l o n e l y b e d

❝ I can feel you in the forrest, I can feel you in the trees, I can feel you in the breeze, I can feel you when I breath. ❞

tu te souvenais de la neige sur les arbres, ce coton blanc qui tapissait le sol avec une douceur incroyable. tu te souvenais de la brise glaciale qui s'emparait de ton corps. la petite fille se fascinait du froid, se façonnant le coeur. et cet homme, souriant, brisant le paysage par sa chaleur paternelle. et ce tableau qui s'ancrait dans tes souvenirs, le classant dans ton musée des douleurs. une larme se déversait, une unique larme, qui traçait un sillon sur ta peau porcelaine. le notaire exprimait sa compassion à ton égard, et pas même un regard de ta part, tu laissais l'homme parler dollars alors que ton paternel avait émis son dernier souffle avec une balle dans l'coeur.

❝  I am sinking oh so deep, I can not think, I can not sleep, all I think about is you and how you are not here with me ❞

les mots comme des coups de couteaux, les hurlements qui nourrissaient le capharnaüm familiale. et toi, petite fille, tu te bouchais les oreilles, récitant cette berceuse que ton père prenait soin de te chanter lorsque tu n'arrivais pas à dormir. tu sentais mishka, ta petite boule de poils, qui se blottissait contre toi, tous les deux victimes d'un mariage qui s'était noyé, après être tombé dans les grandes eaux profondes de la haine. et quelques semaines plus tard, ton coeur de petite fille s'était décroché lorsque ta mère avait pris soin de t'emmener, dans un endroit où ton paternel ne pourrait rien faire. les états-unis et la russie n'étaient pas de grands amis, c'était un fait, c'était la clé pour te garder si près, sans que tu ne puisses t'en détacher. l'enfant avait fini par perdre contact avec sa famille, laissant les kilomètres s'immiscer, s'installer, te faisant oublier d'où tu venais.

❝ I don’t think I’ll ever really get the way it goes and all I know is what I want and what I need and what I should to make you see that I am broken ❞

c'était des déménagements, c'était de nouveaux amis, c'était de nouvelles aventures. c'était lui, dans cette nouvelle ville, dans ce nouveau lycée. c'était lui, à cet âge, avec ses longs cheveux et son skate. c'était lui, ton opposé, et c'était une évidence. c'était également lui, que tu avais pris soin de quitter, peu de temps avant le bal du lycée. c'était lui, simplement lui, et non plus vous. et parce que c'était lui, puis peut-être un peu l'destin, c'était à nouveau une belle addition. un plus un font deux. c'était vous, vous contre toi et ton coeur de glace, vous contre vos cris et tes mots sanglants, vous contre vos blessures et tes principes. tout simplement vous contre votre passé. c'était harlow et kalista, kalista et harlow, et qu'il n'y avait rien de plus beau. c'était la passion, quatre ans plus tard, pour de nombreuses années. c'était un premier amour, pour toujours. c'était une évidence.

❝ If I had anything about you other than a premonition then I would let it lead me to my death or another decision ❞

brûlée vive, par cet amour, par ce vide. tu ne pouvais plus respirer, ne comprenant ni l'absence, ni le silence. tu le cherchais, désespérément. l'amoureuse avait perdu son amour, au détour d'une ruelle, dans ses draps de soie, dans un baiser langoureux. harlow avait disparu, sans un bruit, sans un mot, te laissant uniquement toi et tes maux. tu avais pleuré, oui, mais tu ne t'étais pas laissée aller. t'avais cherché kali, comme une demeurée, t'avais poussé tes limites, pour lui, pour vous. et toutes les routes ne menaient pas à rome, mais bien à night vale. et toi, tu cherchais après lui, parce que tu ne voyais plus ta vie sans sa flamme qui t'embrase. tu cherchais ton amour, qui semblait avoir disparu dans les mystères de la ville aux airs de désert. kali, tu ne pouvais croire qu'en sa vie, car la tienne en dépendait.

❝ Wishing that I had you right next to me with the passion crawling all over you like the ivy growing on the mansion ❞