AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% Récupérateur à eau mural 300 litres (Anthracite)
79 € 99 €
Voir le deal

Partagez

 Souls don't break, they bend (elyan)

avatar


Invité

Souls don't break, they bend (elyan) Empty
bang bang
. ✦ ⊹ Dim 15 Oct - 18:20 ⊹ ✦ .


souls don't break, they bend
roman + eleanor
Ca tambourine dans son corps l’espace de quelques secondes, son regard se perd au loin, croise celui de son père avant que sa tête ne heurte le sol. Elle se détestait déjà de n’avoir rien vu venir, elle qui avait pourtant tendance à tout anticiper. Dans son regard la lueur s’était allumée, celle qui annonce qu’il va la frapper. Elle avait fini par comprend qu’il aimait ça, faire mal. Alors instinctivement sa main avait empoignée sa lame coincée dans son dos tandis qu’il lui hurlait dessus. Le piège se refermait sur elle. La toile qu’elle avait tissée depuis des années s’enroulait autour d’elle. Il avait compris, elle avait baissé sa garde. Pensant qu’après dix ans elle n’avait plus à s’inquiéter de sa couverture. L’une après l’autre, deux déflagrations qui avaient fendues l’air raisonnaient encore à ses oreilles. L’incompréhension la gagnait, elle n’avait pas anticipé parce que ce n’était pas son père ça. C’est trop facile pour lui de sortir son flingue. Ce qu’il aime c’est frapper de ses propres mains. Prendre son temps et savourer. Elle comprenait qu’il avait agi sans réfléchir. Il lui était tombé dessus, animé par la seule pulsion d’une vengeance. Envahit par la colère et l’horrible sensation d’être trahit par celle qu’il avait pourtant si bien éduquée. Ely sentait son énergie la quitter en même temps que le vermeil glissait hors de son corps. L’homme s’approche, sa bottine claque contre sa tempe en un geste de domination avant de la laisser là sur le sol. Qu’est-ce qu’elle était censée faire ? Le noir complet s’imposait à elle, incapable de réfléchir correctement, la pensée de se laisser aller lui traversa l’esprit. La facilité. D’en finir et d’oublier cette vie qu’elle déteste. Cette guerre qu’elle mène constamment contre elle-même, se demandant si ça vaut vraiment la peine dans le fond de continuer cette vie. Un instant elle se demande pourquoi elle devrait se battre et il s’impose à elle. Cette silhouette qui s’éloigne doucement d’elle. Doux fantôme, celui qui hante ses rêves de ces souvenirs d’enfances. De ces souvenirs d’une Ely qu’elle ne semble plus être, qu’elle aimerait retrouver. A quel point son père avait-il compris au juste ? A quel point est-elle comprise ?

Des gestes saccadés et douloureux. Elle avance péniblement les quelques ruelles qui séparent la maison de son père à la Verona. L’eau dévale. Le ruissèlement apaise déjà son esprit, lui insufflant doucement ces innombrables souvenirs de son ancienne vie. Dans son ancienne elle. Ces souvenirs qui l’ont poussée à venir ici, prendre refuge auprès du seul repère de son ancienne vie en qui elle pense pouvoir avoir confiance. Elle ne sait pas bien ce qu’elle attend de lui, peut-être que l’appel du médecin qui l’amène à traverser la rivière. Peut-être que c’est l’appel du cœur. De le revoir une dernière fois avant de se laisser sombrer. Son esprit divague, il se perd dans un tourbillon de souvenir. Elle se revoit patauger dans les eaux troubles avec ses amis interdits dans un état second. De ceux où l’on rêve éveillé. La vision trouble, les pas hésitants, la dégaine fragile. Les doigts trempés peinent à trouver l’énergie nécessaire pour poursuivre sa route et compresser les deux blessures d’où s’échappe sans discontinuer le peu d’énergie qu’il lui reste. La maison se dresse enfin devant elle, imposante  et rassurante qu’elle pourrait défaillir sur le champ. Péniblement, Ely rassemble ses dernières force pour mettre un pied devant l’autre, semant les goutes jusque sous le perron. Machinalement elle regarde autour d’elle, tente de s’assurer que personne ne la voit du peu que sa vision lui permet d’apercevoir. A la hâte elle tape fébrilement à la porte. Prie un dieu en qui elle ne croit pas pour qu’il soit là, qu’il lui ouvre la porte au plus vite, qu’elle puisse revoir ce visage rassurant. Bien plus épuisante qu’elle n’avait pensée, cette escapade jusque chez Roman l’a poussée dans ses retranchements. Appuyée contre le battant de la porte, emprise à des sueurs froides, la blonde lève les yeux vers l’homme qui lui ouvre enfin la porte. Un mince sourire étire à peine visiblement ses lippes, elle est heureuse de le voir. « Roman .. » Un murmure difficilement audible, un ultime effort. Le regard se fait supplicateur, perdu, inquiet. Elle montre ses mains tremblantes et dégoulinantes au grand brun. Comme si elle venait de se rendre compte à l’instant qu’elle était surement en train de mourir. Ses jambes frêles lâchent après tant d’effort et la blonde s’écroule dans ses bras, s’enivrant de cette odeur bien trop rassurante, luttant pour ne pas s’endormir tout contre la seule chaleur humaine sincère qu’elle n’est jamais connue. Subitement elle redevenait la gamine de dix-sept ans, perdue dans un monde qu’elle ne comprend pas.
Revenir en haut Aller en bas
avatar


