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bang bang
. ✦ ⊹ Jeu 12 Oct - 23:10 ⊹ ✦ .
Robe noire, talons hauts.
Dans la nuit, elle se fait chatte grise parmi les fauve.
Ses pas résonnent dans l'obscurité. Elle ne doute pas. Pas une seule seconde. Elle sait où elle va. Elle sait pourquoi elle y va.
Au fond de son sac, trop imposant pour sa frêle silhouette, quelques bibelots tintent doucement. Elle n'a aucune idée de ce qu'ils valent. Elle les a pris, sans réfléchir, avant de quitter l'immense villa. Il lui fallait une excuse. Elle ne pouvait pas le retrouver les mains vides : elle aurait été proie facile, à la merci du loup aux dents longues. C'est son ego qui lui a chuchoté de trouver un prétexte, n'importe quoi, pour que l'autre ne la croit pas déjà à ses pieds.
Elle est plus que ça.
Elle est plus qu'une gamine quémandant la caresse, le regard, l'attention.
Elle est plus que la poupée de chiffon qu'il pourrait serrer et tordre entre ses doigts fins.
(C'est, tout du moins, ce qu'elle s'entête à lui faire croire. C'est le rôle qu'elle endosse. Celui de la prédatrice immense et magnifique. Celui de la tigresse qui ondule et qui dévore, morceau après morceau, lentement.)
Foutaises.
Elle déambule dans les rues qu'elle connaît par cœur. C'est son territoire. Celui des jeux d'enfant et des frasques adolescentes. Celui des errances sans fin, à rêver d'autres matins, des matins dorés au goût d'ailleurs, plus tendres, sans cette odeur rance qui colle au moindre morceau de trottoir.
Elle ne se perdra pas.
Pas ici.
Pas ce soir.
La princesse a quitté sa prison dorée sans barreau de son plein gré, retrouvant la poussière noire des confusions passées. Elle n'a pas peur. Elle n'a jamais peur. Elle avance le regard fixe et personne ne s'approche. Dans la nuit, sa route est toute tracée.

Quand elle arrive, elle ne frappe pas, elle ne dit rien, elle ouvre seulement, elle se faufile doucement, elle sait qu'il est là, pas loin, elle se doute qu'il est seul, elle espère qu'ils seront seuls quand elle criera, quand elle rira, quand elle se cambrera pour une caresse sur sa nuque, un souffle sur sa peau.
Elle veut sentir la vie battre à l'intérieur, l'orage gronder et tonner. Elle a oublié le goût du frisson en réalisant ce qu'elle pensait être son rêve, fantasme d'or et d'apparences seulement.
Sa vie salie lui manque et ça lui fait mal de l'avouer, même dans son propre crâne, ça tambourine comme un aveu de faiblesse.

Il est là. De dos, dans la pièce mal éclairée. Il ne l'a pas entendue arriver - elle a tout fait pour, elle connaît les lieux pour en avoir foulé le sol mille et une fois. La gamine l'observe, en silence. Elle laisse le temps s'étirer, elle savoure les instants avant la douce tempête, elle prolonge l'éphémère à l'infini. Pendant ces quelques secondes, elle est persuadée d'être Reine, de posséder toutes les cartes et de pouvoir le mettre à genoux en un claquement de doigts.

Lua s'allume une clope et l'étincelle fait comme un bruit d'étoile filante : discret, mais présent. Elle ne lui laisse pas tout à fait le temps de se retourner, dans un minuscule nuage de fumée, elle lance, "j'ai des trucs pour toi, on peut faire affaires tu penses ?". Elle joue à la grande, à l'inaccessible, avant qu'il ne soit trop tard, avant que le masque ne commence à s'émietter.
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. ✦ ⊹ Ven 13 Oct - 22:04 ⊹ ✦ .
les bruits des chairs qui s’entrechoquent.
l’espoir que ce ne soit que dans un but sulfureux, et pas pour des coups lancés en deux deux. l’espoir qui s’effrite bien vite entre ses doigts, cendres de son palpitant décadent.
le souvenir de la douleur cuisante. la peau échauffée, rougie, l’écho de ce coup porté qui se répercute contre les os. vibrations déplaisantes, vibrations agaçantes. l’impression d’être une poupée de porcelaine qui aurait rencontré le sol un peu trop tôt, vie dont on l’a privé au moment où le carrelage froid a rencontré le joli minois.
le corps recroquevillé pour que les coups soient déviés. espoir futile qui ne cesse de patienter. souffrance. cruor qui vient s’étendre sur les murs comme une peinture funeste et funèbre, triptyque déplaisant qui égratigne les pupilles dilatées. les naseaux laissent s’échapper la fumée-colère alors que le gamin demeure sans défenses. il a déjà essayé de se relever. les coups n’ont fait que redoubler, la douleur de le clouer.

résonances d’un passé torturé qu’il parvient difficilement à chasser. maintenant, léon n’est plus personne. maintenant, léon s’est érigé en lion parmi les autres fauves, féroces prédateurs prêts à refermer leurs babines d’écumes sur les gorges frêles et fragiles. exploiter les faiblesses, telle est son devoir et son bon plaisir. les dévoiler de ses prunelles perçantes, dent de sabre caché dans les hautes herbes pour mieux analyser. ses propres faiblesses, léon a choisi de les cacher. ne jamais laisser personne les exploiter.
d’ailleurs, quelles faiblesses ?
léon les a annihilées.
pas d’attaches.
pas de sentiments.
que des boniments.
des investissements.
serrer les mains tendues pour sceller des accords perdus, l’intérêt comme vice principal de cet être usé. le gamin des rues, le vaurien qui a appris à toujours quémander plus. il se noie sous les billets léon, indécence scandaleuse qu’il affiche avec verve et nonchalance. et les bonnes actions qu’il réalise à contrecœur simplement pour gagner quelques alliances, toucher les palpitants plus émotifs de ces femmes sensibles. les sourires qu’il affiche durant les dîners de charité, zygomatiques au bord de la crise de nerfs. et pourtant, léon se perd entre jekyll et hyde. léon ne sait plus réellement s’il ment et manipule ou s’il ne fait que montrer celui qu’il est.
foutaises.
léon n’est pas quelqu’un de bien.
léon est corrompu jusqu’à la moelle. engeances qui suppurent de chaos qui s’évadent de son myocarde.
léon ne veut pas aider le monde. léon veut s’en emparer. le diriger. pour en faire quoi ?
lui seul le sait. et peut-être même qu’il l’ignore aussi.
prendre sa revanche sur le monde. demeurer inatteignable de ce bourreau qui ne cesse de revêtir des apparences plus perfides dans les cauchemars qui le tiennent éternellement éveillé. insomnies qui vont finir par le faire sombrer.

et lua.
douce lua.
ange blond qui a su ouvrir les bras autant que les cuisses quand le palpitant sanguinolent d’un léon abruti par toutes ces années à se protéger des sentiments s’est vu affaibli par une gamine insolente.
le cœur qu’elle a réparé bien malgré elle, le cœur avec lequel elle s’amuse à jouer avec une nonchalance qui frise l’indécence. il n’a pas de cœur léon, il ne cesse de le répéter…
peut-être qu’enfin, quelqu’un l’a écouté.
mais léon commence quelque peu à en douter, lassé de ces allers-retours fréquents de la muse-némésis. pourtant, dès lors que la fragrance d’innocence savonneuse de lua vient titiller ses narines habituées aux immondices, léon est incapable de résister. le démon savoure l’essence de l’ange jusqu’à l’assassiner entre ses babines aux crocs saillants.
lua qu’il n’a pas entendu entrer dans ce boui-boui où il adore traîner sa carcasse décharnée, ange de la mort caché derrière un masque recouvrant jusqu’à son nez. léon relève les yeux des richesses dorées qu’il s’amusait à détailler dans son œillet de joailler pour les porter sur la nouvelle venue aux lèvres charnues.
