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 j'ai rencontré un ange en avance (benedicte)

Sunny Rosewood
silver chapel


Sunny Rosewood
☾ avatar : Delilah Parillo
☾ querelles : 32
☾ destiny : 26/03/2018

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bang bang
. ✦ ⊹ Mer 28 Mar - 21:44 ⊹ ✦ .
L'astre amoureux t'as quitté depuis des heures. Ses rayons-caresses ont déserté la sécheresse de ta peau-enfer, abîmée par l'errance des loups blancs, noirs, gris, multicolores et rabougris. Les séparations furent douloureuses et tu pleures encore l'absence de son essence, de son amour, de son incandescence. Alors, il a fallu se parer du ramage de ton costume, celui de l'oiseau nocturne, du rouge-gorge à la poitrine découverte, aux sens en alerte, au silence de prêtre. C'est ce qu'on t'as dit, quand ils ont écouté le carillon de ta voix d'enfant pour la première fois. Tu parles trop, tu parles mal, pas comme il faut, faudrait de la sensualité entrecoupés de râles, du stupre, du vice et pas cet sifflement de dentelle, ce roucoulement d'hirondelle. Alors tu as acquiescé vite, tu as acquiescé fort, et tu t'es tues. Ils t'ont paré de cette robe blanche qui te va bien au teint, qui souligne la rondeur de ta poitrine, la délicatesse de tes traits, la candeur de ta pureté défigurée. Il a bien fallu se soumettre quand t'es tombée devant leurs yeux exaspérés, que t'as souri, que t'as rigolé devant cet air d'échassier, devant cet immense escalier qu'ils ont essayé de te faire monter. Alors t'y vas pied-nu, t'y vas en robe, t'y vas presque toute nue, petite gitane dépareillée au sourire un peu absent, aux yeux un peu figés. Ca t'ennuie de rester là sans rien faire, à attendre l'arrivée des garçons que tu dois soigner ; ils sont lents ce soir et c'est vrai que t'as laissé tes pas vagabonder devant cet hôtel infâme dont les yeux entrouverts semblent t'insulter. Tu lui tires la langue, tu grimaces et tu lui fais des pieds-de-nez ; il est pas gentil, à essayer de t'effrayer. Le trottoir il y en a pour tout le monde, de l'amour y en aura jamais assez.
T'attends gentiment sous le pied de ce lampadaire qui éclaire ton petit coin d'ombre. T'es comme une herbe du macadam, un bourgeon  de la rue, une fleur du mal qui se repaît de la seule source divine, artificielle et tressautant de cet enfer de solitude. T'as l'impression de pouvoir sentir le souffle de la terre étouffé sous le béton, de sentir le souffre de ses crachats cancérigènes, de son étouffement meurtrier, de sa lente agonie humainement préconisée. Alors, tu ondules un peu sous la barre de lumière ; tu danses sous la lune pour t'occuper, fermant les yeux sous la brise légère, petite ombre vacillante, rayon vibrant sous la noirceur de ton voyage nocturne. Tu murmures une comptine de ton enfance, une de celles que marraine te racontait, où une jolie biche blanche se transforme en belle fée. Tu t'imagines que t'as des ailes, et que tu peux t'envoler, surpasser les cimes et bénir ce désert de feu, à peine refroidie par ta Belle Amie et sa langue enneigée. Tu sens plus loin des silhouettes se mouvoir ; tu respires l'humanité qui regarde du coin de l'oeil ton manège enchanté et tu leur souris, tu les salues, tu les admires. T'as l'air d'une aurore boréale dans un trou noir, d'une alouette aux fous espoirs.
« bonjour monsieur », tu lances, tu donnes, tu espères, à la silhouette qui se détache des autres. Tu ne distingues pas correctement son visage, jeune et splendide, son corps, mince et livide. Tu plisses un peu les yeux, tu te rapproches inconsciemment, doucement, tes pieds dansant sur le sol armure, le sol dorure, le sol parjure. Tu souris, tu l'encourages, t'as peut-être envie de lui donner envie de t'approcher, de se présenter et de t'aimer.
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Benedicte Montaigu
crimson pistols


Benedicte Montaigu
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☾ dustland dreams : courir loin, oublier, se jeter dans la gueule du loup. revenir, tout dire, prêter serment à genoux. dilemme. trouver les bonnes raisons de dire non à l'autre, trouver les bonnes raisons. raisons, restons?

