i need you, my darling. (cass)

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Cassandre & Drake

j'ai besoin de toi, de ton sourire, de tes doigts fin et chaud sur mon corps blessé en milles morceaux, j'ai besoin de ta vitalité pour me relever.

La nouvelle avait dû se répandre comme une traînée de poudre. Du moins, mon absence s'était fait ressentir, c'était évident. Voilà presque une semaine et demie que je n'avais pas mis un pied dehors, que j'étais terré telle une bête dans sa tanière, une pauvre bête blessée, vexée, humiliée. Sortir pour l'instant m'était tout simplement impossible. Pas que j'avais peur, bien sûr que non ! Jamais un Peters n'avait peur de quiconque, jamais. J'étais tout simplement que l'ombre de moi-même, jamais je ne voulais me montrer faible devant quiconque, surtout pas mon gang, surtout pas mes hommes. Je devais être toujours au sommet pour les protégés, pour montrer qui était le patron ici. Mais là..je n'étais pas du tout crédible alors je faisais le silencieux, le martyr.

Le cliquetis de l'horloge dans la chambre m'agace, j'étais déjà suffisamment agacé pour entendre ce fichu bien, qui commençait à me donner des envies de meurtre. J'éteins alors la télévision, tout en lâchant un gros soupire. Je m'ennuyais à en crever, ma femme n'était pas là et de toute manière...Je n'avais pas envie de sa présence, là tout de suite. J'avais envie d'une tout autre personne. Tu me manquais, j'étais en train de devenir fou de ne pas te voir. Je souffle alors, regardant l'heure. Il était déjà très tard. J'avais envie de me lever, ce que je fis. Je grince des dents, ayant affreusement mal dans mes côtes, certaines étant fêlées, donc assez désagréable. J'enfile une veste, avant de me traîner jusqu'à la sortie. Je marche dans cette ruelle sombre, que je connaissais trop. Elle était toutefois bien plus calme et propre que celle d'où je venais. Mes jambes me guidèrent presque tel un automate jusqu'à ta demeure, mon bras mutilé étant caché sous ma veste. J'en avais honte, de ce doigt coupé, je me sentais honteux et je n'étais pas certain que venir te voir était une bonne idée aussi. Tu aurais sans doute peur de me voir aussi...abîmé .En fait, je m'en foutais complètement. J'avais besoin de te voir. C'était devenu presque vital.
Je m'avance doucement devant chez toi, écrasant avec le talon ma clope que j'avais allumée sur le chemin, tout en remettant ma veste en place, avant donc de frapper à la porte. Je me racle la gorge, le coeur battant. Nerveux ? Je ne l'étais que pour toi, rien que pour toi. Quand tu ouvris la porte, mon coeur rata un battement, ton visage, ta douce odeur...Tout était presque salvateur à mes yeux.

"Chérie, tu m'as manqué. Navré, je ne suis pas aussi rutilant que d'ordinaire. Bref, on s'en fout. Puis-je entré ?" Demandais-je en regardant légèrement de coin, habitude.

