by blood a king | silas

Il s’est rendu minable dans le Nord et finit échauffé dans le Sud.
Cette soirée, c’est une putain de déception. Tout ça pour essayer de sauter l’infirmière des Montaigu. La pseudo-vierge, ça l’a rendu encore plus insistant et elle a prit peur au premier contact buccal trop échaudé pour sa mine de saint-nitouche. Mais ça change des salopes trop faciles dans le Nord quand il traine dans les repères où il sait que tout lui sera servi. Qu’il aura qu’à choisir parmi toutes ces connasses aux seins refaits, aux bijoux cheap, à la gueule pleine de peinture. Les femmes, il les aiment trop pour s’en passer. Sortir des frontières c’est ce qui l’excite le plus.
Aller baiser des Crimson en chaleur, c’est tous les baiser.
D’une autre façon, à défaut de leur fourrer une balle dans leur boite crânienne vide.   Il sniffe sa poudre bénite comme un forcené, ça le fait encore saigner du nez. Rituel, rituel constant. Imbibé, dégueulant d’alcool, le flingue à la main quand il crache sur la gueule d’un mec qui l’a provoqué alors qu’il essayait de rentrer chez lui en titubant. Des Crimson, il espère bien. « Hein ? Quoi ? Tu cherches ton maitre c’est ça ? » Il fait mine d’aboyer, ça le fait marrer. Il tire en l’air comme un connard. En général, son père lui a toujours apprit qu’on arrive mieux à viser quand on est ivre. S’il a la pratique, ce soir, l’abus n’est pas d’humeur à le laisser s’en sortir.
Ça manque pas. Il décroche une droite d’ivrogne dans la gueule du sudiste avec le manche de son flingue. Mais y’a deux autres Crimson qui se pointent et bien vite, Fid se retrouve la gueule écrasée sur le pavé. Il rit pendant qu’il se fait tabasser, la gueule en sang, il en avale trop. Ça lui donne encore envie de vomir. Dans un gargouillis d’insulte, le mélange de salive et de sang. « Vous allez prendre tellement cher quand je vous retrouverai. », réussit-il à ricaner entre les assauts. Il vise une tête, mais touche une épaule. Ça hurle dans la rue comme tous les jours et toutes les nuits de cette satanée ville. Le mec se couche par terre mais y’en a toujours deux autres. Fid, tabassé, somnole presque, à un point où il ressent pas vraiment la douleur. De toute façon son corps est déjà trop rempli de cicatrices, il est juste un peu meurtri que son costume à quatre milles balles soit touché par les chaussures miteuses de ces gars-là. « Je suis un Capulet ! Vous.. ne.. pouvez.. rien contre moi ! », il hurle tout ce qu’il peut. Agrippe le mollet de l’un des bouseux. Il espère planter ses doigts assez fort, jusqu’au sang. Autant que sa force alcoolisée le lui permet. Le serpent gueule. Mais il y arrive plus, son corps déclare forfait, l’arme qu’il aime de tout son palpitant dans sa main. De son pouce, il essuie le portrait de la vierge sur le manche. Il sait qu’il va pas crever. C’est un monarque, il peut pas crever comme ça. Alors, il ferme les yeux. Un instant. Assez longtemps pour entendre une voix familière. Silas.