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bang bang
. ✦ ⊹ Jeu 29 Mar - 21:16 ⊹ ✦ .


génie bloqué dans le club jusqu'à la fin des temps
trois mouvements de danse combinés font vingt et un
le même bâton dur caché dans le même jean
pardonne-moi, j'ai trop fumé sur la MJ
je reviens des enfers, laisse-moi danser dans le club
bloqué sous les enceintes, plus rien ne m'indique l'heure
maintenant chaque jour vaut mieux que n'importe quelle vie
mais j'peux tout foutre en l'air pour faire rire une belle fille
- club, lomepal



battre les murs
leurs donner la couleur de ta colère
vaine euphorie mal placée
enfant du doute
félin indomptable
ton aphone rugissement
ne fait vibrer que ton coeur

il rode dans son antre. des bâtons blancs qui se fument entre ses doigts. teint blafard, il est de ces mauvaises herbes qui poussent sans soleil. sans une once de clarté. broyures noires sous les yeux, mésaventures du marchand de sable. en rythme il frappe le plâtre blanc, gribouille de temps à autre les coins vierges de sa toile. peins tes douleurs ô martyr de tes propres démons! ses cheveux comme milles serpents s'affolent en haut de son crâne, voguent le long de ses pomettes fracturées d'angoisses. aura-t-il le temps? aura-t-il encore la flamme vive de l'écrivain avide de combler les blancs de nos vies? aura-t-il la place d'hûrler sur ses pages ses témoignages édulcorés? sûrement, ou peut-être pas. pile ou face? tu meurs. tu sombres loin. dans les océans ébènes de ta conscience. dans les frasques douteuses des croyances collectives. tu fuis encore. tu fuis l'implication que t'offre la vie. l'opportunité de te ranger, de baisser la garde. gare à toi et à tes belles boucles brunes!

dans la nuit il court
les mots de sa main
fracassant ceux de sa tête
accomplissement viril
il sentait sa dame venir
solitude, il la nomme
elle lui dit des horreurs
lui promet le vide
c'est elle sûrement qui plus jeune
lui a ouvert la poitrine
infidèle amant
il sort retrouver
le silence du macadam

tracée au fusain, sa silouhette s'assure. ramage corbeau, sa chemise qui doucement caresse ses côtes. ce n'est pas une errance. ce n'est pas non plus réfléchi. un besoin de chaleur. que son coeur brûle. consumé par les fantasmes tus. ivresse. déesses. il vous cherche. pilotant la carcasse chromée, le prince s'avance. fend la mer d'un trait de gasoil. ce soir il côtoie les sirènes. celles qui lui chuchotent de plonger. de s'évader dans les profondeurs. leurs peaux rosées qui se mèlent. camaïeu des passions sur leurs corps. il a ce soir l'âme en peine, mais c'est un peu pour cela qu'il quitte son repère. s'échouant dans les premiers bras qui oseront recoudre ses plaies. il a comme sauté en marche. les pneus qui crissent, qui se bloquent dans un allée sombre. ses pieds sur l'asphalte se laissent guider par l'allée de réverbères clairsemées. il apprécie l'odeur nocturne que dégage les rues vides de monde. il marche, sans gêne. un instant il respire. un instant il oublie. trop indolent, les mains dans les poches et le regard perdu. elle lui fait louper une marche. les yeux qui se fracassent contre un astre. contre une douceur au milieu du chaos silencieux. elle par contre, erre seule. il oublie, les rires des individus venus troubler son calme. sa rétine qui se fixe sur les rayons blancs qui tombent sur ses épaules. ça crâme, ça surchauffe. il a pas le moteur pour ça, pas la capacité de vaincre son regard qui se penche vers lui. elle appelle, alors que lui déjà change ses plans. elle semble factice, montée de toutes pièces pour le faire encore espérer à une beauté parfaite. à une perfection imperfectible. mais non, et en plus de cela elle parle d'une voix claire et soyeuse. ça file, c'est bref et simple. tout comme sa réplique à lui. loin d'être doué pour parler il se contente de scruter le halo jaunâtre qui entoure son visage. "bonsoir mademoiselle." il devrait développer son langage car de ses lèvres s'écoule une voix grave et sonore, qui arrête le monde un instant pour reprendre de plus belle. il ne note pas qu'elle aussi est une sirène, trop innocent encore pour dénoter l'endroit qu'il vient d'atteindre. pourtant, corbeau, tu voulais bien t'y rendre?
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. ✦ ⊹ Mar 3 Avr - 11:33 ⊹ ✦ .
tu laisses tes yeux vagabonder, pupille électrique, rétine fantastique, sur la silhouette sombre qui valse jusqu'à tes bras. t'as pas l'impression qu'il comprenne le vice qui règne sur ta peau, manteau de ciment, cape de goudron, et ça te fait sourire, et ça te fait plaisir qu'il te prenne pour ce que tu n'es pas. t'en as pas trop conscience, d'habitude, dans les pattes des autres loups, dans la misère de leurs pulsions hérétiques. tu te convaincs qu'ils ont besoin de toi, qu'ils t'aiment et que tu les sauves à ta façon de sorcière païenne, tes lèvres bénédictions apaisant leurs cœurs damnés, leurs poitrines crucifiées. mais lui, lui, il est jeune comme un nuage, il est beau comme un Ange et ses yeux scintillent dans la nuit. lui, lui, il sourit façon à tes pas de danse de ballerine échevelée, d'étoile tombée, et il ne semble pas se rendre compte que t'es qu'un prix à payer. alors tu souris encore plus devant l'appel de la tendresse, de l'innocence, de la jeunesse. tu rayonnes dans la nuit, tu luis de tous tes feux. tu romps la barrière de votre distance et tu t'approches, lentement, du petit prince, de l'homme et non pas du patient, du garçon et non pas du client. tes yeux sondent un peu plus encore le grain clair de sa peau de lune, et la langueur de ses yeux. bonsoir, il répond face à ton bonjour de gamine simplette. bonsoir, dit l'homme de la nuit, l'homme de l'ennui venu le tromper dans la même ruelle, sur le même macadam crasse qui flamboie devant cet hôtel de foutre et de stupre. t'as envie de te la jouer grande dame, d'enfiler la peau de la femme que tu n'as jamais été. de croire que tout ceci n'est qu'une scène de cabaret, comme regardait marraine à la télé quand le monstre s'échappait. une danseuse aurait entraîné le gentleman dans un tango langoureux, dans une valse endiablée, dans une salsa délirante. une femme qui se déshabille aurait compris les enjeux, les aurait poudrés, ou déshabillés pour séduire l'homme à gagner.