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Drake & Cassandre

Trop tard pour sortir, trop crevée pour tenter d’appeler Angela sans l’engueuler, trop tôt pour se résoudre à aller se coucher. C’est pas comme si ton cerveau allait se foutre sur pause de toute façon. En pleine ébullition depuis plusieurs jours. Peut-être même plusieurs semaines. Le gang, les problèmes, Drake, Angie… Tout. Le silence radio te fait faire les cent pas, il te fait être insupportable avec tout le monde. Plus que d’habitude en tout cas.
La porte qui frappe, et tu sursautes. Par réflexe, le bout de tes doigts viennent toucher la fine lame calée derrière ton dos. Le choc. Bouche bée, cœur explosé. Tu restes là, face à Drake. C’est pas ton genre de pleurer quand t’es soulagée, quand y’a la pression qui relache, mais là, c’est que t’en aurais presque envie. Presque. Ca te ressemble pas. « Chérie, tu m'as manqué. Navré, je ne suis pas aussi rutilant que d'ordinaire. Bref, on s'en fout. Puis-je entré ? » Y’a ton cœur qui fait un bon. Pas seulement parce qu’il est face à toi, mais parce qu’il est sacrément amoché. T’es prête à glisser tes doigts contre sa joue, geste un peu trop habituel, mais malgré la douceur que t’allais y mettre, tu te stoppes en chemin, par peur de le blesser. Tu lui aurais bien demandé ce qu’il s’était passé, mais tu savais. Tout le gang savait ce qu’il s’était passé. Tu lui avais laissé des messages. Peut-être bien des dizaines depuis une semaine. Mais aucune réponse. T’as jamais été du genre hystérique à harceler qui que ce soit, encore moins un mec. Mais là, il t’avait inquiété. Son silence plus encore. « Ca te serait pas venu à l’esprit de me donner des nouvelles ? Juste pour me faire savoir que tu crevais pas de tes blessures ? » Les bras croisés contre la poitrine, tu soupires avant de te décaler. Evidemment qu’il peut entrer. Surtout avec cette foutue tête de cocker. Tu l’attrapes par le bras pour venir le coller à toi, sans te soucier de ton manque de délicatesse. S’il voulait que tu sois douce, il avait qu’à donner des nouvelles avant. Sans attendre, tu plaques tes lèvres sur les siennes. Bordel qu’il t’a manqué. Son odeur, sa peau, c’est devenu ton repère. Un peu trop familier. Trop addictif. Tu devrais pas, tu le sais, mais au point où t’en es de toute façon. Tu finis par te reculer pour le laisser entrer. « tu sais que tu devrais pas être là… » cette fois, pas d’agressivité dans la voix, seulement une triste vérité. Il suffirait que sa femme se pose un peu trop de questions, qu’un voisin un peu bavard ouvre la bouche, et tout partirait en vrille. Peut-être que c’et ce qu’il vous faudrait pour remettre les choses dans l’ordre. Ou peut-être que tu flinguerais la première personne qui se mêlerait de ce qui ne la regarde pas. La porte refermée, voilà que les deux pêcheurs s’enfoncent un peu plus dans leur connerie à chaque pas fait dans l’appartement. Comme à chaque fois, tes yeux trainent sur chaque centimètre carré de son corps. Une sale habitude depuis ces derniers mois. Mais ce soir, c’est différent. Ce soir, c’est le soulagement qui prend le dessus sur la culpabilité et le désir. Ce soir, c’est la réalisation que sans lui, tu pars en vrille. « Refais plus ça, s’il te plait. » La rage et la colère au placard, la carapace retirée, y’a plus que la fille amourachée, la camée trop addict face à lui. L’émotion dans la voix, la peur dans le regard. Tu sais mieux que personne que chacun d’entre vous risque sa vie en foutant le pied dehors. Y’a pas franchement eu de déclaration de guerre, mais y’aura jamais non plus de cesser le feu. Alors dès qu’une pseudo mission est lancée, c’est quitte ou double. Cette fois, il l’a échappé bel.

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Cassandre & Drake

j'ai besoin de toi, de ton sourire, de tes doigts fin et chaud sur mon corps blessé en milles morceaux, j'ai besoin de ta vitalité pour me relever.

