the harsh reality (simonela)

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@Simonia Monucci & Angela De Valcourt

Après une épuisante journée, Angela aimait se rendre au Michelangelo pour boire un verre, mais aussi pour discuter avec Simonia. Elles s'étaient rencontrées récemment, lorsque l'ancienne policière était arrivée dans le Nord. Le bar l'avait tout de suite interpelé, la façade de ce dernier lui rappelant celui des Shelby. Elle lui manquait terriblement. Pouvoir lui parler, se confier réellement à quelqu'un lui manquait beaucoup. Elle ne pensait pas souffrir de la solitude et pourtant, c'était bel et bien le cas. Rencontrer Simonia avait été comme une bouée de secours, une bouffée d'air vrai parmi tous ses parasites de gangs qui l'étouffait. Comme elle, la barmaid partageait son point de vue sur les gangs et plus le temps passait, plus Angela hésitait à lui faire part de ses véritables intentions concernant les Capulet.

Angela franchissait la porte du Michelangelo, la boule au ventre. Sa journée n'avait pas été facile et l'idée d'avouer la vérité à Simonia n'améliorait pas la chose. Elle avait peur de sa réaction. Et si cette dernière la trahissait ? Si elle allait tout répéter aux Capulet? Elle signait littéralement son arrêt de mort. Elle avançait dans le bar et s'asseyait sur l'un des tabouret. « Salut, la forme ce soir ? » Elle avait parlé si vite qu'elle avait du mal à respirer normalement. D'un geste de la tête, elle indiquait l'une des bouteilles derrière la brune, une boisson qu'elle prenait habituellement. Elle n'avait même plus besoin de demander, à présent. « Merci. » Disait-elle en avalant son verre cul sec. Discrètement, elle regardait les alentours, histoire de vérifier que personne ne les observait, ni ne les écoutait. . « Dis, est-ce qu'il y a moyen qu'on parle en privé ? Genre, dans la réserve ou un endroit plus tranquille ? » Elle lui lançait un regard à la fois inquiet et anxieux. Elle voulait avoir confiance en elle, vraiment, mais elle ne pouvait s'empêcher de douter. Après tout, qui pouvait le lui reprocher ? Dans cette ville, on ne pouvait faire confiance à (presque) personne et Angela le savait mieux que quiconque.

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Simonela

La soirée s'annonçait assez tranquille pour le moment, mais c'était variable d'une minute à une autre, je le savais bien. Il pouvait y avoir une arrivée suspecte pour tout chambouler, mais si l'équilibre était parfois précaire, je faisais en sorte que tout se passe bien pour tout le monde. Ici, je veux que tout le monde se sente bien, que tout le monde ne sente pas la pression des gangs sur ces épaules, que ce soit un lieu de liberté, pour simplement boire un verre entre amis ou pour faire de nouvelles connaissances. Parce que depuis que je bossais ici, je n'avais jamais rencontrée autant de nouvelles têtes, même dans le monde de la mode il n'y a pas tellement de changements à vrai dire. Mais ici, à Night Vale, il y a du changement perpétuel, et pas forcément dans le bon sens à vrai dire. Mais cela, je ne l'ai pas connu, ces gangs étaient déjà là lors de mon arrivée ici et sans doute qu'ils seront encore là à ma mort. Oui, je visualise loin, mais même si j'ai envie de les voir disparaitre pour le bien être de tous, cela me semble difficilement réalisable. Je souhaite bien du courage à celles et ceux qui tenteront l'aventure. Je me disais que j'en étais parfaitement incapable, parce que je ne suis pas pour la violence, la violence n'est pas la solution aux problèmes que chacun rencontre dans cette ville et à travers le monde, je l'ai bien compris, parce que j'ai été touchée de plein fouet, mais l'histoire, celle avec un grand H nous prouve que l'homme ne sait pas agir autrement. La violence n'est pas la bonne solution, et ici, au Michelangelo, elle ne le sera jamais. Il y a eu quelques débuts de bagarre, mais j'ai fait en sorte qu'elles s'arrêtent très rapidement. Alors que j'étais derrière le comptoir, je vois Angela qui arrive, elle n'a pas l'air dans son assiette, je pouvais le voir sur son visage, comme si sa journée avait été incroyablement mauvaise au Planétarium, à moins que ce ne soit pour autre chose ? Elle prenait place au comptoir sur l'un des tabourets siégeant devant celui-ci. Elle me posait la question habituelle, routinière et je lui servais son verre, enfin celui qu'elle prenait en général, alors que la soirée s'annonçait calme. Je lui souriais.

" Moi ça va, mais toi, ça n'a pas l'air d'être le cas, je me trompe ? "

Et je savais que je ne me trompais pas le moins du monde, parce que pour ce genre de choses, je me trompe très rarement. Son visage était plus que soucieux, comme si elle portait le poids du monde sur ces épaules. Mais peut être avait-elle fait une erreur ? Peut être avait-elle l'intention de me dire quelques choses de grave ? Ce ne serait pas un petit verre qui allait la réconforter, verre qu'elle buvait d'une traite, comme pour se donner du courage à vrai dire. Elle observa autour d'elle, comme si elle avait peur que quelqu'un soit là pour nous voir, nous écouter. Qu'est ce qui se passait ? Elle me faisait peur, et cela se confirma lorsqu'elle ouvrit à nouveau la bouche pour faire vibrer ces cordes vocales.

" Oui, bien sur, on peut aller dans les stocks, suis moi. "

Je la faisais passer derrière le comptoir pour se rendre dans un lieu plus discret, pour qu'elle me dise ce qui la tracassait, une chose importante assurément, une chose très importante même que personne ne pouvait entendre, sauf moi visiblement.

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Le sourire de Simonia lui redonne confiance en elle. Cela ne faisait que très peu de temps qu'elle se connaissaient, mais Angela l'aimait beaucoup. Elle se sentait proche d'elle et, d'une certaine manière, elle retrouvait un peu de Cassandre en elle. Pas physiquement, mais quelque chose d'inexplicable lui rappelait sa meilleure amie. Et malgré cette confiance, elle avait peur. Peur que Simonia la rejette, la dénonce et ne voit en elle qu'une femme affreuse obsédée par la vengeance. A son tour, elle sourit à celle qu'elle pense être son amie. Sa voix non calante avait du alerter cette dernier quant à l'humeur d'Angela. Elle était à la fois épuisée et stressée. « Pas trop. J'ai eu des clients hyper chiants aujourd'hui et je suis vraiment fatiguée. » Se rendant compte du ton qu'elle emploie et de l'image qu'elle renvoie, elle se redresse et affiche une mine plus avenante. Elle n'aime pas être de mauvaise humeur et pire encore, elle n'aime pas que les autres la voient se lamenter. Cette journée avait été complètement pourrie certes, mais la réaction de Simonia sur ce qu'elle s'apprêtait à lui dire pourrait changer la donne. Si elle réagissait bien, la journée pourrait se finir sur une note positif. A l'inverse, la journée pourrait s'avérer cauchemardesque.

Instinctivement, elle observe les alentours pour vérifier que personne ne l'a suivi ou que personne ne les écoute. Il faut qu'elles se rendent dans un endroit plus isolée pour parler tranquillement. Simonia accepte sa demande pour s'écarter de la foule et elles se rendent dans l'espace de stockage. Angela sent le stress monter de plus en plus. Son palpitant bat de plus en plus vite, comme s'il voulait sortir de sa poitrine. Un fois entrée dans les stocks, Angela prend soin de fermer la porte derrière elle et tourne verrou. Geste qui évoque une pointe de paranoïa chez la brune, mais qui pouvait lui reprocher dans cette ville ? Elle se tourne ensuite vers son amie, le regard inquiet. Elle ne sait pas par où commencer, ni comment lui dire. « Ce que j'ai a dire n'est pas facile, est-ce que je peux te vraiment confiance ? Il faut que cela reste entre nous, c'est une question de vie ou de mort. » Elle savait qu'avec ces derniers mots, elle effraierait sans doute son amie, mais elle devait être certaine qu'elle garderait le secret. Si jamais les Capulet découvrait ses véritables intentions, elle finirait par y laisser sa peau. Elle décide d'y aller pas après pas. « Tu n'aimes pas les gangs n'est-ce pas ? » Elle se frotte les mains, signe qu'elle stresse. « Si je te disais que je les détestais aussi, tu me prendrais pour folle ? » Et elle aurait raison. Une fille qui déteste les gangs n'intègrerait pas les Capulet, sauf par pure folie. Elle déglutit difficilement et reprend sa respiration. Ses lippes se pincent et elle plonge son regard dans le sien, les mains crispées. Elle voudrait en dire davantage, mais elle attend une éventuelle réaction de la part de son amie avant de poursuivre.

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Simonela

Comme je l'avais sentie, sa journée n'avait pas été bonne, elle avait été médiocre, mais nul doute que si elle restait là un petit moment, elle retrouverait le sourire après une sale journée de travail. Les gens viennent souvent ici pour cela, et en général, le résultat est plutôt concluant pour la plupart, ce qui me rend fière parce que l'ambiance qui règne ici, aide à oublier les petits tracas. Je ne dis pas que c'est parfait, non, ça ne peut pas l'être mais j'essaye de tendre vers cet idéal, parce qu'au fond je suis un peu trop idéaliste, j'aimerais que cette ville qui m'a adoptée voilà plusieurs années soit une ville où il fait bon vivre, de partout, pas seulement au Michelangelo. Quoiqu'il en soit Angela n'était pas dans son assiette, et même si je ne la connais pas depuis très longtemps par rapport à d'autres, le feeling est passé immédiatement. Cela arrive parfois, ça ne s'explique pas, mais je la considérais comme une bonne amie à présent, pas seulement comme une copine de comptoir, car s'il le fallait, si elle avait besoin de moi en dehors du Michelangelo, je saurais être là pour elle. Et sans doute que la réciproque était véridique aussi. Mais ce soir, elle était celle qui avait besoin d'aide et de réconfort. Elle s'en était rendu compte après avoir répondu à ma première question, elle s'était légèrement redressée pour paraître moins abattue, mais je la connaissais suffisamment pour savoir qu'il y avait quelques choses de plus derrière cette attitude. Elle me le fait sentir en observant frénétiquement autour d'elle s'il n'y a pas une oreille malveillante, mais ici, il ne doit pas y en avoir, pas la mienne en tout cas, elle est plutôt bienveillante avec mes amis et mes clients réguliers, parce qu'il y en a pas mal. Elle veut donc me parler de quelques choses d'important, nous allons dans les stocks, elle ferme la porte et mets le petit verrou qu'il y a dedans. Mes deux mains prennent ces épaules, mes bras sont tendus et je la regarde dans les yeux avant qu'elle ne commence à parler. Angela est stressée au possible.

