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 (terminé) ((violent delights)) ( -- léon)

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bang bang
. ✦ ⊹ Ven 13 Oct - 1:29 ⊹ ✦ .
violent delights
lola & léon (skate vibe)

lola, lola, que fais-tu là ?
le soupire qui s’échappe, qui se meurt dans l’espace alors que le corps se laisse tombé en arrière. cambrure dorsale qui rencontre les draps soyeux d’une enfant gâtée par la vie. les paupières qui se ferment, les sourcils qui se froncent légèrement, petite ridule pensive et inquiète qui se forme sur son front. les mains qui se rabattent sur son visage – elle n’est pas d’accord lola.
elle n’est pas prête ; elle ne veut pas mais les supplications incessantes de cette amie ne cessent de la tourmenter. les lèvres qui se pincent, la gorge qui se serre, lola elle grogne un peu. amère à l’idée d’embrasser le sol de cet endroit de sa silhouette. – allez lola, tu verras, on s’amusera bien. et puis je te promets que je ne te laisserais pas toute seule, tu seras pas perdue comme ça … puis, il y aura pleins de beaux garçons, je te le promets. et y a les lèvres qui se pincent, le souffle qui se fait sec. rire jaune qui s’échappe. des beaux garçons, elle a pas besoin d’en rencontrer lola, elle en connait déjà. elle inspire, se redresse, s’appuie sur ses coudes. – pourquoi moi ? parce qu’après tout, oui, pourquoi elle ? elle a pleins d’autres amies cette fille, qui crèveraient d’envie de s’y rendre, à ce genre de soirée. – parce que c’est toi, c’est tout … et que j’ai besoin de toi. c’est l’attention piquée à vive. lola qui se redresse, qui croise les jambes en tailleurs, les bras croisés contre sa poitrine, la tête penchée sur le côté. position de la curieuse. – besoin de moi ? et elle espère lola, ne pas se faire arnaquer, ne pas se faire pié—elle ferme les yeux, les mots qui claquent dans l’air et le grognement insatisfait qui s’échappe. elle baisse le visage. – s’il te plaît, j’ai juste besoin de le voir, et j’ai juste besoin que tu fasses le gai, juste au cas où. et lola, elle claque sa langue contre son palais, peu ravie d’être utilisée de la sorte. le regard de chien battu de son amie lui fait grincer des dents et elle capitule lola, elle hoche la tête et c’est le rire joyeux qui résonne. – merci, t’es un amour ! je te revaudrais ça ! et elle hausse les épaules lola, roule des yeux, paroles en l’air, elle le sait. – t’sais que j’ai rien à me mettre ? (faux, garde-robe pleine à craquer qui l’attend sagement dans l’antre personnel) le sourire en coin annonce rien de bon et c’est en une fraction de seconde qu’une robe de satin vole dans ses bras. et lola, elle sourit, la lèvre inférieure qui se coince entre ses dents. – tu disais beaux garçons ? parce qu’après tout, autant joindre l’utile à l’agréable. et y a cette amie qui se détourne, qui enfile cette robe. – ouais, pleins, mais j’suis tout de même curieuse de savoir à quoi ressemble ce le kidd (…) et ça fait boum, ça explose.
merde.
merde.
m e r d e.
le visage qui se relève, le regard qui se fait noir, la pupille abyssale dilatée à l’annonce de ce surnom. la poitrine qui se soulève, qui s’affaisse, lourdement. ça suffoque un peu. et lola, elle grince des dents, le sourire presque haineux sur les lèvres. et c’est dans un mouvement fluide que le corps est dénudé afin d’être apprêter de cette jolie robe satin rose dorée.

– pourquoi le rouge lola ?
et pourquoi pas ?
le rouge. couleur primaire, couleur sang, couleur pure.
le rouge, comme les ongles, le rouge, comme les lèvres. rouge comme maman.
et lola, elle détourne le visage, le reflet de ses lèvres carmins qui se reflètent dans la vitre de la voiture. – parce que c’est sauvage. comme elle. la sauvage, la bohémienne. – parce que ça laisse une trace. comme elle, sur le cœur, sur la peau, sur le vêtement, sur le col de la chemise, rouge, ça claque, ça mord. ça fait mal. et le silence qui s’installe alors qu’elle rumine ses pensées désordonnées. avide d’une soirée qu’elle prendra plaisir à faire basculer dans l’agonie. (…)
le bruit de la mondanité qui explose presque les tympans, pourtant si lointain. la portière qui s’ouvre et lola, elle prend plaisir à faire claquer le talon aiguille contre l’asphalte usé. l’indécence à l’état pure, lola, elle sort de la voiture avec une grâce insolente, le corps qui ondule, la peau éclatante, dernier vestige d’un passé de danseuse étoile. le sourire de conséquence sur les lèvres, elle hoche doucement la tête pour dire merci.
le jeu des rôles ; lola la lionne, qui prétend être l’agneau dans une tanière de loups.
lola, l’habituée, lola, la prétentieuse. pourtant, elle joue à la dérive, bouée de sauvetage attrapée par le bras, lola, elle joue à la timide. les rires complices qui fusent, les regards qui se posent et lola, elle prend plaisir à montrer cette chute de reins qu’ils ne toucheront pas.
– ok, j’crois qu’il est par là. et elle tourne la tête lola, surprise. – tu peux pas y aller ma.. trop tard, bras relâché, silhouette qui s’évapore. elle claque la langue contre son palais. plantée. et elle se jure de le lui faire payer. mais pas tout de suite, le regard prédateur, la démarche féline, elle fait claquer ses talons sur le marbre, une coupe de champagne qui se retrouve rapidement entre ses dents, bientôt à ses lèvres. elle sait qu’il est là, qu’il rode.
et elle s’avance lola, un peu à l’aveugle, les sourires qui se dessinent presque timidement sur les lèvres, mais le regard qui en dit long. et y a sa silhouette qui se dessine.
et tout qui explose, presque. dans le plus grand des calmes, dans le plus grand des silences.
la langue qui passe sur ses lèvres mattes, elle s’avance. doucement, sûre d’elle. – oh, bonsoir. qu’elle chantonne presque. – je serais vous, je me méfierais messieurs. qu’elle ronronne, levant sa coupe de champagne avant de mimer une gorgée avalée. les regards de son auditoire tournés vers elle. – je ne sais pas ce qu’il a bien pus vous dire, mais tout n’est que mensonge ... l’imposture te va à ravir léon. le prénom sifflé, les bras qui se croisent contre cette poitrine, seulement couverte de la robe. et lola, elle a l’audace de porter son insolence sur le bout des lèvres. mais elle s’amuse lola. – à trop vouloir fuir le passé, il revient toujours à la gueule de celui qui l’oubli. voix qui se fait faussement douce, oh, pourtant, qui tient à la vie, sait que la douceur associé avec lola signifie la haine.

et tu sais léon,
lola, elle en sait quelque chose
. c’est comme marqué au fer rouge. rouge carmin.
le passé, qu’importe ce qu’on peut faire pour l’oublier, il est toujours là. ça laisse une trace, indélébile. comme toi tu l’as fait sur elle.  






Dernière édition par Lola Duchannes le Jeu 26 Oct - 18:46, édité 1 fois
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bang bang
. ✦ ⊹ Lun 16 Oct - 21:22 ⊹ ✦ .
« allô lola, c’est encore moi. j’ai beaucoup pensé à toi, lola. »
lola contre les lèvres, lola contre le cœur, lola dans les narines (qui asphyxie, douce agonie), lola dans les veines, lola l’au-delà.
jurons, insultes fleuries qui s’amourachent des lèvres avides d’un léon perfide. le sourire, le souvenir de cette naïade enchantée et enchanteresse imprimé sur la rétine. la recherche de sa chute de reins dans la foule qui piaille, lola qu’il brûle sans cesse de retrouver.
obsession.
drogue.
encre indélébile qui serpente jusqu’au palpitant.
furoncle qui le démange jusqu’à la folie.
indépendance qui le caractérise, léon serre les dents jusqu’à entendre le craquement significatif des os au supplice. lola. deux syllabes, quatre lettres, qu’il embrasse haineusement.
le visage qu’il analyse dans le miroir. deux yeux glacés aux cernes affichées, le sourire pincé, les joues élimées. les tatouages qui s’enroulent sur chaque parcelle de peau disponible, testament à même l’épiderme, récit d’une vie tourmentée, symboles des cicatrices qui abîment encore ses artères coronaires.
le peigne qui tente de dompter les mèches téméraires, toison brune qu’il aplatit sur son crâne comme le feraient les italiens. la barbe de trois jours qu’il taille légèrement pour se donner un air plus convenable, l’air affable qu’il s’oblige à adopter instantanément. nausées qui lui nouent encore le ventre.
il devrait être habitué, pourtant, léon le caméléon. enfiler un costume, un masque, changer ce dernier suivant les convives à portée. menaces qui brillent toujours dans les prunelles céruléennes, sourires carnassiers qui sont les tiens, requin dans le corps d’un chaton inoffensif. le couteau-papillon qui ne quitte jamais sa poche, si ce n’est sa botte lorsque les conventions exigent un peu plus de discrétion.
« enchanté de vous rencontrer, » il murmure à son reflet. voix posée, calme, réfléchie. ton doux, discret, séduisant. léon blues est paré. le kidd est prêt.
les clés de sa mustang qui tintent entre ses doigts, le tactile léon qui vient embrasser du bout des lèvres (mais surtout du regard) sa jean adorée, colocataire adulée. léon qui devient tout autre en présence de la tatouée, la méfiance rangée, la complicité exacerbée.
« je sors. bonne soirée. »
il ronronne pour l’intéressée. un coup d’œil à la dérobée sur ses fesses rebondies, le regret toujours présent qu’elle ait osé préférer les courbes gracieuses d’une adorée. de toute façon, jean et lui ça n’aurait jamais marché.
elle n’est pas assez blonde.
elle n’est pas assez là.
elle n’est pas assez lo.
elle n’est pas assez elle
.
la portée dépassée, le luxueux appartement déserté. la voiture dans laquelle il ne tarde pas à s’installer, le popotin confortablement entouré par le cuir souple. soupir de satisfaction, réminiscences du passé des banquettes arrières défoncées. mâchoires crispées alors qu’il souffle.
« pas maintenant… »
supplique adressée au cervelet médusé qui (étonnamment) accepte d’obtempérer. la peur glacée qui lui enserre le myocarde n’a pourtant pas été oubliée.
papa qui est sorti. papa qui ne va pas tarder à vouloir le retrouver… si ce n’est pas déjà fait. le blues dont on scande le nom adulé dans tous les tabloïds intéressés, léon qui vérifie l’emplacement de son arme préférée. palpitant qui commence légèrement à se calmer alors que le moteur se met à ronronner et les pneus à crisser. (pour la discrétion, léon n’est pas toujours doué).
la demeure luxueuse ne tarde pas à s’afficher, hautes lumières qui font éclater les rétines torturées. léon a encore ce vieux réflexe de recul, comme si ce monde n’était qu’une chimère à effleurer du bout de la pulpe des doigts, jamais vraiment attrapé. le lion qui rugit fort (silencieusement, dans l’habitacle feutré), revendiquant son monde comme sien.
personne ne saura jamais...
que léon les a dupé.
que l’enfant au visage d’ange effarouché,
n’est qu’un démon bien caché.

léon ne tarde pas à rejoindre les convives, son invitation déposée au creux de la main gantée (et d’un blanc ivoirier) d’un majordome attentionné. les bulles sont déjà montées à la tête de certains, dont les joues rougies et l’œil goguenard témoignent d’une ivresse trop affichée.
léon manque pourtant de s’étrangler avec les siennes, le regard posé sur le dos dénudé d’une inconnue à la chevelure dorée. le transfert est immédiat dans son esprit : lola. mais elle ne peut pas être là, n’est-ce pas ?
« salut. faut que j’te parle. »
souvenirs de leurs derniers mots échangés qui affluent à vitesse grand v.
« ça peut pas continuer. peu importe ce qu’on a… t’es plus assez bien pour moi. on fait plus parti du même monde. »
épaules nonchalamment haussées alors qu’à l’intérieur, il l’entendait, ce quelque chose qui se brisait bien malgré lui et ses sombres pensées. et les talons qu’il a aussitôt retourné pour s’enfuir loin de la jolie poupée, odieux couard ayant trop craint pour son myocarde bien trop protégé.

mais l’inconnue se retourne et le vertige qui l’avait soudainement étreint cesse immédiatement. elle n’est pas là.
muse-némésis. lola qu’il craint, lola qu’il attend, lola qui… lola tout le temps.
et le désir impérieux qui embrase son être tout entier de l’avoir à ses côtés, de la posséder. ce même désir qui combat la haine intense qu’il continue de ressentir pour cette gamine souillée qui pourrait signer, de sa démarche chaloupée, la fin de son monde adoré.
les pas moins assurés que par le passé, léon s’avance vers un groupe d’hommes qu’il reconnaît. grands pontes influents qu’il ferait mieux d’avoir dans ses alliés, les mains qu’il serre vigoureusement, sourires additionnés. les discussions sont à peine entamées qu’une voix familière claironne à ses oreilles. stupeur. effroi. envie. le cœur redémarre avec fracas, tambourine furieusement contre la cage thoracique.
– je serais vous, je me méfierais messieurs.
elle entame, sirène enchanteresse qui parvient (dans sa robe ô combien affriolante) à tous les captiver. léon qui ravale la panique mêlée à la colère noire avant de rire légèrement.
« quelle imposture ? »
il entonne, le rire plus franc, le regard plus noir dirigé vers la jolie blonde.
allô lola, comme un garçon. c’est la première fois que tes yeux me font… boum, boum, boum, oh lola sait. boum, boum, boum, lola c’est osé.
« ce que ne diraient pas ces jolies gamines désabusées d’avoir été oubliées… »
clin d’œil complice qu’il affiche devant ses comparses alors qu’il insinue ouvertement qu’elle s’engouffre toujours plus dans sa jalousie.
il la laisse continuer à planter ses crocs venimeux dans sa jugulaire, persuadé que le côté primaire des mâles avec qui il se plaît à converser penchera de son côté et n’affectera pas les alliances à peine entamées. néanmoins, il vient quand même chuchoter :
« si vous voulez bien nous excuser… »
nouveau sourire adressé à la cantonade alors qu’il serre le bras de lola pour l’amener à l’écart, dans ces dédales du palais royal occupés essentiellement par les serveurs quand ils ne sont pas totalement déserté.
il attrape sa main avec plus de délicatesse que son bras précédemment et s’affaisse légèrement pour l’embrasser du bout des lèvres. il emprisonne ensuite les doigts dans les siens, la dévorant des yeux (fièvre haineuse autant que sulfureuse).
« quel plaisir de te rencontrer dans de tels lieux… c’est plutôt surprenant, mais pas désagréable. »
il claironne, la dévisageant de la tête aux pieds. peau laiteuse mise en valeur par la couleur divine de sa robe qui n’en cache que trop peu pour les yeux, ses opales sombres qui scintillent comme deux rubis et sa bouche qu’il aurait bien déjà butiné si elle ne l’avait pas si effrontément provoqué.
il passe une main entre son cou et sa crinière de lionne, contact qui l’électrise immédiatement malgré l’air impassible qu’il affiche.
« qu’est-ce que tu fais là ? »
il demande, doucereux, malgré l’animosité qui pointe le bout de son nez dans certaines de ses intonations pressées.
« oh. ne me dis pas que tu es encore fâché pour… « nous ». »
mot qui lui écorche les lèvres. léon n’a jamais voulu de « nous » avec qui que ce soit. si ce n’est, peut-être au fin fond de ses entrailles, avec lola. lola l’insaisissable qu’il voudrait faire sienne pour l’égo, la satisfaction, et les élans torturés de son palpitant à cette simple idée. les chevilles qui manquent d’enfler alors que léon se plaît à l’agacer, persuadé que lola est plus intelligente que ça.
lola son égale, lola son adorée, lola la détestée, lola la désirée.
lola qui lui fait perdre la tête, qui le trouble comme jamais.
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bang bang
. ✦ ⊹ Mar 17 Oct - 22:13 ⊹ ✦ .
violent delights
lola & léon (skate vibe)

les talons qui claquent. tac, tac, tac. la chute de rein dévoilée, le corps qui se balance, les cheveux dorées qui tombent en cascade. tac, tac, tac. lola, elle perd sa dérive. la silhouette qui se redresse, les épaules qui s’ouvrent un peu. elle s’arrête, elle juge. la coupe de champagne qui trône fièrement entre ses doigts, elle s’avance de nouveau lola. le sourire sur les lèvres, ce sourire insolent. le sourire qui jure à la gueule de son regard méprisant.
mais elle aime jouer lola, alors elle joue l’enfant, l’ingénue. elle s’arrête de nouveau. ce sont les prunelles dilatées qui se posent sur les murs de la salle. elle fausse l’émerveillement, la fille qu’est pas d’ici. c’est la bâtisse qui pue l’opulence. murs, trop souvent témoins d’un monde qui se battit sur les perles salées des travailleurs, sur les corps sans vies des enfants qui s’amassent dans la rue. et lola, parfois, elle se demande pourquoi elle reste encore ici, pourquoi elle prend racine sur cette terre desséchée.

n’est-ce pas lola, pourquoi prends-tu racine ?
j’sais pas. pourquoi pas ?


lola. lola sans racines. lola au passé inconnu, lola. juste lola. gamine effrontée, qui s’est perdue un lundi et qui s’est réveillée presque trois ans après. lola qui reste. lola qui stagne. pourquoi lola ? le soupire désabusé qui s’échappe alors qu’elle détourne le regard. fatiguée de l’ennui, fatiguée de faire semblant. tac, tac, tac. les pas reprennent, les regards se posent sur elle. et elle en joue lola, y a cette main qui s’approche de son cou, les doigts qui frôlent cette clavicule, geste trop indécent pour le monde da… geste calculé. parce que ce monde, elle ne le connait que trop bien.
mais lola, elle oublie pas. elle oublie pas le pourquoi elle est là. et ce n’est pas pour cette gamine partie jouer les juliett des bacs à sables.
elle se met à arpenter l’amazone, elle se fraie un chemin.

tac, tac, tac.
puis le bruit de ses pas se meurent. le corps qui s’arrête. le regard qui sombre, qui se pose, dépose sur la cambrure dorsale qu’elle a autrefois aimé, embrassé, dessiné.

implosion.
respire lola. – ça bloque.
inspire lola. – ça passe pas.
expire lola. – ça explose.


