sa destinée, pas avant de voir Night Vale noyée sous le sang et la merde qui la caractérisent si bien. Son myocarde esquinté battant comme un dératé, un tambour de guerre avant l'assaut final, elle réfléchit à la vitesse de la lumière et ne trouve aucune solution satisfaisante. Elle ne peut pas se compromettre avec un Capulet, ni tester la loyauté d'Atticus, risquant que son allégeance ne la conduise à l'échafaud et encore moins entraîner Alexis dans ses problèmes. Alors Scarlett n'a d'autre choix que celui de glisser un fauteuil contre la poignée, maigre protection pour se protéger du monde extérieur le temps de faire disparaître son compagnon sanguinolent.
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Amar ben Zayed
blue bloods


Amar ben Zayed
☾ querelles : 17
☾ destiny : 28/02/2018
☾ territories : toutes les femmes de ta vie.

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bang bang
. ✦ ⊹ Mar 6 Mar - 16:32 ⊹ ✦ .
cela fait quelques heures que ton jet s'est posé sur le tarmac de l'aéroport.
de longues minutes de pianotages sur ton téléphone, de longues heures en vidéo conférence, et quelques heures d'un sommeil peu réparateur dans l'un des hôtels les plus chers de la ville. tu ne sais pas pour combien de temps tu resteras ici, tu ne sais jamais à l'avance. mais les affaires sont les affaires, et tu es le meilleur pour ce genre de situations. achats en tout genre, financements et collaborations.
la sonnerie de ton téléphone te tire de ton sommeil. tes doigts s'en emparent et t'as toujours les yeux fermés quand tu le portes à ton oreille. la douce voix de bahia se fait entendre, elle s'inquiète comme à son habitude. tu n'as pas donné de nouvelle comme toujours, tu as oublié, encore. et tu te veux rassurant, des mots doux dans ton demi-sommeil. le double appel met fin à votre conversation et t'es déjà redressé dans le lit. un dîner avec un fidèle client. on lui a soufflé ton arrivée en ville et c'est dans un restaurant digne des plus grands princes qu'il t'invite à le rejoindre.
le repas s'éternise, tu l'observes ingurgiter des litres d'alcool alors que tu n'en as bu qu'un seul verre. on t'a appris depuis ton plus jeune âge, on ne boit lorsqu'on conclut un marché. il faut garder l'esprit vif, il faut rester concentré et ne perdre aucune opportunité. tu écoutes, sans vraiment écouter. tu jettes toutes les dix minutes un coup d'oeil à la rolex accrochée à ton poignet. et il ne tarde pas à voir que l'ennuie te gagne. alors l'homme grassouillet propose mieux, des femmes pour le prince. un, deux, trois, c'est par dizaines qu'il te les vend. des filles d'ici, sans aucune pudeur qui s'offrent pour le bon plaisir de la gente masculine. contraste accablant.
alors tu le suis dans les tréfonds de ce qu'ils appellent le Sud. rivalité jamais comprise. sa voiture se gare, et il en sort à la hâte. il n'y a pas meilleur endroit pour oublier les tracas du quotidien. qu'il te lance et tu opines en guise de réponse. les mains dans les poches de ton pantalon de costume. il n'a pas l'élégance des hommes de chez toi, il n'a pas la démarche des hommes sûr d'eux. mais tu le suis dans ce joyeux bordel. un cabaret digne du Moulin Rouge. belle couverture pour les prestations qui s'opérent à l'étage. il commande un nouveau verre, et tu t'autorises enfin le deuxième de ta soirée. un old fashioned. que tu mets plus de quinze minutes à avaler. l'homme bouffit est déjà rouge, de sa bouche ne sorte que les mots cul, seins, foutre. et de la tienne les paroles se font plus élégantes. tu observes les femmes une par une, avec attention. délaissant les brunes que tu connais tant pour les blondes aux allures de garces. mais tu ne paieras pas pour baiser ce soir. tu ne veux pas allonger les billets pour qu'elles écartent les cuisses. tu n'y trouves pas le moindre intêret. cependant grasouillet te colle dans les pattes d'une brune incandescante, un cadeau de bienvenu, une des meilleures selon ses dires. très vite attiré dans une alcove à l'étage, pas vraiment une chambre, pas vraiment une pièce, des banquettes confortables une odeur sucrée et un rideau bien tiré. tu n'as toujours pas ouvert la bouche alors qu'elle retire ses vêtements trop légers, dévoilant ses attributs avec une lenteur à rendre fou le premier puceau venu. mais tu n'es pas de cela. ton visage reste fermé. elle s'installe à califourchon sur toi, te débarasse de ta veste de gestes bien trop habiles. l'habitude des putes. s'attaque aux boutons de ta chemise, juste trois, laissant apparaitre une chaine en or blanc scintillante sur ta peau dorée. ses doigts carressent ton torse et elle se mouve attendant une réaction de ton corps. rien. excusez-moi. que tu lui lances dans ta langue maternelle, attrapant ses cuisses pour te défaire de