Je ne venais pas jusque chez toi fièrement,je n'étais pas aussi pimpant que d'ordinaire que j'abordais, là vraiment...C'était la queue entre les jambes, tel un petit chien battu et blessé.Rien d'autre.J'avais juste besoin de te voir, d'avoir ton réconfort, tes petits bras doux et à la fois robustes pour me serrer fort contre toi. Je ne pouvais pas vivre sans toi, c'était indéniable. Tu étais trop devenue une dépendance que des fois, je m'en cognais le front contre le pommeau de mon arme,m'injuriant de tous les noms d'être tombé si bas, aussi accro à une fille.Cela n'aurait jamais dû arrivé, jamais. Mais j'étais bien là, à quémander le pardon à une femme que je voulais rien qu'à moi, alors que ma propre femme était là, quelque part dans la ville.
" Je sais chérie. Pardonne moi. J'avais vraiment pas la..la force, on va dire. J'ai déjà dû passer plus de quatre jours à dormir, mangeant comme un vieux croûton à la cuillère et ce n'est pas encore gagné. Bref,j'ai pas d'excuse, je sais."Mes yeux de chien battus, je ne savais que trop bien les faire.Ils étaient des années et des années de pratique, ces petits yeux bleutés, brillant à souhait et implorant le pardon.On y accordait facilement tout non ? Je te laisse alors te coller à moi, posant mon menton sur le sommet de ton crâne, respirant ta douce odeur. Qu'est-ce qu'elle m'avais manqué olalalà Je frémis toutefois en te sentant frôler sans le vouloir ma main esquintée, mais tes lèvres me firent directement penser à autre chose. Le baiser rompu, je lance donc :
""Je m'en fous. Il fallait que je te vois. Je tenais plus." Dis-je avec sincérité. Oh ! oui, j'en avais eu marre, je bouillonnais en voyant ma femme, essayant de m'imaginer que c'était toi à chaque baiser. Oui, j'en étais arrivé là. À la prendre pour toi et cela me comblais et, sans doute, me tenait.Je savais bien que je risquais des choses, je risquais aussi à ce que ma famille me tourne le dos, car même si cela ne devait pas être dit, les hommes de la famille étaient volages. Mais tant que cela ne se savait pas, qu'il n'y avait pas de réelles preuves...C'était presque oublié. Mais si cela se savait, fini. Le poteau rose affiché, la famille dévastée. Dieu ne pardonnera pas. Je marche donc lentement dans l'appartement que je commençais à bien connaître à force, étant l'un des seuls lieux où nous pouvions nous retrouver, hormis des hôtels que je dégotais pour que nous soyons tranquilles. Un petit sourire narquois s'affiche sur mes lèvres, un ricanement en sort d'ailleurs.
"Comme si j'étais fautif sur ce coup. Ils m'ont pris par surprise, ma douce. Cela devait faire un moment qu'ils me tournaient autour, je n'ai rien vu venir. J'ai été excessif...dispersé,mais cela ne se reproduira pas." Lâchais-je, encore haineusement. J'en voulais à la terre entière pour ce qui m'était arrivé, vraiment. Je souffle légèrement, avant de te regarder et de lancer, cette fois avec un vrai petit sourire taquin aux coins des lèvres :

"Tu t'es inquiété pour moi trésor, je me trompe ?" Dis-je en m'avançant vers toi, saisissant ta hanche avec ma main encore fidèle et entière. Je te tire doucement pour que tu viennes contre moi, avant de plaquer mes lèvres contre les tiennes, capturant un baiser langoureux et passionnel comme j'aimais tant recevoir de toi. J'en avais cruellement besoin ce soir. Le sexe, limite j'en avais pas envie, je souffrais trop pour pouvoir t'offrir une nuit de plaisir. Cela m'attristais.
"M'en veux pas mais...je pense qu'il vas falloir que je te fasse un peu surveillé, toi et ton bar un temps. S'ils ont découvert pour toi et moi, j'ai peur que tu sois en danger. Donc je vais te mettre en sécurité sans pour autant que cela se sente, t'auras quelques hommes à moi très discret qui viendrons des fois."

