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 oh, you loved her, like a goddamned thunderstorm. (asriels)

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bang bang
. ✦ ⊹ Dim 26 Nov - 16:02 ⊹ ✦ .
they can still taste the chaos
Oh, you loved her, I know, like a goddamned thunderstorm. With lighting in your veins, and destruction in your smile.
Les verres s'enchaînent, déclinaisons ambrées qu'il s'enfile au hasard, à invoquer le tonnerre qui ruinera ses tempes au matin. Il a commencé plus tôt que d'ordinaire, aux premières ombres crépusculaires, à s'en remettre à Simonia pour estomper sa sobriété affligeante. Il a besoin de s'anesthésier, le médecin, après quelques heures de trop à s'égosiller aux urgences. A ne plus distinguer le blanc de sa tenue, derrière le carmin s'y dispersant un peu plus à chaque minute assomante. Il a plus eu que cette idée en tête, pour tenir jusqu'à ce que la relève ne vienne l'arracher aux couloirs aseptisés. Le tabouret qu'il ne quitterait pas de la soirée, le magma alcoolisé qui endormirait ses veines, griserait ses sens. C'est sûrement ce qui lui a évité de coller son poing dans la gueule d'un de ces cons venu consulter parce qu'il s'était tordu la cheville, râlant sur le temps de prise en charge, comme s'il n'avait pas remarqué le chaos ambiant, le peu de temps à consacrer à ce genre de connerie par l'Asriel. C'est pas correct, que s'est osée à noter une étudiante collée aux basques d'un infirmier, ce qui n'a pas manqué d'agacer un peu plus l'urgentiste. Et agacé, c'est l'état dans lequel il se définissait à ce moment-là, bien qu'au stade où la moindre parole sortait en grondant et lui filait des airs de bête enragée. Le cabot des enfers, le molosse de l'hôpital, rugissant et mordant plus que de raison, a franchement eu besoin de couper net avec les journées, les nuits précédentes, à profiter du maigre temps libre qui lui reste. C'est souvent ce qui le pousse à se retourner le crâne à peine ses vêtements de ville remis sur le dos, la clope allumée dès les portes mécaniques refermées sur son échine. Le néant, c'est comme ça qu'il se l'approprie, à taire la violence, la misère rampant jusqu'aux moindres recoins de son esprit, à s'éreinter dans la sueur et dans le sang. Dans les mauvais jours, parmi les gamins paumés qu'il recoud, les orphelins égarés pris entre deux feux qu'il tente de sauver, y'a le souvenir de son frère qui revient, qui défonce un peu plus ce qui lui reste de calme. Par ces soirs-là, y'a rien qui le retient, Roman, de se déglinguer la gueule jusqu'à frôler le coma.

Mais pas ce soir. Pas lorsque l'échappatoire s'annonce, dans les brumes naissantes de son regard, sous la forme d'une longue paire de jambes et de lippes enchanteresses. Dans ce bar, on le connaît, l'urgentiste de Night Vale, et ces verres qu'il offre non sans arrière-pensée. La divine créature a des airs ingénus, derrière ses cils trop longs et ses pommettes qui s'embrasent dès que le prédateur s'approche. Il ne met pas deux secondes, l'Asriel, à comprendre que ce sera facile. Comme d'habitude. Y'a un soupçon de lassitude qui le prend aux tripes, alors qu'il la laisse l'aiguiller jusqu'à la sortie, lui donnant l'illusion de contrôler ce qui va suivre. C'est le même pas mécanique, le même trajet qui s'effectue dans la nuit, les mêmes sourires qu'il esquisse à l'adresse de la demoiselle qu'à toutes les autres. Roman, il est déjà blasé avant même de commencer. A se donner de faux airs de gentleman en lui ouvrant la portière, alors que ça le fait clairement chier. A la laisser pénétrer la première dans l'imposante demeure, jetant les clés en loupant le meuble, ôtant sa veste en lui proposant machinalement un verre. Il n'est pas là pour boire un verre de plus, certainement qu'elle non plus, pourtant, elle accepte la prétendue politesse. Alors, il lui sert son verre, Roman, en la détaillant de ses iris délavés, de ceux qui ne s'animent pas, ce soir, pas même lorsqu'elle repose son verre, glisse un bras dans sa nuque, et qu'il s'abandonne à son baiser.

