| . ✦ ⊹ Mar 10 Avr - 23:53 ⊹ ✦ . | | Le théâtre abandonné. Anciennement arène à ciel ouvert pour les mots et les cœurs en quête de catharsis, aujourd'hui camp d'entraînement pour des âmes en quêtes d'épées et de boucliers. Blanche s'assoit au bord de la scène, première arrivée, comme si c'était chez elle, comme s'il n'y avait pas un trou béant au milieu du parquet derrière elle. Personne ne viendra les interrompre ici, le lieu c'est révélé être une évidence quand les filles ont décidé de leur lieu d'entraînement, la première fois. Elle attend les autres, Jeza et Azra qui ont eu l'idée avec elle, ses amies de longue date ; et puis celles qui auront le courage de se pointer, l'envie d'apprendre à se défendre. Grace à ce petit groupe presque secret, elle vont, et font de leur mieux pour s'affirmer dans ce coin retiré du monde qu'est le bout de désert où elles vivent : en essayant de se battre les unes contre les autres, et même en essayant d'apprendre à tirer quand l'une d'entre elle aura dégoté un flingue et des balles quelque part, elles apprenant à ne plus se laisser faire face à la violence, à pouvoir répondre. Elles finissent souvent avec quelques bleus, mais au moins elles sont plus fortes pour affronter Night Vale et ce qui rôdes la nuit en ville. Balançant ses jambes et jouant avec son couteau qu'elle ne quitte plus depuis quelque temps, Blanche attends patiemment que la première se pointe. Le programme d'aujourd'hui, c'est corps à corps. Jeza va sûrement les superviser, car c'est elle qui s'y connaît le plus, avec ce que son père qui travaille dans la police à pus lui apprendre. Si elles bossent bien, elles iront sûrement dans un diner se réconforter après tant d'effort. Comme à son habitude, la blonde à tout prevu : des pansements et autres pommades sont cachés dans son sac. Mais le plus important, ce sont les vestes en jean pour les filles, comme la sienne, cousent d'une rose pale dans le dos par la mère de Blanche, emblème de leur petit gang a elles. Lorsque la première arrive, elle ne peut cacher son excitation : Bonjour ! Comment ça va ? Prête pour la séance d'aujourd'hui... En plus j'ai une surprise à vous donner.
- Spoiler:
@Azra Montaigu @Jezabel Blackthorn @Rae Bloom PS : Tout le monde est la bienvenue en plus des filles que j'ai id
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| . ✦ ⊹ Ven 13 Avr - 21:06 ⊹ ✦ . | | Elle les connaît par coeur, les rues du Sud. Elle sait où bondir pour ne pas se prendre les pieds dans un trou du bitume, elle sait où les rafales de vent soulèvent des tourbillons de poussière. Le Sud, c’est là que le désert exerce ses droits, c’est là qu’elle a poussé ses premiers cris dans les bras de la maternelle Night Vale. Elle n’a jamais connu que ça Azra, l’apocalypse chaotique des balles qui sifflent entre deux allées, les visages ensanglantés par les poings de l’ennemi.
Les fantômes qui se traînent la rage au ventre. Et elle est l’un d’eux.
Ce que certains toisent avec horreur, ce qu’ils méprisent, ces rues dans lesquelles ils osent à peine s’attarder au volant de leurs voitures de collection, c’est son territoire. Princesse de poussière au nom sacré des Montaigu.
Blouson de cuir fièrement assumé. Il durcit les traits de la poupée porcelaine, brise les courbes après les jambes galbées à souhait. Mais rien n’efface la malice insolente qui brille au fond du regard ou les lippes peintes rouge carmin. Elle sait comme on la regarde, les yeux lubriques des hommes posés sur elle, l’impression d’être dévorée, mise à nu qui la suit depuis la tendre adolescence. Les mains sales se poseraient volontiers sur elle sans la peur des représailles qui pend au-dessus de leurs têtes.
C’est comme ça qu’est né le girls gang. La résolution de Blanche et le dégoût de filles révoltées. Aujourd’hui point de drame, point de tragédie shakespearienne dans l’arène de l’ancien théâtre. Les dieux auront la sueur des combats au corps à corps comme unique spectacle. Entraînements acharnés, le prix de la survie dans cette ville sans loi lorsqu’on est livré à soi-même. Abel lui a bien appris à se servir d’un flingue et elle recevra probablement le sien gravé de ses initiales pour son vingt-et-unième anniversaire ; mais ce n’est jamais suffisant.
« - O Roméo, Roméo ! Pourquoi es-tu Roméo ? » déclame-t-elle une main sur le coeur en arrivant sur la scène, évitant les trous de l’ancien parquet. Droguée à l’attention, la benjamine des Montaigu aurait pu naître sous le feu des projecteurs. Elle s’affale à côté de Blanche, la gratifiant d’un sourire. « - Je vais bien, et toi ? J’ai hâte de découvrir ta surprise. » |
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