la mâchoire qui se serre alors que la respiration reprend. trop vite, trop brusquement. ce sont les poumons qui se gonflent de cet air faussé par l’argent sale, c’est le venin qui brûle ses veines jusqu’à son cœur. boum, boum, boum – ça explose, ça implose. le cœur qui bat, le palpitant qui explose, qui se cogne la gueule contre la cage dorée. boum, boum, boum – les mains qui tremblent légèrement, la gorge qui se serre. boum, boum, boum – les images qui lui reviennent en pleine gueule, les mots qui résonnent encore et encore dans son crâne. boum, boum, boum. mélodie désagréable qui prend le dessus sur la fête.
secondes perdues, secondes volées par le comportement absurde. quelques secondes qui ont un goût d’éternité amère pour lola. lola.
lola, lola. sage comme un carnage. si paisible d’apparence ; le sourire qui trône fièrement sur ses lèvres. le regard qui brille comme si elle venait de voir la plus belle des merveilles.
merveille. merveille. mer- merde.
léon. léon. et y a le prénom qui glisse, qui brûle, qui s’fraie dans ses pensées venimeuses. sérum de vie dans la mort. ça sonne comme une pure résonance dans ce bordel. léon qu’est là. toujours là, toujours trop proche. passé trop présent dans une vie sans l’sien.
léon qu’elle repousse, léon qu’elle désire, encore et encore. léon, toujours léon.
léon, petit coq qui joue à faire le pan dans la bassecour. mais elle oublie pas lola, que parmi les souvenirs de cette bouche contre la sienne, son souffle contre sa peau, ses nombreux coups de reins et les crises de son palpitant, y a eu les paroles qui ont blessées plus que de raison.
léon, trace indélébile ; léon, elle l’a dans la peau.  visage ancrée, présence encrée. le départ qu’elle a vécu comme un énième abandon. le départ qui a fait mal. un peu trop.  
et elle se reprend lola, s’arme de ses plus beaux charmes et elle attaque, la voix qui se fait chaton, la voix de velours, presque aussi douce que le satin qui caresse sa peau.

et elle lève les yeux lola, le rire faussé qui s’échappe de ses lèvres. ce rire qui danse avec le sien. l’innocence craché à ses pieds. le bras croisé contre son ventre bloque ce trop-plein d’air qui s’accumule dans ses poumons. un trop-plein de tout qui bourre, qui fait mal, qui gonfle. qui obstrue. et y a la bouche que se tord, la lèvre inférieure qui se fait capturer entre les dents.
jolie gamine désabusé d’avoir été oubliée.
et elle rit lola, la tête qui bascule un peu vers l’arrière. coupe de champagne qu’elle abandonne sur le plateau d’un serveur de passage.
jolie. oui. peut-être. gamine, pas vraiment. désabusée, complètement. oubliée, jamais.
parce qu’on oublie pas lola. et il le sait.

mais elle n’a pas le temps de cinglé sa répartie qu’il s’approche d’elle, le bras capturé, corps entraîné plus loin. et lola, elle se maudit de fondre à ce contact, elle se maudit de s’attarder sur cette paume chaude plutôt que le reste. la fête qui s’éloigne, le bruit qui s’éteint.
sauf celui de son cœur, concert interminable.
course abandonnée dans un des couloirs, lola elle hoquette un souffle. les sourcils qui se froncent alors que les frissons parcourent son bras pendant que sa main descend jusqu’à la sienne. visage détourné,
le regard venin sur ce visage divin.
lèvres qui se déposent sur ce dos, elle réprime le frisson. lèvres pincées, elle déglutit lola. elle se maudit, le maudit d’avoir autant d’effet sur elle.
dangereuse proximité entre deux êtres troublés. putain, qu’est-ce que t’es beau léon, toi et ta gueule d’ange. les doigts qui se lient entre eux. comme si le passé n’était pas ce qu’il était. le regard qui descend, qui dérive sans regarder pour se poser sur ce contact. y a le ventre qui se tord.
elle souffle un rire lola, avant de relever son regard. poupée divine aux traits venins. mais lola, elle répond pas. l’envie de jouer aux bout des doigts. la tête qui se penche légèrement sur le côté, la moue enfantine sur le visage.
la poitrine qui se soulève un peu trop quand la main s’échoue dans la nuque, le corps qui répond à son insu, la tête qui bascule légèrement vers l’arrière, cou offert à l’ennemi. le sourire qui se perd sur le nous.

nous.
nous.
nous.

ça fait écho en son être ; nous qui n’a jamais existé dans son langage, nous qui n’a jamais eu sa place dans sa vie. et lui, il le crache.
oh. d’ordinaire, elle aurait ri lola. mais venant de lui, c’est autre chose. ça fait presque mal.
le cœur qui dérive, qui s’échoue, un peu trop meurtrit à son goût. la sauvage reprend ses droits. les traits qui se transforment. le regard toujours aussi noir. elle claque sa langue contre son palais. effrontée. – est-ce si surprenant de me voir en tels lieux ? souffle-t-elle, le corps qui s’approche un peu plus. la moquerie teintée d’une haine dans la voix. – oh, voyons. je te pensais plus perspicace, au vu du « nouveau » monde dans lequel tu vis. essaye donc de deviner la raison de ma venue. et elle laisse le mystère planer. le visage qui s’approche un peu plus de sien, l’air enjôleur sur les traits enfantins. les lèvres qui s’entrouvrent, qui ne frôlent pas mais qui montrent l’intention. – que ferais-je ici … moi, jolie gamine désabusée d’avoir été oubliée ? … suis-je … venue retrouver celui qui oublie ou … combler l’oubli dans les bras d’un autre ? elle glousse, les lèvres qui se pincent avant de faire passer sa langue contre ces dernières.
sa main toujours liée à la sienne, elle lève le bras, regarde cette main. – il me semblait que le « nous » ne faisait pas parti de ton vocabulaire où … est-ce que je me suis trompée ?. et elle inspire, secoue la tête de droite à gauche, la moue presque désabusée.
les mots venins qui brûlent la bouche.
et elle sourit lola, les doigts qui s’échappent, le contact qui se rompt et lola, elle recule, s’échappe de son dernier contact. ça la frappe d’un coup, elle se sent vide, trop vide. les bras qui se croisent contre la poitrine, comme si elle essayait de garder son cœur dans sa cage.
la tête qui se détourne, elle regarde le couloir vide. parce que lola, elle arrive pas à le regarder plus de deux secondes sans avoir envie de plaquer sa bouche contre la sienne, sans avoir envie de prendre son visage entre ses deux mains, sans avoir envie de sentir son corps contre le sien.
– elle est belle ton imposture léon, non. devrais-je dire le kidd ? hm. t’aurais pu trouver mieux cela dit. alors c’est ça, ce monde pathétique dans lequel tu te complais ?  elle ricane lola.
le ricanement qui cache la peine.
alors, c’est ça, ce monde pour lequel tu m’as laissé ?
alors, c’est pour ces hommes, léon, que tu as quitté mon lit ?
alors, c'est pour une poignée de billets, que tu as voulu quitté ma vie ?





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bang bang
. ✦ ⊹ Mer 18 Oct - 22:41 ⊹ ✦ .
lola tatouée dans la peau, lola tatouée dans le palpitant décérébré. l’aiguille qui n’a eu de cesse de s’enfoncer, un soir où léon avait abusé d’un peu trop d’alcool coloré (de l’ambré, du doré, un vert mint, arc-en-ciel d’ivresse), pour suivre les tracés qu’elle s’amusait autrefois à dessiner du bout du doigt.
quelques dessins griffonnés en mâchonnant le bout d’un crayon ayant eu le bonheur de séjourner quelques instants entre ses lèvres délicates qu’il a gardé, sans trop savoir pourquoi, juste pour l’avoir (d’une certaine façon) à ses côtés. tatouée.
encre qui serpente entre les molécules, s’insinue jusqu’à se répandre dans ses poumons atrophiés (de l’avoir perdue, délaissée). encre qui finira par l’empoisonner…
léon, il est damné. il le sait, il le sent. incompréhension qui se lit sur ses traits quand il enserre sa tête entre les mains, la balance de droite à gauche pour brouiller l’image satellite d’une lola-obsession qui s’y est gravé.
c’est juste une fille comme ça…
il scande comme une prière muette, comme une incantation visant à le débarrasser d’une malédiction.
ça fait quelques mois qu’on ne s’est plus vus. on ne se verra plus. elle s’effacera… comme toutes les autres.
sauf que les autres, elles s’effacent beaucoup plus vite que ça. et léon le sait. et léon se sent déjà condamné. palpitant-météorite impossible à briser, le marteau-piqueur qu’y a planté lola qui continue de vibrer jusqu’à le débarrasser de sa raison tant appréciée… calculateur, manipulateur, léon enfermé dans un jeu qu’il ne pourra pas gagner. l’intelligence a atteint ses limites devant les réactions primitives, devant ce cœur qui refuse de coopérer.
elle est comme toutes les autres.
il se répète, tente de se persuader. elle était, puisqu’il ne va plus la croiser.
mais les autres, elles ont pas son sourire.
les autres, elles ont pas sa façon de le regarder (comme si y’avait que lui qui existait… comme si personne d’autre n’importait)… cette façon un peu effrontée, comme un « tu m’auras jamais ».
les autres, elles ont pas vécu une histoire assez longue pour demeurer, persister, dans sa mémoire.
léon, il se souvient de tout. des moments où il se languissait d’elle, où il résistait pourtant à l’idée de lui envoyer un texto enflammé. quelques fois, ses doigts se sont agités malgré lui sur le clavier tactile jusqu’à appuyer sur « envoyer », pour lui proposer d’se rencontrer.
il s’souvient même d’une fois où, ayant un peu trop abusé d’la bouteille, il lui a juste proposé d’parler. comme si il savait l’faire. comme s’ils étaient amis. amants.
sentiments.
il s’souvient de sa façon de tracer des formes floues et inconstantes sur sa peau, de suivre les tatouages déjà présents et d’en créer des nouveaux. il se souvient de son rire, cette façon qu’elle avait d’être à la fois un peu moins jolie et tellement plus. ses sourcils qui se froncent quand il dit une bêtise, la tendresse qu’il ressentait quand elle était à ses côtés.
putain… faut vraiment que j’efface tout.
mais il arrive pas, léon. c’est pas faute d’essayer, c’est pas faute d’aller s’perdre dans d’autres draps, dans d’autres bras. y’a son odeur, le grain d’sa beau qui le suivent partout.
alors quand elle apparaît dans sa soirée, quand elle bouleverse ses plans, sa vie, son existence (et même l’alignement des planètes dans sa robe trop cintrée qui lui fait perdre la tête), il croit halluciner. il croit sombrer.
et y’a qu’une pensée…
merde.
parce qu’il sait qu’il s’est perdu, léon. que le « game over » est déjà présent, qu’il est mis à nu.
léon le requin qui se fait dompter par la jolie nymphe.
les amants qui s’enfuient dans d’autres dimensions, qui cherchent un peu d’attention, de solitude, et p’têtre un peu d’absolution. conversation qu’ils auraient dû avoir y’a déjà quelques temps, à moins qu’il ne soit l’heure de passer à la véritable bataille…
les épées dégainées, prêtes à se planter dans l’épiderme jusqu’à faire s’écouler le sang sur le sol dallé. les mots-couteaux acérés.
lol(it)a qui se laisse happer par le contact physique qui électrise, léon qui se laisse griser (persuadé qu’il a déjà gagné). lola jolie poupée qui se laisse amadouer, lola qui ne parvient pourtant pas à oublier. le corps plus détendu qui se raffermit, le regard noir qui revient prendre possession des opales sombres. tempête qui fait rage, cargo-léon à la dérive.
son adorée qui parle par énigmes, léon trop grisé, trop perturbé, pour comprendre réellement le sens de ses paroles feutrées. divine tentatrice qui joue avec sa corde sensible, le corps-instrument tandis que les mots acerbes entaillent toujours plus le beau costume de léon pour venir créer des zébrures rougeoyantes contre sa peau (dans son âme).
– que ferais-je ici … moi, jolie gamine désabusée d’avoir été oubliée ? … suis-je … venue retrouver celui qui oublie ou … combler l’oubli dans les bras d’un autre ?
possessivité (et jalousie ?) qui explosent. volcan en éruption qui aurait dû demeurer ensommeillé. lola qui joue un peu trop intelligemment, léon incapable de rétorquer. les deux neurones ne se connectent plus… le fin stratège est brisé par l’envie de ne l’avoir que pour lui.
« oh. »
il rétorque simplement, voix nimbée dans la déception.
« j’ignorais que tu étais de ces catins qui ne s’intéressent qu’aux gars friqués. »
il enrage à l’idée qu’elle puisse vouloir se donner à un autre que lui. que d’autres mains se posent sur la cambrure de ses reins. il sait bien pourtant qu’ils ne se sont jamais rien promis, ni avant… ni maintenant. (encore moins). il veut être le seul à connaître le goût de sa peau, à adorer les expressions qui passent sur sa jolie frimousse (la forme que prennent ses yeux veloutés quand elle atteint la voie lactée).
« c’est étrange que je t’ai intéressé par le passé. »
il hausse les épaules avec une impassibilité qu’il est loin de ressentir.
mienne, gronde le prédateur qui ronronne toujours dans le creux de son estomac, serpente entre ses organes sanguinolents. mienne, rugit l’homme préhistorique qui subsiste dans son ADN. mienne, mugit l’écho de ses pensées insolentes, incube ayant choisi sa promise.
leur main enlacées qu’elle relève effrontément, comme pour lui montrer. geste qui vient le choquer, pas tant de les relever mais surtout que ce soit lui qui les a liées.
– il me semblait que le « nous » ne faisait pas parti de ton vocabulaire où … est-ce que je me suis trompée ?.
il serre le poing de sa main libre jusqu’à ce que les jointures de ses phalanges blanchissent. il se mord l’intérieur de la joue jusqu’à agoniser. il aimerait la briser.
il aimerait la baiser.
il aimerait la marquer.
il aimerait l’aimer.
« tu te donnes trop d’importance, lola. »
prénom qui résonne comme un coup de fouet alors que le faciès n’affiche qu’un dédain évident mêlé à une pointe de dégoût (qu’il est pourtant loin de ressentir… ô doux déni). leurs doigts qu’elle libère, léon qui ne résiste pas à l’envie de les remuer pour retrouver la fraîcheur de l’air contre la moiteur chaude de leur contact.
– elle est belle ton imposture léon, non. devrais-je dire le kidd ? hm. t’aurais pu trouver mieux cela dit. alors c’est ça, ce monde pathétique dans lequel tu te complais ?
il va la tuer, léon, avant la fin de la soirée. ô qu’il la déteste, cette bouche mutine, qui parvient à l’égratigner autant. ô qu’il la déteste, son adorée, à savoir le blesser. il la déteste d’être si vile, et il ne l’aime que davantage aussi. léon est incapable de se satisfaire des gentilles et douces jeunes filles, celles qui sont serviles. léon, il aime le challenge, les mots durs, les disputes. léon, il doit être un peu masochiste… mais léon, il est vraiment furieux des mots qui violent cette bouche qu’il a tant aimé embrasser.
« qu’est-ce que tu connais de ma vie lola, honnêtement ? t’es pathétique à te cacher derrière ta colère pour m’atteindre. »
il soupire, soudain extrêmement lassé. lassé d’elle, lassé de lui, lassé de sa vie, lassé de tout. qu’elle révèle tout au monde, il s’en fiche.
du moins, c’est ce qu’il aimerait dire. la monnaie trébuchante à laquelle il s’est habitué, vie de prince qu’il n’aimerait pas quitter. appartement plutôt que villa qu’il préfère habiter, habitudes vestimentaires qu’il a fini par adopter. il apprécie de faire la une des journaux, d’être désiré par des centaines de femmes. il apprécie la curiosité, le mystère qui tournoie autour de son corps aux abois. il apprécie tout de ce nouveau monde, qui l’éloigne encore davantage du paternel tant haït… et tant craint aussi.
« le kidd, je l’étais déjà bien avant aujourd’hui. »
il termine, aura menaçante qui s’enroule autour de son corps. le kidd, c’est pas le gars riche et propre sur lui qui ne sort que des banalités accueillantes. le kidd, c’est l’gamin au couteau qui a dû survivre dans les ruelles délabrées pendant quelques semaines avant d’être adopté. c’est l’gars qui a du sang sur les mains et qui a toujours réussi à s’en sortir, sans trop savoir comment. c’est l’gamin intelligent qui a tout donné pour se hisser. c’est l’gamin qu’il redeviendra jamais, celui qu’il demeure pour s’rappeler du passé… pour instaurer la peur, la terreur.
il attrape son téléphone portable du bout des doigts, active la reconnaissance digitale pour arriver sur le menu. il serpente rapidement entre les diverses icones jusqu’à atteindre la galerie. nouvelle recherche jusqu’à tomber sur le graal.
« j’ai toujours su que ça pourrait m’servir… à ta place, j’ferais pas trop la maligne. »
il hausse les épaules, lui tend le téléphone sans lui laisser l’occasion de le toucher. sur l’écran trône une photographie dénudée de sa belle adorée, la longue chevelure qui n’en cache pas assez. la peau veloutée qui s’affiche de manière effrontée, sourire doux qu’elle affiche (loin de celui qui peut apparaître de temps en temps sur ses lippes ce soir).
« je sais plus… c’est toi qui me l’a envoyé ou c’est moi qui l’ai prise ? »
pause théâtrale de quelques secondes.
« j’hésiterai pas à l’utiliser, lola, si t’essaies de me faire chanter. »
sourcils haussés, sourire carnassier.
sauf qu’il jubile pas autant qu’il aurait dû, qu’il aurait pu. il se souvient des longues nuits après l’avoir largué, où il ne pouvait s’empêcher de regarder cette photo sous toutes les coutures. pas dans un but lubrique (pas toujours), mais seulement parce que les photos qu’il a d’elle sont rares et qu’elle… elle lui manquait. mais léon ne revient jamais sur une décision.
et léon est un peu trop touché par l’idée qu’elle ne le connaît pas réellement. que personne ne le connaît (si ce n’est jean… et un peu le gang). que lui-même n’a aucune idée de ce qu’est la vraie lola, celle de son passé.

ils sont juste deux inconnus qui se sont croisés, se sont (sans doute) aimé et se sont séparés.
ils sont juste deux inconnus désespérés…
leurs blessures ils veulent panser…
et pour ça, rien de mieux qu’un comparse au passé torturé.
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bang bang
. ✦ ⊹ Jeu 19 Oct - 15:20 ⊹ ✦ .
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lola & léon (skate vibe)

oh.
                      o h.
                                            oh.
oh
, lola. c’est encore toi. encore toi qui déplais, encore toi qui déçois.
oh, lola. c’est encore toi qui fait mal.  
mal. mal au cœur, mal à l’égo. mal à la vie. existence sauvage, trop brûlante. oh. comme un uppercut en pleine gueule.  oh. et y a presque le regret qui naît, qui remonte. comme un dégueulis sous lsd. oh, ça griffe contre la peau porcelaine. elle perd presque de sa splendeur lola. le regard qui remonte doucement la silhouette (aimé), les sourcils qui se froncent légèrement. oh. la bouche qui se pince. oh. le visage impassible alors que le regard croise le sien. et le cœur qui manque un battement. pupilles aussi sombres que les siennes. si sombres.
et les mots venins qui résonnent, qui piquent. qui s’acharnent. la voix qui tue, le ton qui assassine. et lola. oh, lola. elle se fait mal. le cœur touché, la respiration coupée.
et ça sonne comme un retour en arrière, comme un déjà-vu. une des scènes de ses cauchemars.
catin. catin. catin. c a t i n. ça tourne en boucle, ça installe la migraine dans sa tête, ça embrase l’étincelle dans son cœur, ça fait monter des hauts le cœur.
et elle se maudit lola. de ressentir autant, de ne jamais dire assez. souffrance intérieure qui bouffe tout ce qu’elle peut, sans jamais effriter le masque de perfection. cœur marbré, toujours apprêté du plus beau tissu de soie. pourtant, elle l’a entendu ce mot. catin. de certaines bouches, catin sonnait comme si ce mot avait été créer pour elle.
elle.
et elle encaisse, sans avoir le choix. lola, qui se doit d’être sans passé. passé qui résonne comme des coups lorsque les paupières sont fermées. le passé qui hante, toujours plus, jamais assez. elle papillonne des cils, repoussent ses idées, les enferme dans un coffre. elle les ressortira plus tard, elle les dégueulera sur la toile, les larmes pour seules (véritables) complices, le regard qui s’attarde sur ce sac ; tourment d’une (de trois) vie(s). – oublie. je ne le suis pas. qu’elle claque. sifflement dédaigneux. elle se pensait hermétique à ce genre de discours. mais c’est léon. obligée de se défendre, de ne pas rentrer dans ce jeu.
parce que c’est lui, pour lui qu’elle ne veut pas entacher l’image qu’il a d’elle.
léon qui. léon qui rend les choses toujours trop profondes. léon, qui fait mal. la voix qui dégueule de déception, le regard qui scinde son âme en deux. voile de tristesse, voile de peine qui recouvre son regard.
la voix, porte de l’enfer. le regard, porte ouverte sur l’âme.
elle redresse son visage, les poumons qui se gonflent, poitrine qui remonte sans jamais relâcher l’air présent.
étrange. étrange. tout l’est quand il est question de toi, léon.
ce cœur qui ne cesse de s’affoler, l’odorat qui ne cesse de rechercher ton odeur, l’ouïe qui ne cesse de vouloir entendre ta voix, le regard qui ne cesse de vouloir te voir, cette bouche qui ne cesse de vouloir te goûter, ses mains qui ne cessent de vouloir te toucher. lola, qui ne cesse de te vouloir.

(((lola, qui ne cesse de vouloir t’appartenir)))
elle ouvre la bouche lola, pour répliquer. mais elle n’y arrive pas. les mots ne sortent pas, le silence résonne. et elle se racle la gorge, change de direction, le cœur en souffrance. les mains entrelacées, les paroles acerbes qui résonnent et lola, elle cherche. elle sous-entend. mais il ne capte rien.
rien. il ne voit rien. et elle soupire lola, énervée. lassée. il est aveuglé.
nouveau round, et lola, elle a l’impression de perdre la partie. venue ici pour lui, pour le rendre fou, c’est elle qui repartira l’âme en souffrance. comme ce jour. triste jour qui reste gravé en elle, en son cœur, en son âme. nouvel abandon. pourtant, elle s’était jurée de ne pas avoir mal. mensonge. promesse déchue dès que les mots cinglants sont sortis de cette bouchée aimée.
le cœur qui se serre, les bras qui se croisent contre la poitrine, les ongles qui rentrent dans les paumes. se faire mal pour oublier. oublier, oublier. impossible. on oublie jamais, elle le sait.
ça reste, reste gravé au fer rouge. cicatrice indélébile, éternelle sur l’éphémère.
elle détourne le regard lola, enfant déstabilisé par son expression.
elle se donne trop d’importance qu’il dit.
( ah. c’est à cause de toi ça, léon. à me regarder comme ça, comme si j’étais importante.)
oui, mais c’est lola. le besoin, juste histoire d’exister un peu, alors qu’elle devrait se faire oublier. elle se cache. les épaules qui se haussent, les paroles qui s’enchaînent. les accusations qui pèsent sur les épaules. posture qui s’effrite autant que les cicatrices du cœur s’ouvrent encore un peu. elle n’a pas le temps lola, de parler, de répliquer, de l’énerver un peu plus ;

et ça frappe. elle pince les lèvres. le souffle coupé, comme si il venait de lui foutre un coup dans le bide – elle ne sait rien de lui. rien.

r i e n ; comme il ne sait rien d’elle. deux amants perdus dans leur passion. le passé qu’est resté secret aux yeux de l’autre. et elle déglutit lola. ça fait mal, mal au cœur. parce qu’au final, la seule personne qu’elle aurait aimé connaître réellement, c’est lui.
pathétique, p a t h é t i q u e – c’est violent, transcendant. elle perd ses moyens lola.

– rien. elle crache. ça sonne creux, vide. ça sonne comme un reproche. et elle absorbe. le passé qui fait peur, qui fait défaut. le kidd, qui a toujours été aussi présent.
le kidd. l’enfant. l'adoré, le détesté, l’envoûtant, le passionnant. (l'aimé, peut-être)
et ça se brouille dans son crâne. le comportement qu’il adopte et les paroles venins, n’ont aucune concordance à ses yeux. il cherche à se protéger, à protéger son passé. perdue entre l’envie de l’assommer, de le faire souffrir, de le briser, y a cette envie de le prendre dans ses bras, de plaquer sa bouche contre la sienne (pour toujours). et léon, il s’amuse. portable qu’il sort, il éveille sa curiosité.
le visage impassible qui se tourne, le regard sombre qui se pose sur la photo montrée.
et c’est la chute.
chute libre dans un trou sans fond –  les secondes s’enchainent, presque interminables avant de retrouvaient leurs courses contre le temps. et lola, elle ne tombe plus. elle s’accroche à quelque chose, un truc invisible qui la fait sourire. elle ne sait si elle doit se réjouir ou exploser.
se mettre en colère de savoir qu’il la fait chanter ou,
se réjouir qu’il ait encore une photo d’elle dans son portable.
( alors léon, qui donne de l’importance à qui ? )
elle relève son visage vers le sien, un rictus imprononçable sur les lèvres alors qu’il joue sa carte joker.
et elle comprend, du moins, croit avoir compris ce qu’il est en train de faire.
et elle rit lola, le rire cristallin, la main qui recouvre sa bouche. amusée de la situation.
elle se reprend, d’un coup, regarde une nouvelle fois la photo, moue enfantine sur les traits. si sage alors que c'est le carnage à l’intérieur. – oh, j’ai grossis depuis la dernière fois, non ? qu’elle questionne, le ton amusé. – il me semble que c’est toi qui as pris cette photo. plutôt pas mal, je dois l’avouer, pourquoi je ne l’avais jamais vu avant ? elle serait parfaite pour mon instagram, mais qu’importe, c’est pas important. vile créature qui se délecte de la situation. qui joue avec le feu, qui se brûle et qui continue. – mais vas-y, fais partager, je suis sûre que les vieux pervers de cette ville seront ravis de l’avoir puis, les mauvaises personnes aussi, sûrement curieuses de jouer avec la marchandise pour de vrai. n’est-ce pas léon, serais-tu capable de faire traîner une telle photo, quitte à lui faire récolter le pire ? elle hausse les épaules. espère que non, prie que non.
et elle fait un pas en avant, détache son regard de sa photo avant de le regarder lui.
de plonger dans son regard. elle meurt d’envie de briser les quelques centimètres qui les séparent. le sourire en coin, elle chuchote. – mais tu ne le feras pas, léon. mais elle n’en est pas si sûre lola, parce qu’elle sait, elle connait.
elle sait ce que peuvent faire les gens pour protéger ce qu’ils ont de plus précieux. elle lance un coup de poker à l’aveugle, soit ça passe. soit ça casse. même si au fond, elle parie sur la deuxième option. – parce qu’après tout, tu l’as dit toi-même non ? et elle réduit encore la distance, le bout de sa poitrine qui caresse son torse. les mains qui se détachent, une qui remonte le long de son bras, qui s’échoue dans sa nuque. la peau qui électrise, le frisson qui parcourt son échine.
les pupilles abyssales qui se perdent sur ce sourire, sur ce visage. qui impriment de nouveau, qui se rappellent, qui veulent pas oublier. qui gravent en mémoire ce visage. – je ne connais rien de ta vie … la voix qui s’étrangle, elle essaye de se reprendre. – je  suis sans importance n’est-ce pas ?. dis-moi que c’est faux léon, prouve moi que c’est faux. que j’ai existé, que j’existe (pour) toujours. la main qui discrètement, descend le long de son bras. le regard qui ne lâche pas le sien. et y a cette main qui prend possession de son portable, délicatement. son autre main, remonte doucement, jusqu’à se perdre à la base de ses cheveux. le sourire timide sur le bout des lèvres, elle murmure à quelques centimètres de sa bouche. – alors, de quoi as-tu peur léon ? elle glisse sur le côté. le corps qui se colle au sien, le souffle qui s’échappe de sa bouche, qui ressemble à un faible gémissement. les lèvres qui se rapprochent de son oreille. – non, tu ne le feras pas. parce que ce corps est le tiens et que tu supporterais pas de savoir d’autres mains dessus, n’est-ce pas ? elle chuchote, le corps qui se plaque un peu plus. il va nier, elle le sait. – par contre, léon. si tu le fais vraiment ; n’ai pas peur de voir ton passé et le mien t’exploser à la gueule. menace chuchotée à son oreille, les doigts qui caressent la base de sa nuque avant de placer sa bouche contre sa peau.
rouge carmin contre la peau ; elle trace, elle marque son passage. son existence. sa menace. et elle s’écarte violemment, le corps qui hurle le manque, alors qu’elle tient fermement son portable dans sa main. le sourire mesquin sur les lèvres carmins. – par contre, je suis bien curieuse de savoir pourquoi tu as gardé une telle photo alors que j’suis rien. elle montre, bouge la main de droite à gauche, l’écran tourné vers léon. elle recule un peu, met de la distance entre eux sans savoir qu’à quelque centimètres, le mur se dresse derrière elle. – que faisais-tu avec cette photo léon ? le sourire en coin se dessine sur ses lèvres. – et pourquoi croyais-tu qu’elle te serait utile ? hm ? t’as peur de quoi léon ? que je révèle ce que je ne sais pas ? les sourcils haussés, elle ricane, se retourne, montre le dos. le regard qui se pose sur la photo. grave erreur. – tu sais léon. j’vais te laisser la photo, elle est jolie. mais faudra trouver mieux pour me faire chanter. parce que si je veux parler, je le ferais. elle hausse les épaules. elle joue. se brûle. le regard ardant sur lui. – tu sais, je n'ai pas besoin du passé pour dire que tu es un menteur.

léon. léon, léon.
hurlement douloureux ; regard passionné.
mots venins ; cœur aimant.