" Détends toi, ça va aller, je suis là. Dis moi tout. "

J'ai envie de la prendre dans mes bras pour qu'elle cale son rythme cardiaque sur le mien, je vois presque son coeur sortir de sa poitrine, je vois ces veines pulsées dans son cou, elle doit se calmer, elle ne peut pas imploser maintenant. Son regard est inquiet, beaucoup trop, mais elle commence à parler. Elle me demande si elle peut me faire confiance, parce que ce qu'elle s'apprête à me dire est une question de vie ou de mort. Mon visage reste impassible.

" Bien sûr que tu peux me faire confiance Angela. Qu'est ce qui est si grave pour que ce soit une question de vie ou de mort ? "

Je n'ose pas parler des gangs, parce que je ne vois que cette solution là. Qu'est ce qu'elle a bien pu faire pour se mettre dans les ennuis comme ça ? Mon cerveau commence à réfléchir à plein tube, et ce qu'elle me dit me confirme dans ma première idée : les gangs. Elle me demande si je n'aime pas les gangs alors qu'elle sait très bien que je ne les apprécie pas, ce n'est pas pour rien que j'ai fait du Michelangelo un lieu neutre vis à vis de tout cela, enfin que j'ai essayé d'agir de la sorte. Peut être qu'un jour ils me tomberont dessus, mais je n'ai pas peur d'eux, je n'ai pas peur de lutter pour mon héritage, même si pour cela, je dois y laisser un autre morceau de moi. Mon regard en tout cas se fait bienveillant, rassurant au possible, car elle semble hésité à me dire le fin mot de l'histoire.

" Tu sais très bien que je n'aime pas les gangs, c'est pour ça que je me suis efforcée de les chasser loin d'ici. Tu n'es pas folle jusqu'à preuve du contraire, mais qu'est ce que tu as fait pour que ta vie soit en danger comme ça ? Tu as volé quelques choses aux Capulets ? "

Si ce n'était que ça, ce n'était pas grave, mais ce qu'elle s'apprêtait à me dire était bien plus grave, enfin pour le moment, je ne le savais pas, mais elle allait vraiment mettre sa vie en danger, pour un taux de réussite sans doute proche du néant.

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@Simonia Monucci & Angela De Valcourt

Le Michelangelo était un bar neutre, un bar où la terreur qu'inspirait les gangs ne pouvait pas entrer. Les barrières magiques qu'étaient les murs empêchaient le mal d'entrer et c'était pour cela qu'on se sentait si bien là-bas. Lorsque Angela s'y rendait, elle s'y sentait bien, elle s'y sentait en sécurité comme dans le Fair Verona du Sud. Cependant ce soir, se trouver en ce lieu ne l'apaisait pas du tout. Elle stressait, elle était littéralement crispée. Les deux mains que Simonia posait sur ses épaules n'eurent pas l'effet escompté, cela la fit se raidir encore plus, si cela était possible. Ses paroles néanmoins, l'apaisèrent davantage. Elle écoute les questions de son amie. C'est vrai, qu'est-ce qui pouvait bien être assez grave pour mettre sa vie en danger ? Simonia était bien loin de s'imaginer ce qu'elle était en train de faire et elle même se maudissait parfois d'être aussi têtue. Elle voulait venger sa mère, sa famille et bien d'autres personnes tués par les Capulets, mais était-elle vraiment prête à y laisser la vie ? Le regard bienveillant et rassurant de la jeune femme la rassure un peu, mais sa voix tremble un peu lorsqu'elle prend la parole. « Non, non je ne leur ai rien dérobée. » Elle marque une pause, son regard se perd dans le vide un instant, puis elle reprend. « Ce sont eux les voleurs. Ils m'ont tout pris. » Ses lèvres se pincent et elle se racle la gorge pour éclaircir sa voix. « Ils ont tué ma mère, Simonia. Et mes grands-parents aussi. Les Capulet sont responsables de beaucoup trop de morts et ils doivent payer pour ça. » Sa voix ne tremble plus et son regard s'assombrit suite à ses mots. Parler de sa mère et de ses grands-parents la rend infiniment triste, mais la colère qu'elle ressent envers les Capulet, ces meurtriers, est plus forte. Elle n'évoque pas le fait qu'elle joue les infiltrée, les cheval de Troie et qu'elle souhaite détruire le gang. Tout cela est sous-entendu et si jamais ce n'est pas le cas, la barmaid pourra toujours poser des questions.