Jusqu'à ce qu'une troisième présence ne s'annonce.
Seule susceptible d'éveiller l'éclat au fond des prunelles azurées.
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bang bang
. ✦ ⊹ Dim 26 Nov - 17:13 ⊹ ✦ .
your mouth make a hurricane
I gave you the messiest head
You give me the messiest head, Oh, you're turnin' red
Une lueur embrasait ses pupilles délicates, obscure, comme la nuit qui s’installait petit à petit, prenant possession de l’astre luisant. Elle était sortie, appelée par la lune, comme une louve solitaire. Le liquide ambré qu’elle observait,  coulait dans sa gorge y laissant son amertume. Plusieurs regards effleuraient ses courbes délicieuses, le relief de ses lippes rouge sang, tentatrices. Son esprit était verrouillé, plus rien ne pourrait la distraire. La jolie sirène s’extirpa alors, voulant passer à la vitesse supérieure. Elle savait qu’il était chez lui à cet instant, elle pouvait le sentir dans ses tripes, dans son cœur dévasté. Elle avait envie de déverser sa boule d’énergie, toute cette aura qui la submergeait, parce qu’elle avait mal, que sa tête était sur le point de vriller, parce qu’il la rendait folle. Tous ses doutes qui l’assaillaient, des questions qui hantaient ses rêves. Il lui restait son adrénaline quotidienne, celle qui la rendait vivante, parce qu’elle mourrait à petit feu, elle ne voulait pas se l’admettre mais le bijou est éméché, ses iris se baladèrent sur son annulaire, où la pierre était toujours posée, l’habillant d’une façon élégante. Les paysages défilaient, tandis que son palpitant se serrait, comme ayant peur d’une ultime attaque qui pourrait le faire défaillir. Elle sent son souffle devenir un peu plus saccadé, tandis qu’elle mordait sa lèvre inférieure nerveusement jusqu’au sang, jusqu’à sentir une micro douleur. Devant elle se dresse la demeure dans laquelle elle avait tout vécu, en passant par les cinquante nuances de désir qui l’avait animée. Elle rajusta sa robe de naïade, celle qui lui avait fait tourner la tête. Salome s’était attendue à ce qu’elle allait voir, tout son corps était en alerte, ses mains moites, alors qu’elle feint, qu’elle revêt un masque pour ne pas se laisser abattre par ses pupilles claires et qui pourfendaient son âme en un regard. Prenant une grande inspiration, la jeune femme posa sa main sur la poignée, elle savait que la porte n’était pas fermée, une mauvaise habitude de Roman. Ses talons raisonnèrent dans le couloir, elle entendait un gloussement, tandis que sa mâchoire se crispait et qu’un dégoût naissait en elle.  Salome s’avançait, telle une déesse, avec une confiance qui irradiait la pièce. Dans ses mains, elle tenait une enveloppe, qui résumait leur vie commune, il les avait déchirés, comme un vulgaire papier. Parce qu’après tous ces papiers symbolisaient une fin imminente, une collision. Elle ne le regardait pas, du moins pas encore, vrillant son regard de biche sur la blonde qui était assise à côté de lui. Alors elle s’approche comme une lionne en chasse, un sourire narquois sur ses lippes. « Je vous conseille de retrouver le chemin de sortie rapidement avant que votre joli minois ne se retrouve photographié et que vous vous trouviez impliquée dans une histoire d’infidélité.. » sa voix est rauque et grondait. La petite mésange la regardait d’un air curieux tout en restant stoïque, hypnotisée par Salome. Puis elle se leva, sans un mot et passant devant Salome. « Il ne vous a pas dit qu’il était marié ? » La diablesse posa un doigt délicat sur la joue rose de la jeune femme. « En plus vous êtes un choix parfait, malheureusement pas pour ce soir je regrette. » La jeune femme l’observa avant de déguerpir. La jeune policière enlève son manteau et le déposa sur la table du salon. Elle était seule avec lui, cela faisait un petit moment qu’elle ne l’avait pas vu, lui et ses yeux perçants, lui et son corps qui lui manquait, lui et ses baisers qui martelaient sa peau. Son regard se risqua à dériver vers le sien.  Repérant le verre sur la table, la policière s’avança vers lui, se penchant légèrement. Sa peau d’albâtre était mise en valeur par la lumière environnante. « On ne vas pas gaspiller un si bon whisky, cela serait du gâchis.. » Elle porta le verre à ses lippes tout en regardant Roman. Parce qu’il y a un feu qui brûle, parce que c’est toujours électrique entre eux, qu’importe la situation. Elle ne sait pas pourquoi il agit comme ça alors qu’elle peut voir dans son regard qu’il la voulait, et ça, elle ne devait pas y penser.