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bang bang
. ✦ ⊹ Sam 21 Oct - 22:24 ⊹ ✦ .
c’est quoi déjà, ce sentiment désagréable qui palpite dans sa poitrine ?
c’est quoi déjà, cet organe qui se serre si fort dans sa cage thoracique qu’il va finir par disparaître ?
il a envie de se gratter le torse, léon, pour faire partir ce sentiment désagréable, presque dégradant. il sait pas c’que c’est, mais il a pas besoin léon d’savoir. tout ce qu’il sait, c’est qu’il veut qu’ça s’en aille… mais ça a pas l’air décidé.
c u l p a b i l i t é. onze lettres qui composent un mot inconnu. parce qu’il dévore des opales claires sa princesse déchue, sa princesse choquée de sa photo de nu. il faut s’blinder, léon le sait… alors il devrait pas s’sentir mal comme ça d’la toucher. c’est le jeu après tout, c’est elle qui a commencé. les poings qui se serrent fort fort jusqu’à laisser des traces indélébiles dans les muscles choqués des paroles précédemment proférées. venue l’oublier dans cette soirée mondaine, se donner à un illustre inconnu pour être baisée. la bile qui remonte le long de la gorge, la possessivité animale qui le démange. l’envie de lui faire courber l’échine et de la mordre profondément dans l’épaule pour la forcer à se soumettre, petite chatte qui s’improvise lionne.
sauf qu’elle rit lola.
et c’est certainement pas la réaction qu’il attendait, léon.
– oh, j’ai grossis depuis la dernière fois, non ?
la beauté enchanteresse qui dévoile les crocs du démon, vampire plantant ses crocs dans la jugulaire bien juteuse d’un léon laissé pantois. il la laisse, impuissant, déverser sa haine : il sait qu’il ne pourra jamais l’arrêter. quand bien même il essaierait de la couper, l’hirondelle hausserait le ton jusqu’à hurler pour se faire entendre, injustice encore gravée dans le palpitant d’avoir été oubliée.
oh qu’elle se trompe…
oh qu’il aimerait, léon, l’avoir réellement fait.
et son arrogance qui frise le ridicule, et léon qui n’en est que plus attiré, plus intéressé, de la voir si sûre d’elle. oh qu’il l’aime, lola lolita, quand elle rugit fort et ne laisse rien paraître de son cœur affolé.
« enlève cette jolie robe, je te dirai si tu as grossi. »
il susurre comme une provocation alors que son corps se raidit, se durcit, à l’idée de pouvoir de nouveau parcourir des opales indécentes ce corps affriolant. il la connaît par cœur, lola, les contours de ses hanches taillées à la serpe. la forme délicate de la naissance de ses seins, la peau velouté qui entoure son nombril. il crispe les mâchoires léon, juste pour retenir les fantasmes-illusions.
il réagit pas à l’instagram (il aurait aimé, il a pas eu l’temps) parce que l’idée qu’elle puisse afficher de tels clichés manque de le faire s’étouffer. note pour moi-même : aller voir son instagram, il pense, songeur. les rêves plein à la tête de retrouver son addiction favorite, le dégoût de ne pas pouvoir se retenir. juste un p’tit shot… rien qu’un seul…
« et pourquoi j’le ferais pas, jolie lola ? »
il demande, le menton légèrement relevé. elle se rapproche, et il meurt d’envie de tendre le bras pour l’effleurer du bout des doigts. poupée, némésis, muse, hantise. tant de mots contradictoires dont il use à foison pour décrire sa jolie lola, ce doux poison.
et elle devient séductrice, et elle devient charmeuse de serpents. (à moins que ce ne soit charmeuse de léon.) elle est trop proche, et léon manque de péter les plombs. il veut la toucher, il veut l’enlacer, il veut l’embrasser.
il veut serrer ses poings d’acier autour de son cou gracile, la faire suffoquer, son cœur obliger à s’arrêter. l’aimer dans la destruction, la détester dans la mort.
– je ne connais rien de ta vie … je  suis sans importance n’est-ce pas ?
cesse de le dire, lola. je t’en supplie, cesse, murmure le palpitant affolé. c’est p’têtre bien la première fois, mais léon il aimerait qu’elle sache tout. il aimerait libérer le fardeau qui pèse lourdement sur son palpitant, partager enfin tous ses terribles secrets avec quelqu’un. être aimé, choyé… mais lola elle voudra jamais de ça, pas vrai ? lola l’insaisissable, lola l’impétueuse, lola le joli colibri qui réprouve l’idée d’être enfermée (même dans une cage dorée).
– alors, de quoi as-tu peur léon ?
« j’ai peur de toi. »
(j’ai peur de ce que tu pourrais me faire.)
il murmure malgré lui, le palpitant affolé d’être si proche et pourtant si éloigné, l’esprit embrumé par sa présence, par sa prestance, par son odeur sucrée qui lui a tant manqué. (il s’en rend compte maintenant.) il a le corps qui tremble légèrement, le manque qui s’exprime vraiment. il ne manque plus qu’un baiser et léon sera obligé de replonger. léon aura le souffle coupé par lol(it)a qui a toujours pu faire ce qu’elle voulait de lui, qui en a fait son pantin alors qu’il l’espérait sienne, servile, docile. l’arroseur arrosé. le manipulateur manipulé.
il a pas envie léon de cette petite guerre improvisée qu’ils sont en train de concocter. il veut baisser les armes, l’attraper pour ne plus jamais la lâcher. mais il a trop peur pour lui, léon, parce qu’il sait pas c’que c’est d’aimer.
– non, tu ne le feras pas. parce que ce corps est le tiens et que tu supporterais pas de savoir d’autres mains dessus, n’est-ce pas ?
grognement sourd qui s’élève de la cage thoracique, fait écho dans l’œsophage bloqué par les sentiments refoulés. et lola qui commence à s’évaporer, à lui échapper, et léon qui résiste à l’envie impérieuse de lui attraper le poignet pour qu’elle demeure à ses côtés.
– par contre, léon. si tu le fais vraiment ; n’ai pas peur de voir ton passé et le mien t’exploser à la gueule.
menace qui n’échappe pas au kidd, habitué à être celui qui se plaît à les proférer. le changement de rôle qu’il ne parvient pas à apprécier, et pourtant aucune réponse qui ne lui vient à renvoyer. pas alors que ses lèvres électrisent son épiderme, laissent une marque carmine sur sa peau couleur caché d’aspirine. et quand elle s’écarte violemment de lui, léon a envie de hurler. l’impression qu’on lui a arraché un bout de peau dont on se serait amusé à dépecer scrupuleusement les contours d’une main aiguisée, l’impression d’être privé d’oxygène.
lola n’est plus là.
encore une fois.
le sevrage avait été dur, déjà… et il replonge comme un damné, comme un cracké.
il est trop sonné, le gamin blues, pour comprendre qu’elle s’est emparé du téléphone et du cliché.
– par contre, je suis bien curieuse de savoir pourquoi tu as gardé une telle photo alors que j’suis rien.
il tourne la tête de droite à gauche, encore hébété. et puis il nie en bougeant l’visage léon, et les mots tardent pas à faire écho (comme un diapason).
« t’es pas rien, lola. »
il exprime juste, minois qui n’exprime rien, ni tendresse, ni haine… juste la vérité pure, brute, qui explose dans la poitrine.
« t’es un élément du passé. »
douleur sourde qui résonne entre ses organes, qui le laisse presque essoufflé, comme s’il s’était pris un coup dans le bide. les mots qui sont sortis tous seuls, qu’il n’est pas parvenu à freiner, à garder. c’est pas c’qu’il voulait dire léon mais il doit se protéger. il a trop peur de lui laisser une emprise sur lui, de lui avouer ô combien elle a compté pour qu’elle puisse se moquer et l’étouffer dans une poigne assassine.
et lola qui continue de le malmener, perfidie faite femme, et le cœur qui continue de suppurer. il veut plus l’écouter, léon, il peut plus. elle est trop vile, elle est trop blessée (sa douleur fait écho à la sienne). douce harpie vengeresse qui plante ses serres dans le corps, le laisse ensanglanté sur le sol marbré.
alors il avale les centimètres (kilomètres dans sa tête) qui les sépare, le kidd, entoure sa taille de ses bras tatoués et la pousse à être collée contre lui. ses lèvres ne tardent pas à rencontrer celles de sa promise, de sa muse, de sa nébuleuse, de son tout. le monde s’écroule, rentre en collision avec la lune. baiser passionné, brutal, maladroit, accro en manque de son héroïne. il la serre trop fort dans ses bras, trop fort contre lui, s’empare de tout l’air de la pièce qui séjourne et tourbillonne entre eux.
« tais-toi. »
il ordonne contre ses lèvres alors qu’il continue de butiner ses lèvres, avec un peu plus de douceur cette fois.
« j’te déteste lola. »
il avoue, mâchoires crispées, alors que sa bouche descend contre sa clavicule où palpite le sang effréné.
« j’déteste l’influence que t’as sur moi. »
il termine, piégeant son minois entre ses doigts pour la regarder dans les yeux, dévorer le chocolat de ses iris sombres, plonger jusqu’à son âme noircie par les regrets et par un passé secret.
ce serait le moment parfait pour tout avouer, il le sait léon, qu’il devrait lui murmurer la vérité. un « je t’aime » qui les libérerait. mais il s’retrouve comme un con, avec l’envie de mordiller ses lèvres gonflées par leur baisé, de la posséder, sans pourtant bouger.
il la lâche, tourne la tête de droite à gauche et se retourne. la guerre est terminée. léon ne peut pas rester. la soirée mondaine est gâchée, il n’a plus que lola dans la tête, lola dans la peau, lola partout, lola tout le temps.
il devrait partir, léon, et il commence déjà à s’éloigner. y’a pourtant l’envie un peu niaise d’être rattrapé, qu’elle lui murmure qu’ils sont fait l’un pour l’autre… et toutes ces conneries de contes de fées. sauf que la vie c’est pas un conte de fée, que léon c’est un menteur et un manipulateur, qu’il l’a blessé et qu’elle pourra jamais oublier.
amants maudits à jamais séparés.
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. ✦ ⊹ Dim 22 Oct - 13:29 ⊹ ✦ .
violent delights
lola & léon (skate vibe)

