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 tonight the world dies (noleas)

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bang bang
. ✦ ⊹ Dim 1 Oct - 11:33 ⊹ ✦ .
tonight the world dies.
andreas & nolan.

Tremblements, tremblements, tremblements. Tes yeux qui fixent le petit sachet déposé sur ta table de nuit. Dernier rescapé. Depuis hier qu'il trône là, à t'regarder. A t'fixer. A t'appeler. Tu luttes. Tu fermes les yeux, tu détournes le regard. Tu te dis qu'il faut le garder pour un cas de force majeur. Un jour sans. Un jour où y'aura que ça pour te faire tenir debout. Tu peux pas promettre que ça sera dans un futur proche, mais tu l'gardes quand même. Quitte à vomir des tripes parce que ton corps réclame, parce que tu l'as beaucoup trop habitué à cette merde. T'inspires, lentement. T'essayes de penser à autre chose. A caler ton esprit sur quoi que ce soit d'autre. Et y'a la nausée qui s'installe dans ton estomac. Tu commences à faire peine à voir. Les doses de maquillage plus importantes, les tentatives de camoufler ta peau blafarde. Tu te tournes, tu te couches le dos tourné à la table de chevet. Tu te dis que si tu le vois plus, son appel ne parviendra plus à tes oreilles. Putain Andreas. Tu le maudits. Tu le détestes. T'as arpenté la ville pour essayer de retrouver sa tête de con. Parce que t'as besoin de lui. T'as besoin de ses mains, t'as besoin de son attention. T'as besoin de sa parfaite petite décoction. Ta dépendance salement mêlée à ton amour. Tellement, que tu sais même plus quoi prend le dessus dans cette histoire. Tu saurais même pas dire si c'est ce démon qui te manque, ou sa mixture angélique. Tu te recroquevilles sur toi-même, tu serres entre tes doigts la plaque militaire de ton père. Qu'est-ce qu'il penserait de toi, hein ? Toi qu'as toujours voulu être la gamine parfaite, la fierté de ton père. Qu'est ce qu'il dirait là, en te voyant dans cet état ? Tu lâches la plaque. Sentiment de honte qui vient s'installer dans ton crane. T'enfonces ta tête dans ton oreiller. Et tu hurles. Une fois. Deux fois. Y'a cette douleur atroce dans tes jambes. Tu les bouges, t'essayes de la faire partir, mais y'a rien qui marche. Y'a rien qui change. Tu chialerais bien si t'en étais encore capable. T'as envie de te lever. De te glisser hors de chez toi. Tu veux aller te poser chez Clyde, espérer de tout ça passe simplement par le fait d'être dans un endroit sain. Mais se lever, c'est passer devant le sachet machiavélique. C'est déambuler devant la tentation. Tes doigts qui viennent serrer tes cheveux, le haut de ton crane. T'es piégée putain. Coincée par juste quelques grammes de poudre. Tel un cerbère, à épier le moindre de tes mouvements. Tu peux même pas te réfugier dans ton sommeil avec cette putain d'insomnie qui s'est installée. Tes yeux s'posent sur ton portable, comme si miraculeusement t'allais recevoir un signe de vie, n'importe quoi. Tu l'allumes, mais t'es juste accueillie par l'heure qui t'éclate la rétine. 04 :18. T'oses même pas imaginer la réaction de Haaken quand il va te voir dans cet état là demain.

Les minutes te paraissent des heures. T'as l'impression que tu vas rester là pour l'éternité. Clanc. Tu tends l'oreille. Hallucinations résultants du manque, encore. Bientôt, tu verras ton père apparaitre dans le salon. Les clés dans la serrure. T'es redressée cette fois. Ton cœur qui commence son marathon dans ta poitrine. La porte de ton taudis qui s'ouvre et des pas. Ses pas. Oublié, le gardien posté sur ta table de nuit. Tes pieds touchent sol, mais c'est comme si tu volais pour sortir de ta chambre. Tu distingues vaguement sa silhouette dans le noir, comme une ombre. Dans ton crane, c'est l'explosion. Soulagement, haine, amour, pulsion meurtrière. T'attends que la porte se referme, et tes doigts viennent s'écraser sur l'interrupteur. La lumière douloureuse, tu mets quelques secondes pour t'y faire. Tes yeux qui s'posent sur Andreas. T'as pas besoin de miroir pour connaitre la noirceur de ton regard. Tu te rapproches rapidement, tu sais même pas quels gestes avoir avec lui. Le frapper, l'embrasser, t'en sais rien. Tu sens tes veines battre dans ta tempe. T'es faiblarde, tu tiens à peine debout. Mais tu restes sur tes deux jambes. Tu refuses de te laisser tomber, simplement parce qu'il est enfin revenu. Prostrée devant lui, des flingues à la place des yeux. T'sais même pas s'il peut y percevoir une once de sentiment amoureux. Puis ta main vient s'installer sur sa joue, tes doigts glissent dans l'arrière de sa nuque. Et tes muscles font le reste, tu l'attires contre toi, ton visage à quelques centimètres du sien. T'as à peine besoin de bouger pour laisser tes lèvres s'écraser sur les siennes. Mais tu restes comme ça, tu ne bouges pas, pendant quelques secondes, ton regard planté dans le sien. « C'est quoi ton problème ? » Le ton acéré comme une lame de rasoir. T'as l'impression d'être une géante de marbre. Mais t'es juste une gamine, tremblante comme jamais.



Dernière édition par Nolan Farrier le Dim 1 Oct - 17:15, édité 1 fois
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bang bang
. ✦ ⊹ Dim 1 Oct - 17:12 ⊹ ✦ .
i don't mind. (read the writing on the wall.) mother cries. (tortured voices as we crawl.) find me on my better days. to lose it once again. in a way.


Tachycardie des sentiments. Si ses pas foulaient véritablement la terre ferme, en réalité l'homme voguait dans son propre monde aliéné. Tout était âcre et âpre en bouche, plus rien n'avait de saveur. Tout avait une odeur de poussière, de crasse, de souille et de sang, et ces différents parfums amers qui parvenaient jusqu'à ses narines lui foutaient la nausée. La vie rose constituait de jolis néons qu'il avait tant cherchée, tant chassée et pourchassée était devenue un vieux film en noir et blanc dont la pellicule s'effilochait inévitablement. L'esprit tant rationnel qui lui avait sauvé la vie depuis toujours s'était effacé pour laisser place à une rage aveugle, provoquant l'absurdité de sa raison. Pauvre fou, il ne valait pas mieux que cette misérable gosse qui tremblait de sueurs froides dans son lit. Il était même pire. Il profitait des sentiments, qu'il avait pourtant naïvement essayé de proscrire, qu'elle avait pour lui. Il profitait de son addiction, pour réussir à obtenir ce qu'il voulait d'elle. Homme au cœur de pierre qui ne savait pas aimer. Elle faisait vibrer son âme, qu'il pensait morte depuis de longues décennies, et aujourd'hui il ne la traitait pas mieux que n'importe qui. Elle le cachait tant bien que mal, ils s'enfonçaient aujourd'hui plus que jamais vers des abysses et abîmes certains, et il la remerciait de son sacrifice en cherchant toujours plus à la détruire. Éclater son myocarde en mille morceaux pour que plus personne ne puisse l'avoir, pour qu'elle n'ait plus à souffrir dans cette réalité seulement formée de ténèbres, dont la seule source de lumière était les flammes de l'enfer. Trois jours qu'il était parti, qu'il avait disparu sans donner la moindre nouvelle. Si Nolan était la seule personne qui avait encore sa place dans son cœur, l'homme s'était fermé à tout sentiment, continuant à avancer sur un chemin qui allait le mener inéluctablement dans une impasse, se terrant dans un certain déni et refusant de voir ce qui était une évidence même. Oui, si elle était la seule personne qui continuait à faire battre son palpitant, son esprit était aveuglé, hanté, par l’image de cet homme inconnu qui avait osé lui enlever la prunelle de ses yeux. À jouer au con, il ne réalisait pas le mal qu’il se faisait, qu’il lui faisait, et même lorsque l’évidence lui sautait aux yeux d’une telle manière qu’il ne pouvait que le voir, il préférait se détourner en se noyant dans l’éthanol et la rage.

Ce fut bien ainsi qu’il rentra comme une fleur chez cette personne qui avait la bonté de l’abriter sans trop rien dire, comme si cela ne faisait pas trois jours qu’il avait disparu. Trois jours qu’il n’avait pas dormi, probablement rien mangé, ou n’avait pas fait une activité qui était quelque peu saine de loin ou de près. Toutefois, dans son esprit malade, le temps n’était plus que relatif, la fureur était telle que son cerveau ne s’encombrait plus de ces inconvenances. Trois jours s’étaient écoulés, mais pour lui cela aurait bien pu être trois heures. Ce ne fut que lorsqu’il sentit une présence, sa présence, derrière lui, alors qu’il refermait doucement la porte comme pour ne pas la réveiller, qu’il sentit que quelque chose n’allait pas. Et pas seulement parce qu’il la devinait encore une fois en manque. Il se retourna lentement, comme si le monde tournait présentement au ralenti, pour lui faire face, tomber nez-à-nez avec cette forme frêle qui semblait être sur le point de s’éclater au sol et se briser. Son myocarde se serra instantanément dans sa poitrine, profondément meurtri et désolé de la voir dans un tel état. Il avait envie de la prendre dans ses bras, la réconforter en mentant sur le fait que tout irait bien. Il avait envie de lui hurler dessus, lui ordonner d’arrêter de se faire autant de mal sinon il la quitterait. Cependant, il ne fit rien des deux, il resta figé sur place, alors qu’il était hypnotisé par ses iris encore plus sombres que d’habitude. Il ne dit rien, il la laissa s’avancer vers lui, attendant de voir si elle allait lui foutre son délicat poing dans sa sale gueule, mais il fut presque surpris, oubliant pendant quelques secondes comment respirer, lorsqu’elle glissa ses doigts fins et doux en toute circonstance contre la peau de sa nuque. Paralysé, complètement enivré par son parfum si tentateur même à une telle heure de la nuit, alors qu’il la devinait à s’être battue contre les draps froissés pour enfin réussir à rejoindre les bras de Morphée, il n’avait même pas la force de se battre contre ce tourbillon qui les emportait à chaque fois qu’ils étaient l’un contre l’autre. Sa douce voix le ramena brutalement sur cette terre triste et morne, et son corps sembla agir de lui-même alors que ses lèvres vinrent s’écraser, violemment avec la force de la passion, sur celles de la gamine. Ses propres bras vinrent faire le tour de sa taille deux fois plus petite que la sienne, pour la plaquer contre son torse chaud, couvert encore de ces quelques couches de vêtements. Il l’embrassa, encore et encore, il la maintint contre lui, comme s’il avait réellement envie de la bouffer, comme s’il avait peur qu’elle puisse s’évaporer d’un seul coup. Puis il la lâcha comme il avait succombé à la tentation créée par si peu de distance entre eux, il la lâcha et se recula inconsciemment de deux pas, redevenant aussi vite l’homme froid qu’il avait toujours été, qu’il s’efforçait d’être. « T’as une sale tronche. » Les mots d’amour, parce qu’il était bien incapable d’être romantique. Les mots doux, parce qu’il était bien incapable d’exprimer son inquiétude correctement. Évidemment qu’il n’allait pas répondre à sa question, il était trop fier et renfermé pour cela. Non, évidemment qu’il manipulait la situation et le semblant de conversation pour la rediriger sur elle. Et pourtant, oui pourtant, elle avait beau avoir le teint blafard, les yeux injectés de sang, elle restait absurdement la plus belle à ses yeux d’aveugle. « Tu devrais être entrain de dormir. » Fou, fou qui ne voulait pas voir la réalité en face. Bien entendu qu’elle devrait être entrain de dormir, mais si elle était en face de lui à cette heure-ci, c’était qu’elle n’y arrivait pas. Manque de drogue, inquiétude à cause d’un sale type qui n’en avait pas assez à foutre de sa tronche pour penser à elle durant trois jours. « Retourne te coucher, Nolan. » Fou qui n’allait évidemment pas s’excuser. Fou qui la traitait comme une gosse, alors qu’elle était bien différente de cette image dans son cœur. Mais Andreas refusait de se montrer faible, il créait de la distance pour se protéger, ignorant le fait que cela le faisait encore plus souffrir parce que chaque parcelle de son corps réclamait de pouvoir la toucher, la sentir.


Dernière édition par Andreas Fridensøn le Lun 2 Oct - 13:15, édité 1 fois
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bang bang
. ✦ ⊹ Dim 1 Oct - 18:34 ⊹ ✦ .
tonight the world dies.
andreas & nolan.


Y'a ton souffle qui s'accélère. Ton palpitant qui continue de faire des siennes. Il est là, et c'est comme si t'avais perdu toute concentration. Déstabilisée. Tu fixes ses iris bleutés, t'espère y percevoir quelque chose. Tu sais pas quoi. Des remords ? Aucune chance. Tes doigts se resserrent sur sa peau, t'essayes de lui faire du mal avec tes mains fragilisées par le manque. Tu veux le blesser, lui laisser des marques comme celles que t'as un peu partout au niveau de l'intérieur de tes coudes. Que vous soyez quittes, dans un sens. Que tu lui infliges la même douleur que toi tu ressens, par sa faute. Tu serres les dents Nolan, tu laisses ta mâchoire se contracter. Eviter de hurler. T'as pas besoin d'attirer l'attention du voisinage, pas à cette heure-ci. Y'a tellement de mots qui passent par ton crane, tellement de choses que tu pourrais lui dire, mais y'a rien qui sort. Pas la moindre syllabe qui trouve la sortie. Tu restes muette. Impassible. C'comme si que tant que t'avais le regard planté dans le sien, tu resterais là, stoïque. Bloquée. Parce que putain, il t'a manqué ce connard. Tu lui diras jamais à voix haute, mais t'as détesté ces trois jours sans lui. T'as eu l'impression de te retrouver seule au monde, malgré les autres personnes autour de toi. Parce que quand tu rentres le soir chez toi, t'es seule. T'as personne à qui parler. Tu t'retrouves en tête à tête avec ta poudre. Elle te fait voyager, mais y'a pas d'échange, rien de plus. Tu t'es habituée à la présence d'Andreas. Tu l'as pris pour acquis, t'as cru que ça allait rester comme ça, pour toujours. Putain, qu'est-ce que tu peux être conne. T'es toujours une gamine Nolan, oublie pas ça. Souffle coupé. Pensées interrompues. Tu mets quelques secondes avant de réagir à c'qui s'passe. T'attendais ses mots, peut-être des explications. Mais pas ça. Et putain ça te fait du bien. Tu te laisses aller. Tu glisses, tu t'abandonnes. Serrée contre lui, tu fais pas attention à la pression qu'il impose à ton corps frêle. Le goût de ses lèvres sur les tiennes, tu le dévores. Ta poitrine qui risque d'exploser d'une minute à l'autre. Et y'a ta main libre qui s'installe, qui se promène sur ce corps qui te fait vibrer. Elle trouve son chemin sous les couches de vêtement, tes doigts sur sa hanche et le contact électrisant de sa peau contre la tienne. Puis la dislocation. Tu reprends ton souffle, tu l'regardes s'écarter. Pendant quelques secondes, t'as oublié toute la haine que t'avais pour lui. T'as l'impression que ton corps s'est refroidi d'un seul coup, privé de la brûlure qu'est Andreas. Tu ricanes à ses mots. Tu pourrais lui retourner le compliment. Il fait peur à voir, ton cher et tendre. Tu croises les bras sur ta poitrine encore en émoi par les dernières secondes. « Comment tu veux que j'dorme ? Tu disparais du jour au lendemain, tu donnes plus de nouvelles. » Tu secoues la tête. T'as même pas envie de t'expliquer. T'es trop faible pour te battre, tu t'en rends compte.

Alors tu tournes les talons. Tu te fermes, complètement. Tu claques violemment la porte de la chambre après ton passage. Tu t'mords la lèvre jusqu'à sentir un goût métallique. Chancelante, tu te laisses tomber sur le lit. T'es comme un pantin, t'as l'impression de ne plus être maîtresse de tes propres mouvements. T'ouvres le tiroir de ta table de chevet. Y'a un soulagement intense dans ta poitrine, dans tes muscles. Ton corps réagit à la simple vision d'une aiguille. D'une manière presque religieuse, tu déposes ton matos sur la couette. Poudre, cuillère, briquet, seringue, garrot. Tu regardes les infimes grains glisser du sachet, t'essayes de contrôler tes trémulations, comme tu peux. La flamme, elle est comme hypnotisante. Tu la regardes vaciller sous la cuillère au dos brûlé par de trop nombreuses utilisations. Etape par étape. La seringue qui se remplit, le garrot autour de ton bras gauche. T'as toujours galéré à trouver tes veines. Tu serres, un peu plus. Tu scrutes, tu fixes ton bras à la recherche du moindre vaisseau. L'éclairage mauvais n'arrange pas les choses. T'as pas la force de te lever pour aller allumer la pièce. Tu persévères, tu te dis que ça va finir par arriver, que y'en a une assez grosse qui va te sauter aux yeux. Ta respiration se fait plus rapide, tu sais très bien que y'a l'adrénaline qui monte. Comme à chaque fois. L'avant est presque aussi bon que l'après. « Putain. », que tu murmures dans un souffle. Tu l'as. T'attrapes la seringue, l'instrument de la volupté. T'appuies légèrement, tu chasses l'air qui pourrait s'y trouver. Le liquide s'échappe, pareil à une minuscule éruption. T'as le sourire aux lèvres Nolan. Le manque n'est plus qu'un souvenir. Son absence pratiquement oubliée. T'as plus qu'à te piquer. Ce soir, tu dors enfin.

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. ✦ ⊹ Dim 1 Oct - 20:46 ⊹ ✦ .
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Il suffisait que ses lèvres touchent les siennes, que son parfum envahisse et enivre son odorat, que la douceur de sa peau hérisse son toucher, pour que ses bonnes – quoique le jugement de valeur était très subjectif – résolutions s’évaporent, tous ces sentiments qu’il s’efforçait d’enfouir en lui pour ne plus rien ressentir ressortaient au grand jour. C’était peut-être cela la force de Nolan. Cette capacité, ce don de faire ressortir l’humanité qui subsistait bel et bien encore dans le fond de son âme meurtri et déchiqueté au fil de ces années. Cette créature humaine qu’il avait enfermée alors qu’il n’était encore qu’enfant pour éviter de souffrir, aujourd’hui elle s’exprimait. La gamine avait le talent inconscient et naturel d’exacerber ce qu’il y avait de plus mauvais et de meilleur en lui, des choses qu’il ignorait même parfois. Et tout n’était peut-être pas beau, toutefois c’était ces petites différences qui faisaient de lui un homme, en chair et en os, et non un monstre sociopathe dénué de toute émotion. Des émotions qu’il n’avait jamais appris à contrôler, qui le consumaient entièrement, s’écoulaient dans ses veines et ébouillantaient son sang comme s’il était tombé tout droit dans le brasier ardent de l’enfer. Si ils s’étaient connus parce que la gamine était complètement accro à la drogue qu’il fabriquait, en un seul regard elle avait réussi à le faire succomber, lui. Alors qu’il l’embrassait, cet appétit insatiable grondait encore dans le fond de ses entrailles. Il en voulait toujours plus, il voulait la goûter, la posséder, encore et encore. Et cela le terrorisait. Cette passion qui l’animait depuis deux ans maintenant lui était encore inconnue, et cela le paralysait. Ce fut bien pour cela qui la repoussa aussi vite qu’il avait pris possession de cette bouche dont il ne semblait jamais se lasser. Le souffle court, la main qui passa dans ses cheveux déjà bien en bataille, il essaya tant bien que mal de retrouver ses esprits, alors qu’il n’avait qu’une seule envie, la sentir contre lui pour toujours, maudissant les quelques mètres très significatifs qui les séparaient de nouveau. Son expression se fit de nouveau froide, alors qu’il la regarda passivement rire, un son qui sonna absolument faux à ses oreilles, et croiser les bras, alors que tout son bas ventre était actuellement enflammé. « Tu sais très bien ce que je faisais, Nolan. » Il traquait ce fils de pute qui avait osé ôter la vie à son frère, encore et toujours, se rendant chaque jour un peu plus malade depuis un an maintenant. Oui, la jeune femme savait très bien qu’il parcourait les rues de long en large, qu’il était devenu un homme sombre seulement régi par des pulsions meurtrières, tout ce qu’il n’était pas, et pourtant cela ne justifiait en rien son comportement, bien évidemment. Et ce n’était pas pour autant qu’il allait s’excuser. Fierté mal placée d’un homme arrogant qui ne pensait qu’à sa sale gueule. Et bien sûr qu’elle avait raison, toutefois encore une fois il était trop prétentieux pour l’avouer. Et cela lui ferait encore plus de mal d’admettre le mal qu’il lui faisait.

Le fou soupira lorsqu’elle lui tourna le dos et sortit de la pièce comme une tornade emporte tout sur son passage. C’était bien à cela qu’il remarquait qu’elle n’était encore qu’une sale gamine qui avait besoin de grandir. Et pourtant, il n’était pas mieux. Vingt-cinq ans de plus qu’elle, ce n’était pas la crise de la cinquantaine qu’il faisait, c’était quelque chose d’encore plus dévastateur. Las, il soupira une seconde fois en l’espace de quelques secondes à peine, ébouriffant encore plus ses cheveux qui étaient gras et sales à cause de ces derniers jours, en plus légèrement humides à cause de l’air ambiant et la tension qui régnait perpétuellement entre eux. Il regarda longuement autour de lui, son cerveau fatigué de toutes ces insomnies d’affilée, considérant réellement le fait de s’écrouler sur le vieux canapé inconfortable, sans même enlever son long manteau. Soupir exténué pour la troisième fois. Il savait que ce serait probablement une très mauvaise idée. Alors il prit son courage à deux mains, ignorant le fait qu’il était lui-même au bord de la rupture à cause de toute cette fatigue accumulée que son corps devait supporter tant bien que mal, et marcha dans les pas de son amante maudite pour la rejoindre. S’il ouvrit la porte en douceur, comme s’il avait peur d’effrayer ce chat apeuré qu’elle était, son sang ne fit qu’un tour lorsqu’il la vit assise sur le lit avec la seringue dans la main. Il bougea plus vite qu’il ne pensait le pouvoir, vu comment tous ses membres étaient absolument meurtris, son cerveau encore à l’affut de la préserver de faire une magistrale connerie. Son corps sur le sien, pour la maintenir et la bloquer à l’aide de son poids, sa main frappa la seringue de l’enfer et l’envoya valser quelque part dans la pièce, s’en foutant complètement s’il venait de gâcher une certaine dose de drogue. « Arrête ça, putain. J’suis là maintenant, t’as pas besoin de ça. » Ainsi à quatre pattes au dessus d’elle, alors qu’elle était inévitablement enfoncée dans le matelas pourri de ce qui faisait leur lit, elle était complètement à sa merci. Se maintenant toujours d’un coude, il vint poser une main sur sa gorge douce et frêle, serrant légèrement pour qu’il la sente bien contre elle, mais pas assez pour l’étouffer réellement. Elle était si belle, si fragile, il n’avait qu’à fermer la poigne pour en finir pour toujours. Quelle drôle d’idée. Au contraire, s’il laissa bien sa main en place, il caressa sa peau tendre de son pouce. « J’suis là, j’peux t’aider à dormir, d’accord ? Et même si tu dors pas, j’préfère que tu restes éveillée dans mes bras… d’accord ? » C’était malsain, évidemment que c’était malsain. Il le savait, mais il était trop con et fou de passion pour laisser cette relation derrière lui, l’abandonner derrière lui, et retourner à vivre une vie moins chaotique. Alors qu’il se perdait dans ses yeux dont les pupilles étaient complètement éclatées, il se prit à avoir l’impression de retourner des décennies auparavant. Alors qu’il n’était encore qu’un gamin. Alors qu’il n’était encore qu’un gosse perdu qui cherchait à protéger ceux qu’il aimait, mais qui avait encore besoin de grandir.


Dernière édition par Andreas Fridensøn le Lun 2 Oct - 9:35, édité 1 fois
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. ✦ ⊹ Dim 1 Oct - 22:44 ⊹ ✦ .
tonight the world dies.
andreas & nolan.


Ta main tremblante, l'aiguille à quelques centimètres de ta peau. Maintenant que t'as enfin trouvé ta veine, manquerait plus que tu te loupes. T'inspires, lentement. Tu prends le temps de faire disparaitre le vacillement. Et t'y vas. Que tu crois. Andreas qui déboule. T'as à peine le temps de comprendre ce qui se passe que tu vois ta seringue voler à l'autre bout de la pièce. Les lèvres entrouvertes, mais rien qui ne les passe. Les mots, les protestations qui restent coincés dans ta gorge. Immobilisée sur le lit par son poids sur ton corps, t'as quand même la main tendue vers l'objet du désir, déchu au sol. Comme si ton bras allait s'agrandir tel un élastique pour l'attraper. Tu trembles, putain qu'est-ce que tu trembles. Une sorte de gémissement qui passe tes lèvres, plaintif. T'as trop galéré ces derniers jours, t'en as beaucoup trop besoin. C'est pas Andreas qui va palier à ça par sa simple présence. T'as besoin de voler Nolan, de voyager. Tu veux plus penser, tu veux oublier ces trois derniers jours horrifiques. Tu tentes de te débattre comme tu peux, mais il a beaucoup plus de force que toi. T'es beaucoup trop faible pour essayer de riposter. Sa main qui vient s'installer sur ta gorge, et tu déglutis, lentement. Tu secoues la tête. Faux, faux et encore faux. Tu le crois pas. Tu détournes le regard, tes yeux qui s'posent de nouveau sur la seringue en contre bas, comme si elle t'appelait. Encore une fois, tu tentes de te dégager. Rien, c'est vain. « J'en ai besoin… » que tu murmures. Tu le répètes, c'est presque inaudible. Poupée brisée. L'envie obsessionnelle. Ta tête qui pivote, ton regard qui s'plante dans le sien. La respiration rapide, la furie qui monte. Tu le détestes, bon sang qu'est-ce que tu le détestes, là, tout de suite. Tu préférais qu'il soit jamais revenu. Putain tu voudrais qu'il soit mort. Tellement de rage que tu ne ressens même pas son geste, que tu ne ressens même pas la délicatesse de son doigt sur ta nuque. Tu ne veux plus rien ressentir Nolan, tu veux juste ta dose. « Lâche-moi Andreas. » Ta voix posée mais forte. Tu le défies du regard, tu cherches à le faire céder. Tu sais pas si ça va fonctionner, tu l'espères. Son souffle chaud sur ton visage t'apaise même si tu refuses de te l'admettre. Tu veux pas avouer que t'as autant besoin de lui que de sa création. Tu veux juste te concentrer sur ta haine, tu veux juste oublier ton cœur qu'est littéralement en train d'exploser dans ta poitrine.

Mais t'es trop faible Nolan. Trop tremblante, trop brisée. T'abandonnes. Tu lui laisses cette victoire, cette bataille. Ton rythme cardiaque qui revient lentement à la normal. Tu mords l'intérieur de ta joue. Tu réprimes un cri. Et tu soupires. Tu fermes les yeux, quelques secondes. Parce que la pièce tourne. Parce que t'as la nausée, encore une fois. T'expires, lentement. Tu laisses le poids de son corps t'apaiser. T'as plus la force de lutter. T'auras ta vengeance sur lui une autre fois. Tes paupières qui se rouvrent sur son visage marqué par le temps et les épreuves. Tu veux aventurer ta main sur son visage, mais ton geste est accueilli par un sentiment d'engourdissement. T'as complètement oublié l'élastique qui entoure ton bras. « Laisse-moi au moins retirer le garrot avant que je perde mon bras. » que tu lui dis simplement, tes iris plantés dans les siens. Ta dernière dose foutue en l'air. T'oses pas lui faire confiance de t'en produire d'autre. T'es morte de peur en réalité. T'as toujours ce besoin de t'évader. D'oublier. Alors tu redresses légèrement ton corps avec un peu de difficultés. Tu viens coller ta silhouette à la sienne. T'es presque pas vêtue Nolan, comparée à lui. Tes lèvres cherchent les siennes, tu cherches l'embrassade langoureuse. « Andreas… » Une supplication qui passe ta bouche entrouverte. T'abandonnes la bataille. Tu t'abandonnes à lui, parce que c'est le seul qui peut te donner tout ce que tu désires. Tu le supplies du regard, tu l'implores presque. Te relèves légèrement la jambe, t'effleures son entre-jambe avec ta cuisse. Tu cherches à te serrer contre lui, encore plus. Son prénom que tu murmures encore une fois. Tu le veux. Putain tu le détestes, mais qu'est-ce que tu l'aimes.


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. ✦ ⊹ Lun 2 Oct - 10:52 ⊹ ✦ .
i don't mind. (read the writing on the wall.) mother cries. (tortured voices as we crawl.) find me on my better days. to lose it once again. in a way.


Comment en étaient-ils arrivés à un tel point ? Il n’avait jamais voulu que la situation dégénère ainsi. Oui, dès qu’il avait eu le malheur de poser ses opales sur elle, petit animal apeuré en manque – comme toujours – et à la recherche désespérée de drogue pour combler ce sentiment de vide, il avait voulu la posséder, désir malsain que de l’avoir tout entier pour lui. Il savait qu’il n’était pas forcément une bonne personne, il savait que le sentiment était loin d’être sain, mais alors qu’elle se retrouvait sous lui, à pleurer malgré elle à cause de ce besoin addictif pour une substance infecte qu’il avait lui-même créée, il se disait que peut-être qu’ils n’avaient jamais pu tomber aussi bas. Et son myocarde qui s’emplissait habituellement d’une douce chaleur, que cela soit lié à de l’amour, de la passion, ou un désir de posséder, lorsqu’il avait le petit bonheur de pouvoir la contempler doucement, était actuellement brisé en mille morceaux de porcelaine alors qu’elle se débattait tant bien que mal sous lui, entre ses bras forts qui la maintenaient au risque de lui faire mal. Ses jambes qui encadraient son petit corps, ses mains qui fixaient ses bras pour les plaquer contre le matelas usé, c’était une bagarre sans vraiment l’être, et il regardait, presque impuissant, son bras se tendre vers la seringue piteusement délaissée sur le sol crasseux, et un violent sentiment de culpabilité l’envahit, à un tel point qu’il oublia comment respirer pendant quelques brèves mais interminables secondes, la tête lui tournant légèrement. « Non, t’en as pas besoin Nolan. T’es plus forte que ça. T’en as pas besoin, j’suis là. J’suis là. » Une litanie de paroles incohérentes sortaient de sa bouche sans qu’il n’en ait vraiment conscience, répondant comme il pouvait à une junkie devenue hystérique à cause du manque. La main s’étant déplacée naturellement sur sa gorge, il avait envie de l’asphyxier, pour qu’elle s’évanouisse, qu’elle dorme enfin et reste tranquille. Il avait aussi envie de l’embrasser partout, sur la moindre parcelle de sa peau, de son corps qui lui était accessible, la faire taire ainsi, la tranquilliser ainsi. Complètement perdu quant au comportement à avoir, quadragénaire qui retombait en enfance, enfance qu’il n’avait jamais eue, qui ne lui avait jamais été permise, il resta figé, comme si elle attendait qu’elle se calme d’elle-même, bloquée à cause de sa force et de son poids bien plus conséquents. « J’te lâcherai pas, j’t’abandonnerai pas. » Comme il l’avait délaissée durant ces trois derniers jours. Peut-être que maintenant il commençait à se rendre compte du mal qu’il pouvait faire en ne pensant qu’à sa gueule, peut-être que maintenant il réalisait qu’il l’avait vraiment lâchée pendant trois jours, lui qui se disait qu’il ne la laisserait jamais. Il avait envie de la frapper pour qu’elle comble le manque de sa présence par cette substance de l’enfer qu’il avait lui-même fabriquée. Il avait envie de la frapper, mais encore plus il avait envie de se frapper lui-même.

Elle se calma enfin, et il s’autorisa, après quelques secondes d’analyse pour voir si ce n’était pas une ruse de sa part, de relâcher légèrement la pression, ses membres se décontractant autour d’elle, peau rougie sous l’effort et la force de sa poigne. Il l’admira discrètement, presque tendrement, alors qu’elle fermait les yeux, lui laissant le temps de reprendre ses esprits, alors que lui-même avait le souffle court comme si c’était lui qui était désespérément à la recherche d’une essence qui le ferait planer pour quelques heures, oubliant la tristesse constante du monde. Il fut coupé dans sa contemplation alors qu’elle le ramena une nouvelle fois sur terre. Il cligna plusieurs fois des yeux, ricanant légèrement, se trouvant soudainement très con. Il se redressa, pour lui laisser l’espace pour pouvoir enlever son garrot, mais ne se retira pas complètement, comme s’il avait peur qu’elle se jette aussi rapidement sur la seringue, comme s’il avait peur que son corps crie à l’agonie si il venait à quitter sa chaleur.
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bang bang
. ✦ ⊹ Mar 10 Oct - 20:03 ⊹ ✦ .
tonight the world dies.
andreas & nolan.


Tu te précipites Nolan. Tu te jettes presque sur la seringue. Tu cours, tu t'enfermes dans la salle de bain. L'adrénaline qui vient d'exploser dans ton organisme. Ta veine sur le bras toujours grossie par le garrot retiré il y a peu. Tu fais de ton mieux pour contrôler tes tremblements. Tu pourrais pas dire si c'est le manque qui a repris le dessus, ou bien si tu vacilles à cause d'Andreas. L'aiguille qui s'enfonce sous ta peau, qui glisse dans le vaisseau. Tu appuies. Débandade dans ton sang. Tu laisses un râle s'échapper. Sensation religieuse dans ton corps. Sourire béat sur ton visage. Et tu te rends même pas compte que tu chiales. Pour une fois dans ta vie, tu chiales.

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bang bang
. ✦ ⊹ Ven 13 Oct - 20:06 ⊹ ✦ .
i don't mind. (read the writing on the wall.) mother cries. (tortured voices as we crawl.) find me on my better days. to lose it once again. in a way.


C’était toujours la même rengaine, entre Nolan et Andreas. Une rengaine belle à en mourir, et qui ferait pleurer le plus béat des hommes. Amants maudits qui étaient des moitiés l’un de l’autre séparés à la création du monde, peut-être aurait-il mieux fallu, l’un comme pour l’autre, que leurs chemins ne se recroisent plus jamais. Destinés à s’aimer jusqu’à la haine et la destruction, l’un ne pouvaient vivre sans l’autre, et pourtant ils étaient bien incapables d’être heureux ensemble. S’ils n’étaient pas heureux dans les bras l’un de l’autre, ils étaient encore plus misérables lorsqu’ils se voyaient séparés. Cercle vicieux infernal et infini, ils étaient la représentation baudelairienne de l’amour et du désir, le spleen était ce qui faisait palpiter leurs myocardes malades. Créature dépressive régie seulement par une colère aveugle, naïvement il se disait que tout irait bien une fois qu’il se retrouvait dans les bras de cette personne qui révélait le meilleur comme le pire en lui, ces choses belles et monstrueuses qui faisaient de lui encore un être humain. Oui, il se disait que tout irait bien, alors qu’il sentait son corps contre le sien, mensonge dont il se persuadait inconsciemment, alors que c’était à la gamine qu’il était censé prononcé ces quelques mots. Gamine… Mais était-il plus âgé qu’elle, réellement ? Enfance volée, Andreas avait dû grandir bien plus vite que toutes ces personnes gâtées par la vie. Toutefois, lorsqu’il avec Nolan, il n’était plus lui-même. L’homme calme et rationnel était remplacé par un adolescent incontrôlable guidé par les hormones d’un désir ardent et incendiaire, qui lui cramait tellement fort les entrailles qu’il ne savait plus si c’était du plaisir ou de la douleur qu’il ressentait.
« NOLAN. Tu te fous de ma gueule ?! » Il posa un pied à terre, le corps tremblant de nouveau, mais cette fois-ci d’une rage qu’elle avait elle-même déclenché, et de la fraicheur qui venait pénétrer ses os alors que le moment était passé et que la fine couche de sueur lui donnait à présent froid. S’en foutant que son épaule soit à l’air, absolument pas protégée par ne serait qu’un bout de tissu, il fit quelques pas et donna un grand coup dans la porte de la salle de bain qui s’ouvrit à la volée, et vint s’écraser, s’éclater, contre le mur derrière. Il resta absent, à l’observer, alors que son regard habituellement lagon était excessivement noir, et cette fois-ci plus à cause d’un désir enflammé. « C’est quoi ton problème, sérieux ? » Il lui en voulait, bien évidemment qu’il lui en voulait. Et il lui en voulait autant, parce que malgré lui il culpabilisait. Non, ce n’était pas de sa faute si elle était tombée dans la drogue, toutefois il n’avait jamais rien fait pour l’aider à s’en sortir. Parfois il gueulait, mais la vérité était qu’il s’était toujours servi de cette addiction, addiction à ce fichu produit qu’il avait lui-même créé, pour posséder son âme. Toujours torse nu, le pantalon reboutonné et la ceinture remise en place, son corps était de plus en plus tremblant, contenant comme il pouvait une fureur qui était sur le point d’exploser. La vision rouge, sans qu’il ne se rende réellement compte de son geste, il chopa un verre qui trainait à portée de main, et le balança sur le mur en face de lui. Non, jamais il ne lui ferait de mal physiquement, en lui donnant des coups, mais pour la première fois de sa vie, il avait une envie malsaine de la frapper.
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