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 Vipère au poing, méchancetés à la bouche. (Ozney)

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. ✦ ⊹ Mer 4 Oct - 23:08 ⊹ ✦ .
Vipère au poing, méchancetés à la bouche. (Ozney)
Ses pieds sur le bitume sale, encrassé par le vent poussiéreux venant du désert. Ils claquent peut-être un peu trop fort, un peu trop vite ; Mais Sidney est si pressée de s’éloigner de ce lieux de mort, de maladies. Aujourd’hui, elle aurait aimé être ailleurs. Le crâne encore martelé par les marteaux de l’alcool de la veille, l’hôpital n’avait été que de sombres couloirs trop bruyants, remplis d’emmerdeurs se conduisant comme des enfants. Comme des enfants attachants, parfois ; Casse-couilles, tout le temps. Ses cheveux remontés en un chignon approximatifs marquent le rythme cadencé de ses pas, suivant la partition de sa gueule de bois.

Automate, elle passe devant ce motel, comme chaque jour. Et pourtant, elle ne l’a jamais vu. Pas vraiment. Son rythme martial ralenti pour finalement s’évanouir dans la rue déserte. Isolement qui doit bien plaire aux clients de ce repère à sexe. Sid fronce le nez, elle a l’impression de sentir d’ici les effluves âcres de la transpiration après l’acte, de deviner les fluides mélangés qui seront jetés et nettoyer comme des immondices, comme des pêchés que l’on doit cacher.

Le cul vissé sur un bloc de béton, sa main allume sa cigarette telle une experte qui à maintes fois répété ce geste tueur pour une asthmatique. Même pas peur. Ses bakets sales se râpent contre le gris dentelé de son assise alors que son index et son majeur se referment sur ce cylindre mortel. Elle ne sait même pas pourquoi elle s’est arrêtée ici, elle qui était si pressée d’avaler les rues quelques instants auparavant. Pourtant, elle est là, immobile telle une statut spectatrice s’imprégnant de cet univers cinématographique. Déjà, les mots dansent devant ses yeux, insaisissables. Ce motel aux rideaux crasseux et aux effluves bestiales l’inspirent. Alors, elle se fait observatrice silencieuse des allées et venues pendant que les rimes s’enchaînent dans son cerveau embrumé. En pleine impro, ses lèvres bougent silencieusement, marquant ses pauses pour n’avaler que fumée et air carbonisé.

Le silence, malgré les corps qui s’étreignent à quelques dizaines de mètres, le silence alors que Sid chante à gorge déployée, dans sa tête. Jamais devant les autres, jamais devant toi, jamais. Plutôt mourir que prononcer ces mots qui s’imbriquent pour former des idées abstraites, miroir de ses ressentis. Plutôt mourir qu’ouvrir son calepin, ouvrir son cœur à un inconnu. Ou même à quelqu’un qui pense la connaître. Sa cigarette se consume doucement, joie des roulées qu’elle façonne maladroitement, encore novice dans cet art cylindrique. Un couple sort, pousse une porte bleue écaillée, riant d’une complicité tout juste éclose. Qu’ils en profite, tant qu’ils peuvent. Sidney n’a jamais été optimiste, encore moins à propos des couples sortant d’un motel miteux à trois heures de l’après-midi.

Porte bleue, nom océanique, chambres gorgées de liquide, la jeune femme y verrait presque un signe alors qu’un énième thon porte sa main moite au cul d’une Médusa bien sûre d’elle.
Sid, elle en fera une chanson de ce lieu concupiscent.
Comme les liquides effervescents,
Qui lentement dans leurs âmes,
S’accrochent à leurs monts opalescents.
Ad vitam Eternam.

Ça veut rien dire, putain.
"I like melancholy. I like to pretend that I'm alone in the world and I'm just sort of abandoned. With you.(@originecitation // beerus)
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. ✦ ⊹ Jeu 5 Oct - 10:41 ⊹ ✦ .