la bouffée d’air qui se bloque dans la gorge, qui n’atteint pas les poumons suffocants ; le cœur qui fait chute libre – l’âme qui l’accompagne, qui se veut compagnon de fortune. tout qui se contracte ; tout qui part en vrille ; et lola. elle ne sait plus, lola elle ne sait pas comment faire ; pour se rattraper, pour se sauver. pour se maintenir en vie.
et dans cette chute sans fond, y a la lueur d’espoir qui éclaire faiblement, cette lueur à laquelle elle se raccroche aussi tôt ; dès que le regard chocolat se pose sur l’écran qui illumine bien des tourments, bien des souvenirs. et elle inspire, elle respire lola.
souvenir d’une époque qu’elle n’aurait pas aimé quitter, d’une époque qu’elle aurait aimé continuer.
et quand bien même il se veut danger, léon, lola elle prend cette photo comme un signe encore présent d’un passé (qu’elle devrait lâché) qui existe encore. alors le masque s’effrite, la lueur s’éveille et le sourire s’installe. mais lola, elle fait jamais dans la dentelle ; les mots ne suivent jamais son cœur chamallow.
les mots venins qui cinglent l’air sans efforts, la parole qui vient si facilement, comme si lola n’avait pas vécue trois-quatre moments critiques avant ça. et lola, elle s’amuse amèrement de la photo présente ; le sourire en coin, presque insolent sur les lèvres lorsqu’il lui répond. sensuelle, un peu trop, elle relève le menton, se mordille les lèvres en haussant les sourcils. l’expression viens si tu l’oses marquée sur les traits de son visage enfant – une de ses mains remonte le long de son bras, titille la bretelle ; seule barrière encore existante. – vraiment ? elle joue lola, elle n’a jamais eu peur de jouer.
et lola, lola qui n’a pas peur de son corps, lola qui n’a jamais eu peur de se montrer, serait capable de retirer cette robe, là tout de suite. et ce n’est pas l’envie qui lui manque.
parce que ça fait quelque chose là, au creux de son ventre, à la base de ses reins ; velouté d’ailes de papillons ; ça fait tambouriner le palpitant, ça éveille bien des choses.
oh. lola, petite gamine capricieuse qui veut être regardée, qui veut être touchée, qui veut être aimée et seulement par son regard, seulement par ses mains, seulement par léon. son doigt qui se détache de la bretelle et elle hausse les épaules, l’énigme sur le visage avant de reprendre ses propres mots.
à quoi bon.
à quoi.
à.
ah.
et elle ne cesse de l’assommer ; de ses mots qui lui font mal aussi. elle ne cesse de se rabaisser, de lui répéter juste dans l’attente qu’il la contredise, qu’il lui prouve le contraire. le corps qui se rapproche, qui frôle ; corps qui baigne dans l’indécence. gamine qui ne connait pas les limites de la bienséance. qu’elle balaye de son sourire mutin. le chuchotement qui caresse sa peau ; elle se noie dans son odeur ; sent le corps qui se contracte contre le sien et le sourire presque fier qui se dessine sur le bout de doigts.
léon. toujours aussi réactif – toujours aussi désireux ; comme elle. amants aimants. le grognement qu’elle entend, les tremblements qu’elle arrive à percevoir. et y a cette putain d’envie de le prendre dans ses bras et de ne plus le relâcher. de le sentir réellement contre elle.
portable subtilisé, femme perfide qui se confond dans son rôle ; mais y a tout qui éclate, encore une fois. quand les mots sortent de sa bouche, lorsqu’ils parviennent jusqu’à son esprit, jusqu’à son cœur.
j’ai peur de toi. et ça fait l’effet d’une claque, d’une bombe dans la gueule. et elle cligne des yeux lola, la confiance qui s’effrite sur le visage pourtant elle ne se laisse pas abattre, elle ne recule pas, elle ne s’agenouille pas. et la langue qui caresse ses lèvres, la mâchoire qui se contracte à l’idée de le faire. mais elle ne répond pas à son attaque, continue sur sa lancée.
et lola, si vite arrivée,
et lola, si vite repartie.
le corps qui s’écarte, le vide qui la submerge comme une vague qu’elle ne peut combattre, l’épiderme chauffé à blanc par le contact précédent. elle qui se perd sur le photo avant de lui refaire face.
les secondes qui s’échappent et le rien aussitôt prononcé, elle sent la boule dans son ventre se durcir.
les paupières qui papillonnent, le cœur qui bondit, les mots qui résonnent, qui tournent en boucle dans la boîte crânienne. objection qu’elle attendait.
et elle inspire lola, réprime le sourire qui commence à se former sur sa bouche carmin avant de tout perdre. la douleur qui hurle dans le silence.
la main qui se resserre sur le portable, le poing qui se serre, le cœur qui se brise. et elle se maudit lola, d’avoir espéré, d’avoir voulu. lola, elle se maudit d’avoir perdu, de s’être perdue dans la bataille. lola, elle se maudit tout court, d’avoir croisé sa route. d’avoir (aimé) tout.
la bouche qui s’ouvre, l’air qui ne veut pas passer. le regard qui se baisse. son coupé, bouche refermée.

élément du passé.
lola, c’est du passé.
lola, t’es le passé. t’es pas le présent, t’es pas le futur.
lola, t’es pas rien. t’es juste un élément du passé.
t’es même pas le passé entier, t’es juste un élément.
maintenant tu sais ce que ça fait hein, de n’être que le passé qu’on veut oublier.
tâche d’encre sur le parchemin de la vie. celle qu’on aimerait effacé, l’indésirable, celle qui fait brouillon sur l’avenir qu’on essaye d’écrire à l’or.
et y a la honte qui fait douche froide sur ses épaules, elle qui se pensait plus, elle qui se voulait plus.
lola, vouloir n’est pas avoir. tu le sais pourtant.


lola, qui se mord l’intérieur de la joue, lola qui ne voit rien.
lola qui ressent juste les bras puissants d’un léon décidé autour de sa frêle taille, place destinée, place sculptée dans le marbre rien que pour ses bras. le corps qui s’colle au sien, qui épouse la forme à la perfection. la surprise qui se lit sur son visage quand sa bouche rencontre la sienne –
implosion explosion de surprise, choquée. elle l’est lola, de son action.
et sans attendre, y a les paupières qui se ferment, les mains qui s’accrochent aux bras, elle répond lola. avec tout ce qu’elle peut, avec tout ce qu’elle a. le corps qui se colle encore plus, toujours plus, jamais assez. si bien qu’ils pourraient se fondre l’un dans l’autre si la physique le permettait.
la main qui s’attarde sur sa joue, qui tente de le rapprocher plus qu’il ne le faut.
l’ordre sonne contre ses lèvres et elle sourit lola, le feu qui s’embrase un peu plus même si le baiser se fait plus doux que le précédent ; les mots qui font murmure contre sa bouche – et elle ne sait si elle doit s’en inquiéter ou ignorer.
elle le déteste aussi, elle le déteste de la rendre aussi dépendante, d’aller contre ses principes, d’aller contre sa vie, d’aller contre ce qu’on lui a demandé.
ne t’attache jamais lola. abandonne avant d’être abandonnée,
ne soit pas la dépendante, soit l’indépendante, celle qui part.

et lola, elle le faisait si bien, rôle fait à la perfection pour elle.
jusqu’à ce qu’elle croise ce regard océan, jusqu’à ce qu’elle goûte à sa bouche, aussi addictive que la cerise, jusqu’à ce qu’elle se mette en tête que son corps a été fait pour lui.
le sourire qui s’agrandit, la lèvre inférieure qui se fait capturer entre ses dents quand il dévie, qu’il finit sa course dans son cou. cou qu’elle présente en penchant la tête sur le côté. et alors qu’elle allait récupéré son visage pour combler le manque de sa bouche, il se recule.
et elle serre les dents lola. elle qui n’entend plus rien, les oreilles qui bourdonnent, le palpitant qui rythme son concert contre ses tempes.
le visage capturé entre ses doigts, elle le regarde lola. l’inquiétude qui se lit dans son regard.
le contact qui se meurt, la silhouette qui s’éloigne. elle reste plantée là lola, comme une idiote. l’air hébété sur les traits alors qu’il s’en va.
le regard qui se pose sur le dos de léon. léon qui fuit, léon qui part. encore une fois et elle a le sentiment que c’est pour la dernière fois. figée dans un monde en mouvement, les secondes qui s’écoulent, elle essaye de comprendre. de comprendre pourquoi.
pourquoi l’embrasser si c’est pour partir aussitôt. les mains qui se mettent à tremblées, le corps qui suffoque, et elle reprend vie lola. le souffle haletant, le regard qui se baisse. qui capte le portable encore niché dans sa main. et elle se mord les lèvres, violemment.
est-ce qu’elle doit … ?
elle passe une main dans ses cheveux, les idées brouillonnes, les idées en furies. le palpitant qui s’affole.
et elle s’avance d’un pas, se tourne sur le côté. il marche, il ne s’arrête pas.
lola, elle ferme les yeux, la douleur qui hurle en elle.
qui lui hurle dessus, d’être si dépendante. et lola. elle a peur, elle a peur de vouloir le rattraper et le voir rire de son geste. elle a peur de le voir partir pour de bon ; et si tout était calculé ? et si ?
le monde ne se refait pas avec des et si. – léon ! qu’elle se surprend à dire. léon qui résonne, léon , léon.
le corps qui arrache les racines, les pas qui résonnent. la silhouette qui se balance aux rythmes de la démarche. le regard qui ne quitte pas sa silhouette, les pas qui se dépêchent. comme si elle allait raté le train. la main qui se tend, la main qui attrape le sculpteur. contact qui se mêlent au frisson. et lola, elle s’arrête, l’oblige à faire de même. le soupire qui s’échappe de ses lèvres, le monde qui se met en pause pendant quelques minutes ; que doit-elle faire là maintenant ?
les mots qu’elle doit dire ne viennent pas – parce qu’elle a peur.
alors, doucement, lola elle glisse le portable dans sa paume. – ton portable. qu’elle murmure sans jamais lâcher son poignet. le contact qu’elle s’évertue à prolongé. pour s’imprégner de son toucher. et elle inspire lola, elle tente de se gaver de courage.
mais elle n’est pas là pour faire des confessions lola, elle était là pour se venger.
à quel moment elle a perdu le fil de sa démarche ?
lorsqu’elle a croisé son regard, lorsqu’il lui a touché le bras, lorsqu’elle a entendu sa voix ?
lorsqu’il l’a embrassé ?
elle déglutit lola. s’avance encore un peu, le contourne pour se mettre en face de lui.
la main toujours dans la sienne – elle remonte doucement son regard jusqu’à capté son visage. ses yeux océans, sa bouche. rouge. le silence qui se fait pesant, les mots qui ne viennent jamais. elle imprime silencieusement ses traits, les garde en mémoire.
elle se pince les lèvres, papillonne du regard. – tu as du rouge. qu’elle chuchote en levant la main, pour essuyer tendrement de son pouce les résidus de son rouge à lèvre.
et lola, elle essuie, doucement, studieuse.
lola, elle n’efface pas sa trace, elle n’efface pas sa possession, elle efface juste les traces de sa vengeance. son autre main qui relâche la sienne, qui se met à faire de même. visage prit en coupe, il n’y a que les pouces qui s’attardent sur les lèvres qu’elle meurt d’envie de goûter une nouvelle fois. le visage poupon, il n’y a plus aucune trace de vilain.

– alors nous sommes deux, léon.
qu’elle murmure en détachant son regard pour le plonger dans l’océan du sien. écho à ses propos précédents. la bouche carmin qui déborde, qui ne peut tenir en place, rictus qui témoigne l’envie, le désir, la sensualité. mais elle ne doit pas faiblir, elle ne doit pas … elle doit résisté. – arrête de m’abandonner. c’est mon rôle, léon. mais la voix se meurt avant qu’elle n’ait pu terminer. le pouce qui caresse une dernière fois sa lèvre inférieure et lola, elle laisse tombée ses mains, essuie les traces de rouge dans ses paumes. elle devrait faire de même pour la sienne. un frisson lui parcourt l’échine et la bulle se fissure doucement, les rires des invités commencent à résonner dans le couloir, des pas se rapprochent.





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bang bang
. ✦ ⊹ Lun 23 Oct - 16:58 ⊹ ✦ .
sensation fantôme qui demeure sur les lippes délaissées. l’impression persistante d’avoir encore celles de lola accolées, leur goût sucré subsistant sur le bout de sa langue acidulée.
il a mal au cœur, léon. il a des hauts-le-cœur de s’en être allé. mais il peut pas y retourner… il l’a déjà sentie, sa volonté, défaillir. il l’a déjà senti, ce sentiment sur lequel il refuse de poser des mots (des vrais) qui a éclos dans sa poitrine fermée.
et il le sait, léon, ce que ça signifie tout ça : la possibilité de souffrir. quand on s’attache, c’est tout ce qu’on récolte. léon il a aimé maman. maman elle est partie, et son cœur avec elle. maman elle en a rien eu à foutre de léon… et léon il s’demande parfois pourquoi elle a pas avorté. il aurait préféré ne jamais exister que de vivre sans elle à ses côtés, d’être le jouet (le punchin-ball bon marché) que son paternel aimait à brutaliser.
peut-être qu’elle avait pas l’argent pour avorter, maman. peut-être qu’elle avait pas envie : c’était plus facile d’aller à terme puis d’s’en aller. il en sait rien léon et toutes ces questions, ça le bouffe, ça le taraude, ça reste en suspens dans son crâne. c’est pour ça qu’il veut pas aimer le blues : les femmes, elles sont toutes comme maman. il va les aimer et elles vont le laisser sur le bas-côté sans un regard en arrière. ou pire, elles vont s’esclaffer de son cœur meurtri. non, léon il laissera jamais personne toucher à son myocarde décharné.
il a pourtant le cœur-douleur de n’offrir que son dos à sa lola lolita, alors qu’il aimerait tant continuer à la serrer dans ses bras. la vérité, c’est que si léon fait le caïd (et qu’il a des raisons), c’est vraiment un couard en réalité. il la fuit pour éviter de se mouiller. il la fuit parce qu’il sait que s’il demeure encore quelques secondes à ses côtés, c’est son être tout entier qu’il va lui donner. lola, elle va l’écrabouiller.
– léon !
c’est pas vrai… y’a un bonheur impur qui explose dans sa poitrine. elle refuse de le laisser s’en aller : elle a besoin de lui à ses côtés. il a le sourire qui lui dévore les zygomatiques et qu’il retient à grand peine. sois détaché, il se moleste.
léon se retourne quand elle arrive près de lui, espoir qu’il tente de masquer dans ces prunelles azurées. elle lui prend la main et il savoure ce contact fugace avant que la peau chaude cède la place au métal froid. il hausse les sourcils, déception qui ternis son minois alors qu’il comprend.
– ton portable.
« ah, ouais. »
il arrive pas à sourire. il a les fossettes qui tremblent légèrement sous la tristesse. mais il pleure pas, léon, jamais. il se l’est promis à force d’être roué de coup par un papa frustré. et puis il pleurera plus jamais pour une femme : maman ne s’est jamais ramenée pour sécher ses larmes. les autres seront semblables.
« merci. »
oh. léon qui remercie, preuve indéniable qu’il n’est pas dans son assiette. léon ne dit jamais merci, léon prend, léon garde, léon-égoïsme. lola ne veut pas de lui… mais c’est déjà gentil de lui avoir rendu son téléphone. elle aurait bien pu le garder pour effacer le seul moyen de pression qu’il ait trouvé (combien même ça ne semble pas la déranger).
il a envie d’s’en aller léon mais il bouge pas, la laisse venir se poster en face de lui pour essuyer ses lèvres des restes de leur baiser.
« arrête. »
il supplie avec douleur. il dira rien de plus léon, c’est pas qu’il veut pas qu’elle le touche… c’est surtout que son côté tendre refuse qu’elle enlève la seule chose qui les rattache. combien même la couleur carmine qui s’attarde sur ses lippes lui donne un air stupide, combien même elle va s’effacer dans la prochaine coupe de champagne (ou la dizaine de coupes qu’il a prévu de s’enfiler…), il a besoin de garder cette sensation quelques instants de plus.
– alors nous sommes deux, léon.
il a les pensées embrouillées, léon, alors il est incapable de comprendre à quoi il fait référence. il a des bouffées de chaleur, quelques vertiges aussi. il doit boire quelque chose (quelque chose de fort) et ça ira mieux. c’est lola qui trouble ses sens, lola qui le met sans dessus-dessous.
– arrête de m’abandonner.
les jurons s’additionnent à la porte de ses lèvres. il entend sa détresse, ça parvient même à effleurer son palpitant décadent où ne subsiste que la corruption, que les idées élitistes, que l’ambition démesurée qui est la sienne. ça parvient à le secouer mais il trouve rien à répondre, léon.
il sait pas comment on fait pour ne pas abandonner. c’est maman qui lui a montré comment il fallait procéder.
il abandonne pour mieux éviter d’être laissé sur le côté
.
et au moment où léon ouvre les lèvres pour répliquer, des convives ne tardent pas à s’approcher. les échos de leur rire hautain qui éclate contre les murs pour parvenir jusqu’à eux, léon qui se sent obligé de rompre le contact avec sa douce aimée.
léon qui la repousse par habitude, la rejette par peur d’être regardé d’une autre manière, léon qui veut demeurer ce dandy qui fait parler de lui, continue d’éveiller les fantasmes avec ce célibat qu’il plaît à montrer. si leurs mains demeuraient jointes, la rumeur se répandrait comme une traînée de poudre que le célibataire le plus en vogue est casé.
regard désolé qu’il adresse à lola (sans être certain qu’elle saura le voir) avant de repartir en direction de la salle puis de quitter l’établissement. tant pis pour le champagne, léon ira oublier la peine qui noircit son cœur dans un bar ou dans d’autres bras.
peut-être même qu’il va appeler lua.
peut-être même qu’elle va continuer de l’ignorer et qu’il ne respirera que dans la folie qui deviendra sa meilleure amie.

RP TERMINÉ.
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