des affaires à régler dans le Sud. ou plutôt une jeune femme à aller voir, une rencontre fortuite dans ton club. d'elle, tu ne te souviens que des courbes de son corps, son prénom ne t'as pas vraiment intéressé. mais son appartenance au Crimson t'as interpellé. c'est ce qui t'as poussé à lui mettre le grappin dessus, Silas Capulet a toujours eu un faible pour les femmes des autres clans. du piment supplémentaire, de quoi prouver au monde que personne ne saurait te résister. de quoi enrager tes ennemis de longue date, mais surtout redorer ton ego déjà clinquant. tu viens à peine de descendre de ta caisse quand des coups de feu t'interpelle. la curiosité maladive l'emporte sur l'image que tu te fais de ta futur soirée, alors tu t'enfonces dans la ruelle. t'y reniflerai presque l'odeur du sang. t'entends le son des poings contre la chaire, les corps qui s'échauffent, et les corps qui succombent. des balles perdues, des balles qui tranchent. et plus tu avances dans la pénombre, plus le lampadaire branlant t'offre un spectacle auquel tu n'aurai pas voulu assister. ton cher cousin entre les mains de sudistes plus crétins les uns que les autres. c'est quoi ce bordel ?! que tu hurles, plus pour les déconcentrer que pour leur foutre la trouille. t'es plus qu'à quelques mètres d'eux. j'espère que vous avez conscience de celui que vous êtes en train de tabasser ? bien qu'il n'ait plus grand chose d'un Capulet à l'heure actuelle, il n'en a plus la prestance, l'alcool a fait ses ravages, la drogues aussi. il a le visage esquinté et son costume est bon pour la déchetterie. ton petit frère ?! ricanes les types, et tu t'es assez rapproché pour décocher une droite au beau parleur. assez forte pour abîmer tes phalanges. ils sont trois, moins deux, l'un à l'épaule abîmé et l'autre, tu viens tout bonnement de lui exploser le nez. ou les dents, t'en sais rien. t'agrippes le col de la veste de ton cousin et tu le tires avec force, suffisament pour qu'il se remette sur ses deux pieds et tu subtilises l'arme qu'il tient toujours entre ses mains, souillée par le sang d'un connard -du moins tu espères que ce n'est pas le sien. tu braques le flingue sur un des trois mecs Eins..., puis sur le deuxième, zwei... puis sur le troisième. drei ! tu tires une balle qui frôle son oreille et laisse le sang couler, et un rire amusé t'échappe. personne n'a envie de mourir ce soir, n'est-ce pas ? tu tiens toujours Fidelio par le col de sa veste, tu tournes les talons, le forçant à venir avec toi, avec la certitude que personne ne vous suivra. personne t'a appris à viser ?! que tu grognes alors que tu le pousses vers l'avance, avec l'envie de lui foutre un coup de pied au cul pour qu'il se magne. tu crois que t'es en mesure de faire flipper quelqu'un dans un état pareil ?! ça aussi on te la jamais enseigné, si tu vas en territoire ennemis, assure toi de pouvoir tenir la route pour revenir en vie. abruti. t'es amer, la colère au bout des doigts alors que tu tiens toujours son flingue entre tes mains. j'sais pas qui est l'idiot qui t'as acheté ce bijou, mais crois moi, j'vais aller lui en toucher un mot. tu joues les grands frères protecteur, parce que si il lui était arrivé malheur alors que tu étais dans les parages personne ne te l'aurait pardonné. et toi le premier.

Sa bouche et son corps suintent de l’écarlate et plus aucune douleur ne semble atteindre ses connexions nerveuses. Il sait qu’il va pas crever, c’est pas son destin. Dieu, les laissera pas le prendre de cette façon. Il y a la voix céleste et violente de Silas qui résonne dans ses tympans abimés. Il se fait soulever de terre, il a du mal à tenir sur ses jambes. Il ricane un peu quand il entend le coup de feu mais il comprend quedalle à ce qui se passe. Toujours un peu dans les vapes, il se redresse quand même un peu sur ses jambes, y’a toujours la poigne de Silas qui le tient fermement. Et qui le force à le suivre en tournant le dos aux bouseux. Il dit rien Fid, il a la gueule enfarinée quand son cousin lui hurle dessus pour son idiotie. Il se la ferme et il avance en titubant, grimaçant à présent qu’il ressent un peu plus la sensation des coups sur sa peau.  « tu crois que t'es en mesure de faire flipper quelqu'un dans un état pareil ?! ça aussi on te la jamais enseigné, si tu vas en territoire ennemis, assure toi de pouvoir tenir la route pour revenir en vie. » Tout ce qu’il remarque c’est qu’il tient toujours son flingue chéri entre les mains. Et ça l’obsède qu’il le malmène comme ça. Les armes c’est la seule passion qu’il a le droit d’exprimer librement, sans qu’on ne lui reproche quoique ce soit. Les seules fidèles, ses amoureuses transies. « J’ai pas prévu putain ! Mais c’est cette pétasse de Crimson qui m’a laissé en plan. », il se défend d’une voix saoule. Sobre, il se serait confondu en excuses devant la personne qu’il prend en exemple depuis toujours, depuis son enfance. Le grand Silas qui sait toujours tout sur tout.

