DANAE + vivre en meute ou mourir ensemble.

01# née dans le désert de night vale, tu as appris à les valeurs d'une survie sans faille. tes parents t'ont appris à être une battante, une guerrière comme les amazones, bien que tu ne te battes pas complètement pour la paix. c'est entre les serpents et les roses, l'espagnol et l'anglais, la guerre et la liberté qui tu as grandi. tu n'as jamais cerné le mal comme étant mauvais. c'est un mode de vie, une manière de survivre. le désert et ses lois n'épargne personne, on te l'a toujours dit. 02# petite, avec ton grand frère cesar, tu voulais constamment suivre ton père, celui qui était fier de travailler pour les crimson, cette famille qui a su l'accueillir et lui montrer la vie américaine. entrer dans le gang, c'était quelque chose, mais pour séduire sa belle il aurait tout fait, même le pire. on dit qu'il n'y a pas pire destin que celui d'un gangster. aujourd'hui, s'il pouvait parler, il dirait que c'était la meilleure décision de sa vie, et que toute décision demande des sacrifices quitte à ce que sa lui coûte la vie. 03# quand on vit dans le sud de la ville, on t'apprend rapidement à te défendre, à savoir utiliser les armes. ton père s'est bien assuré que tu es toujours sur toi un pistolet. lorsque ton géniteur est un trafiquant d'armes et que tu fais parti de la mauvaise graine de la ville, il faut se méfier de tout et de tout le monde, et en particulier de ceux qui ne sont pas crimson. quoi que, tu commences à te méfier de tes amis les plus fidèles. 04# être armée, c'est une chose, mais les armes ne t'ont jamais vraiment fascinées. trop bruyante, et sans contact. c'est cesar qui t'a fait découvrir la boxe. à six ans, c'était devenu libérateur pour toi, une manière de pouvoir t'exprimer et expulser toute cette énergie. tu es rapidement passé au judo, puis au karaté … comme incollable sur toutes les formes de sport de combat. cette envie de combattre t'a souvent causé des ennuis. le sang chaud, et l'envie de faire justice par toi-même, tes poings ont fait de multiples rencontres, et ont allongé ton casier judiciaire. 05# ton père est brutalement décédé un jour de fête, une mort imprévisible qui marque une enfant de dix ans. c'était lors d'un anniversaire, celui de ton grand-père, celui qui avait des allures de père noël, ton grand père maternel, un pure crimson, un vieil homme qui affiche fièrement ses origines et qui ne fait de cadeaux à personne. pour la première fois, tu voyais la mort comme un déchirement, un accident de la vie qui brise ton cœur. et tu ne pouvais blâmer personne, la faute revenait à la nature. tu parles souvent de ton père, il restera à jamais ton modèle, et ça même si tu ne suis pas ses traces à la lettre. pourtant, il reste ton inspiration première. 06# l'école ça n'a jamais été ton fort. entrer dans les cases ce n'était pas fait pour toi, ni pour aucun crimson d'ailleurs. vous n'êtes pas nés dans le moule. tu séchais la grande majorité des cours, et multipliais les renvois. ça ne faisait jamais plaisir à ta mère, et te lançais constamment « tu me fais honte ! » mais pourquoi faire des études, se plier au système si on est contre lui ? tu n'as jamais compris ce résonnement. la délinquance tu aimais ça, c'était ta façon de vivre, de sentir chaque battement de cœur. prendre des risques voilà pourquoi tu vivais. tu avais mis un pied dedans déjà toute petite, et tu espérais plus. 07# des valesco, ça ne court pas les rues de night vale, on en trouve que dans le sud, comme concentrés dans une zone. après le décès de ton père, les valesco se suivaient partout. cesar était devenu comme ton ombre, prêt à tenir sa parole : te protéger. c'était grotesque, voilà ce que tu en pensais. comme si un seul homme pouvait te protéger du monde entier, et de cette haine qui grandie entre les gangs. 08# à seize ans, tu volais déjà de tes propres ailes. toi qui flirtais avec le danger avais finalement entrepris une vie différente de celle que tu t'étais imaginée. tu pensais faire dans le trafic d'armes, mais l'action était comme omniprésente. petite, tu regardais souvent le film catwoman, cette femme qui se faufilait partout pour voler les autres. délicate, et mystérieuse, on ne le voyait jamais se faufiler dans le noir. Jusqu'à présent, le fantôme de ces nuits ne s'est jamais fait surprendre. 09# jeune et impulsive, une nuit, tu t'étais encore embarquée dans une sale affaire. il y en avait eu des bastons, mais celle-ci, tu t'en souviendras toute ta vie. les capulets, tu les as toujours détestés. leur nom te hérisse les poils, et te fait entrer dans une rage folle. il y a quatre ans, une bagarre a éclaté entre les jeunes capulets et les crimsons. elle était d'une rare violence. personne ne pouvait s'en sortir indemne. les poings fusaient de toute part, le sang coulaient sur le bitume bouillant. tu venais de mettre un revers lorsque l'on te bouscula brutalement au sol. au même moment un bruit assourdissant, une douleur, et une incompréhension. un deuxième coup, puis le silence totale. un drap blanc venait te couvrir l'horizon, des cris, des cris de douleurs, des larmes, une marée rougeâtre. 10# une cicatrice sur ta cuisse, un souvenir ou plutôt les vestiges d'un cauchemar, du début de la fin. dans ses promesses, cesar, c'était perdu. il les avait tenues, mais à quel prix ? à celui de sa propre vie. c'était comme une évidence pour lui. il avait vu le coup venir, l'arme être brandi et toi dans la ligne de mire. aucune hésitation, une seule solution. tu lui en avais voulu, voulu d'avoir pris cette balle à ta place. le destin avait décidé de te mettre sous terre, et césar l'avait chamboulé. tuer, voilà à quoi étaient réduit les capulet, et quelle lâcheté. pourtant, tu avais envie d'être aussi lâche qu'eux, voir pire. toi qui avais toujours eu une préférence pour les coups venais de changer de camp. dans la mort vient toujours la tristesse. tu en as déjà assez donné, et le coupable porte un nom, un visage, et une histoire. S'il faut tout raser sur ton chemin, tu n'hésiteras pas. 11# malgré ta jolie apparence, on se méfie de toi. une fille du sud ça se repère facilement. tu essayes de rentrer dans le moule, de ressembler à un citoyen modèle, ou presque. tu t'intègres, trouves un vrai job, bien que tu ne délaisses pas celui nocturne. tu deviens vendeuse dans un magasin cosmétique. y a rien de plus emmerde selon toi, mais tu fais bonne mine. tu tisses des liens, essayes de faire bonne figure et tires des informations. si tu dois passer pour la meilleure-amie des capulets, tu le ferras, mais gare au venin, il n'y a rien de plus venimeux qu'un serpent enragé. 12# depuis la mort de cesar, la famille valesco part en lambeau. elle n'existe plus, tu es seule. ta mère meurt à petit feu, la drogue la consomme et la transforme. tu ne la reconnais plus. cette fois encore, un seul responsable : capulet. ce nom résonne constamment dans ta tête, et te rappelle qu'il te pourrit ton existence, qu'il est un poison. c'est plus que de la rage, de la haine, c'est un ras-le-bol. ces ''sauveurs'' sont considérés comme des rois. on nie tous les faits du moment qu'ils sont incriminant, on efface l'ardoise, on la brûle. discrètement, ils empoisonnent la ville et jettent la faute sur leurs rivaux. tu as toujours su que la justice était absente de night vale, alors autant se la faire soi-même. oeil pour œil, dent pour dent.