mais toi

tu saisis les mains de l'inconnu, les yeux dans les siens, tes lèvres pulpeuses en croissant de lune. ton maquillage manque de naturel pour que l'on puisse croire à un rendez-vous d'amoureux mais toi, t'as envie de te faire la scène dans ta tête et tu le trouves si joli, ton chevalier nocturne. « vous ressemblez à une hirondelle noire, monsieur ». longtemps, tu les as regardé derrière la fenêtre de ton existence tachée. elles aussi, elles t'observaient. tu leur chuchotais tes rêves et tes cauchemars, tes espoirs et tes déboires. alors, elles tournoyaient pour toi ; elles faisaient de leur vol une danse magique, une danse de la pluie, de l'amour, du soleil et du vent. t'es persuadée que c'est leurs ailes qui ont créé la tempête qui t'a libéré. « voulez-vous que je vous soigne, ce soir ? » t'aimerais bien qu'il dise oui, qu'il t'accepte, qu'il t'emmène. t'aimerais bien qu'il te soulève de ses bras de poète, de ses ailes d'albatros, de son âme d'adolescent en quête d'amour.
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Benedicte Montaigu
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Benedicte Montaigu
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☾ dustland dreams : courir loin, oublier, se jeter dans la gueule du loup. revenir, tout dire, prêter serment à genoux. dilemme. trouver les bonnes raisons de dire non à l'autre, trouver les bonnes raisons. raisons, restons?

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. ✦ ⊹ Dim 8 Avr - 12:12 ⊹ ✦ .
ils savent. tous les deux. qu’ils ne sont que ce qu’ils veulent. c’est comme cela qu’à travers ses cheveux percés de milles oiseaux blancs il entrevoit ses écailles. il entrevoit sa peau de sirène impure, il y voit les reflets du désir si facilement assouvis. il y voit milles mains anciennes s’échouer sur ses formes brûlantes. il préfère la voir colombe, ange tombé du ciel, il oublie l’onde océane qui lui barre la peau et ne voit que ses yeux accrochés à son corps. elle l’étouffe. elle plaque le corbeau à terre. lui bloque les ailes, contemplateur de sa triste beauté. elle incendie son visage de ses rayons splendides. c’est un astre sur terre, un rayon chaud et bruyant, qui pourtant reste seule dans la nuit. cherche-t-elle son amant nocturne ? chercher ou fuir ? attendre ou prétendre? elle a le regard coloré, vif et sans accro. il le bouffe sans attendre. de ses infinies couleurs il dévore ses angoisses, l’écho lointain de son chant se chargeant de menotter leurs poignets ensemble. se chargeant de la rapprocher un peu plus près de lui. il a le cœur qui galope dans de nouvelles contrées, elles sont brillantes et douces, habitées par sa nageuse, par son oiseau de paradis. elle le prend, elle le vole. cambriolage de sa tête quand ses mains saisissent les siennes. paumes satinées, encore une fois leurs liens s’enlacent, s’échappent et se perdent. hirondelle noire, mais sais-t-elle ? sais-t-elle à quel point il est noir à l’intérieur ? à quel point ça grouille d’obscurité dans ses recoins cachés ? mais elle le dit si joliment qu’il le prend comme une belle phrase qu’on dirait à une belle personne. "vous ressemblez à une colombe argenté, mademoiselle" il a les cheveux qui s'affolent, ses serpents qui lui passent devant les yeux, alors qu'un instant ses lèvres s'adoucissent d'un simple sourire.