« j'sais pas qui est l'idiot qui t'as acheté ce bijou, mais crois moi, j'vais aller lui en toucher un mot. » Il ricane un peu. De toute façon, il y a que deux personnes auxquelles il veut ressembler : Son père et Silas. Les autres comptent pas personne peut comprendre l’enjeu de tout ça. Fid arrache son arme des doigts de son cousin, la mine insolente, « C’est moi, c’est la mienne, va voir qui tu veux Silas, j’en ai rien à foutre ! », il gueule comme un gamin capricieux et il se rend pas vraiment compte d’à quel point il est défoncé. « Et toi qu’est-ce que tu fous là ? » La mine et les gestes marqués par l’ivresse, il peine à marcher et appuie une main sur un mur froid. Il dégobille du sang et il se tient les côtes. Ça éclabousse ses pompes vernies hors de prix et ça le fait définitivement plus chier que d’être couvert de bleus. « C’est bon, je suis un connard, je l’admets. » Il a la bouche pleine de sang, il s’essuie avec le revers de sa veste. Il lève les yeux au ciel, il faut qu’il se remette en route. Il crache par terre, « Non, je regrette, je t’en supplie va pas voir mon père, il me tuera. » sa voix tremble un peu. A cause de cette adrénaline qui l’a poussé à s’aventurer dans la pourriture du sud pour une belle paire de fesses et un joli minois. Il est soudain prit d’une peur bleue et il s’avance vers son cousin pour s’accrocher à son épaule, « Lui dit pas, lui dit pas, s’il-te-plait. » Il rit plus du tout maintenant. Il en a plus vraiment envie.

le gosse t'arrache son arme des mains, et une grimace traverse ton visage quand il se met à jacter. C’est moi, c’est la mienne, va voir qui tu veux Silas, j’en ai rien à foutre ! l'alcool dans son sang le rend complètement imbécile, et tu retiens ton envie soudaine de lui en coller une. il s'est offert une arme, un bijou qui plus est par ses propres moyens mais il ne s'en sert pas comme il le faudrait. on ne tire pas à tout va quand on n'est pas en mesure de savoir viser. et c'est excuse, tu n'en as eu que faire. ce n'est pas sa faute, celle d'une fille d'ici apparemment. Fidelio comme tout bon Capulet s'est laissé mené par le bout de la queue, suivant allègrement le petit cul d'une Crimson en manque de mâle. votre ressemblance te frappe à cet instant. il est comme toi, un brin de maturité en moins. parce que malgré le partage de votre nom de famille, ta mère ne t'a pas élevé de la même façon. à son âge, les responsabilités te collaient au cul depuis déjà trois bonnes années. Et toi qu’est-ce que tu fous là ? j'étais attendu. grondes-tu alors que tu continues à avancer pour sortir de la ruelle, ton cousin à la trâine, trop abimé. tu t'arrêtes un instant alors qu'il est en train de cracher du sang. nouvelle grimace. C’est bon, je suis un connard, je l’admets. pour une fois que c'est pas une connerie qui sort de ta bouche. lances-tu alors que tu le vois relever le visage vers toi, son expression complètement changé. Non, je regrette, je t’en supplie va pas voir mon père, il me tuera. il s'avance à présent, saisit ton épaule alors qu'il se fait suppliant. Lui dit pas, lui dit pas, s’il-te-plait. tu serres les dents avant de le pousser un peu trop fortement. tu passes une main sur ta veste, à l'endroit où il avait posé la sienne, t'essayes d’effacer la trace invisible qu'il y a probablement laissé. alors d'abord tu joues les adultes, et maintenant tu deviens une putain de pleurnicheuse ?! tes mâchoires se contractent alors que tu le toises. une forme de dégoût se dessine sur ton visage, il ne ressemble plus à rien le môme. sale comme un mec d'ici. mais ta main viens saisir une nouvelle fois son col, tu veux qu'il avance. t'as pas envie que vous tombiez sur une putain d'embuscade alors tu presses le pas. tu viens de me faire rater une soirée pleine de réjouissance. alors je pense que si, ton père en sera informé. ainsi que ta mère. t'es pas une putain de balance. mais le voir flipper c'est comme une petite vengeance. et range moi ce putain de flingue si t'as pas envie que je le scie en deux une fois que je t'aurai ramener à la Viilla. bien que c'est chez toi que tu comptes le ramener, qu'il décuve comme il se doit et reprenne ses esprits avant de rentrer chez ses bourreaux.

