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 one fierce delight of pointed flame. (gavrace)

Gavroche de Staël
https://shotatthenight.forumsrpg.com/t762-gavroche-bienvenue-a-l
blue bloods


Gavroche de Staël
☾ pseudo : caelestis aka. salomé.
☾ avatar : cailin russo.
☾ querelles : 69
☾ destiny : 24/11/2017
☾ territories : sa caravane isolée entre les dunes d'un sud carbonisé, son lit d'enfant laissé vide dans la maison d'un père absent.
☾ dustland dreams : le manque d'une mère, la fascination pour le feu, le jeu d'une justicière.
☾ relationship : famille
/ milice / ace, premier amour damné.

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bang bang
. ✦ ⊹ Sam 24 Fév - 17:21 ⊹ ✦ .
one fierce delight of pointed flame
le choix est une victime, si tu parles je t'assassine
j'veux qu'tu restes là quand j'te dis casse-toi
j'veux qu'tu sois à moi surtout quand t'es jamais là
j'veux qu'tu m'abandonnes et qu'tu me pardonnes
garde ta franchise puisque moi je te méprise
••••

Elle est la braise dans le nuage de gaz. Chaque seconde qui passe attise en elle la flamme. Son sang bouillonne dans ses veines. Son imagination fulmine sous ses paupières. Cependant, la demoiselle essaye tant bien que mal de faire taire ses rêves de fournaise. Elle étouffe son ardeur sous une cloche de verre. Une telle privation fait perler quelques gouttes sur sa tempe brûlante tandis que la frustration agite ses doigts tremblants. Ses yeux, eux, crachent du feu quand elle embras(s)e la foule à ses pieds. Une unique étincelle dans la fourmilière suffirait à allumer le bûcher. Une unique allumette dans l'âtre de leur péché et tout disparaîtrait dans un nuage de fumée. Elle peut presque déjà admirer les mèches blondes calciner et les robes brillantes s'enflammer ; voir leurs infâmes billets sur le bûcher et leur bonheur volé dans la cheminée. Cette seule idée attise en elle des mécanismes fiévreux: elle fait tourner entre ses doigts le briquet dans sa poche tout en tirant de longues bouffées sur sa cigarette à moitié consumée. Sa frénésie justicière exalte d'incandescentes utopies. Accoudée à la rambarde du balcon, elle regarde un instant le soleil rougeoyer, se laissant bercer par les envoûteuses harpies qui chuchotent des mots doux à son oreille sourde. Les acouphènes envahissent son crâne de milles tintements séduisants aux accents de la vengeance. Ils asphyxient le lointain gazouillement de la nuée humaine qui s’engouffre dans les grandes portes d'entrée, l'auréolant d'un délicieux silence. Mais cette douce accalmie n'est que temporaire. Il est l'heure pour la tempête d'abattre son tonnerre.

Les premiers éclairs grondent dans l'atmosphère. En effet, ses iris translucides ont enfin repéré le visage recherché : cette abeille ouvrière est l'une des nombreuses recrues plus attirées par le parfum du succès que conscient de son danger. Il jouera parfaitement les infiltrés après quelques éraflures au couteau rouillé. Il suffit simplement de l'isoler. Alors quand l'agneau quitte le troupeau entassé sur le palier pour entrer dans le hall de l’hôtel, la louve esquisse un sourire satisfait et dévale les escaliers pour rejoindre le vestibule encombré. Là, les silhouettes scintillantes de paillettes, rutilantes de richesse, exposent ouvertement leur luxuriance. Pour l'anniversaire d'un des fils de leur lignée, les Capulet ont étalé sur l'autel doré toute l’exubérance qui fait leur renommée. Dans une chorégraphie d'opulence, la ronde des serveurs aux épaulettes valse avec l'effervescence des jeunes en talonnettes. Gavroche ravale un peu de sa haine en écrasant son mégot sous l'aiguille de son talon. Sans même se donner la peine de feindre un sourire ou quelques courbettes, la belle, dans sa robe de nuit, se conduit comme une bête. Elle se noie au milieu des vagues de cette écœurante jeunesse, jetant ses yeux noirs sur quiconque ose croiser son regard. La tête haute et les épaules jetées en arrière, elle a le pas rapide et décidé afin de ne pas se laisser sombrer à offrir une gifle ou une insulte au premier qui tenterait de la bousculer. Elle est à quelques mètres à peine de sa victime, quand, soudainement, ses yeux s'échouent sur une ombre bien trop familière, envoyant son coeur droit dans les abîmes de la mer.

Dans une seconde qui contient l'éternité, elle laisse ses pupilles redécouvrir ce corps qu'elle a enlacé, ces mains qu'elle a caressé, ces lèvres qu'elle a embrassé. Mais quand le temps redevient maître, elle peut entendre son coeur dérailler dans un vacarme de battements effrénés. Trois lettres se gravent sur chaque parcelle de son crâne à coup de souvenirs et de larmes. A pour un insouciant premier Amour. C pour un effroyable Carnage. E pour l'insupportable Espoir d'un avenir de joie. Pourtant c'est plus fort qu'elle. Elle savoure encore chacun de ses infimes instants qu'il lui vole, chaque souffle qu'il lui confisque, chaque muscle qu'il écartèle. Ace dérobe toutes ses pensées.
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Ace Montaigu
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crimson pistols


Ace Montaigu
☾ pseudo : za
☾ avatar : david prat
☾ querelles : 422
☾ destiny : 27/01/2018
☾ territories : le sud, désert qui ne fait pousser que roses noires, repaire des serpents. à ruminer dans sa chambre d'enfant dans la demeure des montaigu, jamais rentré pour la nuit.

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bang bang
. ✦ ⊹ Lun 26 Fév - 0:53 ⊹ ✦ .

one fierce delight

of pointed flame


gavroche & ace
caesar hotel

24 février 2018
Sa veste de cuir abandonnée sur le plancher de sa chambre, désordre violent dans la demeure bien rangée de sa mère. Cuir troqué pour le satin, chemise d'un noir acide, pour se fondre dans les abeilles qui bouffent des diamants matin et soir, opulence, overdose. Ace, c'est l'ombre aux pulsions brutales qui rôde dans les endroits sombres. Sauf que ce soir, la bête est en cage, le loup se fait guépard, revêtissant un pelage qui n'est pas le sien pour se fondre à la meute. Ça n'est pas mission qui se compte à l'escalade de poings à balles, c'est des informations, dont il a besoin. Son prochain plan, sa vengeance, la tête de Silas Capulet en Picasso, ou peut-être même quelque chose d'ironique anti-capitaliste à la Banksy, les possibilités sont infinies. Pour faire de sa rage une réalité carmin, oeuvre d'hématomes sur fond d’hémoglobines, quelques détails sont nécessaires. Location du monstre, heure de libération, plans urbains de la scène de crime.

Ace a repoussé ses cheveux vers l'arrière, lissés loin de ses yeux, chassant de son visage ces traits typiquement montaigu. Il se fait anonyme, alors que les planchers immaculés de la tour des capulets loge les biens nantis, demi-dieux qui pensent diriger les mortels, imbus de pouvoir, damnés par la richesse. Les prunelles du fils montaigu captent une jolie colombe au bec bordé de rouge, à la nuque nouée de perles, aux griffes de couleurs vives. C'est une petite volatile qui ouvre sa jolie gueule au fil des verres, c'est bien connu. Ace, il sait qu'elle travaille au wonderland, qu'elle pourra lui dire ce dont il a besoin pour dessiner son plan. Demoiselle de papier glacé, elle glousse sous ses compliments, toute en sourires et en regards imbibés. Ace se peint charmant, on pourrait presque y croire, que ça l'intéresse, les conneries qu'elle balbutie entre deux gorgées d'un cocktail hors de prix. Un verre de vin rouge entre ses phalanges, Ace voudrait cracher par terre, ça lui reste coincé dans la gorge. Il n'écoute que d'une oreille, ayant besoin d'encore quelques bouffées de temps pour qu'elle efface tout doute. Il est pas du coin, qu'il dit, s'intéressant à l'endroit où elle bosse, de questions précises, pointues. La fille a des étoiles dans les dents, mais elle veut pas les laisser filer. Encore un verre d'oubli coloré pour mademoiselle, une grosse dose de patience pour le montaigu.