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. ✦ ⊹ Dim 26 Nov - 20:16 ⊹ ✦ .
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Oh, you loved her, I know, like a goddamned thunderstorm. With lighting in your veins, and destruction in your smile.
Dès que la porte s'ouvre, il sait. Le claquement des talons ne confirme que trop la présence qui s'invite, prête à rompre prématurément la danse qui se présageait. Il ne bronche pourtant pas, n'esquisse aucun mouvement de recul, les lèvres se séparant de son fait à elle, troublée par l'arrivée imprévue. Ça ne peut être qu'elle, la seule susceptible de s'inviter sans prévenir, sans même prendre la peine de sonner. Pourquoi pas, après tout, même si un crépitement narquois se dessine dans l'iris du maître des lieux. A tant vouloir s'en aller, à quoi bon revenir de la sorte, comme s'il s'agissait encore de sa demeure ? Pour la première fois de la soirée - de la journée, d'ailleurs, et de celles qui ont précédé - il a franchement envie de rire, Roman. Presque autant qu'en déchirant minutieusement une à une les pages de ce précieux dossier qu'il a reçu de sa part, quelques jours plus tôt. La satisfaction de la savoir chez lui le dérobe au regard de l'étrangère qui semble presque de trop, subitement. Il ne le cache pas, à se détourner de la jeune femme pour laisser l'épouse entrer dans son champ de vision, l'envahir, même. L'iris se glisse de ses traits finement ciselés au port altier de sa nuque, à cette robe qui se devine sous son manteau. Il la contemple, la détaille avec une insistance qui brûle de cette vérité irréfutable. Elle est magnifique. Déesse somptueuse aux prunelles sombres, sa présence éclipse pour un instant les réflexions que Roman pourrait songer lui faire sur cette entrée inoportune. C'est qu'il a de la répartie, en temps normal, même lorsque le souffle se coupe sur une telle apparition. Seulement, y'a l'oeil qui achève sa course sur la putain d'enveloppe qu'elle manipule entre ses doigts, comme une provocation à sa personne, qui brûle les yeux du médecin d'une flamme réprobatrice. Mais elle ne le voit pas, Salome, focalisée sur la demoiselle dont il a presque oublié la présence.

Quelque part, ça l'emmerde. C'est pourtant ce qu'il a attendu depuis qu'il lui a renvoyé le formulaire en petites coupures, qu'elle vienne s'en agacer, persuadé qu'il ne tarderait pas à la revoir. Comportement futile au premier abord, cachant l'intention de reprendre l'ascendant, de la conduire jusqu'à lui, prête à réclamer sa foutue signature. C'est presque une victoire en elle-même de la voir là. Presque. Parce qu'à trop laisser son regard s'attarder sur sa silhouette, il ne peut oublier les foutus papiers qu'elle semble avoir pris plaisir à amener avec elle. C'est pas une visite de courtoisie, et ça, ça le fait un peu chier, dans le fond, surtout quand elle est habillée de la sorte et resplendit d'une manière qu'il a presque oublié avec le temps et dans les yeux des autres. Pivotant légèrement sur son siège pour profiter de la scène, ses prunelles vagabondent d'une femme à l'autre, tâchant de réprimer le plaisir qui se balade dans son sourire alors que Salome laisse entrevoir ses crocs. La plus jeune n'a aucune chance, ne cherche pas à protester, et Roman contemple les gestes de la brune, ses lèvres qui détaillent la situation à la blondinette prête à se faire dévorer. Innocente prise au centre d'un conflit qui la dépasse, sur le territoire de la flic qui ne lâche rien de ces airs imperturbables, le témoin reste muet, se laissant divertir. Parce que c'est ce que c'est pour lui, à ce moment-là. Une distraction comme une autre. Encore grisé par l'alcool, par la superbe de Salome, il ne voit pas le mal, Roman. Aveugle à la répugnance de l'épouse, sa langue se délie alors que la conquête inconquise se précipite vers la sortie. « On s'rappelle, hein. » Le ton laisse deviner qu'il trouve ça drôle, l'Asriel, le sarcasme se glissant dans ses paroles alors que son regard dérive à nouveau. Il n'y a plus qu'elle, désormais. Elle et lui. Pour la première fois, ici, depuis qu'elle est partie. C'est presque étrange, alors qu'il l'observe ôter son manteau, que son regard s'attarde un peu trop. Il n'a de cesse de la fixer, du moment où elle se décide à le regarder pour la première fois, à celui où elle arrive à ses côtés. Comme s'il s'attendait à la voir défaillir, faire marche arrière, revenir sur son départ. Il est confiant, Roman, l'a toujours été, un peu trop probablement. Parce que tout a toujours été facile, sous contrôle, jusqu'à ce qu'elle s'en aille. Que maintenant qu'elle lui file entre les doigts, il la regarde, après s'être détourné à de si nombreuses reprises. Il n'a pas fait le point, n'a pas regardé au-dessus de son épaule pour contempler le chaos qu'il a semé, durant toutes ces années. Il n'a pas envie d'y réfléchir, Roman, ni à ses foutus papiers. Alors, à la voir se pencher de la sorte, à avoir tout le loisir de la contempler, il oublie, pour quelques secondes. Un sourire aux lèvres, alors qu'elle s'empare du verre, il reste assis à sa place, laissant le temps se suspendre lentement. « Tu sais qu'on en a encore quelques caisses en réserve. Si t'es si inquiète du fait qu'il risque d'être gaspillé, tu peux toujours revenir, plutôt que de t'emmerder à passer exprès pour t'en assurer. » Il poursuivrait bien sur sa lancée, à lui demander si on l'a flanquée à la brigade du whisky, ce genre de connerie, mais il la laisse déjà digérer la première pique, lancée d'un ton aussi innocent qu'acide. « On l'avait ouverte ensemble, après une journée d'merde. » Désignant la bouteille dont le fond s'annonce, il surveille ses réactions, attend, patiemment, qu'elle termine son verre, pour se lever à son tour. A se retrouver subitement proche, trop, sûrement, pour les limites de la décence. Il sent son corps effleurer le sien, brièvement, son regard tombant dans le sien pour mieux se détourner d'un faux air nonchalant. Il se fait violence pour la contourner, alors que sa chair n'aspire qu'à la sienne, s'intéressant au bar dont il extirpe une nouvelle bouteille venant rejoindre la précédente. « Si tu veux trinquer, à une énième semaine merdique dans cette ville de merde. » Il n'aborde aucun autre sujet, Roman, que celui des banalités. Ignorant délibérément le motif de sa présence, attifé d'un sourire carnassier, c'est son verre qu'il emplit à nouveau, avant de lui désigner la bouteille. « Fais comme chez toi, hein. » L'oeil brillant des verres précédents, il se poste à nouveau devant elle, la frénésie de l'incertitude tiraillant ses nerfs. « Fin', faut croire que t'as pas attendu ma permission pour ça. » Référence à la jeune femme chassée des lieux. Nouveau sourire narquois, la braise ne faiblissant pas au fond de ses pupilles.
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. ✦ ⊹ Mar 28 Nov - 21:24 ⊹ ✦ .