☾ vipère au poing, méchancetés à la bouche (ozan x sidney)
La chaleur étouffante du désert t'embrase comme un véritable bûcher, ces temps-ci, tu te sens digne d'un sorcier pris en chasse pendant les procès de Salem. Tu te détestes, presque autant que tu détestes le monde et ceux qui t'entourent. Amer. Froid. Salaud. C'est ainsi que tu es devenus, bien plus que tu ne l'avais jamais été auparavant. Les longues manches de ton pull fin te portent chaud, trop chaud. On s'pose des questions sur ton passages. « Pourquoi ce bouffon porte en pull par une tel chaleur ? » T'entends les murmures, tu passes outre. Tu fais fuir ceux dont le regard trop insistant s'attarde sur ta silhouette meurtri. Hors de question d'avoir à répondre à qui que ce soit. Ton ample vêtement est ton dernier rempart pour contrer ta faiblesse, la cacher au monde. Cacher aux yeux de tous ce qu'ils savent déjà, ce qu'ils devinent en observant ton regard vide, ton teint pale, tes yeux rougis par tout autre chose que ta drogue habituelle. Ils devinent sans mal les lignes encore fraîches et douloureuse que tu t'infliges à tracer depuis qu'elles ne sont plus là pour t'en retenir.

Loin. Loin du Sud, de sa merde, de son odeur putride de désolation, tes pas t'ont menés jusqu'à l'est de la ville. T'es plus sorti de chez toi depuis une semaine, deux... Si ce n'est pour quelques boulots de merde que les crimson te demandent d'accomplir en toute discrétion. T'es revenu depuis un petit bout de temps, non, pas tant que ça. Tu sais plus, t'en sais rien, t'as perdu la notion du temps quand t'as remis les pieds dans ton enfer. Un mois peut-être que tu te fais le plus discret possible, t'as revu personne, enfin, t'as revu personne que t'aurais voulu revoir. De toute façon, t'as jamais vraiment été le gars le plus sociable du monde. T'avances. La tête haute, le regard braqué devant toi. Arrogant. Défiant les autres, ceux qui oseraient se mettre sur ton chemin. De toute façon tu fais flipper, du haut de ton mètre quatre-vingt treize, ton regard sombre, personne n'essaie de te parler ou même de te regarder réellement. T'avances. Comme un fantôme. Un sombre présage d'une triste vie.

Les rires faux d'une relation d'un soir, de celle qui veut impressionner, de celui qui va tromper te retire de tes pensées. Tu tournes le regard, à ta droite, le motel. Piteux. Sale. Immonde. Lieu de baises et de trahisons qui ne t'inspire que le dégoût et la haine. Night Vale dans son plus bel appareil. Si Vegas est appelée ville des péchés, ce n'est que parce qu'à ton humble avis, personne n'a jamais mis les pieds à Night Vale. Du moins, personne qui n'ai pu s'en échapper ensuite, parce qu'elle te prend, elle t'enlise et quand elle te fait croire qu'elle te laisse partir, c'est pour mieux te rattraper et te faire comprendre qu'elle domine ta vie. Blasé, tes yeux parcours le paysage crasseux qui s'offre à toi, les couples d'un instant d'évasion qui s'avancent vers les lieux de leur trahison prochaine, la peinture écaillé du motel, son enseigne clignotante dont le EL tardent à suivre la cadence des autres lettres. Et au beau milieu du spectacle désolant de la triste réalité, un visage que tu n'aurais pas cru recroiser un jour. Tu restes un instant là, de l'autre côté de la route, observant, analysant, incertain de pouvoir croire en tes souvenirs, qui encore flou, pourraient bien te faire croire en des choses qui ne sont qu'une illusion. Incertain aussi, parce qu'il t'es difficile de te souvenirs des visages que tu as croisés il y'a quatre ans. Silencieux, le regard rivé sur la jeune femme qui s'abîme, s'entoure d'une fumée toxique, tu sors de ta poche le paquet de ta propre petite mort. Tu portes à tes lèvres le tube destructeur pour en tirer, après y avoir porter la flamme d'un briquet que tu as sagement emprunter à un inconnu que tu n'as jamais revu pour le lui rendre. Et chacune des bouffées qui suivra, t'apportera la consolation et le bien être incomplet d'une petite mort d'une partie de toi.