Ses prunelles captent un éclat blond, du coin de l'oeil. Elle fends la foule comme une flèche, vers quelqu'un qui n'est pas lui. Et son faux masque de gentleman, il tombe d'un coup sec, brisé en milles éclats. Elle est là, à portée de pas, quelques enjambées seulement. Sa jolie silhouette cesse de bouger, figée, comme un daim dans les herbages, les prunelles alertes, les oreilles dressées, la tempête sous le calme. Ace sens son coeur quitter sa poitrine, il tire vers elle, vers Gavroche, vers son éternité avortée, il voudrait qu'elle ne soit pas sa gravité, mais sa seule présence fait tourner le monde autour de sa personne. Le montaigu, il a plus que les mots de la fille dans ses oreilles comme le bourdonnement des abeilles. Son être, il tire vers Gavroche, comme un junkie en manque, contre raison, contre logique. Il devrait pas, il en ressors toujours en morceaux, les mains vides d'une merveille qui lui file chaque fois entre les doigts.

Il marmonne une excuse creuse à la demoiselle, s'échappe de sa vue. La sortie, qu'il veut. Mais ses jambes en décident autrement. Il a pas quitté son étoile des yeux. Elle est le nord et le sud à la fois, constellations et soleil, brillante, hypnotisante. Ace ne sait pas quoi en faire, ils peuvent pas être ici, ensemble. Ils peuvent pas être nulle part, ensemble. Pourtant, s'il devait la quitter, là, à moins d'un mot de la retrouver, il en crèverait, il en est certain. Ça prends que quelques pas, mais il est face à elle, une petite éternité, avant qu'il ne parle, avalant un peu d'air à travers sa bouche sèche. " tu devrais pas être là, dégages avant de tout faire foirer. " qu'il gronde, agrippant son poignet, l'empêchant par la même occasion de se sauver. Ses mots disent vas-t'en, mais tout son corps dit reste, me quitte pas, pars plus jamais.   


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Gavroche de Staël
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blue bloods


Gavroche de Staël
☾ pseudo : caelestis aka. salomé.
☾ avatar : cailin russo.
☾ querelles : 69
☾ destiny : 24/11/2017
☾ territories : sa caravane isolée entre les dunes d'un sud carbonisé, son lit d'enfant laissé vide dans la maison d'un père absent.
☾ dustland dreams : le manque d'une mère, la fascination pour le feu, le jeu d'une justicière.
☾ relationship : famille
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. ✦ ⊹ Mar 13 Mar - 23:31 ⊹ ✦ .
one fierce delight of pointed flame
le choix est une victime, si tu parles je t'assassine
j'veux qu'tu restes là quand j'te dis casse-toi
j'veux qu'tu sois à moi surtout quand t'es jamais là
j'veux qu'tu m'abandonnes et qu'tu me pardonnes
garde ta franchise puisque moi je te méprise
••••