son étrainte. tu l'abandonnes là, récupérant ta veste. dans le couloir tu cherches une sortie, première porte vérouillée, deuxième porte également. tu mets plus de volonté quand tu ouvres la troisième, un bruit de fauteuil malmené et tu pénètres dans une chambre dont la maîtresse se tient droite devant toi. un démon comme un autre. sous-vêtements rouge contrastant avec sa peau laiteuse et ses cheveux d'un blond lumineux. contrairement à d'autres, du moins tu imagines, tu ne restes pas fixé sur elle. tu refermes la porte lentement quand tu observes le corps allongé sur le lit. il est mort ? toujours dans un arabe plus que parfait. et tu secoues la tête pour traduire tes propos avec un accent un peu trop appuyé. pardon, il est mort ? tu t'approches, observateur de toute ta hauteur. il devait le mérité. j'en suis certain. tes yeux clairs se reposent sur elle, sourcil arqué. tu passes une main contre ta barbe, pensif. il ne serait pas bon pour vous de rester là, je me trompe ? ... je n'aime pas cet endroit, voudriez vous me raccompagner à la sortie ? la plus discrète ?
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Scar Salinger
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Scar Salinger
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bang bang
. ✦ ⊹ Mer 7 Mar - 18:45 ⊹ ✦ .
Merde, merde, merde.
C'est la seule litanie qui traverse l'esprit de Scarlett, alors qu'elle contemple le corps massif échoué au sol dans une flaque de sang, chaque seconde plus large. Malgré les impulsions autoritaires de son cerveau "Concentre-toi ! Réfléchis !" elle éprouve la sensation la plus désagréable qui soit : l'impuissance. Elle ne peut pas revenir en arrière et encore moins ressusciter ce cadavre encore chaud mais au pouls inexistant. Et même si elle le pouvait ... Scar n'en ferait sans doute rien. Ses opales farouches rivées sur le pervers échoué dans une mare pourpre, elle le fixe longuement comme s'il allait disparaître sous l'intensité féline de son regard. Bon. Se débarrasser de lui dans les temps lui semble compromis. Elle n'a pas la force nécessaire pour traîner un poids mort sur des centaines de mètres au bas mot et aucun outil pour effacer toute trace d'elle en ces lieux. Il lui faudrait de l'acide en grande quantité et de la javel, suffisamment pour faire prendre à ce brave homme son dernier bain tout en nettoyant la scène de crime. Mais évidemment, en-dehors de lubrifiants et de jouets parfaitement superflus, ce baisodrome ne se révèle d'aucun secours. Elle songe à quitter la pièce par la fenêtre, se glisser hors d'ici et acheter le nécessaire dans l'une des stations services crados ouvertes à toute heure mais le temps lui manque. En plus d'être un mauvais coup, il n'a pas une thune le blaireau crucifié par sa chaussure et Scarlett ignore de combien de temps elle dispose pour rattraper son inconscience. Si elle a le goût du risque, le jeu tatoué à même sa peau, elle risque trop gros ici : aucun manquement supplémentaire ne lui sera toléré, elle les cumule déjà trop. Et elle a beau créer des dizaines de scénarios élaborés dans sa tête bien faite ... aucun ne lui semble crédible. Aucun ne peut excuser le résultat final, cette boucherie pas même esthétique. Il a essayé de me violer se rapprocherait de la réalité, mais deviendrait risible dans sa bouche. Il a payé pour elle, elle n'avait aucune foutue raison de le confronter, de refuser de se soumettre à ses conneries, si ce n'est ses provocations incessantes, sa volonté de déplaire toujours plus forte. C'était de la légitime défense. A d'autres, elle ne porte pas les stigmates d'une nana bousillée par les coups qui a miraculeusement réussi à reprendre le dessus. Elle porte seulement les marques d'une vaine tentative de survie. Des griffures profondes infligées alors qu'elle tentait de l'étrangler. Putain. Scarlett n'envisage que la fuite comme solution, tout en sachant que ce n'est pas envisageable, ni pérenne : ils la retrouveront bien vite et tout dans cette chambre minable porte ses effluves. Et elle refuse de sa cacher. Bon ... Que faire ? L'inaction lui coûte et comme une proie s'échinant à résister même lorsque tout espoir est perdu, Scarlett n'abandonne pas. Jamais. Elle utilise l'affreuse chemise de nuit victorienne échouée sur le lit pour nettoyer un peu sa peau et arrache les draps immaculés pour éponger les rivières pourpres au sol, les projections contre les murs. L'odeur est infecte, comme si l'homme s'était littéralement soulagé en sentant la mort arriver et elle réprime un haut-le-coeur. Si la vision du sang ne la dérange pas, si mettre littéralement les doigts dans la merde la laisse de marbre, l'âcreté de l'atmosphère est teintée de l'odeur du désespoir et bordel, elle n'a pas besoin de ça maintenant.
Et c'est à cet exact moment, que la poignée s'abaisse. Une fois, deux, fois, trois fois. Le fauteuil cède et elle bondit sur ses jambes longilignes Scarlett, abandonnant draps et cadavre au sol pour faire face à l'intrus et lui jeter son regard le plus noir, droite et divine, muscles bandés prêts à un dernier combat, parce qu'elle ne se laissera pas emporter aussi facilement. Jamais. Mais la silhouette élégante et souple qui se glisse dans la piaule n'est pas l'un des leurs, ces abrutis dégénérés obéissant aux ordres avec l'aveuglement de chiens dociles. Il ne semble pas non plus être un client et Scarlett reste sur ses gardes, vissant ses opales sur le visage serein de l'homme qui se désintéresse déjà d'elle, aussi rapidement. Définitivement pas un client. Ce n'est pas tant le physique d'éphèbe qui la met sur la voie, après tout certains d'entre eux sont jeunes et auraient un physique plaisant, s'ils n'étaient pas déformés par le filtre de ses paupières, qui enlaidit les petites merdes payant plus pour dominer et bousiller que baiser. Mais ce sont souvent les pires, les plus sales et tordus ou ceux qui ont une revanche à prendre sur le sexe ou les filles, souvent les deux. Ceux qui souffrent d'une tare, de contre-performances, ceux dont le cul tarifé est la seule source de plaisir. Dans tous les cas, ceux qui dévorent des yeux bestiaux au lieu de s'en détacher sereinement. Et lui s'avance, prend possession de la pièce sans ciller. Ni face à sa quasi-nudité et encore moins ... face au cadavre ensanglanté. Il s'approche, s'interroge en arabe et la scène semble si surréaliste à Scarlett qu'il lui faut quelques secondes pour se ressaisir. "C'est tout ce que ça vous fait ?" lance-t-elle de son timbre rauque, l'adrénaline perlant encore partout à l'intérieur, bousculant ses allures défensives. "Je ne sais pas. Probablement." Elle hausse les épaules, ignorant à quelle question elle répond. S'il est mort, s'il le méritait. Ne le méritent-ils pas tous, ceux qui se noient dans les lupanars glauques ? Ceux qui se nourrissent de la misère pour s'agglomérer en gangs agissant comme des bêtes ? Elle est lucide, Scar, la majorité des gens de sa ville méritent d'y crever, elle la première. L'homme la dévisage à nouveau et elle soutient longuement son regard, curieuse de ce comportement qui tranche avec tout ce dont elle a l'habitude ici. Il a la candeur d'un môme perdu dans un labyrinthe, petit poucet qui cherche à s'enfuir de cette débauche sordide qui colle à la peau. "Il ne serait pas bon pour moi de partir en laissant ce carnage derrière moi." Elle a eu le temps de s'habituer à l'idée, Scarlett. Celle de ne pas avoir beaucoup d'options. Néanmoins, elle se montre serviable et ouvre la fenêtre qui conduit à l'extérieur après avoir repris ses propos pour décliner une fuite en avant qui se terminerait probablement mal. Elle est chasseresse, Scarlett et refuse d'être l'animal traqué. Alors elle va rester là et essayer de construire quelque chose avec du vide, le néant absolu. Après tout, ce ne sont que des crimson pistols, les leurrer ne devrait pas être si difficile ... "Si vous êtes suffisamment souple, prenez appui sur le deuxième rebord de fenêtre sur votre gauche, de là vous pourrez atteindre l'escalier de secours." Scar se désintéresse de son étrange convive, pour retrouver son mort. Et c'est là que l'idée la frappe. La légitime défense. Suffisamment  crédible pour lui permettre de s'évaporer en laissant là le corps et son talon planté dans sa jugulaire. Et dorénavant possible, moyennant un complice. "Attendez !" Elle rejoint l'inconnu qui s'apprêtait à quitter la chambre et lui offre son visage le plus plaisant, traits de poupée enchanteurs et vagues airs d'ingénue à qui on donnerait le bon dieu sans confession, pourtant moins létaux que ces yeux pâles au visage mordoré. "Est-ce que vous pourriez faire quelque chose pour moi, avant de partir ?" Scarlett devient douce et tendre, malgré les dessous affriolants et le sang qui macule encore sa peau esquintée par un gros porc à demi-mort. "J'ai besoin que vous me frappiez. Principalement au visage, sans retenir vos coups. Mes employeurs Le mot lui arrache un frisson de dégoût le long de sa nuque mais elle se force à l'employer. et moi ne sommes pas en très bons termes, il est nécessaire que ça ressemble à de la légitime défense, si j'entends leur laisser un cadavre sur les bras."