Tu traverses la route. Tu gueule rapidement après un couple qui te bouscule pour se ruer sur l'accueil du motel, trop pressé de passer à l'acte pour faire attention à toi. Prenant appuie sur un pilier non loin du bloc de béton sur lequel est assise la jeune femme que tu as observés quelques instants plus tôt, tu portes une fois de plus la cigarette à tes lèvres et finis par te lancer après avoir recraché un énième rejet de fumée. « Fantasmer sur des couples qui s'adonnent au plaisir de la chair et au péché de l'adultère ? J'savais pas que ça faisait parti de tes passe-temps. » Tu passerais pour un con si c'était pas la personne que tu pensais que ce serait. T'aurais pu sortir une réflexion sur la façon dont se comportait un couple un peu plus loin, à en voir les deux, la jolie et jeune blondinette devait avoir plus de vue sur le porte feuille de monsieur "je pourrais être ton père" que sur ses performances au lit. Le gars déjà bien trop essoufflé d'avoir grimper des marches ne devait pas être l'amant le plus endurant qu'elle ai croisé dans sa vie. L'amour n'était donc plus qu'un néfaste souvenirs qu'on s'amusait à détruire par la violence et l'imprudence d'une coucherie sans lendemain ?
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. ✦ ⊹ Lun 9 Oct - 23:22 ⊹ ✦ .
Vipère au poing, méchancetés à la bouche. (Ozney)
Ça hurle derrière elle, des pneus crissent contre l’asphalte alors qu’un piéton vient d’éviter la mort, sûrement. Mais Sid s’en fout, Sid n’entend rien, les yeux braqués sur les allées et venues plus nombreuses que ce que l’on aurait pu penser. Les yeux rivés sur la déchéance comme une voyeuse à qui cela fait du bien. Elle n’est peut-être pas si pourrie, ma vie. Observer les autres, les descendre pour se sentir exister ; un peu moins con, un peu plus belle, un peu moins sale. Loin d’être louable, comme activité, mais que la personne qui ne s’y est jamais adonnée lui jète la première pierre. Sid vit le propre de l’homme dans sa plénitude. Simple répercussion du modèle qu’elle a toujours vécu, d’habitudes parfois trop ancrées, que l’on reproduit sans même s’en rendre compte. Sa clope à un goût de culpabilité mais cela ne l’empêche guère de la fumer un peu trop rapidement.

Elle ne te voit pas t’approcher d’elle, elle ne sent pas ton regard inquisiteur, surpris, sur sa personne, trop absorbée par sa distraction malsaine. Bientôt, sa cigarette se sera consumée et il ne lui restera plus qu’à continuer son chemin en crachant ses poumons déjà abîmés qu’elle maltraite un peu plus chaque jour, par habitude, sûrement, par autodestruction, forcément.
Pourtant, lorsque tu parles, elle ne sursaute pas. Surprise, elle l’est, mais rien ne le laisse soupçonné alors qu’elle tourne lentement le visage en ta direction, se demandant presque si c’est bien à elle que tu parles. Pourtant, il y a ce quelque chose dans ta voix. Cette petite intonation moqueuse qui fait écho, qui résonne et fait appel à sa mémoire. Comme si elle te connaissait. « Fantasmer sur des couples qui s’adonnent au plaisir de la chair et au pêché de l’adultère ? J’savais pas que ça faisait parti de tes passe-temps. » Son regard posé sur toi te scrute, la clope suspendue à ses lèvres, sa main arrêté dans les airs. Elle te détaille, de haut en bas, sans aucune gêne, comme si elle ne te remettait pas. Son regard te balance en pleine figure un « t’es qui ? » détaché.