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Drake & Cassandre

« Je sais. Pardonne moi. J'avais vraiment pas la..la force, on va dire. J'ai déjà dû passer plus de quatre jours à dormir, mangeant comme un vieux croûton à la cuillère et ce n'est pas encore gagné. Bref,j'ai pas d'excuse, je sais. » Un vieux crouton. Y’a plus sexy comme image, mais tu saisis l’idée. Il essaie son regard de chien battu, et tu lèves les yeux au ciel, blasé de le voir tenter cette technique une nouvelle fois, sachant pertinemment que ça finira par marcher. La preuve, tu le fais déjà rentrer, sen l’attrapant sans aucune délicatesse, pour te retrouver collée à lui, son menton sur le sommet de ton crâne. Ca te fait du bien, d’être juste là, entre ses bras, blessés ou non, idée la plus stupide de l’année ou pas. Et malgré ça, tu l’embrasses sans attendre une minute de plus. Ca t’avait manqué, et d’une certaine manière, ça te permet de réaliser qu’il est réellement là, et que tu peux arrêter de t’inquiéter. Il te dit qu’il tenait plus, et tu peux pas t’empêcher de sourire. « C’est un peu risqué… Mais l’idée que tu tiennes plus… J’crois que ça me plait. » ton sourire s’agrandit, mais ça ne fait que cacher la triste vérité. Il finira par retourner auprès de sa femme. Son escapade nocturne, elle sera de courte durée, comme à chaque fois. C’est temporaire. Et peut-être que d’une certaine manière, ça te rassure, ça t’évite de flipper sur le sérieux qu’il pourrait y avoir dans cette hypothétique relation. T’es un putain de paradoxe. La peur de souffrir, de t’attacher… Que ça puisse durer. La peur de revivre ce que t’as vécu avec Silas et de te faire retromper à ton tour. Et pourtant, en restant comme ça, tu t’assures de pâtir de cette situation. Tu restes l’autre femme. Celle qui attend, qui se demande, qui espère. Et l’espoir n’apporte que le désespoir. Tu le sais mieux que personne.
La porte fermée, désormais en plein milieu de ton appartement, tu le détailles, comme pour trouver la moindre égratignure. Ca ne fait que t’énerver un peu plus. Ca aurait pu être pire. Il aurait pu ne jamais revenir. « Ils sont sortis de nulle part ? » les sourcils froncés, t’essaies de réfléchir, mais rien du tout. Pourquoi maintenant, pourquoi Drake. La réponse est aussi simple que logique. Ou illogique au final. Il est un membre respecté des crimson pistols. « T’es allé dans le nord, ou ils sont venus ? » Tu soupires, au fond, ça n’a aucune importance. Dans tous les cas, il y aura des représailles. « Evidemment que je me suis inquiétée… » vous en avez tous entendu parlé. Et toi, t’avais dû rester là, sans montrer un signe d’inquiétude excessif qui aurait pu éveiller les soupçons des autres. Sa main sur ta hanche, tu frissonnes alors qu’il vient subitement t’embrasser. Un baiser langourux, agréable. Un baiser chaud qui te fait un bien fou. Mais lorsqu’il décolle ses lèvres, c’est la douche froide. « Me faire surveiller ? » un rire nerveux s’échappe de tes lèvres. T’as jamais supporté qu’on te considère comme une fille frêle et fragile. « J’suis une Shelby, Drake ! Je me démerde. J’ai pas besoin d’être surveillée. Je sais m’occuper de moi. » Puis des hommes discrets ? Les Crimson Pistols sont loin d’être la discrétion incarnée.

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Cassandre & Drake

j'ai besoin de toi, de ton sourire, de tes doigts fin et chaud sur mon corps blessé en milles morceaux, j'ai besoin de ta vitalité pour me relever.

Belle image non ? Mais c'était bien l'image que j'avais de moi, quand j'étais étalé dans mon miteux lit, qui me conférais bien trop de souvenir, bien trop peu de scrupule envers ma femme. Bref, rester une journée de plus là-bas, j'aurais perdu dans la raison, c'est évident. Ton visage était encore meilleur qu'une centaine de grammes de morphine. Ton visage rayonnant à lui seul parvenait à me faire du bien, à me redonner le sourire. Le remords me prit un court instant, en repensant à Tara. Pourquoi n'était-ce pas elle, qui me conférait ce bien-être intérieur ? Tu me fais sourire, à dire cela, que l'idée même de vivre sans toi m'était d'une douleur immense. Un rictus léger se dessine, aux coins de mes lèvres.
"Alors, j'en suis ravie, qu'importe de toute manière, je préfère risquer ma vie à voir celle qui m'est importante, plutôt que d'être séparé de ta présence presque une semaine. Bon, trêve de romantisme..." Dis-je en venant à m'asseoir sur le sofa de ton salon, étant carrément épuisée des quelques minutes de marche que j'avais dû faire pour venir jusque chez toi et dieu sait, que ce n'était pas loin. Mais dans cet état, j'avais l'impression de m'être coltiné des kilomètres et des kilomètres sans m'arrêter. Je souffle doucement, venant chercher mon paquet de clopes que j'avais fourré à la hâte dans ma poche de veste, avant d'en porter une à mes lèvres et de l'allumer, presque comme chez moi. J'étais un peu ainsi, facilement à mes aises qu'importe où j'allais. Puis bon, je pouvais bien non ? Avec ce que je venais de vivre, ce n'était pas évident. Alors mon seul plaisir actuellement était cette fichue nicotine et de tirer des lattes, voire me droguer quand j'étais seul le soir, devant la télévision à me poser pour savoir qu'est-ce que j'allais leur faire en retour, à ses minables.
"Ce sont eux. Pourquoi tous le monde crois que je suis assez con pour y aller seul, c'est dingue cela"Râlais-je, légèrement vexé que l'on me pense si stupide. Oui, ma femme m'avait sorti la même question, l'un de mes collègues les plus proches, mes sœurs, mon père...Bref, n'importe quoi vraiment. Mais bon, c'est sans doute l'inquiétude ou simplement pour voir si mon mental n'était pas affecté par mes fantasmes, par ma démence. Certes, j'avais quelques folies dans mon esprit, mais je n'étais pas non plus con. Je savais qu'est-ce que j'avais à faire et à ne pas faire. Et ça, c'était plus que logique à mes yeux, de ne pas se pointer dans le Nord dans être bien blinder et accompagné.

Je ne fus guère étonné par ton agacement, ton énervement concernant ma proposition. Enfin...Ce que tu ne savais pas, c'est que c'était pas vraiment une proposition :
"Viens donc t'asseoir." Dis-je en tapotant légèrement la place à mes côtés, serrant un court instant des dents, une douleur me prenant dans le flanc. Je finis par ajouter tout en tirant une latte et retirant mes fameuses lunettes rondes, qui était un peu mon objet fétiche, la chose que je portais constamment :
"De toute manière, que tu le veuilles ou non, c'est déjà fait. Dès le premier jour ou j'ai eu les idées clairs, j'ai demander à ce qu'on prenne soin de toi, qu'on fasse attention à ton p'tit bar et tes jolies fesses. Crois-moi, si moi j'ai pas réussi à me défendre et à me prendre une brasse pareil, c'est pas toi qui arriverais à te défendre seule, Cassandre." Dis-je en fronçant légèrement des sourcils.
"Enfin bref. Du coup, qu'est-ce qui se dis sur moi alors ? J'ai hâte d'entendre ça tien."

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Drake & Cassandre

« Alors, j'en suis ravie, qu'importe de toute manière, je préfère risquer ma vie à voir celle qui m'est importante, plutôt que d'être séparé de ta présence presque une semaine. Bon, trêve de romantisme... » Un large sourire se dessine sur tes lèvres et tu ne peux te retenir de rire bien longtemps. C’est pas que le romantisme ne lui va pas, mais t’es pas franchement habituée. « C’est que tu serais presque un poète. » laches-tu avec un sourire sur le coin des lèvres en continuant de l’observer alors qu’il prend place sur ton canapé. Le romantisme ça n’a jamais franchement été pour toi. T’as pas besoin du prince charmant. T’as juste besoin de ressentir quelque chose, te sentir envie. Avoir des frissons, quoique ce soit qui te donne envie de continuer. T’as jamais eu besoin d’une relation mielleuse et parfaite, tu saurais pas quoi en faire. Tu l’imites, en prenant une clope dans ton paquet. Sale habitude depuis un moment. Sale habitude qui ne cesse de s’accentuer, comme si cette ville ne te tuait pas assez vite, et qu’il fallait que tu l’aides. Parfois, c’est autre chose que des clopes. De l’herbe obtenue plus ou moins difficilement, accompagné d’un whisky qui développe tes sens d’une drôle de manière avant de finalement les anesthésier. « Ce sont eux. Pourquoi tout le monde crois que je suis assez con pour y aller seul, c'est dingue cela » Tu lèves les yeux au ciel, bien que légèrement amusé. « Pas si dingue que ça. » Mais les mecs et leur mauvaise foi, t’y fais plus gaffe. Alors tu te rapproches, un sourire amusé sur tes lippes. Tu te penches vers lui, glissant une main sur sa cuisse, ton visage plus qu’à quelques centimètres du sien. « T’es légèrement impulsif, alors oui, les gens peuvent avoir des doutes. Mais t’es comme ça, c’est tout. » tu lui voles un baiser en déposant brièvement tes lèvres sur les siennes, pour une fois amusée de cette mauvaise foi. Et puis, ça veut au moins dire que plusieurs personnes s’inquiètent pour lui. Tu savais mieux que personne que la moindre petite chose, le moindre événement qui pourrait être anodin pour certains, peut rapidement mettre le feu aux poudres, ici, dans cette ville perdue au milieu du Nevada.