"j'ai des trucs pour toi, on peut faire affaires tu penses ?"
bras croisés contre son torse musclé, les sourcils haussés, léon la détaille de la tête aux pieds.
princesse déchue s’étant relevée, capulets qu’elle a décidé d’aduler, le dégoût qu’il ne parvient pas totalement à cacher. elle demeure adorable, vénérable, malgré ses genoux écorchés par le sol luxueux de ces ennemis qu’il est obligé de détester par allégeance.
« tu viens toujours pour affaires, hein ? »
ton méprisant et dédaigneux dans lequel il s’enfonce avec plaisir. les stigmates de cette journée dans les hauteurs faramineuses de la société qui l’a épuisé, masque qu’il est déjà lassé de porter. affabilité qui le démange et dont il brûle toujours de se débarrasser.
« tu parles de quelles genres d’affaires ? »
il demande, s’approche lentement. lua, c’est un animal apeuré caché derrière une lionne qui sait l’amadouer. un geste brusque et elle risquerait de s’en aller. léon qui se méfie de ses attentions, lassé de rameuter dès lors que ses jolis doigts se rejoignent pour claquer.
« j’espère que c’est pas les miennes, d’affaires, cette fois. »
il relève le menton, pose les fesses contre le bord du bureau. l’envie de venir se perdre à quelques centimètres de sa muse le tourmente. elle est trop jeune lua, trop belle, trop pure. elle est tout ce que les mâles ne peuvent s’empêcher de désirer, mais léon n’est pas une catin. léon refuse de se laisser berner par ses grands yeux une fois de plus.
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. ✦ ⊹ Lun 16 Oct - 13:07 ⊹ ✦ .
Il lui fait face. Visage masqué, regard clair. Sans y penser, sans même s'en rendre compte, Lua avance d'un pas, quelques centimètres plus près de son corps, rien de physiquement tangible, et pourtant, comme un réflexe, une vieille habitude presque oubliée. Elle a l'impression de sentir la corde tendue entre eux deux, du cœur aux mains, des yeux à l'épiderme, du silence aux éclats.
"Tu viens toujours pour affaires, hein ?"
Le ton est froid. Lua tire sur sa clope, les épaules droites, les doigts serrés sur son sac. Elle rit, d'un rire de femme trop vieille pour elle, d'un rire de femme de films, de celles qui caressent la joue d'un homme de leurs ongles parfaitement manucurés pour les faire obéir. "Il a toujours été question d'affaires, entre nous, non ?" Nouvelle taffe, nouveau nuage blanchâtre, volutes s'accrochant aux rais de lumières avant de monter au plafond dans une mélodie silencieuse, audibles d'elles seulement. Elle se sent belle, Lua, quand elle joue à la grande, elle se sent belle quand elle ment, quand elle contrôle le moindre de ses muscles pour mieux s'abandonner par la suite.
Elle est tendue.
Elle n'en dira rien.
"Tu parles de quelles genres d’affaires ?"
Elle ne répond pas. Les affaires, c'est quelques dollars de plus pour ton épiderme contre le sien après une nuit entière à la regarder onduler. Les affaires, c'est une alliance volée sur la table de nuit d'un hôtel à la con à un homme trop sincère pour sauter une gamine en la portant. Les affaires, c'est tout sauf la corde tendue entre leurs deux corps, corde sur laquelle Léon tire, tout doucement, en s'approchant de quelques pas.
"J’espère que c’est pas les miennes, d’affaires, cette fois."