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Le verre entre ses mains, la jolie brune observait d’un bref regard la maisonnée qui n’avait pas changé depuis qu’elle était partie. Décidément il n’avait pas changé lui aussi, elle regrettait presque d’être venue car il y avait dans son sang le liquide qui se déversait et qui emprisonnait sa raison petit à petit. Le récipient vide, elle se disait qu’il serait bête de le laisser vide et qu’elle avait besoin de cette chaleur que lui procurait cet élixir afin de remplacer celle qui la brûlait vive entièrement. Plutôt mourir que de se persuader que c’était par rapport à lui. Plutôt mentir que de ce dire que son corps le réclamait. Ses yeux le mitraillaient, à quoi bon revenir ? Elle savait qu’il ne le pensait pas, qu’il lui déversait son venin parce que le mâle dans son for intérieur rageait. Elle se faisait violence pour ne pas ressentir cette proximité. Parce que cela lui rappelle beaucoup de souvenir et le manque, qui la ravageait comme une maladie incurable. Elle l’écoutait parler, attentivement, tandis que machinalement elle se resservit un verre, plus conséquent cette fois. De dos, il ne pouvait pas percevoir que sa main tremblait légèrement, réprimant ce geste à la perfection. Parce que Salome ne savait pas du tout ce qu’elle devait faire, parce qu’elle était perdue à cet instant, dans les limbes du passé, d’un désir non éteint qui la titillait. Elle avait aperçu cette lueur dans les yeux de Roman, ce bleu qui la faisait fondre, qui la faisait défaillir, parce qu’elle avait l’habitude de s’y perdre, dans ses pupilles dévastatrices. Elle se retournait le verre à la main, se dirigeant vers lui. « Et toi je vois que tu n’a pas en attendu longtemps pour me remplacer, ce qui est dommage c’est que tu as gaspillé non pas le whisky mais tes années avec moi » Elle arqua ses sourcils tandis qu’un sourire vint effleurer ses lèvres. A cet instant, elle voulait lui balancer le verre dans sa gueule, le faire souffrir physiquement, pour ne serait-ce qu’avoir une once de souffrance morale qu’elle a enduré. «  Je te connais assez pour te dire que tu t’ennuyais. Habituellement, tu n’es pas aussi.. passif. » Un regard amusé, elle s’amuse avec ses prunelles chocolat à lui transmettre un message. Une gorgée encore de ce liquide ambré, de cet élixir vital en ce moment si difficile, parce que les enfers étaient ouverts. Elle se mordilla la lèvre inférieure, tic qui faisait partie d’elle notamment lorsqu’elle désirait quelque chose ardemment. Et là, elle voulait juste refréner ses émotions qui l’assaillaient. Salome ne pouvait pas rester en place, non, comme une véritable pile elle marcha vers la terrasse. Elle avait un besoin terrible de prendre l’air parce que sinon elle allait défaillir sur place et il aurait gagné. Alors qu’il a déjà tout gagné et elle avait tant perdu. Pourquoi ne pouvait-il pas la laisser s’en aller alors qu’elle savait qu’il ne l’aimait plus, sinon il ne serait pas aller voir ailleurs.  Elle se pencha délicatement pour enlever ses talons, comme elle faisait auparavant parce qu’elle adorait marcher pieds nus. Elle prit une profonde inspiration, se sentant d’un côté à l’aise par les murs qui l’entourait et de l’autre mal à l’aise avec sa silhouette dans les parages, parce qu’il n’était pas de bonne augure, il pouvait retourner la cervelle à n’importe quelle femme qu’il croisait. Elle ne pouvait pas blâmer les jeunes colombes qui tombaient dans le filet. Elle prenait appui sur la rambarde, son regard se perdait sur le Verona avant de sentir sa présence et se retourner. Il était juste devant elle, comme un prédateur, mais la gazelle connaissait déjà ce jeu, auquel elle a plusieurs fois joué avec lui, dans une danse macabre qui l’a mené à sa perte. « Tu veux quoi Roman ? Tu aurais dû me quitter avant si je ne te suffisais plus. » Un sombre murmure, sa voix était posée, sans aucun reproche de sa part. Elle pourrait sortir ses griffes acérées, elle aurait de quoi faire mais à quoi bon se battre ce soir. « bordel regarde où on en est maintenant… » un dernier regard avant de consommer cul sec son whisky, comme si ce fut de l’eau. Elle regrettait déjà d’être sortie, elle n’arrivait plus à contenir cette tornade, alors elle préférait rentrer. Parce qu’elle avait vu que pour cette soirée, elle ne pourrait pas lui faire signer les papiers, non pas dans cet état, cela ne serait pas loyal. Salome se retourna de nouveau vers la Verona, préférant plonger dans la froideur du lac que dans la chaleur de ses yeux. Bientôt il aurait le loisir d'en aimer une autre qu'elle et rien que ça, ça lui foutait des frissons interminable parce qu'il était à elle.
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. ✦ ⊹ Jeu 30 Nov - 22:18 ⊹ ✦ .
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Oh, you loved her, I know, like a goddamned thunderstorm. With lighting in your veins, and destruction in your smile.