Invité

Souls don't break, they bend (elyan) Empty
bang bang
. ✦ ⊹ Dim 26 Nov - 21:50 ⊹ ✦ .
<
souls don't break, they bend
The thought of you is like a knife driven between the cracks of my ribs, into the hollow of my chest.
Lorsque quelques grands coups s'abattent sur la porte, il n'est franchement pas d'humeur, Roman. Y'a pas grand monde qui ose se pointer à l'improviste. Fut un temps où il pouvait s'attendre à trouver Sparrow sur le seuil, ce qui avait le don de chasser ses airs prématurément renfrognés, mais l'médecin n'a plus aucune nouvelle de lui depuis longtemps, bien trop pour présumer qu'il peut s'agir de lui. Les autres préviennent, en temps normal, ou ne débarquent pas à l'improviste, trop incertains de le trouver chez lui. Et puis, y'a Salome. Dernier cas de figure, cela ne ressemblant cependant en rien à la brune de prendre la peine de s'annoncer pour entrer dans ce qui était encore sa maison il y a peu. Les poings serrés, il s'demande un instant s'il va prendre la peine de se lever, d'aller ouvrir. Faut croire que l'envie de s'égosiller sur le premier venu est plus pressante que celle de feindre l'ignorance, comme d'habitude. Alors, en quelques pas, il se retrouve à ouvrir à la volée, témoignant d'avance de sa mauvaise humeur. Et ses traits se décomposent avant même que la moindre saloperie n'ait pu lui échapper, alors que ses yeux prennent connaissance de la personne qui se tient devant lui, dans sa globalité.

Y'a le battant qui s'affole à lui écraser les côtes, le souffle qui s'est coupé dès que son regard est tombé dans le sien, à oublier d'oxygéner ses neurones. Durant ces instants de latence, il a l'impression que tout le sang se regroupe à l'épicentre de sa douleur, à envoyer quelques pulsations erratiques des tréfonds du myocarde. Le temps s'est suspendu à la faible lueur du sourire d'Eleanor, de ceux qu'il n'a jamais vraiment su gérer, depuis qu'il est môme. L'genre qui aurait pu le faire sourire à son tour, si la situation n'avait pas été telle qu'elle l'était. Elle avait toujours eu ce don d'annihiler toute présence alentour, l'amie de toujours. Fille d'une rive qui n'était pas la sienne, elle avait su tisser des ponts invisibles d'un bout à l'autre de la Verona, d'un coeur à un autre. Elle n'avait jamais été loin, c'était ce qu'il s'était toujours dit, jusqu'à ce qu'il ne gagne le centre de la ville, s'éloignant de la demeure familiale. Alors, il est un peu sonné, l'Asriel. Il faut dire que rien n'aurait su le préparer à ça, alors que ses prunelles accrochent le premier mouvement qu'elle esquisse dans sa direction, l'horreur le frappant une fois de plus, réveillant ses réflexes léthargiques. Il se fait violence pour décrisper ses muscles, s'approcher brutalement pour la réceptionner avant que ses jambes ne flanchent. Ses mains tremblent dans son dos, s'échinent à se glisser sous ses jambes, à la soulever d'une meilleure prise, se maudissant pour la douleur qu'il lui inflige involontairement en la mobilisant. « Qu'est-ce-qui t'est arrivé, putain. » Marmonnements qui se perdent alors qu'il entre à reculons chez lui, referme brutalement la porte d'un mouvement d'épaule. Ses pensées se démultiplient, bordel sans nom dont il peine à extraire l'essentiel, se détournant tant que possible du regard d'Ely qui l'empêcherait de réfléchir. Pour quelques fractions de seconde, il en oublie tout ce qu'il sait, tout ce qu'il a rudement appris à grands coups d'échecs, d'expérience, de hauts, de bas, d'années sur le terrain, à manipuler des corps parfois bien plus abîmés que celui-là. Il perd les notions essentielles, les bases même de ce qu'il a eu l'habitude de faire depuis deux décennies. Il ne sait plus, Roman, comment il faut agir, quel savoir mettre en oeuvre, quels gestes mobiliser. C'est pas une inconnue, c'est pas qu'un corps à sauver, qu'une âme à rassurer vaguement, même si le coeur n'y est plus vraiment depuis des années. C'est Eleanor Weland, et ça rend les choses vachement plus compliquées. « C'est comme dans les films, pour le coup, faut qu'tu gardes les yeux ouverts et qu'tu les fermes sous aucun prétexte. T'entends, les yeux grands ouverts, sinon j'vais être obligé de t'en coller une, j'suis pas sûr qu'ça te laisse un bon souvenir de moi après. » Y'a que le sarcasme qui sort naturellement, les mots qui s'enchaînent pour la forcer à rester éveillée, alors qu'il finit par la déposer sur le canapé, dégageant les coussins d'un geste brusque. « J'reviens, toi, tu RESTES AVEC MOI. » Il gueule alors que ses pas se précipitent, qu'il essaye de procéder méthodiquement en récupérant tout ce qui pourrait lui être utile dans sa réserve personnelle, de ce matériel dérobé à l'hôpital depuis des années, qu'il n'aurait jamais imaginé ressortir pour elle.

Le bordel s'éparpille dans un désordre que lui seul peut maîtriser, témoin de ses idées qui fusent alors qu'il tâche de se focaliser, soulevant le tissu pour constater le dégât. Deux plaies en étoile se dessinent et c'est un peu plus difficile subitement de feindre l'assurance. On lui a tiré dessus, c'est ce qu'il comprend dans l'instant, les mots se bousculant et s'entassant dans sa gorge. Ses mains cherchent, compriment, comprennent que l'espoir est encore là, que le trajet a épagné les organes. La concentration s'amplifie alors qu'il nettoie, observe, tâche de faire abstraction de la douleur qu'il provoque. « J'vais devoir retirer tout l'métal que j'trouve, ok ? T'as d'la chance que ça t'ait flingué que les muscles, mais va falloir t'accrocher. J'peux pas t'endormir ici, j'ai pas ce qu'il faut pour te surveiller, tu comprends ? Tu risquerais de pas te réveiller. » Pour la première fois depuis qu'ils sont entrés, il la regarde, Roman, droit dans les yeux. Il la fixe de toute sa ténacité, mâchoires crispées, à se sentir presque aussi pâle qu'elle, tout à coup. « T'as pas le choix, bordel, ou alors fallait pas venir me trouver, j'vais pas te laisser crever. » Il est presque en colère, tant la situation le dépasse, ça se ressent dans ses grognements qui font diversion alors qu'il attrape au vol la bouteille qu'il savourait avant qu'elle n'arrive. « Cul sec, dis moi que t'as pas appris à tenir l'alcool depuis le temps. » L'ironie persiste, à titiller le caractère de la Weland, à tâcher de lui offrir un point d'accroche. Sa seconde main s'affaire à l'aveuglette, incapable de cesser de la surveiller, prépare les instruments alors que les gants s'enfilent mécaniquement. « C'est l'moment de m'prouver que t'es pas une petite femme sans défense, ma grande. » L'énième pique se lance alors qu'une main réconfortante caresse sa joue, geste égaré qui s'envole alors qu'un regard attend son approbation. Le signe qu'il pourra commencer, qu'il appréhende alors que ses nerfs se tendent.
code by bat'phanie
Revenir en haut Aller en bas
 
Souls don't break, they bend (elyan)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» our shadows taller than our souls (leoh)
» time to have a break
» {sofi} if you wanna break these walls you're gonna get bruised

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
☾☾☾ give me a shot at the night :: Corbeille :: RPs terminés-
Sauter vers: