we are the ground beneath their feet, if we fall, we’re dragging them to hell with us. (roman)

name asriel, le patronyme ancré aux racines de la ville, l'imposante demeure plantée au bord de la verona, narguant l'autre rive depuis des générations.
first name roman, douceur mensongère dans les mots mielleux du paternel, cinglant dans le timbre maternel.
birth certificate dans la canicule d'un treize août, bien trop en avance, au sein même de la demeure familiale à night vale.
age trente-neuf, la crise de la quarantaine qui s'annonce alors qu'il hurle après les rides qui taille ses traits au couteau, d'après lui. peut-être que s'il arrêtait de s'égosiller cinq minutes, il en aurait moins, c'est ce qu'on s'est risqué à lui dire une fois, pas deux.
sex on fire rares sont les exceptions masculines ayant animé ce brin d'attirance dont il s'amuse, goguenard, sans qu'il ne se soit jamais égaré dans leurs draps. ce sont les femmes qui ont sa préférence, et ce depuis toujours, depuis que son regard s'est posé sur elle, elle qu'aucune n'a jamais égalé. alors, ce sont les courbes voluptueuses qui s'enchaînent sous ses lèvres et ses hanches, à tâcher de taire le vide qu'elle a laissé, sans parvenir à la remplacer.
relationship status les hormones en ébullition comme s'il avait encore quinze ans, c'était pas compatible avec le mariage, paraît-il. pourtant, il se l'est traînée la bague au doigt qu'il rangeait sagement sous prétexte que ça transportait des germes à l'hosto, oubliant de la remettre lorsqu'il s'attardait au bar en sortant. elle a demandé le divorce, et bizarrement, c'est à c'moment là qu'il n'avait plus très envie de la lâcher. c'est pas l'amour qui motive son côté emmerdeur, qu'il dit, plutôt ce besoin d'avoir le dernier mot, de s'en séparer s'il le décide, pas parce qu'elle lui fourre les papiers sous le nez.
job roman, il a passé tant d'temps à se rafistoler et à rafistoler sa fratrie qu'à un moment donné il a pas trop réfléchi. ça s'est imposé à lui en tombant sur le premier corps à l'agonie et la verona qui s'donnait des airs écarlates au pied de sa maison. prêt à s'retrouver à gueuler en s'affairant aux portes de l'enfer, comme il a communément rebaptisé les urgences de night vale. médecin cerbère dévoilant les crocs et aboyant plus que de raison, mordant à l'occasion lorsque la routine des effusions sanglantes lui fait péter les plombs. le savoir et les doigts habiles qui réparent les carcasses ravagées pour mieux recommencer le lendemain.
money aisée, par héritage familial, ça dépend sans doute de celui qui la regarde, pas grand chose pour certains, déjà trop pour d'autres. s'il ne considère pas évoluer dans l'opulence, c'est qu'il se contente d'une bière au bar avec plus de plaisir que les galas qui l'exaspèrent.
allegeance avant tout aux asriel, à ceux qui restent, à ceux qui se trouvent pris entre deux feux. dans le chaos, l'coeur bat un peu plus des rires des mômes qui couraient sur la rive sud et qui sont pour la plupart déjà tombés. y'a l'envie de les aider, eux, et de laisser crever les autres lorsqu'ils tombent entre ses mains. et p'tetre bien que c'est déjà fait. qu'il s'est déjà mis à sélectionner ceux qui méritaient de rester debout ou de sombrer.

light & shadows rancunier, faussement gentleman, orgueilleux, charmeur, sanguin, impatient, blasé, loyal, implacable, envahissant (d'après la soeur), bourru, cynique, indiscipliné (d'après la mère), malhonnête, observateur, râleur (d'après le cadet), déterminé, indépendant, cultivé.
in the desert dusk les poumons qui s'encrassent, attaché à sa nicotine autant qu'à la bière d'après boulot. habitude prise dès ses quinze piges pour emmerder la mère qui voyait en cela la mauvaise influence du sud. — les taches de rousseur qui s'incrustent sous sa chair dès que le ciel s'éclaire. les coups assénés par le soleil qui ne s'amenuisent pas avec les années. — les cicatrices qui tracent les arabesques de ses envolées et ses chutes, genoux, phalanges laminées de stries blanchâtres. — le briquet de piel toujours fourré dans la poche, qui ne le quitte jamais, qu'il ne prête à personne, qu'il n'a de cesse d'allumer et d'éteindre à longueur de journée. — les yeux qui chialent dès qu'un chat lui traîne dans les pattes, animal du démon qu'il n'a de cesse de chasser des alentours de sa maison.— le regard qui transperce, qui sonde, qui s'incline, aussi pour observer les filles. c'est là qu'on le complimente le plus, roman, sur ces deux prunelles azurées qui captivent et intimident. les mêmes yeux que la mère, ça lui faisait bien grincer les dents, pourtant, à jalouser les iris sombres du reste de la fratrie, du paternel. il en avait rien à faire, roman, d'avoir les yeux de sa mère, quand ils lançaient si souvent des éclairs et ne s'illuminaient que trop rarement.
wildest dreams une foutue semaine sans s'évertuer à sauver un pauvre type qui retournera se frotter à la mort dès le lendemain. recoller son poing dans le nez du prochain représentant de la firme capulet qui viendra lui forcer la main pour prescrire le nouveau médicament à la mode. garder un oeil sur les p'tits derniers. emmerder sa femme tant qu'il le peut encore. que sparrow se décide à donner signe de vie. il rêve à court terme, roman, sinon il devient cinglé. à songer à la chute des gangs, tant crimson que capulet, mais surtout capulet. et s'il espère un peu plus fort, ça devient plus impossible encore. à vouloir revenir en arrière. toujours un peu plus loin en arrière. jusqu'à piel. jusqu'à elle.
fortress heart que l'un des deux gnomes qui lui servent de cadet s'éteigne à son tour, que le chaos né de la disparition de piel se ravive.
playlist black lab - this night / the national - about today / woodkid - ghost lights / archive - fuck you / matt corby - brother / ben howard - esmeralda.