D'un regard, il envoie tout son monde valser. La salle de bal bascule. Les lustres se fracassent sur le parquet ciré, les tables se précipitent sur la fresque du plafond voûté, les murs ornementés étouffent les échos de la musique sonore et les tapis brodés avalent les invités. Soudainement, il n'y a plus rien, il n'y a plus personne : rien qu'eux, au cœur d'un chaos illusoire. Dans cet anéantissement, sa fougue et son effervescence sont vides de sens. Elle laisse le désert envahir sa tête, enfouir son cerveau sous le sable pour ne laisser que son cœur palpitant exploser à la surface. Elle laisse sa mémoire à vif éveiller un volcan endormi dont la lave bouillonne une seconde avant d'entrer en éruption. A l'impact, les diamants de son ambition sont écrasés sous les météores de ses souvenirs. Comprimées, laminées, pulvérisées, les pierres précieuses redeviennent poussière. Les atomes de passé, fragments de bonheur et particules d’amour grippent les mécanismes de son corps rouillé, s'infiltrent dans les rouages de ses membres brisés. Gavroche est paralysée. Le brasier de sa colère n'est plus que cendre, mais, dans les dernières flamboiements, dansent les lointaines histoires d'une époque oubliée. Au fond des iris de la jeune femme, les lumières mouvent et se métamorphosent. Deux flammes s'étreignant sur le charbon froid deviennent deux amants adolescents, consumant leurs derniers instants. Gavroche se laisse ensevelir par les décombres de son esprit.

C'est un rire cristallin qui l’extirpe de son inertie. Par cette seule note déchirante, la jeune femme prend conscience de son erreur : s'il n'y a que deux personnes dans cette salle, la blonde n'est pas l'une d'elles. Elle a perdu ce droit. Elle a perdu son bras. On lui a volé son titre, on lui a dérobé son trône, subtilisé son roi. Ce soir, c'est une autre qui a planté son drapeau dans la main de son premier amour, qui a enraciné ses ongles dans sa peau. Dans le brouillard de sa rage, la Staël ne parvient même pas à discerner cette femme. Elle a le visage de la compétition, elle a les courbes de la substitution, elle a le sourire de la fraude. Elle n'est qu'une silhouette. Une ombre dans laquelle Gavroche rêverait de se fondre. Elle se surprend a souhaiter ne plus être personne. Pouvoir arracher sa candeur et son ignorance à cette femme-forme, dans le seul but de se les approprier. Pour cela, elle tente en pensées d'estomper les contours de sa propre personne pour se dissoudre dans le décor, d'atténuer les couleurs de son être pour ne plus paraître. Invisible dans le manège des guerres, elle pourrait se glisser près de lui et filer dans le nuit. Elle voudrait se transformer pour n'exister que dans un coloriage pour enfant ; quitter la réalité pour s'annihiler dans un royaume en 2D, un pays en pâte à modeler ou une maison de poupée. Elle voudrait s'effacer dans un univers de fiction et d'imagination. Là seulement, elle aurait une emprise sur son monde.

Mais à présent, réduite à l'état de marionnette, elle ne peut rien faire pour empêcher Ace de tirer les ficelles. Les pupilles du jeune homme agrippent les siennes, scellant une union inconsciente. Il abat ses pieds sur le parquet et les vibrations de son avancée transcendent le corps de la poupée. Les échos de son arrivée tombent comme des poids sur ses talons. Une infime partie d'elle hurle en son fort intérieur, se débattant pour échapper à la dangereuse emprise, mais cette immobilité a trop le doux goût de l'espoir et de l'obligatoire : une saveur sucrée, aussi délicieuse que les chants de la destinée. Quand il lui fait enfin face, son souffle la projette dans une prison faite de l'acier du passé. Son parfum l'entoure toute entière, l'embaume et l'étouffe. Elle ne parvient plus à respirer – encore moins à articuler le moindre mot. « Tu devrais pas être là, dégages avant de tout faire foirer. » Le temps d'un millième seconde, elle ne songe qu'à se blottir dans les notes rondes de sa voix, elle ne veut que s'allonger sur les croches de sa colère et se suspendre aux mesures de cette mélodie de ressentiments. Aussi fou que cela puisse paraître, elle accepterait n'importe quoi venant de lui, même sa haine.