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Amar ben Zayed
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bang bang
. ✦ ⊹ Mer 7 Mar - 23:32 ⊹ ✦ .
C'est tout ce que ça vous fait ? tu ne sais que répondre. le sang, les corps inanimés, ça n'a jamais été un problème pour toi. tu y es habitué depuis ton plus jeune âge. tu viens du pays où les tortures sont de mise, alors un porc se vidant allégrement de son sang, ça te laisse de marbre. c'est une sorte de hum qui s'échappe de sa bouche, un soupir d'approbation. Je ne sais pas. Probablement. tout homme qui payent pour le corps d'une femme, mérite la mort. réponds-tu les sourcils légèrement froissés. c'était son destin, rien de plus. Si vous êtes suffisamment souple, prenez appui sur le deuxième rebord de fenêtre sur votre gauche, de là vous pourrez atteindre l'escalier de secours. tu regardes dans la direction indiquée, si c'est ton seul moyen de sortie qu'il en soit ainsi. je vais essayer. merci. ajoutes-tu avant de coincer ta veste sous ton bras pour ouvrir la fenêtre à guillotine. t'es pas certain que ta carrure te permette de te contortionner comme tu le voudrais. et au moment où tu t'appretez à tenter l'expérience, voilà qu'elle réclame ton attention. Est-ce que vous pourriez faire quelque chose pour moi, avant de partir ? sans la moindre hésitation tu l'écoutes. son visage s'est éclairé, il n'est plus aussi sombre que lorsque tu as passé la porte. elle a la moue d'une petite fille modèle, il n'y a que sa tenue qui ne concorde pas. J'ai besoin que vous me frappiez. Principalement au visage, sans retenir vos coups. Mes employeurs et moi ne sommes pas en très bons termes, il est nécessaire que ça ressemble à de la légitime défense, si j'entends leur laisser un cadavre sur les bras. que je vous frappe ? tu roules les 'r' plus qu'il ne le faudrait, et tu passes une main à l'arrière de ton crâne, en pleine réfléxion une nouvelle fois. et un rire s'échappe d'entre tes lèvres brunes. on m'a appris à ne pas cogner sur les femmes. du moins pas sur celles qui ne sont pas tiennes. le respect s'arrête à la frontière de l'alliance. on peut se débarrasser du corps. et tu observes autour de toi. sortir par là où tu es entré, c'est inenvisageable. alors tu poses ta veste sur le fauteuil, pliée soigneusement. tu défais les boutons des manches de ta chemise pour les remonter jusqu'à tes coudes. t'attrapes l'un des tissus dont elle devait se servir pour éponger le sang, et tu t'agenouilles pour enrouler la tête du type à l'intérieur laissant retomber lourdement son crâne sur le sol. puis tes deux mains passent sous les aisselles du corps et tu le soulèves non sans peine. le visage marqué par l'effort que tu es en train de faire. tu ne demandes pas l'avis de la jeune blonde. le prince prend toujours les bonnes décisions. tu traînes le corps jusqu'à la fenêtre laissée ouverte et tu le hisses pour qu'il pende à moitié à l'extérieur. un dernier effort et tu pousses avec vigueur. y'a le bruit de la ferraille et de la chaire qui s'entrechoque, la pourriture finit sur le sol dans un bruit désagréable. au moins, il est clair qu'il ne se relévera plus. lances-tu observant les traces de sang sur ta chemise. tu grognes légèrement. tu glisse la main dans la poche de ton pantalon et en sort ton téléphone, tu pianotes et le porte à ton oreille. en arabe encore, tu baragouines quelques mots à ton chauffeur avant de raccrocher. tu récupères ta veste pour la tendre à l'inconnue à moitié nue. mettez ça, on peut y aller maintenant. il faut que je le mette dans le coffre de ma voiture. mon chauffeur arrivera dans une vingtaine de minute .. et ... tu cherches tes mots dans la langue de Shakespeare. déplacer le corps, il faut que je déplace le corps. finis-tu l'air plus que sérieux, avant de t'élancer vers la fenêtre. à ton tour de sortir, plus dignement.
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