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Simonela

Angela devait se détendre, sinon, elle allait faire une crise cardiaque, ou elle allait finir en syncope avant d'avoir pu me dire ce qu'elle avait sur le coeur à ce rythme là. J'avais posé mes mains sur ces épaules, mais ce ne furent que mes paroles qui réussirent à la rassurer un peu, juste un peu. Elle répondait à ma question, me disant qu'elle ne leur avait rien dérobé, ce n'était pas ça, j'étais à côté de la plaque. Ce que j'osais imaginer alors me faisait presque peur, mais elle semblait avoir intégré les Capulets sans raisons apparentes, pourtant, il y en avait bien une, une que je n'avais pas imaginé, jusqu'à il y a quelques instants à peine. En voyant ce petit bout de femme, je n'aurais pas cru qu'elle avait autant d'ambition, qu'elle aurait pris autant de risques rien que pour la vengeance, parce que c'était ce qu'il y avait comme motivation, n'est ce pas ? Elle avait mis la main dans l'engrenage, et elle n'allait pas pouvoir la sortir facilement, elle allait tout simplement se faire broyer, hachée menu pour ne jamais en ressortir. Et même si elle réussit à s'en sortir, elle risque de devenir une indésirable ici au nord de la ville. Enfin, pas au Michelangelo, personne n'est indésirable ici mais elle risquait très gros, surtout que le chateau de cartes qu'elle essayait de faire tomber était très, trop solide, pour qu'à elle seule elle puisse le faire tomber. Car elle n'arriverait pas à souffler suffisamment fort dessus, même en l'intégrant de l'intérieur, elle risquait de se faire avoir, car qui seront ses soutiens ? Elle ne fait pas partie de la famille, elle n'est pas là depuis très longtemps, ce sera un travail de longue haleine si jamais elle veut avoir la confiance de suffisamment de personnes, pour qu'on ne la soupçonne pas. Ce n'était pas un travail pour moi, parce que c'était tout ce que je détestais endossé. Je ne suis pas une espionne, ou une agent secret, même si j'ai certains secrets dans ma botte, comme le fait que je sois ceinture noire de karaté. Personne ne se doute de cela, mais je continue à m’entraîner régulièrement, autant que possible pour faire régner l'ordre ici, en plus de mon autorité naturelle. Les gens, autant les hommes que les femmes m'observent, je ne passe pas inaperçue, parce que malgré la balafre qui traverse mon cou, mon regard reste hypnotique, et dans presque toutes les situations, on m'obéit. Bien entendu, cela n'est le cas que dans mon bar, parce que j'ai toute la légitimité pour le faire, mais je suis sûre que je pourrais le montrer ailleurs encore. Les Capulets avaient donc tués sa mère, ainsi que ses grands parents, et visiblement elle voulait les faire payer pour ça. Avait-elle seulement un plan ? Avait-elle des bottes secrètes pour arriver à ses fins ? Parce que de mon point de vue, elle semblait s'attaquer à la montée de l'Everest sans avoir de condition physique suffisante ne serais-ce que pour en gravir la moitié. Alors mon regard se fit le plus compatissant possible. Je la prenais dans mes bras. Je lui susurre quelques mots à l'oreille.

" Je suis désolée pour ta mère et tes grands-parents, je ne savais pas du tout. Mais tu comptes t'y prendre comment pour les faire tomber ? Tu as des alliés avec toi pour cela ? Tu te rends compte que c'est une tâche colossale de vouloir agir ainsi ? Mais j'admire ton courage et ta témérité. "

Parce que finalement, c'était plus qu'une dose de courage qu'il fallait là, c'était presque du suicide, mais si elle avait des alliés, qu'elle arrivait à ne pas se faire griller, elle pourrait potentiellement les faire couler à petit feu, comme si dans un navire de guerre, un petit feu commençait à prendre forme au fond de la coque, perçant un minuscule trou où l'eau pourrait s'engouffrer. C'était tout ce qu'elle pouvait faire, cela prendra du temps quoiqu'on en dise, mais peut être est-elle prête pour cette mission suicide ?

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@Simonia Monucci & Angela De Valcourt

Ses derniers mots lui laissent un goût amère dans la bouche, elle sent les larmes monter, mais la fureur qu'elle ressent envers les Capulet est plus forte. La colère ravale la tristesse et ne laisse qu'une obsession, la vengeance. Elle n'est pas certaine d'y arriver et à vrai dire, elle ne sait même pas comment elle va s'y prendre pour mener son plan à exécution, mais elle est certaine d'une chose, c'est que les Capulet vont finir par payer. Et elle est prête à y laisser sa vie, Angie. Parce-que ces foutues membres du gang ne pensent qu'à l'argent, qu'à la gloire plutôt qu'à l'importance des vies humaines. Ils ne méritent pas de vivre heureux puisqu'ils s'emploient à gâcher la vie de leurs ennemis, à tuer des innocents pour le plaisir sans ressentir la moindre culpabilité. Cela la révolte, mais elle ne dit rien. Comme toujours, elle garde cela enfouie au fond d'elle même et affiche un sourire hypocrite aux gens qu'elle est obligée de côtoyer. Ce fardeau, elle se l'est elle-même infligée, mais le jeu en vaut la chandelle.

Ses yeux la trahissent, ils laissent transparaitre la tristesse sous cette fulgurante colère. Simonia le voit, parce-qu'elle la connait bien maintenant. Elle la prend dans ses bras en lui adressant un regard compatissant, se voulant surement rassurant. Elle soupire, Angie. Simonia réagit plutôt bien pour le moment. Toute la peur, toute l'appréhension qu'elle avait pu ressentir en débarquant dans son bar s'envole. Elle se sent plus légère, libérée d'un poids bien trop lourd à porter. Les mots que Simonia lui susurre à l'oreille la réconfortent, Angie resserre son étreinte, comme pour la remercier silencieusement, rien qu'avec des gestes. Elle la relâche, elle recule d'un pas pour à nouveau plonger ses iris dans les siennes. Alors mon regard se fit le plus compatissant possible. Je la prenais dans mes bras. Je lui susurre quelques mots à l'oreille. « Tu n'as pas à être désolée, tu n'es pas responsable. » Une pointe d'amertume se fait sentir dans sa voix, mais elle n'est pas dirigée contre la barmaid, mais contre les Capulet. Se rendant compte de son ton, Angela se mordille les lèvres et sourit à son amie qui lui pose un tas de question. Elle aurait dû s'y attendre, ses questions étaient légitimes après tout. « Je ne sais pas encore comment je vais m'y prendre. Pour l'instant, je me contente de gagner leurs confiance et de trouver leurs points faibles et après, j'aviserai. » Elle baisse les yeux un instant avant de continuer. Des alliés, en avait-elle réellement ? Si elle avait appris un chose dans cette fichue ville, c'était qu'on ne pouvait faire confiance à personne. « Pas beaucoup, peut-être une personne du gang et encore, ce n'est même pas certain... Mais, je peux compter sur toi ? » Elle parle de plus en plus vite, signe que le stress revient. Elle aimerait pouvoir compte sur Simonia, parce-qu'elle est persuadée qu'elle est une amie fidèle et elle a toute confiance en elle. « Je sais que ça sera difficile, et dangereux, mais je suis prête à y laisser ma vie. » Ses paroles sont pleines de convictions. C'est vrai qu'Angie est prête à mourrir en les faisant tomber et peu importe qui se mettra sur son chemin, elle ne laissera jamais tomber.

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Simonela

Tristesse, amertume, colère, fureur, voilà ce que je lisais dans son regard qui se teintait de larmes, qui se teintait de cette substance lacrymale, qui déborderait peut être au fil du flot de ces paroles, comme un flot discontinu. Mais c'était bien cette dernière émotion, sensation, je ne saurais trop dire, qui semblait emporter sa détermination la plus ultime. Elle avait la fureur en elle, mais pas la fureur de vivre, non, celle qui voulait qu'elle se venge de ceux qui lui avait emporté les être les plus chers qu'elle avait. Je ne comprenais pas comment elle avait pu en arriver là, vraiment, cela semblait fou, absurde. Je ne savais pas précisément qui avait tué mes parents, mais j'avais un visage en tête, celui d'un homme, un moustachu blondinet qui était là, avec un flingue dans les mains alors que j'étais sur les corps encore chauds de mes parents. Mais jamais il ne m'était venu en tête une envie comme celle qu'avait Angela. La vengeance n'est pas un plat qui nous appartient, elle appartient à Dieu, encore faut-il y croire, mais moi j'y croyais. Il faut dire que mes parents ont vécu des années en Italie, comme moi, alors ils m'ont éduqué dans une certaine forme de religion catholique. Je ne suis point pratiquante, mais je crois en Dieu, je crois qu'il est là au dessus de nos têtes, qu'il attend le bon moment pour nous rappeler à lui, ou alors pour intervenir dans nos vies. Peut être qu'il ne voulait pas que je reste mannequin, qu'il voulait que je sois ici pour faire le bien dans cette ville, peut être que cette balle perdue n'était qu'un avertissement pour moi, pour me dire de revenir dans ma ville d'adoption. Quoiqu'il en soit, j'étais là, et même si parfois, trop souvent d'ailleurs, je pensais à mes parents et cela me rendait maussade, j'allais de l'avant, faisant en sorte que le Michelangelo, ce lieu de confluences dans la ville; le reste et devienne un lieu en quelques sortes incontournables.

