diana&raven ☾ flowers slipping from your hands

above The Clouds Of Pompeii

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☾  ☾  ☾

Dans un océan de mensonges, Raven a choisi la plus belles des illusions. Alors que la poudre se répand dans ses veines, comme un poison qu’elle aurait choisi de s’administrer par ses propres moyens, elle devient la reine d’un palais vide et sans surprises. Des promesses, elle en a trop fait pour se souvenir de chacune d’entre elle. Avec le temps, elle a appris à vivre avec le poids du silence, celui qui écrasait sa cage thoracique comme une enclume. Raven, prisonnière de ses propres erreurs, des mots qu’elle n’a jamais dit, des choses qu’elle n’a jamais faites. Elle a étouffé la vérité. Elle ne croyait plus à ses propres mensonges. L’reflet dans l’miroir laissait un goût amer dans sa bouche. Ses yeux étaient habités par ce genre de tristesse qui ne disparaît jamais vraiment, celle qui boufferait son âme jusqu’à ce qu’elle ne devienne qu’un souvenir sur une photographie trop ancienne pour que quiconque ne désire la regarder.
Un jour, peut-être qu’elle aurait le droit à plus que ça.
Pour l’instant, elle avait l’cœur en miettes et trop d’illusions pour lui tenir chaud. Des échappatoires. Des portes de sortie. Ses lèvres rosées forment un sourire qui n’atteint pas ses yeux. ses épaules qui supportent le poids d’un millier de combats silencieux, de batailles qui n’étaient pas encore terminées. Chez les Capulet, elle avait une chambre et une histoire, mais jamais leur nom. Elle pouvait se fondre dans la masse, exister auprès d’eux comme le simulacre d’une vie rêvée, sans jamais mériter sa place. Elle sait que la nuit est tombée depuis longtemps, et que les étoiles seront les seules témoins d’sa descente aux enfers. Jusqu’au moment où, dans une cacophonie de sons et d’images, elle aperçoit l’visage de Diana. Un autre fantôme revenu la hanter alors qu’elle est adossée contre le mur de l’arrière du casino, les jambes repliées sous son corps, ses os ressortant à chaque jointure pliée. Les effets du cachet dépasse sa honte, il cache ses craintes et dissimule sa retenue habituelle.« t’es venue t’réjouir ? »

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☾  ☾  ☾

Tu sens l’alcool qui parcoure tes veines en quantité trop importante. Mais ce soir, y a que ça qui traine dans ton organisme. Parce que la drone, tu te la réservais pour chez toi, quand il n’y avait personne pour être témoin d’autre que ton lit et la boule de poil qui t’accompagnait parfois. Parce que t’étais une Capulet et tu gardais un semblant de fierté en public, la détresse cachée derrière des sourires qui s’éteignaient dès lors que l’on ne te regardait plus. Au milieu des visages connus et inconnus, y a celui que tu finis par remarquer pour être celui d’un très proche. Un proche, pas une amie, mais une personne que tu ne côtoyais que trop souvent. La cousine adoptée, celle que tu avais tant détestée de te voler ton frère alors que t’étais une gosse. Celle que tu avais fait baver et qui te le rendait bien désormais. Raven. Elle n’avait rien en commun avec vous avec ses cheveux trop flamboyants pour appartenir pleinement à votre famille aux vues de l’extérieur. Tu la suis du regard quelques instants alors qu’elle semble errer parmi la foule bien plus que tu ne peux le faire aujourd’hui.