Il le sent, ce fossé qui s'étend entre eux, dont il devrait se sentir responsable, là où il est pourtant plus simple de rester sur le fait que c'est elle, elle qui a pris la décision de partir. Contemplant la distance inégale qui les sépare, à mesure qu'il s'approche pour mieux la voir reculer, ça a tout l'air d'un jeu pour Roman, à se demander quand il parviendra à grapiller quelques mètres de plus, à l'effleurer. Il jette ses remarques comme une traînée de poudre, l'oeil curieux surveillant les gestes de l'épouse, avide de ses paroles, à atteindre l'étincelle qui conduira à l'implosion, les consumera tous les deux. C'est sûrement pour ça qu'il a ce foutu sourire qui ne quitte pas le coin de ses lèvres lorsqu'elle s'avance, susurre son venin sans pour autant éveiller une once de culpabilité. « Parce que t'es partie, mais moi j'ai pas le droit de baiser ? » Il va trop loin, sûrement, à jouer avec ses limites, dévoilant des crocs d'une blancheur impeccable. Le ton est mielleux, la questionne, comme s'il ne s'agissait en aucun cas d'un coup bas mais d'une interrogation sérieuse. Dans le fond, faut dire que ça lui paraissait déjà logique de multiplier les conquêtes alors qu'elle était encore là, alors, fallait sûrement pas s'attendre à ce qu'il se tienne davantage désormais. C'est probablement l'image qu'il renvoie, celle du parfait connard qui assume totalement de continuer à vivre comme il l'a toujours entendu. Du type qui était déjà pas capable de rester fidèle lorsque tout semblait parfaitement aller. Dans l'fond, s'il réfléchissait un peu Roman, il en aurait des choses à lui dire, à sa Salome. A commencer par le fait qu'il n'a jamais été question de la remplacer, pas même lorsqu'il froissait d'autres draps, rencontrait d'autres lèvres, d'autres corps, alors que son coeur était entre ses mains à elle. Qu'y'en a aucune qui aurait pu lui arriver à la cheville, de ces beautés à peines égarées dans ses bras, déjà oubliées. C'est son coeur mal amarré, qu'il aurait fallu remplacer. Cette putain d'incapacité à tenir ces pulsions toujours mises sur le dos d'un excès de testostérone, d'un besoin insatiable de liberté. Il s'est senti étouffer, Roman, lourd, avec cette bague au doigt censée le maintenir dans ce chemin de bienséance méprisant l'adultère. La vérité, c'est sûrement qu'il n'arriverait pas à faire autrement, même s'il essayait. Que son regard n'a jamais pu se détacher de celles qui croisaient sa route, quand bien même sa brune l'attendait chez eux. Peu enclin à l'introspection, il s'est jamais demandé, Roman, pourquoi il n'a jamais été de ceux qui parviennent à se dévouer au lit conjugal, sans écart aucun. Y'aurait peut-être fallu commencer par là, avec toute une vie nécessaire pour y répondre.

Ses lèvres se plissent légèrement alors qu'elle analyse son attitude, qu'il finit par laisser échapper un rictus. « P'tetre bien que j'm'ennuyais, ouais. » Il hausse les épaules, incertain quant à l'attitude de Salome, à ce qu'elle cherche en venant ici, en le provoquant sur ce terrain-là. Contemplatif, il note cette lèvre inférieure qu'elle mordille, tic qu'il a toujours su interpréter depuis des années, qui lui échappe à cet instant précis. Il en a à la pelle, des remarques à faire, plus ou moins fines, qui envenimeraient les choses sans aucun doute. C'est sa fuite précipitée vers la terrasse qui interrompt toute pique prête à lui échapper, son regard la suivant alors qu'il se retrouve un peu con, subitement. Il ne sait pas ce qu'elle fait, n'est pas sûr d'avoir envie de comprendre ce qui se passe dans sa tête à cet instant précis, certainement de mauvaise augure. Pourtant, il a cette satanée étincelle qui ne quitte pas ses iris depuis qu'elle l'a arrachée à l'ennui de cette soirée, qu'elle lui a fait oublier l'hôpital, la colère, la fatigue, par sa présence radieuse. Si les émotions ne sont pas douces, ne l'ont probablement jamais été envers Salome, elles se font brutales, le tiraillent sans qu'il ne puisse se stabiliser. Tout a toujours été trop fort, trop intense, à changer les éclats de rire en crises de larmes, les mots doux en rugissements hystériques, les perdant dans les limbes d'une passion destructrice. C'est probablement pour ça qu'il ne peut pas s'empêcher de s'approcher, silencieux, à détailler sa silhouette qui abandonne ses talons, se poste face à l'étendue d'infinie offerte par la nuit. Il a des impressions de déjà-vu, des souvenirs à la pelle qui se mélangent dans son esprit alcoolisé qu'il rassasie de quelques gorgées de plus.