Elle tend son sac à l'homme qui lui fait face. Le geste est désabusé. Presque dédaigneux. "Regarde par toi-même."  Un nouveau pas en avant, pour venir écraser sa cigarette, à moitié consumée, dans le cendrier, à la droite de Léon. Elle ne le touche pas, fait attention à ne même pas le frôler. Il est trop tôt, Lua veut jouer, elle veut que ce soit lui qui, enfin, vienne faire s'entrechoquer les épidermes. "Des bibelots, piqués ici et là. Je sais pas trop ce que ça vaut et... je m'en fous. C'est pour toi." La voix est doucereuse. La Reine tremble sur ses talons trop hauts, ses doigts agrippent le bureau. "L'avantage de ces gens là, c'est que je n'ai pas besoin de les sucer pour les voler. Ils possèdent tant qu'ils ne se rendent compte de rien. C'est trop facile." La gamine refait surface sous ses mots d'adulte. Elle sourit à Léon, lui offre ses dents et ses yeux d'enfant, le bout de sa langue qui caresse les lèvres qui s'étirent, gosse gourmande, jamais contente, qui voudrait plus, toujours plus. La petite fille retourne à ses jeux d'antan, ceux qui faisaient du bruit - ceux qui faisaient frémir le cœur et le corps plus fort, qui gonflaient l'ego et l'instinct de vie bouillonnant. Elle voudrait crier ne me laisse pas, touche-moi encore, dis-moi que je suis belle, que je suis reine, embrasse, mords, arrache-moi à cette vie feutrée, cette vie d'apparence, une nuit, juste une nuit, fais-moi la vie, mais elle se retient.
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. ✦ ⊹ Mer 18 Oct - 21:31 ⊹ ✦ .
il déteste ça, léon, se sentir vulnérable.
il déteste ça, léon, être redevable.
il déteste ça, léon, d’se sentir comme un con.
il déteste ça, léon, l’sentiment d’abandon.
et c’est pourtant bien ce qu’il ressent à chaque fois qu’elle rentre dans la boutique, jolie lueur, jolie lua, ou quand elle arrive à l’improviste dans une opération déjà bien ficelée. perle de sueur qui trace son propre sillon le long de sa tempe pour mourir à la lisière de sa mâchoire carrée qu’elle fasse tout foirer. parce que léon, il a confiance en lua. mais quand on connaît pas l’plan qui a été mis au point, c’est facile de tout niquer.
frustration qui se mêle sensuellement au cruor ruisselant dans ses veines saillantes (énervement qui est le sien), envie sévère d’enrouler ses doigts autour de la gorge délicate pour ne plus jamais la lâcher. pour qu’elle ne puisse plus jamais s’évader. lua femme-enfant qui sait comment le posséder.
le bord des fesses toujours nonchalamment posé sur le rebord du bureau, léon attrape d’une main la bouteille de whisky rangée non loin. il se sert un verre outrageusement grand, sachant pertinemment qu’il aura besoin de cet ami cher à son cœur pour survivre à ce rendez-vous improvisé avec la gamine avisée. les lèvres qui effleurent le liquide brûlant qui lui carbonise doucereusement l’œsophage, léon qui ne sait pas se contenter de la douceur (toujours un peu de douleur).
"Il a toujours été question d'affaires, entre nous, non ?"
léon toussote, léon crachote. léon s’étouffe avec l’élixir ambré qui devrait pourtant l’apaiser.
le corps légèrement plié vers l’avant pour accueillir de grandes goulées d’air dans ses poumons asphyxiés, il lui coule un regard en coin. tu t’moques de moi lua ?
mâchoires crispées, léon facilement agacé, décontenancé.
« on peut dire ça… »
il marmonne dans un grognement étouffé. il se relève maladroitement, les opales claires comme deux fentes qui l’analysent, la dévisagent, serpent cherchant un point faible à sa proie. mais il le sait léon : lua n’en a pas. lua ne les montre pas. (et p’têtre bien qu’il serait incapable de lui faire du mal sciemment… joli ange dément.)
la fumée qui s’échappe de ses lèvres charnues qu’il brûle d’embrasser, qu’il brûle d’embraser. il serait plus doué que le bâton-cancer qu’elle sert comme une bouée de sauvetage entre ses doigts abîmés par la fumée.
« tu devrais pas fumer lua. c’est pas pour les filles comme toi. »
il souffle entre ses dents, agressivité à peine dissimulée. c’est pas vraiment méchant, c’est juste qu’il l’aime pas comme ça, lua. lua, il la veut jolie, tendre, passionnée, les crocs acérés, l’haleine fraîche, la bouche cœur rose bonbon. lua, il la veut pure…
pour mieux la marquer.
pour mieux la souiller.
mais il s’approche pas léon d’son adorée pour écraser sa cigarette consumée sur le sol dégueulassé. il aurait trop peur d’perdre la raison, d’poser sa bouche un peu trop brutalement sur la sienne et d’passer les doigts sous ses bretelles. d’enserrer sa taille de ses mains trop grandes jusqu’à y laisser ses empreintes, tatouage dans sa chair qui finira immanquablement par disparaître (pour les séparer… comme lua).