La colère anime Silas et il sait que c’est pas quelque chose d’inhabituel. Pour une fois que c'est pas une connerie qui sort de ta bouche. Fid enrage sur le pavé. Il a envie de lui cracher dessus. Mais à la place c’est sur le pavé qu’il dégobille du sang. L’écarlate éclaboussant ses pompes trop chères. Ça l’agace, l’agacement l’irrite, l’irritation dans la voix de son cousin le harasse d’avantage. Il le supplie comme un idiot après avoir pensé au courroux de son père et c’est quand Silas rejette sa main posée sur son épaule qu’il perd pieds. Il seul, plus seul que jamais. Mais c’est pas comme s’il avait été entouré un jour. Il sait qu’il peut compter sur personne. Il est trop jeune mais il reçoit l’éducation d’un ainé Capulet. Ça, ça reste encré dans ses veines et ça le brûle, chaque jour un peu plus fort, chaque nuit plus horriblement. Alors d'abord tu joues les adultes, et maintenant tu deviens une putain de pleurnicheuse ?! Il se fait à nouveau saisir par le col et presser le pas. Il se laisse faire, puisqu’il est à deux doigts de clamser. Il dit rien, la rage au ventre de se faire traiter comme un débile. Silas l’exemple à suivre. Pour l’instant, il a juste envie de le tuer. Tu viens de me faire rater une soirée pleine de réjouissance. alors je pense que si, ton père en sera informé. ainsi que ta mère. Il tient plus. Alors, il se dégage violemment de l’étreinte de son cousin, ayant un peu recouvré ses esprits. « Me touche surtout pas ! Tu sais quoi, j’en ai rien à foutre, vas-y dis leur. » Il en a pas rien à foutre, il aime faire comme si.

Il crache comme le grand prétentieux qu’il est. Le Capulet à l’égo trop gros pour une enveloppe humaine. Et range moi ce putain de flingue si t'as pas envie que je le scie en deux une fois que je t'aurai ramener à la Villa. Ah oui, il le tient toujours en main. Il le range sous son bras, après plusieurs tentatives manquées. Il exulte, passant sa main toujours salie dans ses cheveux blonds tachés d’un rouge foncé. Il s’avance comme il peu, il fulmine, il faut bien qu’il rentre. Son père va le défoncer pour avoir été aussi inconscient. Pourtant ça le dérange pas de l’envoyer dans les bas-fonds pour du sale boulot les trois-quarts du temps. Mais là, il s’agit pas d’un ordre qu’il a exécuté Fid, il s’est foutu dans la merde tout seul. « Putain mais c’est quoi cet esprit de famille de merde ! », hurle-t-il, la voix enroué. Il se dit qu’il n’y a plus rien à sauver chez eux. Que sans argent rien ne vit entre leurs mains. Que même entre eux ils se conduisent comme les pires pourritures qui existent sur terre. « Je conçois d'être abominable, qu'on le soit tous. Mais comment t'as fais pour survivre en étant un enculé pareil si tu craches même sur ta famille ? Hein ?! », rajoute-t-il. C’est même pas de la rhétorique, il se demande vraiment comment il fait. Fidelio pense qu’il mourra tôt de toute façon. « Merci de m’avoir sauvé pour quelques mois de plus, je m’en contente.» Il s’arrête un instant, vide à l’intérieur, sans furie maintenant. « C’est la haine qui maintient en vie c’est ça ? Même l’enfer veut pas de nous. Dis-moi le secret puisque tu sais tout, Silas.» Il le dira pas, mais il admire son cousin, pour son horreur principalement. Il recommence à marcher. Prêt à affronter la villa. Il grimace encore à cause de la douleur et du sang qui s’écoule de son corps tuméfié. « Bordel, fais chier. »