Je prends donc Angela dans mes bras pour lui faire comprendre qu'elle peut me faire confiance, qu'elle n'a aucune raison d'avoir peur avec moi, je ne vais pas la trahir, je ne vais pas la dénoncer, elle peut me faire confiance, tout le monde peut me faire confiance, parce que c'est ce que je veux. Ce qu'elle vient de me confier le prouve, n'est ce pas ? Pourtant, elle n'est pas la personne que je connais depuis le plus longtemps, mais sans doute que le Michelangelo, ma personne sont un peu le reflet d'une vie qu'elle a quitté pour infiltrer les Capulets. Elle dit que je n'ai pas à être désolée pour sa mère et ses grands-parents, mais je peux compatir à cette perte puisque mes parents sont morts aussi, et je ne vois presque jamais mes grands parents qui sont en Italie. J'aimerais bien les inviter ici, à Night Vale, mais la ville est bien trop dangereuse. Si je les revois en vrai, c'est parce que je serais allé en Italie pour les voir, et pas l'inverse, c'est une certitude. Angela se détache alors de ma personne, plonge son regard dans le mien avant de revenir dans mes bras, comme si elle s'y sentait plus en sécurité encore, comme si dire tout cela au creux de mon oreille était plus sécurisé. Mais je n'allais pas la repousser, au contraire, même si son plan me fait grandement peur. Elle aviserait le moment venu, ce n'est pas possible d'agir de la sorte, il faut calculer savamment ce qu'elle va faire. Elle était encore en phase d'observation cependant, gagnant la confiance du clan, tentant de trouver des points faibles. Il y en avait forcément, la famille est grande, il y a clairement des brebis galeuses dans le lot, en dehors du fait de vouloir s'amuser, avec un peu de sexe, de la drogue et l'argent qu'ils avaient à disposition. Elle n'a pour le moment que peu d'alliés dans le gang, personne pour ainsi dire, elle est seule, alors tu comprends d'autant plus ce qu'elle ressent et pourquoi elle trouve ici un lieu de délivrance, un lieu où elle peut être elle-même ou presque. Elle me demande alors si elle peut compter sur moi. Je souris à cette question qui est pourtant essentielle.

" Bien sûr que tu peux compter sur moi Angela. Je ne vais pas faire de ta guerre la mienne, mais tu peux venir me voir autant de fois que nécessaire. On pourrait même élaborer la suite du plan ensemble tu sais. Tu gagnes leur confiance, tu trouves leurs points faibles, et au lieu d'aviser, on trouvera bien quelques choses. On fera en sorte que tu n'y laisses pas la vie. "

J'aurais voulu le lui promettre, qu'elle n'allait pas mourir pour sa cause, pour sa vengeance, mais je ne le pouvais pas, car si je lui proposais de poser les bases d'un plan, c'était elle qui allait poser les pions, ici ou là, c'était elle qui allait prendre les risques, tous les risques, parce que c'était sa guerre, pas la mienne, mais si je ne voulais pas trop m'impliquer, cela ne voulait pas dire qu'elle ne pouvait pas compter sur moi, bien au contraire. Elle semblait si déterminée, que quoique je lui dises, elle ne changera pas d'avis, je peux le voir dans son regard, elle est encore plus déterminée que je n'aurais pu le penser, et à quelques parts, j'admire ce courage, cette témérité, parce que je ne pourrais jamais en avoir à ce point là.

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@Simonia Monucci & Angela De Valcourt

L'atmosphère du bar lui rappelle celui du Fair Verona, ce refuge qui lui manque cruellement. Ce refuge où elle pouvait parler de tout et n'importe quoi avec sa meilleure, se vider l'esprit et penser à autre chose que cette obsession de vengeance. Heureusement, Simonia réagit bien, elle est bienveillante et adorable, comme elle l'est toujours avec tout le monde. Cela ne fait que très peu de temps qu'elles se connaissent et pourtant, Angie sent qu'elle peut lui faire confiance. Malgré cela, elle se permet de lui demander, afin d'être vraiment certaine de sa loyauté. Elle est soulagée lorsque la barmaid ouvre la bouche, lorsqu'elle lui dit qu'elle peut compter sur elle. Non pas pour détruire les Capulet, Simonia est trop pacifique pour cela, mais pour l'aider à ficeler un plan. Elle lui sourit et laisse la colère, la haine, qui l'envahissaient quelques instants plutôt la quitter. Ses yeux sont plus doux, son regard apaisé. Elle se sent mieux, vidé d'un poids, d'un secret bien trop lourd à porter. « Merci d'accepter de m'aider. » Ses yeux quittent ceux de la brune pour vagabonder dans la pièce et terminent par regarder ses pieds. « Je sais que ça fait beaucoup à encaisser, mais je suis tellement soulagée de l'avoir enfin dit à quelqu'un d'ici. » D'ici. Son mot évoque le dégout qu'elle ressort pour le Nord. Elle voudrait la remercier, encore, encore et encore, Angie. Mais elle se tait, elle sait que Simonia a compris qu'elle lui était redevable à présent. « Bon, maintenant que c'est dit, on va boire un verre ? » Sa principale raison pour venir ici n'était pas de se saouler, mais un peu d'alcool ne pourrait pas lui faire de mal après une telle journée. Angela se détourne de son amie pour marcher jusqu'à la porte, le bruit de ses talons résonnant dans la minuscule réserve du bar. Simona la suit, elle le sait, parce-que Simonia la suivra toujours.