voulez-vous que je vous soigne, ce soir ?

prend sa tête, elle va mal. prend aussi son corps, il fatigue sous le poids de son âme. il lui donne trop d'importance, trop de crédit aux voix contradictoires, aux vents turbulents de son esprit. prend soin de son coeur aussi, il a déjà vu le jour, sous des draps blancs, il est parti maintenant. ce n'est pas sa chair qui bat sous sa poitrine. alors prends en soin. aime le un peu. déchaîne son corps et son âme. libère-le de sa nuit éternelle. soigne-le. laisse le voir ton corps, dis lui de belles choses. caresse ses cheveux quand il souffle près de ta nuque. regarde comme il saigne. hémoglobine transparente qui fuit de son thorax, il a le mal de vivre, le mal de l'être perdu. il est seul et pourtant son nom résonne dans les rues, résonne contre les murs. mais ça, tu ne le sais pas. tu ne sais en rien en réalité. tu sais simplement qu'il est une hirondelle, noire et sinistre.
il aimerait l'enlever, la faire monter dans son carosse et partir loin, la ramener là où ses colères s'animent. il aimerait qu'elle ne soit qu'à lui, et que demain, elle ne soit plus là à attendre sous le réverbère. il aimerait avoir une colombe sur le bord de sa fenêtre, pour se rappeler qu'après chaque nuit vient le jour. "oui, mais pas ici." les lumières vulgaires, lui frappent les iris. il recule, ses mains qui s'agrippent à ses paumes d'albâtre à elle. il se déplace comme en mer, il flotte presque en sa présence. elle a su installer le calme. elle connaît les formules qui guérissent. pour ne pas paraître voleur il enfile sa cape et son épée. petit prince des ombres n'es plus de ce monde et pourtant il prétend encore à quelque chose que qu'il n'est pas. "enfin, si vous le voulez bien." qui oserait mettre une colombe en cage?


Dernière édition par Benedicte Montaigu le Lun 30 Avr - 10:02, édité 1 fois
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. ✦ ⊹ Ven 20 Avr - 16:16 ⊹ ✦ .
tu as l'impression de le connaître. tu as l'impression d'avoir déjà vu la beauté de sa noirceur, la pureté de ses ténèbres, la grandeur de son horreur. tu as l'impression d'être le contraste parfait de sa tristesse, la seconde moitié du talisman asiatique, le noir dans le coeur, le blanc sur l'épiderme. t'as l'impression de voir battre dans ses yeux la faiblesse de son coeur, la respiration de ses veines, l'essoufflement de son esprit à l'agonie. tu as l'impression de pouvoir sauver au creux de ses lèvres l'innocence de cet enfant endormi.
ses grandes mains font presque deux fois les tiennes, en exagérant un peu. leur étreinte ressemble à des oisillons dans une maison de chair, à un petit chat dans la chaleur d'une serre. tu caresses ses paumes comme on dompte un tigre ; tu rassures son pouce, berce son auriculaire, masse son index, chatouille son annulaire. tu lui joues la danse de la douceur, la valse de l'amour à quatre mains. tu as envie de les embrasser, ces mains inconnues qui te disent quelque chose, qui te chuchotent des secrets, des cauchemars, des regrets. tu as envie de les réchauffer, de les bercer, des les croquer. alors tu souris, parce que tu aimes à être tombé sur ce joli monsieur, cet amour inconnu, ce gamin des rues qui murmure un vers opposé à tes mots de poétesse de pacotille. tu souris instantanément quand l'image se forme dans ta tête. tu sais que la colombe c'est le symbole de la paix et l'argenté, c'est la couleur des étoiles. tu sais que la beauté se cache dans ses mots et des jolies choses on t'en dit pas tous les jours alors, tu le remercies, de tes dents blanches, de ton sourire sincère, de tes paupières scintillantes, étoiles filantes. tu serres doucement ses paumes, tu ris un peu. tu ressembles à une enfant, tu ressembles à une idiote, tu ressembles à un soleil perdu dans l'immensité de la corruption urbaine.