"Regarde par toi-même."
ce défi qui éraille ces cordes vocales et qui fait palpiter cette veine, là, tout près de sa tempe… il la toise, hautain, arrogant, tics et mimiques auxquels il s’est vite accoutumé dans son nouveau monde lustré (qui ne parvient pas à le contenter).
« allons, mon ange, tu sais bien que je ne me salis jamais les mains. »
sourcils légèrement haussés, rictus carnassier placardé sur ses lippes d’acier. référence à son statut dans le gang, le gars replié qui ne risque jamais sa peau dorée (malgré tous les mensonges qu’il pourra proférer), référence également à sa réticence de trop la toucher, de trop la contenter. gamine qu’il souhaite attiser, qu’il souhaite amener à le désirer… à en redemander.
"Des bibelots, piqués ici et là. Je sais pas trop ce que ça vaut et... je m'en fous. C'est pour toi."
lua est trop près. lua s’est rapprochée. douce odeur de miel et de fèves (de fraises ?) qui vient lui chatouiller les narines. les souvenirs intenses des soirées où il s’est enivré de sa fragrance comme un drogué, les souvenirs intenses des soirées où il n’a eu de cesse de la goûter (inlassable). ses ongles qui s’accrochent au bureau comme ils s’accrochaient aux épaules de léon, s’enfonçaient dans la chair tendre dénudée.
le buffle inspire fort fort. c’est même pas certain qu’il reste encore de l’oxygène dans la pièce. et son arôme qui s’insinue encore davantage dans ses poumons, contrôle qui commence à s’évider. ses muscles bandés, ses opales aux pupilles dilatées et aux iris ombragées, il serait bien trop aisé de tendre le bras et de l’effleurer du bout des doigts… mais léon tient bon.
malgré les verrous qu’il entend se briser à l’intérieur, malgré le prédateur.
"L'avantage de ces gens là, c'est que je n'ai pas besoin de les sucer pour les voler. Ils possèdent tant qu'ils ne se rendent compte de rien. C'est trop facile."
nouvelle inspiration. saccadée. essoufflée. elle est trop près… elle ne l’est pas assez. mots grossiers qui s’amourachent de sa langue damnée, images salaces qui s’impriment contre ses rétines folles… et la possessivité qui rugit dans ses tripes.
« tu ne devrais pas dire ce genre de choses, lua. »
il rugit, menace à peine voilée.
« c’est vraiment vilain, tu sais… »
il s’étrangle, murmure qui s’évade de son âme corrompue et assiégée. la raison qui s’effile entre ses doigts, le loup qui se lèche déjà les babines, crocs acérés qui s’impatientent de s’enivrer dans le sang de l’ailée.
alors il inspire fort (il fait plus que ça, léon, taureau impossible à contrôler) et il parvient à trouver la force de s’avancer… pour mieux la contourner.
« merci pour ce que t’as ramené. tu peux partir maintenant. »
il lui tourne le dos, n’ose pas croiser ses opales cristallines. ton cassant qu’il emploie facilement (du moins, en apparence) alors qu’il n’a qu’une envie : l’empêcher de le quitter. léon refuse d’être toujours celui qui la demande, d’être le soumis incapable de se retenir… mais lua exacerbe ses mauvais côtés, lua joue comme une vilaine poupée… et léon est trop proche de craquer.
léon qui ne sait jamais quelle attitude adopter...

la protéger...
ou la dévorer.
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. ✦ ⊹ Mer 18 Oct - 22:35 ⊹ ✦ .
C'est un jeu dangereux au goût de danse frivole. Les deux protagonistes, au centre de la pièce mal éclairée, valsent lentement. Sur le mur, derrière, leurs ombres se croisent et se décroisent, s'enlacent pour mieux s'embraser, se tournent le dos pour mieux se dévorer à nouveau. Le rythme est déchirant, un deux trois, un deux un, le rythme est décadent. Les ombres chinoisent se délitent, un bras devant la lampe, peut-être, et tout s'efface.