Et puis tu la vois qui s’adosse à un poteau et qui se laisse tomber. T’es loin mais tu comprends qu’elle est pas bien. Et ce soir, ce soir t’es mieux qu’elle. Parce que tes quelques verres d’alcool, ils doivent pas rivalisé avec ce qu’elle a dû s’enfiler avant. Cette drogue, ces pilules que vous n’aviez pas le droit de toucher et qui faisaient pourtant des ravages jusqu’au plus profond de la maison Capulet. Alors tu te rapproches. Et alors qu’elle a le regard perdud ans le vide, tu peux y lire toute sa détresse, et elle te retourne. Parce qu’elle parait aussi paumée dans ce monde que t’avais pu l’être, que tu l’étais encore. Parce que dans le fond, tu comprenais toujours pas pourquoi tout ça. Pourquoi les gangs et les morts, les flingues et les couteaux. C’était trop étrange et rien ne semblait pouvoir vous permettre d’échapper à votre destin ici. T’avais essayé, mais il t’avait rattrapé avec violence. Elle relève la tête et elle te reconnait. « t’es venue t’réjouir ? » Voix qui claque un peu trop sèchement alors que tu t’es rapprochée d’elle. Alors qu’elle est comme ça, replie sur elle-même t’as l’impression de te voir, quand tu vas plus bien, quand la drogue t’apporte plus le réconfort que tu cherchais en elle dans un premier temps. Elle te renvoie l’image de la fille pathétique que tu es certainement aussi à ce moment-là. T’avais juste l’honneur de ne pas le faire devant des inconnus. « Ca fait longtemps qu'tu t’drogues ? » Y a que ça qui te vient à l’esprit alors que t’aimerais lui venir en aide. Mais tu sais pas comment. Parce que t’es Diana et qu’elle est Raven. Vous aurez jamais rien au commun, jamais rien d’autre que votre amour pour Tommy et la drogue qui coure dans vos veines.

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Des prunelles cachées dans l’vide. Des promesses brisées et des enfers qui lui appartenaient déjà plus. Le ventre vide, le sable pour seul témoin, les deux gamines elles sont victimes des choix que d’autres ont fait pour eux. On dit qu’on prend ses propres décisions, que le destin n’est pas écrit dans les étoiles. Pourtant, à Night Vale, il l’était. Pour elles, comme pour tous les autres. Elles auraient le cœur en miettes, c’était tout ce à quoi elles pouvaient prétendre. Les illusions qu’elles entretenaient ne leur tiendrait jamais chaud la nuit, au moment où la lune se lève et où les étoiles éclairent les mensonges. Raven, ça faisait des années qu’elle supportait le silence en se disant que chaque jour serait différent. Mais les choses ne changent jamais vraiment. Elles finissent par se perdre dans le méandre de tout ce qui ne peut pas exister. Les yeux humides, elle essaie de redessiner le monde à sa façon. Et quand elle voit Diana, tout explose à l’intérieur. Parce qu’elle sera jamais comme elle. Elle portera jamais son nom. Elle aura pas l’regard distant des Capulet, celui qui montre que le désert leur a toujours appartenu. La gamine ramassée dans la rue, elle savait qu’les belles choses pouvaient pas tout combler. « Ca fait longtemps qu'tu t’drogues ? » Elle voit son visage comme dans un rêve éveillé, ce genre de belle expression qu’on utilise pour cacher une vérité un peu trop sombre. Elle a craché sur son propre reflet, en refusant de voir ce qui comptait le plus. Les mensonges, elle s’y était habituée.

« J’ai jamais arrêté. » C’était un moyen de s’échapper. D’être quelqu’un qu’elle n’aurait pas à reconnaître. De devenir celle qu’elle n’a jamais pu être. Elle pouvait s’perdre sans jamais s’retrouver. raven, elle voulait fuir. Elle voulait se dire que la Terre était plus grande que Night Vale, qu’il y avait autre chose pour elle, ailleurs. Mais c’était terrifiant de penser à ce qui pourrait s’passer, là-bas, au-delà des frontières du désert. Elle se demandait si Diana aussi, elle pensait à devenir quelqu’un d’autre parfois. Le résultat était qu’elles se retrouvaient toutes les deux, enfermées dans une ville qui ne les laissait jamais s’échapper. C’est pas compliqué de voir qu’elle a bu quelques verres de trop. Des illusions, encore. Des rêves brisés étalés sur un trottoir. « Qu’est-ce que tu vas faire ? Aller tout leur dire ? Peut-être qu’ils me jetteront dehors, cette fois. » Elle l’avait vu dès le départ, qu’sa prétendue cousine l’aimait pas vraiment. Peut-être qu’elle aussi, elle aurait mal vu qu’une gamine débarque et prenne ce qui ne lui appartenait pas. c’était peut-être ridicule d’espérer qu’il y ait autre chose que d’la curiosité malsaine dans tout ça. L’problème c’est que Raven, elle avait plus rien, si elle avait plus ses mensonges. « C’est c’que tu voudrais, non ? »