name capulet ça résonne dans la tête, dans les entrailles. c'est le fer rouge accroché à la peau, cicatrice brûlante au creux des reins. capulet c'est cette identité qui fait frémir, qui fait mal. parce qu'au fond de toi, t'essayes de la renier, de t'en échapper. y a cette fierté au goût amer quand tu le prononces. ce regard qui change de direction quand il siffle à tes oreilles. capulet, la vengeance douce. capulet, l'amour étriqué. pourtant, tu t'estimes heureuse de l'avoir d'accolé à ta personne. ce nom sans lequel tu ne serais probablement rien. ce nom sans lequel, tu rongerais les cendres de la terre fumée et périlleuse du sud.
first name lazulis telle une pierre précieuse. tel l'esprit qui appelle la beauté, la douceur. lazulis c'est doux et tendre, ça caresse l'échine du corps. ça siffle sous la langue. c'est le souvenir ancré à la cheville, les moments passés qui disparaissent devant les yeux. c'est toi, lazulis. celle au regard azur qui rappelle la couleur de l'océan. et pourtant, y a tout un héritage, tout un espoir. t'as du mal à l'assumer, du mal à le porter. alors tu réduis en
laz parce que ça parait moins dur à afficher. mais c'est pas lazulis le problème, le véritable il se trouve deux syllabes plus loin.
birth certificate ton premier cri a percé un certain
douze novembre de l'année quatre-vingt-onze à
night vale. t'as connu que ça. ce désert à l'horizon sans fin. celui où tu rêves d'aller voir par delà les montagnes ce qu'il s'y cache. night vale c'est les rues que tu ne connais que trop bien. les mêmes pavés tachés de sang et d'encre blanche. ceux qui t'ont vu grandir et devenir la jeune femme d'aujourd'hui. mais ce paysage te dérange, te perturbes. tu voudrais pouvoir en voir d'autres. mais à quel prix ?
age vingt-six ans et le temps qui passe, encore et encore. t'as la sensation du sable qui s'effile entre tes doigts, coulant lentement mais surement. la vieillesse te fait pas peur. au contraire, c'est comme un cadeau qui débarque à bras ouverts. la mort qui s'approche avec sa grande faucheuse et son ombre qui se suspend dans le vide. vingt-six ans que ta vie ressemble à un brouillon géant. t'aurais voulu en être la seule dessinatrice, mais y a des doigts qui s'y sont ajoutés. filant dans des directions opposées. tranchant sur ce qui était supposé à la base être un simple dessin de ton destin.
sex on fire y a les gens qui collent des bouts d'étiquettes sur les corps. toi, tu refuses de faire partie d'une catégorie. l'amour c'est pas juste la chorégraphie de deux corps. l'amour c'est pas juste le temps d'un moment l'unité qui ne fait plus qu'un. l'amour c'est la beauté des âmes au-delà d'un détail éphémère. l'amour c'est la force d'un sourire qui arrache le coeur de la cage thoracique. alors tu ne mets aucune étiquette sur qui tu es.
pansexuelle même si aux yeux de ta famille, les hommes ont toujours été ce qui t'attires. toi, tu vois par-dessus un simple corps meurtri.
relationship status y a la bague qui brille au doigt. le sourire qui s'accroche sur les lèvres comme s'il était vrai. puis y a le coeur qui est plus trop là.
fiancée depuis un an non pas par choix, mais par obligation. pour un tas de questions, que tes parents ont préféré ne pas soulever. fiancée à un fils argentis. parce que un mariage entre les deux familles permet de garder un oeil l'un sur l'autre. tes parents ont vu l'opportunité de mettre la main sur l'argent de cette famille qui grandit. ceux de ton fiancé, ont saisi l'occasion d'avoir un grain de plus pour les détruire. et puis y a lui et toi. personne n'est au courant de la mascarade que sont vos fiançailles. lui, il a accepté pour pouvoir taire son homosexualité, la cacher aux yeux de ses parents qui ne le supporteraient pas. toi, tu l'as accepté pour couvrir cette grossesse non voulue. grossesse qui s'est terminée dans le sang et l'agonie. t'as perdu le bébé au bout de cinq mois. et y a ton coeur qui a fondu avec.
job t'es maligne quand on y pense, à jouer aux innocentes. petite
chimiste pour l'industrie pharmaceutique de ta famille. tu joues des produits, tu les mélanges et confectionne les pilules qui partiront pour le reste de la ville. tu sais ce que détiennent ces boites ornées d'une abeille. votre symbole. tu connais les drogues illicites glissaient dans les sachets. tu vois le derrière de l'affaire et y a rien de beau là-dedans. alors parfois, tu tentes de mettre des cachets qui contiennent pas le poison qui détruit les gens. tu fais de ton mieux, mais si tu venais à te faire repérer, tu serais considérée comme une traitre à ton sang. alors tu subis, laissant la poudre se glisser parfois sous tes narines de poupée blonde.
money on ne présente plus ton statut, tu es
riche. peut-être même plus que ce que tu ne le devrais. tu vois les autres moisir dans la crasse, pourrir sous le soleil brûlant du sud, là où l'argent n'est que misère. et toi, tu te pavanes. dans ces belles robes de gala, dans ces parures de joyaux flamboyants. tu détestes cette situation. le fait d'avoir grandi une cuillère en argent dans la bouche. de savoir qu'à côté, certains meurent de faim, trime pour ne serais-ce que quelques sous. tu voudrais vendre ton âme au diable pour te débarrasser de cet argent. mais d'un autre côté, tu t'estimes heureuse d'avoir vu le jour du bon côté de la barrière.
allegeance ton allégeance si elle le pouvait, irait à
toi et toi seule. pourtant, tu l'as donné aux
capulet. parce qu'ils sont ton sang, ta chair. que vous partagez le même nom, les mêmes couleurs. mais tu es loin d'avoir leurs valeurs. pour toi, tout ceci n'est qu'un massacre. le trafic de drogues, le jeu malsain qui s'est installé entre les montaigu, les argentis et ta propre famille. tu ne jures que par toi-même, parce que tu es la seule digne de confiance. les autres, c'est les beaux sourires et les faux semblants auxquels ils ont droit. puis y a ton
fiancé, le seul au courant des vraies histoires derrière ton visage d'ange. et pourtant il ne possède pas ton entière confiance. il a une partie de ton allégeance certes. mais derrière vos vérités et vos mensonges, il reste l'un des argentis. une famille a demi ennemie. il a ton amitié, peut-être un peu plus. comme une presque confiance aveugle, sur laquelle tu as tendance à te reposer. avant de te souvenir, d'où il vient et qui il est réellement. les temps deviennent compliqués, tu le sais, tu le sens. et cette peur ne cesse de grandir aux creux de tes entrailles.
light & shadows loyale (envers les siens), manipulatrice, autodidacte, calculatrice, à l'écoute, froide, mystérieuse, lunatique, (parfois) drôle, sensible, protectrice, cynique, observatrice, provocatrice, stratège, rancunière, tenace, sournoise, séduisante, têtue, captivante, caractérielle, ambitieuse, menteuse, joueuse, impulsive, mature, superficielle, réfléchie, profiteuse.
in the desert dusk l'abeille, gravée au creux de tes reins. reflets d'or qui suscite l'obsession, le déni. y a ce tatouage qui orne ton corps, qui brûle ta peau. héritage capulet qui symbolise tout un travers. jeu dangereux aux allures d'hypothèses maladroites. ☾ juste sous ta chevelure, dans la nuque, un tatouage à la symbolique puissante s'est logé. une étoile accrochée à la lune. ce bébé que tu portais et qui est devenu le fantôme hantant tes nuits. la douleur vacillante dans les entrailles. l'envie de hurler que c'est leur faute si tout ça est arrivé. ☾ huit mois que l'enfer s'est logé en ton être. huit mois depuis la perte de cet enfant qui ne naitra jamais. sept depuis cette tentative échouée. les cicatrices sur chacun de tes poignets pour seul souvenir. remord amer qui s'incruste sur le bout de la langue. blessure qui ne s'effacera jamais. ☾ pourtant, dans tout ce sang, il y a le souvenir d'un instant suspendu dans l'espace temps. la photographie de ta première échographie. si frêle, si fragile, tout petit. tu n'as plus que les larmes qui coulent sur tes joues à chaque regard porté sur cette image. à chaque fois que tes mains glissent le long de ton ventre plat. ☾ éphémère, malsain. c'est ça qui garde ta tête hors de l'eau. cette relation qui n'a jamais vu le jour et qui pourtant te semble si réel. ce nourrisson qui est né dans un bain de sang. ton sang. rouge écarlate. éclat d'un massacre dont tu blame cette guerre incessante. ☾ derrière cette descente aux enfers, la poudre blanche entretient la flamme. derrière ton métier, derrière ces cachets ornant fièrement l'abeille, y a toute la drogue. et toi, tu ne laisses rien de côté. tu en profites, tu te détruis. plaisir solitaire qui te permet d'oublier ne serais-ce que l'instant d'un moment.
wildest dreams des rêves, t'en as plus aucun. et t'en veux plus réellement. si ce n'est que les guerres cessent. qu'on t'oublie, notamment ton nom, que tu sois l'ainée des tiens. tu veux que tout s'arrête. que le poids sur tes épaules à être la perfection ne soit plus un fardeau. tes rêves c'est du sable qui s'effrite et du sang qui s'écoule. tu veux pouvoir te reconstruire à nouveau, arrêter les substances illicites. avoir une vie où tu ne tentes pas juste de survivre à l'intérieur d'un corps mort. des choses futiles en soit, alors qu'à tes yeux, elles sont lourdes de sens.
et l'ambition s'étiole au fur et à mesure. t'essayes de viser plus haut, de te dire qu'il le faut. mais parfois c'est trop compliqué. trop dur pour toi.
fortress heart la peur c'est pour les faibles. la peur c'est ce qui détruit les personnes. et pourtant, toi ta plus grande peur, elle n'a eu de cesse de te mener vers le fond. tu l'as vécu, tu l'as vis encore aujourd'hui. cette peur qui bouffe les entrailles, qui se faufile dans l'adn et ne s'échappe plus. celle qui coupe le souffle et se retrouve à briser les os. les pupilles dilatées et le cerveau en vrac. t'es ta propre peur.
playlist imagine dragons - demons ;
halsey - haunting ;
twenty one pilots - heathens ;
bastile - what would you do ;
halsey - ghost ;
imagine dragons - bleeding out ;
bastille - oblivion