Le contact brûlant de ses doigts sur son poignet la ramène soudainement à la dure réalité, une matérialité qui n'a plus rien de la mielleuse sérénade qu'elle se fredonnait en silence. C'est comme un électro-choc : la sensation oublié du contact de sa peau la grise de nostalgie pendant un trop court instant, puis l’électricité de leurs corps la laisse agonisante dans une terrible souffrance. Elle tente d'un geste vain de se dégager de cette torture, mais, par faiblesse de corps ou d'esprit, n'y parvient pas. Ses doigts restent résolument enroulés autour de son poignet comme le serpent autour du cou de sa victime. Ce n'est même pas tant sa force qui la contient mais plutôt sa rage qui la rend folle – de stupéfaction puis d'affliction, et enfin de rancœur. De toutes ces émotions qui s'affrontent, c'est la fureur qui, comme toujours avec la blonde, vainc de ses adversaires et domine leurs cadavres sanglants, ivre d’adrénaline et de suffisance. Après tout, c'est à elle de lui cracher son aigreur au visage. Elle a gagné ce droit. Elle a saigné pour le récupérer dans les ruines de son foyer. Une douleur aiguë au départ de son oreille se repend dans sa tête, comme un avertissement lancinant, une alarme incendie, qui résonne contre les fines parois de son cerveau et fait vibrer son corps d'une rage incontrôlable. Ace ne mérite rien d'elle, mais elle veut tout de lui. Le paradoxe la scinde en deux. Mais il est trop tard : l'euphorie des retrouvailles a fuit, même elle n'a pas osé rester trop près de la bombe à retardement que Gavroche abrite entre dans sa cage thoracique. tic tac fredonne l'horloge de son cœur. tic tac répètent ses os en écho. boom s’exclame tout ses membres en symbiose. « Tu te fous de moi ? Va crever ! J'ai plus important à faire que de t'aider à conclure tes plans culs. ». Les mots partent comme des  balles imbibée dans le poison de la jalousie. Elle tire la première d'un regard en direction de la compagne d'Ace en robe couleur carmin, à présent seule au buffet avec son verre de vin. Elle tire la deuxième d'un coup sec du bras pour se dégager de la poigne du jeune homme. « Retourne jouer avec ta barbie et fous-moi la paix. ».

Elle claque des talons en pivotant pour s'éloigner le plus rapidement possible. Son corps ne lui répond plus, elle n'obéit qu'à un instinct de survie animal qui peine à ignorer les supplications de ses sentiments sulfureux. Ses jambes avalent les marches une à une et elle se précipite dans la première pièce au premier étage dont la porte est ouverte. La chambre dans la semi-pénombre est occupée par un homme, un Capulet, qu'elle a déjà entre-aperçu auparavant mais dont elle ne sait presque rien. Son sang ne fait qu'un tour. Son cœur ne pompe plus que de l'adrénaline et de la colère. Ses pensées assourdissent sa raison. Le besoin de faire taire le vacarme de sa tête est mille fois plus fort que son aptitude à réfléchir. Elle ne répond plus qu'à d’impulsifs ordres brumeux qui lui commandent de retourner à sa mission première : recruter un espion. L'inconnu a à peine le temps de relever la tête qu'elle appuie déjà la pointe de son couteau sur son dos. Pourtant, aucun mot ne sort de sa bouche. Elle demeure là, tremblante, le visage d'Ace plein la tête. Elle est encore trop occupée à le maudire quand le canon du flingue du Capulet vient se loger sous son menton. « A quoi tu joues là exactement ? », qu'il demande d'un ton féroce. Mais dans sa tête, ça n'hurle même pas "à l'aide". Ça répète simplement, inlassablement "Ace". Comme pour le faire apparaître.
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Ace Montaigu
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Ace Montaigu
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. ✦ ⊹ Mer 18 Avr - 1:14 ⊹ ✦ .