alors tu aimerais qu'il te crie "oui" à la question un peu mécanique, électrique, fantastique, qui caresse tes lèvres. tu aimerais qu'il acquiesce et qu'il t'emmène loin de cet hôtel morbide, de sa jalousie putride, de son odeur cancérigène. tu aimerais qu'il te fasse visiter le ciel, tu aimerais qu'il te fasse oublier pendant quelques années l'aigreur des nuits blanches et des soirées noires. et sa réaction t'entraîne à la suite de ses mots pressés, de sa mine effrayée par la réalité de ton quotidien misère qui lui indique cruellement que vous n'avez rien à faire ici. ce sont les lampadaires, les poubelles et les putains qui vous foutent dehors, qui vous entraînent au loin, qui n'ont de pitié qu'à vous expulser de ta bulle craquelée. pas ici, il t'assure, alors loin, tu imagines. et tu imagines vite, et grand, et beau. et tu espères géant. les rêves s’amoncellent devant tes pupilles qui deviennent vite nuages puis vagues lorsqu'il te demande, lorsqu'il espère peut-être un peu ton autorisation.

« emmène-moi »

tu lui demandes, parce qu'il n'y a aucune raison de vouvoyer un ami. alors, tu te laisses entraîner par la force de ses pieds, par la grandeur de ses jambes, par la volonté de son âme. tu le suis, légère comme une poussière et tu ne te demandes pas où va te mener la volonté de ses pas.
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Benedicte Montaigu
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. ✦ ⊹ Lun 30 Avr - 9:35 ⊹ ✦ .
désescalade. chute libre sur le goudron poisseux. c'est le soleil qui brûle ses ailes. son ramage noir et sinistre celui qui voile ses yeux, quand ses colères le brusquent. elle grimpe le long de sa mâchoire pour lui bouffer les yeux. encore. encore une fois il voit ce regard qui décrypte ses entrailles. celui qui s’assoit et qui prend des notes sur les ombres qui dansent dans ta poitrine.

il sait.

il sait qu'on guérit son coeur avec plus que des belles phrases. il sait qu'on guérit ses yeux avec plus que des belles images. il sait, qu'on guérit son corps avec plus que des belles dances. il sait que sa rédemption vaut le prix d'une vie.
il s'attendait pas à cette flamme, il s'attendait pas à vouloir aimer si fort un visage inconnu. des traits qui hurlent la luxure, des traits que des dizaines ont volés le temps d'une nuit. est-il lui même voleur? est-il celui qui occupera cette nuit? celui qui viendra réchauffer sa peau couleur de lune? en tout cas il lui a déjà volé ses mains. quatre mains qui se perdent en douceur, quatre mains qui s'attirent, qui appellent à la fuite nocturne.

alors que doucement elle implore, benedicte dicte à ses pas le chemin du carrosse. la carcasse argent s'était engouffrée dans une sombre ruelle. cruels les lampadaires avaient rendus les armes sur ce bout de trottoir. ils avancent fendant le vide. son pas est lourd, pesant, comme l'homme trop conscient, l'homme qui en sait trop. elle, elle encore elle vole et au bout de ses doigts il ne la sent presque pas. il sent simplement ses cheveux stellaires effleurés son cou blafard.

et maintenant ils avancent, et maintenant ils se lancent.

voit dame soleil les inscriptions secrètes des murs meurtris! voit sa douleur quand tu auras passé la porte. ça agresse, ça caresse les émois. ça nourrit l'imagination, ça lui donne encore un peu de courage pour voir les choses en grand. il a ouvert son antre, ouvert sa poitrine pour montrer les blessures qui le font pleurer la nuit. mais la nuit qui peut l’entendre à par sa belle amie spatiale? ses mains encore tiennent en otage les siennes, il a trop peur qu'elle s'en aille quand enfin elles verront sa vraie couleur.

deux paires d'yeux qui se contemplent au milieu du salon. sans un mot. sans un nom. "benedicte" et soudain les ponts s’effondrent. soudain le long de ses flancs pendent deux bras indécis. et aussi vite il regrette. il a froid. mais vite ses yeux retrouvent les volutes de lumières de ses pommettes, après s'être perdus un instant sur son corps masqué à peine de quelques voiles blancs.
alors qu'il rêvait de nuits accompagnées, il se perd en solitude au milieu du vacarme sourd. attendant le nom de sa guérison. attendant le nom de celle qui saura peut-être lire les mots de ses murs.

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. ✦ ⊹ ⊹ ✦ .
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