Une proposition qui t’agace, une proposition qui te met un peu plus sur les nerfs. Une fois de plus, t’as le rôle de la petite chose fragile qu’il faudrait protéger. Hors de question. Et puis, t’as déjà assez de personnes qui s’occupent de ta pseudo protection. Mais tu le sais, à Night Vale, si on veut quelqu’un de mort, ça arrivera, protection ou non, dommages collatéraux ou pas. « Viens donc t'asseoir. » Tu hausses un sourcil, les bras croisés sur la poitrine. Il pense vraiment que c’est de cette manière que t’accepteras cette idée ? T’as jamais été très docile, tu l’es de moins en moins, réminiscences d’une histoire passée qui t’a un peu trop marqué. Tu l’écoutes parler, déblatérer ses conneries sexistes qui te foutent en règle générale hors de toi. T’as clairement pas sa carrure, mais t’as d’autres moyens que de te défendre avec tes petits poings. « Mais merde ! J’ai mon mot à dire aussi. » Ras le bol qu’on décide pour toi, qu’on te dise ce qui est bon pour toi ou non. C’est ta clope qui en fait les frais, qui se consume plus rapidement qu’à l’accoutumée. « Tu crois pas que mon père fait déjà surveiller le bar ? Ou même Haaken ? » Haaken, ce Montaigu que t’apprécies sincèrement. Ce Montaigu que tu vois comme une deuxième figure paternelle. Une bonne étoile ? Peut-être pas. Ca existe pas ces choses là à Night Vale. « Puis c’est super discret. T’expliques comment à mon père, ou à ta femme, que tu veux me faire surveiller ? » tu secoues légèrement la tête, agacée. D’une manière ou d’une autre, tout ça va mal finir. « Enfin bref. Du coup, qu'est-ce qui se dis sur moi alors ? J'ai hâte d'entendre ça tien. » Tu soupires, en tentant de retrouver un semblant de calme. Il a pas fait tout le chemin pour que tu t’énerves… Et en même temps, t’as pas attendu autant de temps pour entendre des conneries pareilles. T’écrases ta cigarette dans le cendrier, et sans franchement te soucier de ses blessures, tu viens t’asseoir sur lui, à califourchon. « Ils se demandaient qui de ta femme ou de moi prendrait soin de toi ? Mais t’as fait ton choix. » tu le cherches plus qu’autre chose, t’es pas franchement sérieuse. Ton léger sourire le prouve, pourtant, c’est pas franchement des conneries non plus, sauf que personne n’a jamais dit ça. « Tout le monde sait ce qu’il s’est passé. Du moins, le résultat final, ils se demandent le pourquoi du comment. C’est tout. Puis tu les connais, un règlement de compte et tous les esprits s’échauffent pour savoir quand aura lieu les représailles. » une nouvelle fois, tu soupires, avant de laisser glisser ta main sur son t-shirt, pour le lever délicatement. Un hématome sur le flanc, tu grimaces à sa couleur. « T’as mis de la glace ? T’as pris des médocs ? »

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Cassandre & Drake

j'ai besoin de toi, de ton sourire, de tes doigts fin et chaud sur mon corps blessé en milles morceaux, j'ai besoin de ta vitalité pour me relever.

Moi poète ? Sans doute dans tes plus beaux rêves. J'étais un baratineur, un manipulateur. Tel fut pendant des années les paroles de mon père, envers ma mère pour qu'elle ne voit que du feu. Naïveté ou simplement pas envie de se battre ? La deuxième option était la plus plausible, je voyais bien le regard de ma mère, j'arrivais à comprendre ce qu'elle ressentait même si jamais, je n'avouerais que ma mère est une héroïne à sa façon. Mes soeurs l'adoraient, l'idolatrait mais détestait le fait qu'elle soit aussi "maltraité" que notre père la trompe ainsi. Mais c'était ainsi chez les Peters et la preuve, je réitérais plutôt bien la tradition. Mes yeux se lèvent légèrement vers les cieux quand tu me fais part de mon impulsivité et tout ce qui en suit. Je ne puis m'empêcher d'exprimer un petit rictus de moquerie, mais aussi d'agacement. C'est pas possible ça, que tous le monde pense aussi bête. Mais bon, d'un côté...Il est vrai que ma première réaction, mon première acte serait d'aller voir Haaken et de lui demander réparation, qu'une vengeance soit aussitôt faite. Je voulais chopper la pourriture qui m'avais fais cela, qu'importe si je devais encore y perdre un doigt. Voir le cadavre de ce maudit serait une belle satisfaction pour moi. Plus qu'une bonne nuit bien entourée.
"Oui fin bon. C'est un peu mal me connaître quand même, y aller seul...tch. C'est du suicide à ce niveau alors non voyons, ne me prend pas pour un novice à ce sujet, je ne sous-estime pas à ce point mon ennemi...notre ennemi." Ajoutais-je en posant mes prunelles sur ta personne, t'observant à travers le léger nuage de nicotine qui se formait autour de nous.
"Certes. Mais mes motivations sont pas trop les mêmes. T'inquiètes donc pas pour le reste. Je fais ça que pour les prochains jours, et nous ferrons attention. Crois-moi que c'est pas ma femme qui me fais peur, ou même Haaken." Riais-je légèrement, avant de me stopper dans un petit marmonnement de douleur, mes côtes me faisant un mal de chien. Je reprend une petite bouffée de ma cigarette, la laissant cependant dans le cendrier, en voyant que tu venais sur moi. Je me crispe un peu, retirant rapidement mon bras mutilé pour que tu n'est pas à toucher ou voir cela. Mon autour bras vint s'enrouler autour de tes hanches, respirant profondément tout en levant le bout de mon nez pour regarder ton visage juvénile, d'une beauté réellement divine.
"Bien sur que j'ai fais mon choix, tu le sais bien." Murmurais-je donc, bien que c'était encore un peu l'hôpital qui se foutait de la charité sur ce coup. J'avais certes fais un choix, mais je n'assumais encore pas, je n'arrivais pas à prendre une décision une bonne fois pour toute. Je te laisse lever mon haut, me demandant ce que tu fichais :
"Navré, je pense pas être très apte à quelconque acte charnel, même si c'est pas l'envie qui me manque, mais je t'avoue que je pense pas être capable de grand chose" Dis-je en glissant ma main "entière" dans ta belle chevelure blonde, mes doigts s'entremêlant légèrement entre quelques mèches , te faisant signe d'approcher pour un baiser.
"Oui, j'ai des médocs mais je les ai pas pris. Ils font pas trop effet. Les côtes de toute façon, tu peux rien faire hormis attendre." Soupirais-je légèrement, chaque respiration étant difficile et douloureuse, même si je ne montrais pas ma faiblesse, pas devant toi. Pas devant quiconque.
"Tu avais quelque chose de prévue ce soir ? " Demandais-je en regardant la pièce, sans y trouver une quelconque trace pour m'offrir une réponse sans avoir à le demander. Mais non.
"Je crois que je serais pas capable de rentrer ce soir...L'infirme peux rester ici pour la nuit ou tu me foutra dehors dans la nuit ?"