Il ne lui fait pas l'affront de la toucher. Pas tout de suite. Il la laisse se retourner d'elle-même, ses prunelles butant sur les siennes, s'y attachant avec cette même ténacité.« C'que j'veux, moi ? C'est toi qui débarque sans prévenir, sans que j'sache ce que tu cherches, au juste. » La langue se délie avant qu'il n'ait cherché une réplique bien sentie. Il le lit dans ses yeux, qu'elle est fatiguée. Qu'à trop tirer sur la corde, elle va peut-être bien se remettre à l'emmerder avec cette histoire de papiers. Il aurait dû la quitter avant, c'est peut-être ce qui lui a traversé l'esprit lorsqu'elle a commencé à parler de divorce. Qu'il aurait aimé être celui à employer ce terme, au lieu de se le voir imposer. A laisser cette foutue fierté s'interposer sans réfléchir davantage, persuadé que c'était la seule chose qui le blessait. A la regarder, il ne parvenait à se dire que c'était la décision à prendre, ni à revenir en arrière. Aucune excuse ne semblait destinée à franchir ses lèvres scellées, parce qu'il n'éprouvait pas de regret, Roman, si ce n'était d'avoir assisté à son départ, d'avoir été remis sèchement à sa place. C'était l'égo blessé, ses mots maladroits, ses prunelles insensibles à la douleur qui pouvait émaner d'elle. Il n'était pas assez alerte à son ressenti, trop focalisé sur lui-même. « C'est toi qui m'fais chier avec tes papiers, j'ai rien demandé. » Sous-entendu, c'est toi qui a voulu me quitter. L'accablant de ces responsabilités, sans se remettre en question, jamais. « Alors j'veux bien que tu m'expliques ce que tu veux, toi, à te pointer là, à siroter ton verre et à profiter de la vue sans m'dire ce que t'as en tête, Sam. » Sam, c'est comme ça qu'il l'a toujours appelée, loin des Sally, Sal', Salom, habituels. Et ça sort tout seul, comme une vieille habitude, alors que les paroles continuent à s'enchaîner dans le désordre et qu'il se poste à ses côtés, se risquant à glisser deux doigts sous son menton pour l'inciter à tourner la tête vers lui, à le regarder. Y'a le whisky qui fait briller ses prunelles et il sait pas trop où il va, comme ça, à se contenter d'improviser, désinhibé. « T'es très belle. Ce soir, encore plus. » Et il la regarde, Roman, avec cette même ardeur qu'un peu plus tôt. « Tu m'as sacrément impressionné, avec ton entrée, tout à l'heure. » Il y repense, mais aucun sourire ne s'invite sur ses lèvres, cette fois. Y'a que cette témérité qui le pousse à se rapprocher, encore, à glisser une main ferme dans son dos et à presser ses reins pour l'approcher de lui, sentir son corps contre le sien alors que son nez se perd dans ses cheveux. Il est bourré, Roman, et il sait pas vraiment si c'est déplacé, c'est ce qu'il dit d'ailleurs, à ce moment-là : « J'sais pas si j'ai encore l'droit, j'ai pas signé le dossier, encore, après tout. » Ses lèvres se déposent dans son cou, à appréhender le geste qui le repoussera, le coup qui viendra, peut-être.
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. ✦ ⊹ Dim 3 Déc - 15:31 ⊹ ✦ .
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I gave you the messiest head
You give me the messiest head, Oh, you're turnin' red
Malgré la douce brise, la jeune femme n’éprouve aucun frisson, aucune caresse du vent ne peut la troubler, car le seul élément qui peut le faire se tient juste devant elle. La jolie nymphe l’écoutait attentivement, décryptant les émotions sur le visage de cet homme pour qui son cœur à saigné et saigne encore. Elle l’observait attentivement, plissant légèrement les yeux à ses remarques. Elle encaissait, parce que c’est ce qu’elle a toujours fait, Salomé, comme un volcan, elle emmagasine et le jour où le seuil de tolérance est dépassé, elle explose et déverse sa colère, et ça, ça fait mal, c’est fatal. « Tu crois que moi aussi ça m’emmerde pas ces papiers ? C’est toi qui me l’a obligé et le pire c’est que tu t’en rends même pas compte du mal que tu me fais. » Elle pointait son index sur son torse, pour donner plus de contenance, même si elle sait que ce soir il n’entendrait rien, qu’elle retenait ses larmes, qu’en silence elle serrait son poing, fort, tellement fort que ses ongles s’enfonçaient dans sa chair et y laissaient des marques, comme des pointillés tracés à main levée. Son visage se fige légèrement, elle tique, parce qu’il l’a appelé Sam, elle n’aime pas ça, non, elle hocha la tête négativement. « Te fous pas de moi Roman, tu sais très bien ce que je veux. Je sais que tu voulais me faire plaisir en m’épousant et là c’est à mon tour, je vais te plaisir en divorçant, te rendre ta liberté. Après tout, on aurait jamais dû se marier, je sais pas si cela aurait suffit.. » Salome se sentait mal, parce que cette infidélité elle le prenait comme une dague en plein cœur. C’était comme une gifle à la gueule surtout qu’elle pense qu’il est l’homme de sa vie, que le mariage aurait pu être l’apogée de leur histoire, mais non, cet acte a signé le déclin de leur histoire. Il lui dit qu’elle est belle, un sourire narquois se dessine sur ses lèvres pulpeuses. Elle sait que c’est le whisky qui parle mais cet éclat dans ses yeux, il est vrai. Du moins c’est ce qu’elle se répète. Elle ne savait pas s’il jouait, mais cela lui faisait du bien. « Il fallait que je sois convaincante pour faire peur à la petite poule. » Elle riait intérieurement, parce qu'elle avait toujours cette hargne en elle, et cette possessivité qu'elle avait développé avec Roman, ce brun ténébreux qui avait chamboulé sa vie.Elle arqua ses sourcils parce que la jolie sirène était très persuasive quand elle le voulait.Ses prunelles ne quittaient pas les siennes, tandis que son corps était électrisé par son toucher. Cette main qui s’invitait sur ses reins, que le dos-nus de sa robe profond, permettait à la pulpe de ses doigts de l’effleurer. Un terrain dangereux dans lequel les amants tourmentés s’engouffraient. Salomé fermait les yeux lorsqu’elle sentait son visage niché au creux de son cou. Ses cheveux se poussaient pour accueillir l’assaillant. Naturellement, elle pencha son cou, une habitude qu’elle avait perdu au fil des mois. En cet instant plus rien comptait, parce qu’elle ne pouvait pas résister, que sa barbe picotait sa peau, la malmenant. Une chaleur qu’elle pensait éteinte, renaissait, prenait vie dans son corps avec une ténacité débordante. « Roman.. » La seule chose qui glissait entre ses lèvres était son prénom, comme une prière. Aucune pensée n’arrivait à se former dans sa tête, qui était trop occupée à laisser son corps envahi par des émotions contradictoires où le désir grandissait à chaque fois qu’elle se laissait aller à lui, à ses baisers, comme un vampire qui aspirait sa vie. Les mains de la sirène se baladaient sur son torse, sur sa chemise, ce bout de tissus qui les séparaient. Elle ne faisait plus attention à ce qui les entourait, le seul clapotis de l’eau qui donnaient du rythme à ce silence brisé leurs soupirs. Alors la jeune femme attrape le menton de son amant, fixant ses prunelles bleues océan, capable de faire chavirer n’importe quel navire. Elle se mordilla la lèvre avant de retrouver ses lèvres et d’y déposer un baiser  Son corps se pressait encore plus contre lui, voulant encore ressentir cette adrénaline de cette promiscuité. Tant qu'il n'avait pas signer ses foutus papiers, ils faisaient encore parti de la même famille. Elle s'arrêtait en pleine apogée. « Le droit de quoi Roman, de me désirer encore ? » Une lueur de défi vivait dans ses yeux.
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