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Simonela

Bien sûr que je peux l'aider, mais pas au delà d'un certain point, je ne vais pas faire de sa guerre, ma guerre personnelle, sa vendetta, elle peut la mettre en oeuvre même si pour ça, nous devons avoir pris quelques années et quelques rides, mais je ne vais pas la lâcher comme ça, ce serait mal me connaître. Aujourd'hui, même si je n'ai pas passé de contrat avec elle, même si ce ne sont que des paroles, même si on dit qu'elles s'envolent, elles ne sont pas tombées dans l'oreille d'un sourd, bien au contraire, bien au contraire. Elles sont plus que vivantes, alors si jamais elle a besoin d'un refuge, le Michelangelo est fait pour elle, car ici, elle sera en sécurité. Ainsi, Angela s'apaise, la pression s'envole, elle se sent mieux, le poids du monde n'est plus sur ces épaules, et son visage ténébreux s'éclaircit grandement. C'est vrai, on ne se connait pas depuis si longtemps que ça. Moi, j'ai grandi en partie en Italie, mais ma jeunesse et mon adolescence, je l'ai passé ici, dans le nord de la ville, même si mon coeur appartient à toute la ville dans son entièreté. Les gangs, je ne m'amuse pas avec eux. Je les laisse à leur place, je connais des membres de chaque côté, parce que bien souvent ils sont venus ici, sans forcément leur étiquette sur le front, mais même si la ville est grande, on reconnait les gens, et comme je suis assez physionomiste, cela fonctionne bien. Angela me remercie alors d'accepter de l'aider, mais ce n'est rien, c'est simplement ce qu'une amie ferait pour une autre, n'est ce pas ? C'est comme ça que je vois les choses personnellement; Les amis sont là, pour les bonnes choses, comme pour les moins bonnes aussi. C'est dans ce genre de situation que l'on voit qui sont nos vrais amis, parce que ceux qui sont là quand tout va bien, c'est une bonne chose, mais elle est bien meilleure quand ils sont encore là quand tout va mal, et ici à Night Vale, tout peut se dégrader très rapidement. Angela en tout cas semble vraiment soulagée, et elle me le dit de vive voix.

" Je comprends, c'est un secret qui peut être lourd à porter, alors avoir quelqu'un de confiance dans la confidence, ça fait du bien. "

Surtout qu'elle l'a dit à la bonne personne, parce que je ne suis pas une délatrice, je suis quelqu'un de fiable, en qui tout le monde peut avoir confiance, encore plus les personnes que j'aime. Elle a fini de me confier son plus lourd secret, il est donc temps de reprendre le cours normal de nos vies, moi à tenir le Michelangelo et elle a infiltrer son gang. La chose ne sera pas simple pour elle, mais elle peut y arriver.

" Oui, allons boire à la vie. "

Et donc, nous revenons sur le devant de la scène. Il n'y avait personne quand ou presque quand nous sommes passées dans le stock, mais le bar s'est un peu rempli, et une table est renversée, un verre a été brisé. Pourtant, personne ne s'en préoccupe. Enfin, le peu de monde qu'il y a dans le bar ne semble pas avoir bronché. Je regarde donc derrière le bar, pour voir s'il n'y a pas eu de vol, mais ça ne semble pas être le cas. Je remets la table à sa place, et récupère le verre ensanglanté. Il y a eu une petite bagarre pendant que nous étions à l'arrière certainement.

" Ne bouges pas, je reviens dans un instant. "

Je me souviens de qui était à cette table, mais la personne n'est plus là. Qui a bien pu la frapper, ou lui faire mal ? Je ne sais pas, alors je sors dehors, je suis les petites gouttes de sang qu'il y a. Mais il n'y a personne dans la rue. Combien de temps sommes nous restées à l'arrière ? Peu de temps pourtant. Mais cette histoire ne me plait pas. Je ferais en sorte de retrouver le client qui a été potentiellement amoché dans mon bar, afin que tout se passe pour le mieux pour la suite. Je reviens vers Angela avec un petit sourire sur les lèvres.

" Bien, alors qu'est ce que tu as envie de boire ? C'est moi qui te l'offre. "

Un petit cadeau, comme pour sceller la confidence qu'elle vient de me faire, histoire qu'elle comprenne bien que j'étais de son côté, et que si jamais ça tournait mal, elle pourrait venir ici, elle pouvait même loger dans une des pièces m'appartenant au dessus du bar.