La pièce n'était qu'un jeu d'esprit. Un fantasme de metteur en scène débutant. Une histoire avant d'aller dormir.
Rien.
Il n'y a plus rien qu'eux deux, face à face, Léon et Lua, Lua et Léon, la toute petite louve et le lion trop puissant, face à face, et leurs mots insignifiants, leur dialogue pour le vide, quand tout se joue dans les regards, les intentions tues, les gestes avortées, les presque, les et si.
"Tu ne devrais pas dire ce genre de choses, Lua. C'est vraiment vilain, tu sais…"
Paris n'est pas en bouteille et il n'est pas l'heure de l'y glisser. Lua se mord l'intérieur des joues, retombe à la place qui est la sienne : celle de la gamine prise en faute, de l'enfant qu'on réprimande pour un mot en plus, un mot en trop. Son regard glisse sur le sol. Elle grogne, silencieusement.  "Merci pour ce que t’as ramené. tu peux partir maintenant." Elle trésaille, Lua. A travers les mots, elle sent les doigts de Léon, longs et agiles, s'enrouler autour de sa gorge pâle. Elle a froid, Lua, alors, elle s'avance vers lui, mutine, minuscule. Les épaules baissées, le corps entier quémandant la caresse, petite fauve au poil ébouriffé. Un pas seulement. Minuscule pas, pour tendre, un petit peu plus, la corde sur le point de céder. Elle le sent, Lua. Elle le sent quand elle observe le dos de Léon. Elle le sent quand elle voudrait crier pour un regard, encore un regard, un dernier, celui qui viendra à bout de la forteresse conquérante construite entre eux deux, pour eux deux, (par eux deux). Il ment, Léon. Elle ne peut pas partir, pas déjà, pas comme ça. Elle doit rester. Elle doit rester pour retirer le masque de Léon, et chuchoter tout contre ses lèvres. Elle doit rester pour le geste de trop, celui qui viendra faire tout basculer, tout disparaître - celui qui lui redonnera vie, petite mort obscène entre les bras de l'autre. L'autre qui tente la fuite, l'autre qui aurait dû la retenir.
Elle ne sait plus, Lua.
Elle ne sait plus.
La femme redevient enfant.
Capricieuse.
Impérieuse.
Tempétueuse.
Ses poings se serrent. On ne peut lui interdire de jouer comme ça, sans raison. Elle sent son cœur qui bat entre son pouce et la paume de sa main. Lua s'approche du bureau, vient y voler le verre qu'elle renifle.
Elle a décidé d'ignorer. De faire celle qui n'a rien entendu, qui ne sait rien. Si elle y croit assez fort, tout ça disparaîtra dans un nuage de fumée et le jeu pourra continuer. Elle trempe ses lèvres dans le liquide ambré, laisse une petite gorgée couler le long de sa gorge en grimaçant. "Si c'est tout ce qui te dérange, très cher, voilà, envolé, le goût de fumée." Elle glousse, Lua, en tendant son verre à Léon. L'alcool brûle doucement sa bouche, s'accroche à ses papilles. Elle pense, si j'ai posé mes lèvres là où il les posera,
alors, c'est comme s'il m'embrassait
. Elle est idiote, Lua, quand elle prend peur pour son ego blessé, quand elle se bat pour récupérer son jouet alors qu'elle sait très bien qu'elle finira par l'abandonner, encore une fois. Elle mord sa lèvre, laisse la tension s'évacuer par ce petit geste anodin. A son tour, elle s’assoit sur le bureau, laisse ses talons tomber sur le sol et pose ses pieds, désormais nus, sur le rebord du meuble. "Raconte-moi une histoire" qu'elle chuchote, gamine faussement innocente, poupée au regard couleur déception. Ne me laisse pas semble-t-elle crier, lèvres closes. "Raconte-moi votre dernière bêtise, celle que j'ai manqué." Elle sait qu'elle en a manqué plusieurs, des intrusions nocturnes, des butins minutieusement dérobés. Elle sait. Son silence chuchote raconte-moi les fois où je t'ai manqué et elle se sait idiote, et elle se sent toute petite.
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. ✦ ⊹ Ven 20 Oct - 22:00 ⊹ ✦ .
y’a tout qui le trahit, léon. dans son dos légèrement vouté.
dans ses épaules affaissées.
dans le tremblement léger qui secoue ses extrémités.
il a pas envie d’la voir partir, lua… il deviendrait cinglé. à deux doigts de la posséder et l’impossibilité qui les sépare à jamais. mais il arrive pas à choisir entre les deux côtés, le ying et le yang qui lui hurlent de décider. la faire sienne comme il aimerait, continuer de l’ignorer…
la seconde solution serait la plus sage. lua ne mérite pas ça.
pourtant le lion rugit fort fort dans les tréfonds de l’âme, entre les organes. le lion gronde d’être son jouet, d’être souvent délaissé, de se languir de ses appels dans l’éternité. lua qui ne l’apprécie pas assez pour être présente plus souvent, pour demeurer quelques instants à ses côtés. et pourquoi est-ce que ça l’emmerde tellement, léon ? après tout, lua c’est rien.
lua c’est juste une fake lola.
une façon d’oublier, de réparer le cœur cassé (pourquoi est-ce qu’il s’est brisé ? léon ne s’est jamais posé la question. il préfère éviter…) sans réellement s’en préoccuper. une façon aussi, comme une autre, de la retrouver. chevelure ondoyante et soyeuse d’un blond solaire, minois mutin, opales claires troquées des opales sombres. différences qui s’additionnent outrageusement et qui commencent à créer un écart entre lua-lola et lola-lua.
peut-être bien qu’il l’apprécie, au fond, léon.
peut-être bien qu’elle n’est plus seulement une poupée qui lui permet d’oublier.
peut-être bien qu’elle est un « quelque chose » d’autre indéfinissable dont se languit léon. lua femme-enfant qui ondule contre ses reins, lua femme-enfant qui brûle d’être désirée, regardée, adulée.
et il aimerait presque, léon, être le prince charmant qu’il lui faut. lui chanter des sérénades en caressant du bout des doigts son minois poupin, lui susurrer des mots doux en regardant ses longs cils créer des arabesques en encre de chine sur ses joues nacrées. mais il est pas comme ça. il sait pas vraiment ce que c’est d’aimer.
c’est vrai ça, papa il a oublié d’lui apprendre comment on faisait. papa, sa seule façon de l’aimer, c’était poings contre chair devenue bleutée à force d’être trop frappée. et maman c’est pire encore : le fantôme à oublier. le fantôme qui n’a pas su l’aimer, qui a préféré sa liberté. léon qui a toujours détesté le monde de lui avoir offert si peu, de manquer de tout, jusqu’à ces cousins éloignés qui lui ont tant donné.
et léon qui n’a pas été capable de les en remercier. léon le manipulateur vicié, léon qui les a pourtant aimé… ne l’a jamais témoigné. regrets qui asphyxient, la peur panique qui enserre le palpitant décrépi d’être à nouveau rongé de culpabilité avec lua-bébé.

et lua, elle part pas.
il est soulagé léon.
il est apeuré léon.
il a pas peur d’elle… il a peur pour elle.
de lui. de ses gestes. du fauve insatiable qui ronronne, chaton joueur, dans son estomac.
Il a pas peur comme ça d’habitude. d’habitude, léon s’en fout. léon la veut, léon la prend. léon fait de la prostitution, à ramener son cul dès qu’elle siffle. léon refuse de faire ça aujourd’hui… mais le corps est faible, bien trop faible. et même l’esprit le plus déterminé est incapable de ne pas y céder.
"Si c'est tout ce qui te dérange, très cher, voilà, envolé, le goût de fumée."
il se retourne à moitié pour la regarder.
opales sombres et rageuses dirigées vers la poupée, léon ne se sent pas d’humeur à rigoler. pas alors qu’il doit lutter… contre son mauvais côté. alors il envoie valser sa main tendue, cristal entre ses doigts de fée, qui vient se briser sur le sol dégueulassé. y’a un « désolé » qui lui dévore les lèvres, reliquat du substitut d’éducation qui lui a été soufflé. mais léon s’excuse pas, jamais, plutôt crever. surtout pas alors qu’il essaie de la protéger, qu’il essaie d’être attentionné.
il achève de se retourner pour pouvoir la regarder. après tout, elle n’est pas décidée à s’en aller. et il la voit un quart de seconde, cette lèvre indécemment piégée entre ces dents toutes blanches. et il le voit un quart de seconde (de trop), ce geste aguicheur qui lui fait perdre la tête, le force à respirer plus fort, plus vite. poumons trop vides.
lua, elle fait comme chez elle dans la boutique. après tout, ça fait un moment qu’elle y vient régulièrement, autant pour des babioles que pour s’épuiser sur la lumière crépusculaire. il a envie de se laisser aller, léon, de la brutaliser, maniaque du contrôle ayant du mal à délaisser. à laisser faire les invités. y’a ses poings trop serrés qui vont pas tarder à devenir violacés.
"Raconte-moi une histoire. Raconte-moi votre dernière bêtise, celle que j'ai manqué."
ô dieu, ce qu’elle est belle, douce ingénue. ô dieu, ce qu’elle est tentatrice, nonchalamment assise, avec ce petit air boudeur qui séjourne dans sa voix fluette. ô dieu, ce qu’elle est provocatrice, à jouer avec ses nerfs.
« tu les manque un peu trop souvent pour que je sache laquelle te conter. »
il argue, sourcils haussés, sourire pincé. il mord, léon, il agressive, léon. il veut pas pourtant, mais c’est plus fort que lui : blessé d’être délaissé. vexé d’être un jouet. outré de devoir se pointer que quand le feu lui lèche l’aine, que quand l’envie de s’amuser vient la secouer. et pourtant, son côté enfantin le fait craquer. l’idée d’être celui qui prend soin d’elle, à lui raconter des histoires pour qu’elle puisse s’endormir, a ce côté touchant. comme s’il pouvait avoir une quelconque rédemption pour ces méfaits passés (et actuels). comme s’il pouvait être quelqu’un d’autre, quelqu’un de bien.
il s’approche d’elle, léon, sourire un peu désolé placardé sur ses lippes abîmées. il s’accroupit à ses côtés, lui prend la main avec une délicatesse qu’il ne se connaissait pas.
« tu sais que ça me dérange quand tu débarques à l’improviste. »
il souffle comme pour lui expliquer ses gestes, son agressivité, (en cachant les raisons les plus évidentes).
« ça nous donne l’impression qu’on est pas importants pour toi. »
il ajoute alors que sa tête comble les blancs, rectifie la palabre susurrée du bout des lèvres. « ça me donne l’impression que je suis pas important pour toi ». l’égoïsme qui suppure par tous les pores, furoncles sanglants.
« et qu’on peut pas compter sur toi. c’est une famille, tu sais ? et t’en fais partie. »
il sourit légèrement, encore un peu crispé. c’est sa famille à léon, rien d’autre.
« tu leur manque en plus. »
en vrai, léon il en sait rien. en vrai, c’est p’têtre bien à léon qu’elle manque. mais léon il s’exclue, léon il veut pas s’mettre à nu. léon il est paumé dans son palpitant enchaîné, lola qui se mêle à lua, lua qui redevient un peu trop lua. léon qui s’est forcément attaché, léon qui revoit rarement la même aimée plus d’un soir d’affilé. et lua elle est dans sa vie depuis quelques semaines, quelques mois… et léon il s’en lasse pas. lua c’est pas n’importe qui…
mais lua c’est pas lola.
léon, il sait qu’il pourra jamais lui offrir ce qu’elle demandera. il voit bien les recueils de sa naïveté passée briller dans ses grands yeux veloutés. il les voit briller fort fort comme des phares, ses rêves de gamine laissés de côté.
léon c’est un fardeau, c’est pas un prince charmant.
léon c’est surtout le chaos, le prince de la mort sur son cheval blanc.
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