Oh, quelle menteuse la Sidney, quelle mauvaise actrice. Elle t’a reconnu à la minute même ou son regard à croisé le tien ; Non, avant même. Quand tes mots se sont faufilés dans son oreille. Elle les connait si bien, tes moqueries, elle la connait pas cœur, cette odeur de cigarettes. Une autre marque que la sienne, qu’elle a respiré pendant bien longtemps alors que vous vous installiez l’un à côté de l’autre, feintant le dépit, cachant l’excitation. L’excitation de descendre les autres, d’être au dessus, pour un indicible instant, vous qui n’aviez jamais été le meilleur de quelque chose, jamais été spéciaux. Partageant ce plaisir de manier les mots crûment, aux dépend des autres. Et puis, il y avait eu ses dépends à elle, quand tu t’étais cassé comme un con, sans laisser de traces. « Il est encore pas là, Oz ? » Une question aux accents innocents, à l’intonation désintéressée. Mais bien sûr. Elle t’avait cherché, au début. Avec qui était-elle censée concourir pour gagner le titre de connard médisant de l’année, après ton départ ? Elle t’aimait bien, en vrai, mais plutôt crever que l’avouer.

Plutôt crever que te le montrer, aujourd’hui, que tu l’avais blessée en l’abandonnant à cette ville putride, qui était bien plus simple à supporter lorsque tu étais là pour en commenter la noirceur. Alors, elle retire sa clope de sa bouche dans un geste expert, Sidney ; elle en tire les dernières substances nocives avant d’envoyer valdinguer le bâtonnet un peu plus loin. À tes pieds, nonchalamment, comme si elle ne l’avait pas fait exprès. Oh non, si elle l’avait voulu, c’est en pleine tronche qu’elle t’aurait balancé son mégot. Pourtant, ses yeux continue de te balayer, son visage n’affiche toujours qu’un intérêt poli. Comme si elle t’avait oublié. Comme tu l’avais oubliée durant ces années. Caprice puéril d’une adulte qui n’avait jamais eu le loisir d’en faire. Elle hausse les épaules, reporte une dernière fois son attention sur un couple qui déjà se pelote, visiblement trop pressés de se toucher. Elle les jalouserait presque. « C’est clair que j’préfère m’adonner aux plaisir qu’être simple spectatrice. » Mais ça t’en sais rien, y a jamais eu d’ça entre vous. Sa clope finie, Sid n’a rien à faire ici. Alors elle se redresse, croise les bras sous sa poitrine alors qu’un filet de vent fait voler quelques mèches de ses cheveux et transporte la fumée de ta cigarette jusqu’à ses narines. Elle passe à côté de toi, sans un regard, se retient de te donner un coup d’épaule, de te murmurer un connard qui n’aurait pas lieu d’être.

Vous n’aviez jamais été amis. Elle était là, la vérité. Sid avait sûrement été la seule de vous deux à attendre cette pause clopes et médisances avec impatience, parfois. Vos potes, eux, ils riaient, ils se chamaillaient. Et vous, vous vous adossiez à du béton, à n’importe quoi. Vous partagiez une cigarette et vous commentiez tout ce qui vous passait par la tête. Parfois, vous parliez de vos vies aussi, quand ça avait un rapport. Juste une distraction.
Et merde. Elle ne fait que quelques mètres avant de rebrousser chemin, de te regarder bien en face. « Qu’est-ce que tu fous là, putain ? » Sa question ne voulait rien dire. Night Vale était à tout le monde, tu avais bien le droit de t’y balader. Mais pour Sid, cela voulait tout dire : Pourquoi t’es revenu ? Qu’est-ce que tu me veux ? Son visage est un peu moins détaché, les sourcils froncés.
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