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Drake & Cassandre

« Oui fin bon. C'est un peu mal me connaître quand même, y aller seul...tch. C'est du suicide à ce niveau alors non voyons, ne me prend pas pour un novice à ce sujet, je ne sous-estime pas à ce point mon ennemi...notre ennemi. » Une nouvelle fois, tu lèves les yeux au ciel, à toujours te faire dire ce que t’as pas dit. « Ok, comme tu veux. » De toute façon, ça servait à rien de plus débattre sur la question, t’avais ton idée sur la question, et s’il ne voulait pas comprendre ton point de vue sans directement insinuer que tu le prenais pour un idiot, libre à lui. « Certes. Mais mes motivations sont pas trop les mêmes. T'inquiètes donc pas pour le reste. Je fais ça que pour les prochains jours, et nous ferrons attention. Crois-moi que c'est pas ma femme qui me fais peur, ou même Haaken » Un rire jaune, presque froid s’échappe de ta bouche. A croire qu’il vienne ici tournait de plus en plus à la mauvaise idée. Ou alors les coups qu’il s’était pris affectaient aussi sa manière de réfléchir. « Nous ? Y’a pas de nous qui tiennent là dedans. Tu as pris la décision, sans me demander mon avis. C’est pas une question d’avoir peur de ta femme ou d’Haaken, ça n’a rien à voir… C’est pas toi qui passera pour la salope de service si ça c’est ou non. Peu importe tes motivations, t’as demandé de faire surveiller mon bar, et les gens vont parler, à se demander pourquoi. Ta femme y compris, si elle l’apprend. » Tu soupires et sens ta mauvaise humeur revenir rapidement. T’avais certainement pas prévu de passer ta soirée à lui expliquer les choses ou la définition même de la discrétion. La protection, tu l’avais déjà. Et puis, tu te demandes si qui que ce soit du nord oserait réellement s’en prendre à toi. Ton bar, peut-être, mais toi ? Silas a été clair là-dessus, d’une manière ou d’une autre, tu lui appartiens, son jouet, sa propriété aussi dégueulasse que ça puisse être. S’il devait t’arriver quelque chose, t’es à peu près certaine qu’il ferait ça en personne, et ne laisserait personne d’autre sans charger.
Allez, respire un bon coup. C’est tes nerfs qui te rendent comme ça.
Ta clope écrasée, tu viens prendre place sur lui, en essayant de désamorcer un peu la situation, ça t’arrive pas bien souvent. « Bien sur que j'ai fais mon choix, tu le sais bien. » « Ca se voit. » vaut mieux se contenter de cette simple réponse pour le moment, sinon, tu finiras par le faire dormir dehors. En temps normal, tu lui aurais clairement demandé s’il se fout de ta gueule. Mais ce soir, vu comme c’est parti, mieux vaut calmer un peu les choses. Au lieu de continuer à penser à ça, tu te focalises sur son état, sur ses blessures, en soulevant légèrement son haut. « Navré, je pense pas être très apte à quelconque acte charnel, même si c'est pas l'envie qui me manque, mais je t'avoue que je pense pas être capable de grand-chose » Un soupir qui s’échappe de tes lèvres malgré toi. « Oh, déstresse, j’te saute pas dessus ! Je vérifie ton état ! » Sa main qui se glisse dans tes cheveux, et en quelques instants, tu te détends un peu, lachant le bout de tissu par la même occasion. « Oui, j'ai des médocs mais je les ai pas pris. Ils font pas trop effet. Les côtes de toute façon, tu peux rien faire hormis attendre. » T’acquiesces d’un signe de tête, quelque peu désolée que les médicaments ne fassent pas effet. Mais il a raison, y’a pas grand-chose à faire, si ce n’est éviter les mouvements brusques, et attendre que ça passe. « Hm non. Rien de spécial. » Peut-être que t’aurais fini par faire une échappée dans le nord, pour aller voir Franck. Et encore. Mais il y a surtout de grandes chances pour que ton programme ait été de rester là, à fumer, et regarder des conneries à la tv. Peut-être que Chris serait venu si tu lui avais demandé. C’est pas comme si tu pouvais demander à Angela. « Je crois que je serais pas capable de rentrer ce soir...L'infirme peux rester ici pour la nuit ou tu me foutra dehors dans la nuit ? » Ouais, la discrétion, c’est vraiment pas son truc. « Tu fais comme tu veux, Drake. » si tu te fais grille,r ça sera ton problème, voilà ce que tu penses, et ce qui t’exaspère. « J’vais pas foutre un handicapé à la porte ceci dit. » ajoutes-tu avec un léger sourire sur le coin des lèvres en allant récupérer la bouteille de whisky.

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