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gavroche & ace
caesar hotel

24 février 2018
Il y a des femmes qui sont ouragan, qui gravent leur nom sous ta peau, à force d'intempéries du coeur qui rongent les os comme de la rouille, laissant la victime trouée d'un acide invisible. Elle a des feux de brindilles au fond des prunelles, des manifestes d'injustice sous la langue, de la rage pour enflammer toute cette ville. Et même dans le silence, elle crie plus fort que toute cette foule qui a vendu son âme pour des diamants de fumée. Ace, il sait même pas comment il a fait pour gronder des mots à travers sa gorge serrée. Garoche, c'est son étau, sa folie, son espoir. Il a des phalanges autour de son poignet, mais ça ne lui suffit pas. « Tu te fous de moi ? Va crever ! J'ai plus important à faire que de t'aider à conclure tes plans culs. ». Les mots son là, comme des couteaux, comme un millier de couteaux qui le transpercent, le laissant en lambeaux. Va crever, qu'elle a dit, sous sa langue rose qu'il voudrait faire taire, parce que ce sera tôt ou tard, qu'on retrouvera sa jolie gueule en sang d'avoir été con, d'avoir mis le monde à feu pour se sentir vivant. Ouais, il crèveras d'une connerie, mais il préférerais crever sous ses mains, qu'elle le tatoue de ses empreintes digitales, qu'elle marque ses os à l'idée qu'il soit avec une autre, que sa rage le consume une fois pour toutes.  « Retourne jouer avec ta barbie et fous-moi la paix. ». qu'elle lui ordonne, comme à un chien dont on ne veut plus être le maître. Il veut répliquer, mais elle lui a bouffé son courage, et elle se défait de sa poigne, pour s'éloigner, furie au vent dans les cheveux, le feu aux talons. Ace cligne plusieurs fois, pour s'assurer que c'est pas une hallucination, une apparition, qu'elle était vraiment là, armure de chair et vieux sentiments.

Dès qu'elle quitte son champ de vision, il en oublie pourquoi il est là, la blonde, le plan, tout prends l'eau, et il coule. Et le courant l'emporte. Et Gavroche dans son sillage. Il la suit, sans savoir ce qu'il va bien pouvoir lui raconter, sans avoir les mots qui peignent cette envie de la prendre et de courir sans jamais se retourner. Il marche dans ses pas, pour gueuler, pour rien dire, il en sait rien. L'air pue la décadence, et la silhouette de Gavroche s'évanouit par la porte entrouverte d'une chambre. Ace inspire profondément, prêt à s'engouffrer dans la gueule du loup, mais une voix grave l'en empêche. La réalité lui gronde aux talons, ils sont dans la merde, ils ont été repérés. Un coup d'oeil rapide à travers l'embrasure de la porte, et la situation lui semble précaire. Entre une lame et un revolver, la fille aux yeux pleins de constellations, aux lèvres comètes, qui fait tourner son univers hors-orbite. Ace extirpe son propre revolver de la taille de son pantalon, pour tester le plancher, avant de glisser en silence dans la pièce. Le type est trop occupé par l'invitée surprise et son arme blanche pour surveiller ses arrières. Ace se glisse dans son ombre, avant de soulever la crosse de son revolver au dessus de la tête de l'homme pour la descendre avec toutes ses forces, assommant effectivement l'homme de main, retenant sa chute pour le déposer au sol sans un son. Ace relève les yeux vers Gavroche, et ses phalanges trouvent ses joues, et ses yeux cherchent les siens. Et les mots craquent. " t'as rien ? ... on devrait pas rester. ... faut y aller. je ... fuck. " et comme chaque fois que Gavroche est si proche, plus rien d'autre n'a d'importance, et les mots ne sont là que pour combler ses lèvres, mais ça ne suffit pas, ça ne suffit plus, ça ne l'a jamais fait. Et ses mains glissent de ses joues pour tomber à sa taille, pour la tirer si proche que plus rien ne pourra les séparer, pour se lier le temps d'asphyxier, le temps d'un baiser qui fait chavirer.


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