nishiki seto, trente ans tout juste, flic bien implanté, flic qui pourtant, se laisse tenter. nishiki comme le grincement désagréable d'ongles sur le tableau, comme une forme qui dérange dans une peinture naturaliste, comme un point d'accroche qui laisse un frisson ou un éclat de rire nerveux. nishiki qui s'est tiré du cocon familial dès la majorité pour découvrir d'autres horizons, pour finalement s'arrêter à night vale - pour découvrir, s'y épanouir, devenir quelqu'un d'à peu près potable, pas si bancal.
nishiki qui tombe de son piedéstal,
nishiki qui du jour au lendemain, se retrouve à serrer la main d'un criminel, un deal qui se fait à nulle autre pareil. nishiki silencieux qui rapporte que le prestige à la famille seto, qui défend ses principes, les bafoue aussi - puisque chienne est la vie, autant la prendre comme telle. nishiki qu'a vécu des histoires foireuses, amoureuses douteuses - terminées à la poubelle, au même titre que son coeur de ritournelle. nishiki qui tangue d'un pied à l'autre, sans jamais réellement choisir pour qui se donner, taupe pour qui lui file une belle liasse de billets.
nishiki, qui, fatigué, se laisse aller, plus capable de se battre pour une justice - pour un monde meilleur. nishiki, qui, fatigué, embrasse l'ombre.
(
en somme nishiki quitte tokyo dès sa majorité pour les études, cependant je le vois à night vale depuis 2-3 ans seulement, après avoir été muté pourquoi pas pour toutes les affaires foireuses qui s'y déroulent.
et avoir retrouvé son frère au même moment ou presque)
avatars proposés jay park a été pensé longuement pour ce pré-lien, j'ai noté une plus ou moins forte ressemblance avec mon avatar, timothy hung, au niveau du faciès. quelque chose qui me rappelle l'un et l'autre, je ne saurais dire en quoi. cependant je les imagine parfaitement en frères, et si quelques images peuvent vous convaincre
voici.
vous pouvez cependant me proposer un autre visage s'il ne vous revient pas. bien sûr.
nana seto ☾ timothy hung minato second seto, minato l'étrange, minato l'alien, minato l'ovni. comme une crevasse creusée dès la naissance sous leurs pieds, empêchant le contact parfait, si ce n'est de prendre une corde et de jouer à l'équilibriste. minato si singulier qui à l'âge de seize ans, s'est fait choper avec un peu de rouge sur les lèvres - et nishiki, silencieux, qui n'a perçu que la terreur dans ses yeux. mise sous quarantaine, mise sous rien de cette part de lui ô combien incompréhensible. l'enfance pourtant si douce, l'enfance ponctuée de genoux égratignés, de balles lancées, de dessins mauvais - de sourires, de si grands sourires.
puis nishiki qui part,
nishiki qui file étudier, minato qui préfère devenir nana, se taille presque au même moment que lui pour night vale. et rien, rien qui ne se dit, rien qui ne s'affirme. quelques appels ici, quelques appels aussi là, quelques appels pour sauver ce qui flotte encore. puis les chemins qui se recroisent, se toisent, ne pas comprendre sur l'instant.
nana qui disait -
- toujours à tokyo.nana qui affirmait -
- je suis parti pour osaka.nana menteur, nana horreur - quelques mois avant de discerner, que sous le maquillage du patron du neotic, se cachait minato.
la rupture,
la cassure,
nishiki à ne plus comprendre, nishiki à ne plus discerner pourquoi tant de mensonges éhontés - et pourtant l'abcès qui n'a jamais été crevé, préférant la compagnie du silence plutôt que des infâmes accusations.
minato, nana, nana puis minato, frères de visages, frères de sangs, frères des nuits rougies par une lune colérique, frères qui dans la différence jouent aux dix indifférences.
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