moto qui roule. casque sur la tête. pied à terre quand tu arrives devant la maison familiale des argentis. mitaines en cuir que tu enlèves de tes mains pour les glisser dans les poches de ta veste. visage découvert. tu prends le temps de fumer une clope avant de faire quoi que ce soit. t’hésites à y pénétrer. pourtant tu y as déjà bien réfléchi. il est tard, t’as ruminé comme un con, seul dans ton studio miteux avant d’embarquer sur ta bécane. pensées fouillies. désordre émotionnel. l’envie d’aller voir le père argentis pour lui annoncer que sa fille s’aventure chez les capulet qui te démange. t’es qu’une balance, vio. et t’as l’impression d’être un ado qui va trahir son frangin aux parents. tu sais pas si son père est au courant de son aventure foireuse, s’il sait qu’elle était seule, complètement seule là-bas alors qu’elle se remet tout juste d’un coma. costume camouflant son visage. toi tu l’as reconnu. son innocence, son envie de découvrir le monde, sa défiance. et ce soir, toi tu penses juste à la récompense. à ce que ça peut t’apporter. une confiance qui renait. une loyauté confirmée. t’as besoin de ça. chaque petit détail qui compte pour que tu puisses espérer regagner sa confiance. remonter dans l’estime de son père, de ton boss. gravir les échelons. devenir un vrai silver. un peu plus qu’hier, un peu moins que demain. mission foirée. fille dans le fossé. vio condamné et mis sur la touche. ça a été aussi simple que ça. période compliquée pour toi. t’es retombé au bas de l’échelle. débutant, moins que rien. tu te frottes les mains, tu t’avances vers la porte. honneur à sauver. échelles à gravir. silver avant tout. tu te fous pas mal du sermon que la gamine se tapera après tes confidences. pas ton problème. t’es prêt à frapper quand t’entends du bruit dans le jardin. tu t’écartes. putain de merde. la gosse se casse. elle fait le mur. chevelure brune au vent, corps élancé qui essaye d’être le plus discret possible. et elle te soule. elle est impossible. n’importe qui aurait pu croire qu’un coma l’aurait rendu responsable. que dalle. tu soupires avant de la suivre. elle serait capable de finir par se faire kidnapper ou se faire agresser. alors tu lâches l’entrée de la maison, tu la suis. aussi discrètement que tu peux. tu veux t’assurer qu’elle ne fasse plus de conneries. enfin qu’elle ne finisse plus dans un fossé surtout. elle a survécu à un coma, pas sûr qu’un deuxième soit bénéfique. tes pas qui suivent son ombre. quelques mètres. puis tu finis par exploser. « rentre chez toi, cole. t’as rien à foutre dehors à cette heure-là. » la voix sèche, le ton saccadé. tu passes pour le relou de service et elle te fait chier à te donner ce rôle, putain
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moto qui roule. casque sur la tête. pied à terre quand tu arrives devant la maison familiale des argentis. mitaines en cuir que tu enlèves de tes mains pour les glisser dans les poches de ta veste. visage découvert. tu prends le temps de fumer une clope avant de faire quoi que ce soit. t’hésites à y pénétrer. pourtant tu y as déjà bien réfléchi. il est tard, t’as ruminé comme un con, seul dans ton studio miteux avant d’embarquer sur ta bécane. pensées fouillies. désordre émotionnel. l’envie d’aller voir le père argentis pour lui annoncer que sa fille s’aventure chez les capulet qui te démange. t’es qu’une balance, vio. et t’as l’impression d’être un ado qui va trahir son frangin aux parents. tu sais pas si son père est au courant de son aventure foireuse, s’il sait qu’elle était seule, complètement seule là-bas alors qu’elle se remet tout juste d’un coma. costume camouflant son visage. toi tu l’as reconnu. son innocence, son envie de découvrir le monde, sa défiance. et ce soir, toi tu penses juste à la récompense. à ce que ça peut t’apporter. une confiance qui renait. une loyauté confirmée. t’as besoin de ça. chaque petit détail qui compte pour que tu puisses espérer regagner sa confiance. remonter dans l’estime de son père, de ton boss. gravir les échelons. devenir un vrai silver. un peu plus qu’hier, un peu moins que demain. mission foirée. fille dans le fossé. vio condamné et mis sur la touche. ça a été aussi simple que ça. période compliquée pour toi. t’es retombé au bas de l’échelle. débutant, moins que rien. tu te frottes les mains, tu t’avances vers la porte. honneur à sauver. échelles à gravir. silver avant tout. tu te fous pas mal du sermon que la gamine se tapera après tes confidences. pas ton problème. t’es prêt à frapper quand t’entends du bruit dans le jardin. tu t’écartes. putain de merde. la gosse se casse. elle fait le mur. chevelure brune au vent, corps élancé qui essaye d’être le plus discret possible. et elle te soule. elle est impossible. n’importe qui aurait pu croire qu’un coma l’aurait rendu responsable. que dalle. tu soupires avant de la suivre. elle serait capable de finir par se faire kidnapper ou se faire agresser. alors tu lâches l’entrée de la maison, tu la suis. aussi discrètement que tu peux. tu veux t’assurer qu’elle ne fasse plus de conneries. enfin qu’elle ne finisse plus dans un fossé surtout. elle a survécu à un coma, pas sûr qu’un deuxième soit bénéfique. tes pas qui suivent son ombre. quelques mètres. puis tu finis par exploser. « rentre chez toi, cole. t’as rien à foutre dehors à cette heure-là. » la voix sèche, le ton saccadé. tu passes pour le relou de service et elle te fait chier à te donner ce rôle, putain