AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment : -40%
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + ...
Voir le deal
29.99 €

Partagez

 dans les entrailles (tristen)

avatar


Invité

dans les entrailles (tristen) Empty
bang bang
. ✦ ⊹ Lun 30 Oct - 15:07 ⊹ ✦ .
L'arme tourne et retourne dans ses paumes, trop lourde pour des mains frêles d'un enfant incompétent. Il a fait de mauvaises choses, pourtant, Tristram, sous ses airs d'enfant-songe et de calme avant la tempête. Mais il n'avait jamais tiré, jamais tué, toujours encaissé car c'est plus simple de fuir courir de sans cesse se cacher. Ca fait quelques jours depuis l'agression et son sauvetage, depuis le butin ramassé et l'ombre de l'homme qu'il a tenté de rattraper pour mieux fuir. Le poids de la culpabilité pèse aussi lourd que son flingue alors il enfile sa veste trouée et laisse ses pas frapper le bitume, robot dans une ville aussi grise que son teint. La peau qui se réchauffe comme un court-circuit lorsque les néons transpercent ses pupilles: Le Bacchanale. Nom qui transpire le vice la crasse le sale, il en a entendu parler, ce ne sont ni des rivaux ni des alliés, certaines filles disent qu'elles sont plus belles là bas, que c'est le haut de l'échelle des catins des Crimson. Ca chuchote qu'on trouve de tout, au Bacchanale, et quand Tristram ouvre la porte pour la seconde fois y'a sa respiration qui se bloque. Le vigile lui fait un signe de tête, sans se poser de questions, sûrement, avec la tête de Tristram on lui donnerait le bon dieu sans confession, avec ses marques de dents au creux du cou ses bleus partout sur le visage, c'est comme si c'était écrit "pute" en rouge sur son front. Front qu'il baisse en affrontant la foule. Il n'a pas pris garde à l'heure il sait juste que la nuit est tombée, quand il regarde autour de lui il ne sait s'il est émerveillé ou dégouté. Des danseuses à peine vêtues s'exposent au regard lubrique de ceux qui déposent des billets dans leur corsage. Il étouffe un peu, Tristram, il n'a jamais aimé le monde et il a l'impression que tout le monde le regarde, lui qui s'est habitué à n'être qu'une ombre. Mais l'ombre se redresse quand il reconnaît la silhouette, l'homme du trottoir dont il voit le visage Quand il ferme les yeux, comme dans un cauchemar. Toujours le même sauveur, toujours les mêmes coups de feu, et dans sa poche sa main tremble autour de la crosse. Il la serre fort et il approche, l'homme ne l'a pas vu, et il se demande s'il sera bien reçu. La dernière fois, il a fui, comme il sait toujours le faire. Et puis y'a son cerveau qui stoppe sa marche, qui lui dit : fais pas ça. T'as besoin de cette arme t'as besoin de te défendre t'as besoin d'être plus fort -de ne plus être toi. La tête de Tristram tourne et ses talons font de même, il est prêt à s'en aller une nouvelle fois, à redevenir ombre des ruelles et à garder le précieux flingue tant pis s'il a la boule au ventre. Mais il y a une main qui se referme sur son épaule comme les serres d'un rapace, il se sent proie Quand il lève les yeux, quand c'est un homme bien plus vieux qui lui sourit. "Tu n'es pas un peu trop jeune pour traîner en bas? Ta place est dans les chambres non? Retourne d'où tu viens." Et Tristram qui hausse un sourcil, qui tente de se débattre qui n'y arrive pas -muscles de cristal la silhouette d'un fantôme. "Ben qu'est ce que t'as gamin, tu veux pas retourner au travail? Allez je t'accompagne. Peut être que tu me feras un prix." Et le sourire dégueulasse de l'homme qui le transperce jusque dans sa chair. La voix de Tristram ne parvient pas à couvrir la musique. "Lâchez-moi." Sans succès, mais l'autre semble l'avoir entendu, ses yeux qui s'assombrissent, sa poigne qui se resserre, encore, encore, jusqu'à faire mal à l'épaule. "Je vais te montrer comment t'es censé faire ton travail." Et la panique qui fait dévaler la sueur le long de son dos, et Tristram qui sent ses muscles se tendre, la main qui réagit toute seule qui sort l'arme de sa cachette qui la pointe vers le type. Main tremblante qui enfonce le canon dans la poitrine de l'autre. "J'ai dit. Lâchez. Moi." Et il essaye de ne pas se démonter mais il a l'allure d'un gamin et les larmes au bord des yeux. Il songe au sauveur sûrement parti quelque part, qui ne peut pas être là tout le temps. Il songe aux gens qui se retournent tous vers eux, il songe à la veine qui bat sur le coup de son adversaire et il ferme les yeux en sentant ses os craquer d'avance. Pauvre gosse.
Revenir en haut Aller en bas
 
dans les entrailles (tristen)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
☾☾☾ give me a shot at the night :: Corbeille :: présentations archivées-
Sauter vers: