tomas castillo ♠ these violent delights have violent ends

name Castillo. T'aurais pu être un prince andalou, tu te vois parader dans l'Alhambra, sous l'astre luisant et crépusculaire qui fait briller l'ocre de ton palais. Mais t'es bien loin de la vie de château. Tes rêves ne sont que poussières tachées de sang. Et ton nom seulement huit lettres imprimés il y a peu dans les journaux. Sombre histoire, comme tant d'autres dans ton univers morcelé, abîmé à la night vale. T'es le fils de la brave Selma, disparue dans une guerre qui n'était pas la sienne. T'es le frère du gamin qui s'est fait descendre au coin de ta rue. T'es le fils de personne. T'es le frère de personne. Tu n'es rien d'autre qu'un fantôme de ces jours heureux que tu n'as jamais connu et que tu ne connaîtras jamais plus.
first name Tomas, l'âme solitaire. Tu le prononces avec l'accent hispanique comme si cela pouvait te permettre d'échapper à ta triste mélancolie. C'est peut-être dû à tes origines, peut-être pas, tu n'en sais rien mais ça te donne plus de saveur de le penser. Parfois, on te nomme juste Tom ou seulement Castillo, à vrai dire, t'es juste un nom, tu n'existes pas vraiment. Tu n'existes plus vraiment.
birth certificate T'es né un jour de pluie où le printemps avait encore du mal à déployer ses ailes, courbaturé par un hiver foudroyant. C'était un vingt-trois mars du vingtième siècle, tu as appris dans ta jeunesse qu'un peu plus de soixante-ans plus tôt, Hitler obtenait les pleins pouvoirs dans une Allemagne montante, toi t'es voué à n'avoir aucun pouvoir, à peine dictateur de ta propre conscience.
age T'as vingt-trois ans, bientôt vingt-quatre et les années défilent une à une. Tu es encore jeune mais déjà trop adulte. Les années pèsent déjà sur tes épaules solides, elles ne se brisent pas sous son poids effroyable. Tu as grandi trop vite, tu as vite perdu cette insouciance de l'enfance. T'en as jamais eu. De toute manière, la vie t'a déjà tout pris. Que reste-t-il de ton innocence ? Un cœur défaillant, une âme esseulée, tu n'as que tes yeux pour pleurer ces larmes qui ne coulent pas.
sex on fire Seules les délicates courbes des femmes te séduisent, leur parfum enivrant, leur agréable douceur sous tes doigts d'explorateur. Ce sont elles qui parviennent à te distraire de ce monde de violence, elles qui parviennent à transformer ta vie en une délicieuse tragédie.
relationship status Toi, t'es un amoureux de la liberté, sous toutes ses formes. Don juan, lover boy, womanizer, smooth operator, les qualificatifs ne manquent pas, tu préfères argonaute, c'est plus poétique. Tu explores l'univers féminin dans son ensemble, sans attaches, sans frontières. Tu oublies la tristesse entre les draps blancs et ces courbes alléchantes, désirables, le moment d'un instant plus rien n'existe, avant que ta peine ne te revienne, destructrice. Tu sais pas trop ce que c'est l'amour, ça te semble surfait et chimérique. Tu l'associes à la souffrance, et tu souffres déjà assez. Trop pour accorder à une autre le moyen de te tourmenter.
job T'es pas vraiment recommandable comme type et ça se voit. Les pères de familles écartent leurs filles de ton chemin quand ils te croisent, même si elles, elles rêvent que tu les dérobes à leur triste destinée. T'es un homme de main pour les Crimson Pistols Tu vaux rien, t'es une arme entre leurs mains puissantes. Tu fais ce qu'on te demande sans te poser de question. Tu tues, tu voles, sans état d'âme, tu l'as vendu au diable, littéralement. Dans un autre monde, tu aurais probablement étudié la littérature, l'odeur des livres t'enivre, les histoires te transportent et tu tentes de comprendre les mécanismes de tes auteurs préférés. Mais tu es ce que tu es, rien, alors tu trouves inutile de fantasmer une autre réalité. Occasionnellement – tout le temps, à ton grand regret –, tu sers de baby sitter et de bouclier humain à l'horripilante gamine du shérif. Tu ne peux pas la supporter, elle t'agace, elle t'horripile, mais t'as promis de la protéger alors t'essayes, même si parfois t'as vraiment envie de la buter.
money Il y en a qui naissent avec une cuillère en argent dans la bouche, ça a pas été ton cas. Toi, t'es un gosse des quartiers pauvres de night vale. T'as jamais quitté le south même dans tes rêves les plus fous. T'es un pur sang des bas quartiers, t'as toujours trimé pour obtenir un petit bout d'espoir, et ta mère avant toi. Elle s'est crevée à la tâche, la pauvre. Tout ça pour quoi ? Pour moisir au fond d'un trou sans avoir réussi à sortir ses fils de la misère. C'est peut-être mieux comme ça. Au moins, tu te consoles en te disant qu'elle aura pas vu le cadavre de son fils cadet gisant dans son sang. Elle serait morte une deuxième fois.
allegeance T'es un Crimson Pistols, un soldat des Montaigu à qui t'as juré fidélité et loyauté jusqu'à la mort. Tu trouves que c'est une cause pour laquelle crever. C'est ta famille, ton autre famille. La seule qu'il te reste. Sans eux, tu serais déjà mort. Mais sans eux, ton petit frère serait peut-être encore en vie, et ça, ça a germé une insupportable graine dans ton cerveau. T'as du mal à croire que les Capulet soient responsables de sa mort. Pourtant, tu les détestes, eux comme les Silver Chapel, la sale race. Tu te détestes de les penser innocents. Il y a trop de rancœur en toi, trop de noirceur, de la méfiance envers ceux qui t'ont tendu la main. Ça te dévore, ça te ronge, tu te méfies du clan auquel tu appartiens. Tu cries vengeance. En silence.
Puis il y a ces forces de l'ordre, que tu hais, que tu méprises, ces gens qui ont juré de défendre la loi et trahi leur serment pour quelques dollars. Tu craches sur leur idéaux désabusés, ces fils de catin qui vendraient leur propre mère pour de la thune. Ces shérifs 2.0 incapables de protéger les habitants de night vale. Tu les plains ceux là, les témoins impassibles d'une guerre sanglante, qui menace de les effacer à chaque instant – comme elle a effacé ta mère...

light & shadows sombre et taciturne - solitaire - secret - sarcastique - rusé -éternel et irrécupérable charmeur - solide - loyal - homme de parole - intimidant - intelligent
in the desert dusk Tu as un ouroboros tatoué à l'encre noire sur le poignet, comme si tu hurlais à ce monde qui t'ignore que tu brûles avec les Crimson. Éternel recommencement, tu peux pas t'empêcher de penser que, peut-être, après la mort, il y aura à nouveau la vie. * Tu as une cicatrice qui te brûle l'épaule, un sillon de balle perdue que tu as refusé de dissimuler sous de l'encre. C'est ton identité, l'empreinte de la mort qui aurait pu te cueillir mais qui a préféré de laisser gémir dans cet enfer. * Tu portes occasionnellement des lunettes, pour lire. La littérature, c'est ton truc même si personne ne le sait. Il n'est pas rare de te voir avec un vieux livre à la main, et si on te questionne, tu préfères répondre en haussant les épaules que c'est pour passer le temps. T'es un menteur, un bon menteur car ces imbéciles te croient. * Tu portes le dog tag militaire de ton grand père sur une chaîne d'argent autour du cou, et tu ne t'en sépares jamais. C'est l'ultime cadeau de ta mère. * T'as toujours avec toi la page trente-sept de On the road de Kerouac, comme si t'avais besoin de regarder, encore et encore, les deux derniers mots que t'a adressé ton frère. Peut-être pour te forcer à tenir cette foutue promesse. * Depuis la mort de ton frère, tu te réveilles en sueur toutes les nuits, effrayé par le même cauchemar, le même identique à chaque fois. T'es là, dans la rue, au moment de sa mort. Il y a ton frère qui s'effondre et il y a l'assassin. T'es sur le point de connaître son identité enfin, il se retourne vers toi, tu retiens ton souffle et... C'est toi. * Tu te balades jamais sans ton glock 17.  T'es de ceux qui pensent qu'il vaut mieux avoir une arme qu'une femme à son bras. C'est le prolongement de ton corps, fin, impitoyable, précis et efficace. Bang bang. Un coup, et tu sèmes la mort. * T'as jamais connu ton père. T'es le fils de personne. Il y a des murmures qui glissent que le sang d'un montaigu coulerait dans tes veines, tu les balayes d'un revers de la main. Tu craches sur ces mensonges teintés peut-être de vérité. Tu n'es probablement que la descendance d'un homme de passage, c'est ce que tu préfères penser. *
wildest dreams T'avais pas de rêves, ni de grandes d'ambitions, toi. T'étais destiné à attendre la balle qui t'amènerait la grande faucheuse. La mort, tu l'as vu de près. Elle a emporté avec elle tout ce que tu aimais. Ta mère d'abord. Ton frère ensuite. Et ça, t'es insupportable. Alors tu t'accroches à une page d'un livre pour survivre, celle qui crie protection mais surtout vengeance. Tu vas retrouver celui ou celle qui a tué ton âme gémellaire, tu vas le retrouver et tu vas le buter. Sang pour sang. Mais avant, t'imagines mille et un stratagème pour le faire souffrir, le faire hurler à la mort, lui faire regretter d'être un jour venu au monde. Pour le tuer avec délice quand il t'aura supplier en pleurant. T'en rêves, t'en crèves d'attendre ce jour. C'est ta seule ambition.
fortress heart T'as peur de mourir. T'as pas peur de mourir, en soit, tu accueillerais cette danse sans offense, mais t'as peur de mourir sans avoir pu venger celle de ton frère. Si tu dois mourir, c'est en emportant avec toi tout ceux qui sont responsables de son trépas.
playlist Like toy soldiers, Eminem. * Nightcall, Kavinski. *Demons, Imagine Dragons * Pompeii, Bastille * California, Phantom Planet *  Wonderwall, Oasis *