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the harsh reality
@Simonia Monucci & Angela De Valcourt

Elle acquiesce lorsque la barmaid lui dit qu’avoir quelqu’un de confiance, c’est bien. Oui c’est bien. Surtout dans le Nord. Puis, elle l’entraine dans la pièce principale du bar où elles se tenaient quelques minutes plus tôt, avant qu’Angie ne vide son sac. Elle est rassurée maintenant, et la boule au ventre qui lui rongeait l’estomac a disparu. Quant aux personnes présentes dans le bar, c’est plutôt le contraire. Il était presque vide lorsqu’elles sont entrées dans la réserve et à présent, quelques personnes se sont ramenées pour mettre un peu d’ambiance. Angie regarde son amie s’éloigner, filer ramasser le verre brisé qui décore le sol. Une bagarre a du avoir lieu, c’est certain. Elle lui adresse un sourire et file cherche un torchon qui trône sur le bar pour l’amener à Simonia, histoire de l’aider à faire le ménage, qu’elle ne soit pas seule. Après tout, elle vient de lui promettre de la soutenir face au pire gang de la ville, alors elle peut l’aider pour une chose aussi minime. Elle la laisse cependant finir et va s’installer sur l’un des grands tabourets au bar. « Une vodka tonique, ça serait parfait. » En guise de remerciement, elle lui adresse un sourire sincère. Elle est comme ça Angie, elle préfère les gestes que les mots. Elle pose ensuite ses avant-bras sur la table et entremêlent ses doigts. « Bon, parlons un peu de toi. » Elle lève les yeux vers sa nouvelle amie, contente de changer de sujet. « Quoi de neuf depuis la dernière fois ? » Angie ne savait même plus à quand remontait la dernière fois qu’elle avait mis les pieds dans le bar. Une semaine peut-être ? Deux ? Aucune idée, mais une chose est sûr, c’est qu’à présent, elle viendrait plus souvent.

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Simonela

Elle pouvait me faire confiance, tout le monde le peut dans cette ville, parce que je n'ai pas de partie pris malgré ce qui a pu m'arriver il y a de cela maintenant cinq ans. Je pourrais avoir envie de me venger, surtout que j'ai ce visage là, ce type avec ce flingue, juste à côté du corps encore chaud de mes parents. Peut être que si je le voyais, j'aurais envie de le tuer, mais je n'en suis même pas certaine, peut être qu'il n'a été là qu'au mauvais endroit au mauvais moment, je ne sais pas, mais il hante mes nuits, c'est une certitude. Nous repassions donc dans la pièce principale avec Angela, qui était à présent rassurée. Mais quelques choses s'est passé et ça ne me convient pas le moins du monde même. Quelques choses me dit qu'il pourrait y avoir des représailles. Je ramasse le verre, je nettoie, je suis un instant les gouttes de sang mais rien alors je reviens et je sers le verre qu'Angela désirait, une vodka tonic serait donc parfaite pour elle. Je lui sers le verre que je lui offre donc même si je sais qu'elle pourrait très bien payé. Mais dans ma tête trotte deux choses, ce qu'elle vient de me dire, il y a quelques instants et ce verre brisé, ces gouttes de sang. Et ce sont ces dernières gouttes qui me préoccupe le plus, d'autres plus que les autres clients dans le bar ne semblent pas s'en préoccuper, comme finalement, il y avait juste eu une petite dispute, un verre brisé, sans qu'ils ne s'en rendent vraiment compte, comme si cela était d'une banalité affligeante alors qu'ici, ça ne l'est pas. Je n'aime pas que des bagarres éclates, je fais briller mon autorité, et si ça ne suffit pas j'agis de mes mains même si je n'aime pas la violence. Mon discours est bien huilé si jamais il faut les convaincre qu'ici, la violence n'est pas tolérée. Mais je réglerais cela plus tard, la priorité reste la jeune femme qui me fait fasse, à savoir Angela. Elle veut donc que l'on parle de moi, puisque nous avons parler d'elle jusqu'à présent, de son but, du pourquoi de sa présence dans le nord de la ville même si finalement, nous sommes proches du sud, à quelques pas de celui-ci. Elle me demande donc les nouvelles depuis sa dernière venue, c'est à dire depuis une dizaine de jours environ. Je cherchais dans ma mémoire ce que j'avais pu avoir fait, et un sourire vint sur mon visage.

" Je ne sais plus si je t'avais parlé de ma grande collection d'affiches de cinéma ? Et bien, j'ai réussi à obtenir une pièce rare, de bonne qualité. Tu connais Star Wars, je suppose ? Qui ne connait pas ? Même si tu me dis que tu ne connais pas, je vais pas te lyncher rassure toi. "

Je laisse échapper un petit rire, après ce que nous venions de dire, je n'allais pas la frapper même mentalement, ou verbalement parlant.

" Et bien, j'ai réussi à avoir une affiche très peu diffusé de l'épisode IV. L'affiche appartenait visiblement à un petit papy qui est décédé, et les héritiers ont fait du tri dans ces affaires. Il semblait avoir toute une collection d'affiche sans intérêt, sauf celle-ci. Alors comme ces héritiers n'y connaissaient rien, j'ai racheté la collection pour une bouchée de pain avec à l'intérieur une pièce rare. "

Et ce que je lui avais parlé de cette collection ? Je ne savais plus vraiment, mais j'avais fait l'acquisition il y a trois ou quatre jours seulement. Elle était encore au milieu des autres affiches, que je n'avais pas plus regardée que ça, mais peut être que j'avais acheté une autre affiche rare même si la majorité des films ne me disaient rien, peut être qu'en regardant plus, je trouverais une autre perle.

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